Soupe à l'ail
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Soupe à l'ail
Fleurette aux lauzes erriennes égarées, aux merveilles jolies.
« Je vous prie faites porter des pétars »
recommanda en 1585 le bon roi Henri au capitaine Gentil.
Ce dernier était un professionnel des explosifs, utilisés pour faire des brèches dans les remparts des villes. Son expertise avait bien largement dépassé les frontières du Gévaudan, de Florac en particulier dont il était originaire.
Non seulement il les confectionnait, mais il les plaçait lui même dans les murailles, escorté d’un groupe de fantassins qui se tenaient prêts à bondir dans les brèches fumantes.
Dévoué au futur roi protestant, il exerça son talent de pétardier en Dauphiné (pour les libérer), en Vivarais jusqu’en Bretagne !
A ainsi faire la guerre ensemble, à risquer leurs vies conjointement, à la merci des arquebusades, ils devinrent amis.
Un soir, après souper, rassérénés de leur victoire du jour, ils devisaient.
Henry sortit un portrait de sa malle de campagne faisant admirer au capitaine la belle Gabrielle d’Estrées.
Tue-Dieu ! Est-elle belle ! dit Gentil.
Mais j’ai plus beau, vous allez en juger, extrayant de son bagage le portrait d’une femme blonde, avec de rondes joues roses (en haut).
Ventre Saint-Gris ! C’est bien vrai ! Je me rends. Mais qui est cette jeune personne ?
C’est ma fille, Prince, restée en Gévaudan.
La garce a un bien joli minois ! Quel est son nom ?
Fleurette, pour vous servir.
Le lendemain matin, aux aurores, Henry fut dans le bivouac de son capitaine.
Capitaine ! J’ai rêvé de Fleurette (pas de Jean de…Henry n’était point le troisième) jusqu’à l’aube. Me serait-il possible de la rencontrer ?
Sans doute cela se pourrait. Il conviendrait d’organiser un rendez vous.
Un rendez vous secret car si Gabrielle surprenait mes frasques, cela me ferait une guerre de plus sur le dos. Vous pourriez m’arranger ça ? je vous le revaudrai, bien sûr !
Le rendez vous fut arrangé à Marvejols, ville discrète, place forte protestante et non plate forme ( qu’elle n’était pas, dieu m'est témoin ), proche de l’itinéraire guerrier que suivait Henry vers son accès au trône.
Courtisée par un futur roi, Fleurette se trouva bien honorée par ces rencontres amoureuses où le vert galant ne fit mentir sa réputation.
Cependant, une chose rebutait Fleurette : L’odeur.
Le Prince puait à dix pas, non pas des pieds ou de quelque appendice à géométrie variable, mais de la bouche qu’il parfumait de façon assidue d’ail.
Ah ! Sire ! lui fit-elle remarquer. Qu’il vous prend bien de devenir roi, sans cela, on ne pourrait vous souffrir car vous puez comme charogne !
Il est vrai qu’il consommait beaucoup d’ail. Dès sa naissance, son grand père, Henri d’Albret, roi de Navarre, avait frotté sur ses lèvres de nouveau-né une gousse d’ail.
Plus tard, il avait été nourri comme les petits Béarnais de son âge : pain bis, laitages, fromage et ……soupe à l’ail à volonté ! Son plat préféré était l’omelette fourrée d’ail et son ordinaire était souvent composé d’une simple tranche de pain beurré piquée de gousses d’ail.
Si je suis vert galant, se plaisait-il à dire, je le dois à l’aigo boulido (soupe qu’il avait amenée du Béarn pour en faire une spécialité du Gévaudan).
Contrairement à l’adage disant que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs soupes, la poule qu’il avait promue, en dehors des repas, était à chair tendre.
Devenu roi, Henri IV ne pouvait passer son temps à courir entre Marvejols et Paris, aussi les amours d’Henri et de Fleurette durèrent ce que durent les fleurs, l’espace d’une campagne militaire.
Merci Henry !
Pour l'expression bien sûr, mais surtout pour la soupe !
« Je vous prie faites porter des pétars »
recommanda en 1585 le bon roi Henri au capitaine Gentil.
Ce dernier était un professionnel des explosifs, utilisés pour faire des brèches dans les remparts des villes. Son expertise avait bien largement dépassé les frontières du Gévaudan, de Florac en particulier dont il était originaire.
Non seulement il les confectionnait, mais il les plaçait lui même dans les murailles, escorté d’un groupe de fantassins qui se tenaient prêts à bondir dans les brèches fumantes.
Dévoué au futur roi protestant, il exerça son talent de pétardier en Dauphiné (pour les libérer), en Vivarais jusqu’en Bretagne !
A ainsi faire la guerre ensemble, à risquer leurs vies conjointement, à la merci des arquebusades, ils devinrent amis.
Un soir, après souper, rassérénés de leur victoire du jour, ils devisaient.
Henry sortit un portrait de sa malle de campagne faisant admirer au capitaine la belle Gabrielle d’Estrées.
Tue-Dieu ! Est-elle belle ! dit Gentil.
Mais j’ai plus beau, vous allez en juger, extrayant de son bagage le portrait d’une femme blonde, avec de rondes joues roses (en haut).
Ventre Saint-Gris ! C’est bien vrai ! Je me rends. Mais qui est cette jeune personne ?
C’est ma fille, Prince, restée en Gévaudan.
La garce a un bien joli minois ! Quel est son nom ?
Fleurette, pour vous servir.
Le lendemain matin, aux aurores, Henry fut dans le bivouac de son capitaine.
Capitaine ! J’ai rêvé de Fleurette (pas de Jean de…Henry n’était point le troisième) jusqu’à l’aube. Me serait-il possible de la rencontrer ?
Sans doute cela se pourrait. Il conviendrait d’organiser un rendez vous.
Un rendez vous secret car si Gabrielle surprenait mes frasques, cela me ferait une guerre de plus sur le dos. Vous pourriez m’arranger ça ? je vous le revaudrai, bien sûr !
Le rendez vous fut arrangé à Marvejols, ville discrète, place forte protestante et non plate forme ( qu’elle n’était pas, dieu m'est témoin ), proche de l’itinéraire guerrier que suivait Henry vers son accès au trône.
Courtisée par un futur roi, Fleurette se trouva bien honorée par ces rencontres amoureuses où le vert galant ne fit mentir sa réputation.
Cependant, une chose rebutait Fleurette : L’odeur.
Le Prince puait à dix pas, non pas des pieds ou de quelque appendice à géométrie variable, mais de la bouche qu’il parfumait de façon assidue d’ail.
Ah ! Sire ! lui fit-elle remarquer. Qu’il vous prend bien de devenir roi, sans cela, on ne pourrait vous souffrir car vous puez comme charogne !
Il est vrai qu’il consommait beaucoup d’ail. Dès sa naissance, son grand père, Henri d’Albret, roi de Navarre, avait frotté sur ses lèvres de nouveau-né une gousse d’ail.
Plus tard, il avait été nourri comme les petits Béarnais de son âge : pain bis, laitages, fromage et ……soupe à l’ail à volonté ! Son plat préféré était l’omelette fourrée d’ail et son ordinaire était souvent composé d’une simple tranche de pain beurré piquée de gousses d’ail.
Si je suis vert galant, se plaisait-il à dire, je le dois à l’aigo boulido (soupe qu’il avait amenée du Béarn pour en faire une spécialité du Gévaudan).
Contrairement à l’adage disant que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs soupes, la poule qu’il avait promue, en dehors des repas, était à chair tendre.
Devenu roi, Henri IV ne pouvait passer son temps à courir entre Marvejols et Paris, aussi les amours d’Henri et de Fleurette durèrent ce que durent les fleurs, l’espace d’une campagne militaire.
Merci Henry !
Pour l'expression bien sûr, mais surtout pour la soupe !
Invité- Invité
Soupe à l'ail
je vous mets la recette de Foxi
Aigo boulido ou soupe à l'ail
Ingrédients :
Pour 4 personnes:
Faire bouillir 1 litre d'eau salée (aigo boulido) avec 6 gousses d'ail écrasé.
Quand l'ail est cuit, mettre des tranches fines de pain de seigle.
Laisser le pain s'imprégner quelques minutes.
Servir en ajoutant selon le goût, soit du lait, soit de la crème fraîche
millou- Membre trop actif
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Date d'inscription : 17/02/2007
Re: Soupe à l'ail
la mème, mais sans lait ou crème Fleurette,avec une bonne cuillérée à bouche d'excellente huile d'olive et un soupçon de noix de muscade.
And don't forget" l'aigo bulido saouvo la vida".ça c'est de l'irlandais;que pour faire chier les rosbeefs.amen.
And don't forget" l'aigo bulido saouvo la vida".ça c'est de l'irlandais;que pour faire chier les rosbeefs.amen.
kaïou- Membre trop actif
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Soupe à l'ail
Un peu de respect pour la grande Foxy !
L'écossais c'est le haggis, pas le roastbeef
L'écossais c'est le haggis, pas le roastbeef
Fraissinet- Membre trop actif
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Date d'inscription : 03/03/2007
Re: Soupe à l'ail
tiens fraissi rentre à pieds de st laurent de trèves en laissant des traces...
kaïou- Membre trop actif
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Age : 73
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Soupe à l'ail
En effet, c'est le célèbre grallator. C'est le détail qui tue !
Fraissinet- Membre trop actif
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Points : 8808
Date d'inscription : 03/03/2007
Re: Soupe à l'ail
parrait mème que les nuits d'éclipse le maximus marche sur les mains:hum:pendant que d'autres rampent sous des fagelles
kaïou- Membre trop actif
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Soupe à l'ail
Chère Foxy, d’abord je dois te rappeler que je suis né en 1554, que j’ai trop bien connu l’Henri , et si je n’ai pas réussi à empêcher qu’il monte sur le trône, j’ai réussi à l’en faire descendre. L'assassinat de Henri IV est « l'Affaire » la plus dramatique, la plus extraordinaire, la plus ténébreuse de l’Histoire de France.
La plus dramatique, parce qu'elle a changé le destin de la France.
La plus extraordinaire, parce que - fût-il psychologue ou spécialiste de littérature policière - aucun romancier n'oserait imaginer une situation aussi invraisemblable.
La plus ténébreuse, parce que, depuis + de trois siècles et demi, la conspiration du silence ne cesse d'entretenir le mystère. Moi qu’on appelait le « Demi-roi » je suis tombé dans les oubliettes de l’histoire.
Le jour même du crime, le patriotisme des uns s'unit à la peur des autres pour brouiller les pistes et la thèse alors établie continue d'être officiellement admise. Quiconque s'est insurgé contre elle a jusqu'ici fait figure de fantaisiste, voire de mauvais esprit.
Et pourtant une étude attentive des documents et des ouvrages qui font autorité en la matière vous aurait persuadé que l'enquête était à rouvrir. Les textes qui subsistent à votre époque recèlent de nombreux, indices même si les pièces relatives à la mort de Henri IV ont été détruites dans la plupart des archives, sauf, par bonheur au Vatican, et à Florence, je t‘invite à consulter les lettres du Nonce Ubaldini entre 1605 et 1611.
Je ne parle pas à la Légère quand je dis que j’ai réussi à l’en faire descendre du trône, ce ne fut pas l’acte spontané d’un demi-fou.
Cordialement
JeanLouy de la Valette.
La plus dramatique, parce qu'elle a changé le destin de la France.
La plus extraordinaire, parce que - fût-il psychologue ou spécialiste de littérature policière - aucun romancier n'oserait imaginer une situation aussi invraisemblable.
La plus ténébreuse, parce que, depuis + de trois siècles et demi, la conspiration du silence ne cesse d'entretenir le mystère. Moi qu’on appelait le « Demi-roi » je suis tombé dans les oubliettes de l’histoire.
Le jour même du crime, le patriotisme des uns s'unit à la peur des autres pour brouiller les pistes et la thèse alors établie continue d'être officiellement admise. Quiconque s'est insurgé contre elle a jusqu'ici fait figure de fantaisiste, voire de mauvais esprit.
Et pourtant une étude attentive des documents et des ouvrages qui font autorité en la matière vous aurait persuadé que l'enquête était à rouvrir. Les textes qui subsistent à votre époque recèlent de nombreux, indices même si les pièces relatives à la mort de Henri IV ont été détruites dans la plupart des archives, sauf, par bonheur au Vatican, et à Florence, je t‘invite à consulter les lettres du Nonce Ubaldini entre 1605 et 1611.
Je ne parle pas à la Légère quand je dis que j’ai réussi à l’en faire descendre du trône, ce ne fut pas l’acte spontané d’un demi-fou.
Cordialement
JeanLouy de la Valette.
........- Invité
Re: Soupe à l'ail
Ne pas oublier une branchette de thym... dans la soupe ! Dans le sud-ouest on l'appelle la soupe folle et on a coutume d'en faire son repas du soir quand celui de midi a été très riche.
Invité- Invité
millou- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2482
Points : 7665
Date d'inscription : 17/02/2007
Re: Soupe à l'ail
La fête de la soupe à Florac a lieu tous les ans (depuis 5 ou 6 ans maintenant) à la Toussaint. Elle est très bon enfant et a de plus en plus de succès. C'est une surprise, agréable pour les commerçants et hôteliers qui prolongent ainsi la saison.
Invité- Invité
Re: Soupe à l'ail
Si j'étais vraiment méchant,j'ajouterais que ce sont les seuls jours(festival de la soupe)ou tu peux manger aprés 20heures à florac,mais,étant foncièrement bon,je ne le dis pas.
kaïou- Membre trop actif
- Nombre de messages : 6431
Age : 73
Points : 9610
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Soupe à l'ail
Ah les filles, j'y étais cet hiver.
Hélas, s'il était possible de souper le soir (usage somme toute assez cohérent), le lendemain matin jusqu'en début d'après midi, difficile de trouver le moindre soupier ou la moindre soupière, trop occupés qu'ils étaient à décuiter de la veille où manifestement il n'y avait pas que de la soupe qui avait franchi le seuil de leur gosier!
Hélas, s'il était possible de souper le soir (usage somme toute assez cohérent), le lendemain matin jusqu'en début d'après midi, difficile de trouver le moindre soupier ou la moindre soupière, trop occupés qu'ils étaient à décuiter de la veille où manifestement il n'y avait pas que de la soupe qui avait franchi le seuil de leur gosier!
Invité- Invité
Re: Soupe à l'ail
Chère foxy, votre dernière remarque me laisse à penser que vous ignorez la coutume de faire chabro.
Bien sur que si la soupe descend dans nos gosiers mais nous la coupons au vin!!!
Bien sur que si la soupe descend dans nos gosiers mais nous la coupons au vin!!!
Invité- Invité
Re: Soupe à l'ail
A mon avis, Foxy, chabrot, elle s'en fout, le whisky, elle le boit pur (malt) sans addition de soupe!
Fraissinet- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2190
Age : 124
Points : 8808
Date d'inscription : 03/03/2007
Re: Soupe à l'ail
Soupe aux Scampis:
Foxy va adoré c'est au wisky
pour 6 personnes :
36 scampis (16/20 pour bien faire)
1 grosse boîte de bisque de homard
200 gr de crevettes grises
1 grosse boite de tomates pelées
le contenu de cette boîte en vin blanc
250 gr de champignons
2 carottes coupées en petits dés
2 blancs de poireaux émincés
1 branche de céleri en petits dés
200gr de crême fraîche
une rasade de whisky
Commencez par faire suer 10 minutes les légumes dans un bon morceau de beurre.
Ajoutez les scampis (sans leur carcasse) sur les légumes et faites flamber au wisky.
Versez la boîte bisque de homard, son contenu de vin blanc, les champignons, les crevettes, les tomates pelées, le sel et le poivre et laissez cuire doucement pendant 25 minutes.
Mélangez le jaune d’oeuf à la crème fraîche et incorporez doucment hors du feu.
Ajustez l’assaisonnement et ajoutez un larme de whisky si vous voulez !
C’est divin !
millou- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2482
Points : 7665
Date d'inscription : 17/02/2007
Re: Soupe à l'ail
De grosses crevettes je crois , c'est le nom italien scampi
Crustacé de la famille des langoustines , c'est délicieux , miamm!!!!!!!
Scampis curry et coco
Crustacé de la famille des langoustines , c'est délicieux , miamm!!!!!!!
Scampis curry et coco
Invité- Invité
Re: Soupe à l'ail
en d'autres lieux n'est ce pas des chevrettes? (carry chevrettes )
salazie- Membre actif
- Nombre de messages : 1129
Age : 73
Points : 6857
Date d'inscription : 13/07/2007
Re: Soupe à l'ail
salazie a écrit:en d'autres lieux n'est ce pas des chevrettes? (carry chevrettes )
moi je dirais même :n'est ce pas des camarons? (carry camarons)
http://www.yang34.fr/christophe.belluteau/Recettes/lexique.html#Camarons:
Re: Soupe à l'ail
Hummm que de gourmands ici ! Et le tout inspiré par le super texte de Foxy Lady
Invité- Invité
Re: Soupe à l'ail
salazie a écrit:en d'autres lieux n'est ce pas des chevrettes? (carry chevrettes )
Doucement, Salazie, ne parlez pas si fort!
Vous allez attirer tous les légionnaires du forum!
Invité- Invité
Re: Soupe à l'ail
pas mal!!!
salazie- Membre actif
- Nombre de messages : 1129
Age : 73
Points : 6857
Date d'inscription : 13/07/2007
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