En ce 4 janvier
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En ce 4 janvier
"L'absurde naît de la confrontation de l'appel humain avec le silence déraisonnable du monde."
Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe.
En ce 4 janvier je me dois d’évoquer Albert Camus, un 4 janvier en 1960 au début de l’après midi la Facel Vega de son ami et éditeur Gallimard s’écrasait sur un mur à Villeblevin dans l'Yonne. Une controverse l’opposait depuis 1952 à Sartre et continu encore au delà d’eux-mêmes. Je ne vais par faire ici une biographie, il y a moult site à ce sujet, je voulais juste rappeler qu’il a développé dans son œuvre un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine et vous engager à lire son ultime œuvre : « Le premier homme » que sa fille publia il y a quelques années. En 1960, Quelques mois après Camus on a tué mon père à Alger, il soignait sans regarder la couleur de la peau ni la religion. Comme dans son dispensaire de la banlieue parisienne,où il soignait le sous-prolétariat de l’époque. « Je crois à la justice, mais pas avec les bombes. Entre ma mère et la justice, je préfère ma mère »,Camus
Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe.
En ce 4 janvier je me dois d’évoquer Albert Camus, un 4 janvier en 1960 au début de l’après midi la Facel Vega de son ami et éditeur Gallimard s’écrasait sur un mur à Villeblevin dans l'Yonne. Une controverse l’opposait depuis 1952 à Sartre et continu encore au delà d’eux-mêmes. Je ne vais par faire ici une biographie, il y a moult site à ce sujet, je voulais juste rappeler qu’il a développé dans son œuvre un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine et vous engager à lire son ultime œuvre : « Le premier homme » que sa fille publia il y a quelques années. En 1960, Quelques mois après Camus on a tué mon père à Alger, il soignait sans regarder la couleur de la peau ni la religion. Comme dans son dispensaire de la banlieue parisienne,où il soignait le sous-prolétariat de l’époque. « Je crois à la justice, mais pas avec les bombes. Entre ma mère et la justice, je préfère ma mère »,Camus
Invité- Invité
Re: En ce 4 janvier
On ne peut pas parler de Camus sans parler de la guerre d’Algérie, elle m’obsède depuis 47 ans il faudra vous y faire. Je voudrais vous parler d’un livre de témoignage d’un jeune instituteur lozérien de 18 ans, généralement je me méfie des récits autobiographiques, mais celui-là est sans rancune, sans haine. Imaginez, un quasi-ado, sortant pour la première fois de sa vie de sa campagne pour se retrouver après un court stage bombardé instituteur pour indigène en grande Kabylie. Pour ceux qui ne connaissent pas la région je vous brosse le tableau en quelques mots. Vous avez vu à la télé des images du monastère où des moines furent assassinés il y a quelques années. Oui, c’est là, juste à côté de Fort National, c’est là aussi qu’une nourrice berbère m’a nourri bébé de son lait, c’est encore là qu’on fabrique les plus bijoux, les plus authentiques parures berbères, (j’ouvre une parenthèse pour dire que les berbères ne sont pas arabe, ils étaient là avant même les romains). Bon tout cela pour vous dire que la région ressemble à une grande garrigue mais à la montagne. Je reviens à mon livre, l’auteur a vécu une aventure digne d’un martyre, enlevé à son arrivée par un commando dans la ligne de ceux qui dans les années 90 ont terrorisé l’Algérie au nom d’un intégrisme fanatique, il vécut 114 jours d’errance de marches nocturnes, sans lumière, sans nourriture, sans soins, dans la peur et l’angoisse de mourir. Et pourtant son récit et sans agressivité, sans amertume, un simple devoir de mémoire, la première fois je le lus d’une traite, ému et fasciné, c’est un livre devant être lu autant pour ce qu’il est que pour ce qu’il dit. Ne courait pas chez votre libraire favori, ni sur Amazon ou la Fnac vous ne trouverez pas, pas un éditeur pour le publier. Edité à compte d’auteur, il est disponible uniquement chez lui, si par hasard il vous tente, je vous donnerais avec plaisir en MP son adresse. Aujourd’hui il est à la retraite vous pouvez lui demander de venir parler de son livre, de son aventure de jeune instituteur, il habite la région.
Gus
Gus
Invité- Invité
Re: En ce 4 janvier
Camus a certainement été un des auteurs qui m'a le plus marquée. "La Peste" m'a profondément touchée, il faudrait que je le relise.
Oui ça m'intéresserait de lire le récit de ce "jeune" instit.
Oui ça m'intéresserait de lire le récit de ce "jeune" instit.
Invité- Invité
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