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La Lozère d'antan I

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Message par kaïou Mer 11 Juil - 17:59

c'est celle la qu'il faut plastiquer?
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Message par baboulaa Mer 11 Juil - 18:04

putin n'utilises pas de nitrate dans ta bombinette
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Message par Invité Mer 11 Juil - 18:10

Non ninja, elle est super sympa,
Vous avez vu à l'époque, les lavandières au bord de la rivière, toujours le cul en bombe !!!
NON à la machine à laver, non au progrès !!

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Message par cilaos Mer 11 Juil - 19:41

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A l'époque, ils avaient pas le loisir de faire mumuse lors de concours de Labours ....


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Message par cilaos Ven 13 Juil - 20:43

ST ALBAN

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Message par Piboule Ven 13 Juil - 21:31

Les lavandières me font étrangement penser à la guerre du feu ...
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Faites la taire !

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Message par cilaos Ven 13 Juil - 22:09

Renée a écrit:Les lavandières me font étrangement penser à la guerre du feu ...

sauf qu'il est plus facile de soulever une miniscule peau de bete, que
tout un tas de jupons ...
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Message par Invité Sam 14 Juil - 15:09

Saint Alban avant le goudronnage des rues.
Ils ont bien changé nos villages depuis cette invention.

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Message par Invité Sam 14 Juil - 19:40

Bonsoir les amis,
Voici une araire. Excusez mais je ne connais pas bien la graphie correcte de l'Occitan et j'écris parfois à la "lou Païs" à la française.
La Lozère d'antan I - Page 24 Img01010
Donc, voici l'Araïre tradiciounalo de Louzéro que j'avais photographiée en Margeride il y a 25 ans. C'est l'idéal pour sortir les patates parce que çà ne les blesse pas. Je savais le nom de chaque pièce mais j'ai oublié. Je ne me souviens que de la "Chambidjo" la pièce maitresse courbée qu'on pouvait laisser dans l'eau pour qu'elle durcisse, las "aurillos" (les oreilles) pour écarter la terre, lou "denta" pour tenir et guider( lou margue, le manche, à moins que le denta soit le bloc de bois?),le coin( qui sait si on dirait pas lou cougnadou ?) pour bloquer, et la "clau" la seule pièce de métal avec le pic qui est munie d'une clé à oreilles pour régler l'inclinaison. J'ai oublié le nom de la barre en fer carré pointu des 2 côtés qu'on pouvait retourner.Reste la base, le gros bloc de bois qui reçoit le pic. Si quelqu'un connaît, merci de nous le rappeler et de corriger mes trous de mémoire.
C'est beau, non ?

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Message par Invité Sam 14 Juil - 19:43

Très beau, et par quel coté, on devait faire tirer sa femme ?

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Message par Invité Sam 14 Juil - 19:50

Voici maintenant quelques photos prises entre 1950 et 1960, libres de droits puisque c'est mon père dont j'ai hérité qui les a prises, et leur sort le meilleur n'est pas de continuer à jaunir dans des boites. Peu à peu je mettrai les plus belles. Commençons par un classique, Castelbouc :
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Message par Invité Sam 14 Juil - 19:58

la suivante est prise auprès du Truc des Bondons. C'est la rencontre entre les boeufs millénaires et l'engin mécanique, la faucheuse à sections triangulaires dont le principe est devenu universel.
La photo est hyper abimée, c'est bien dommage. Les retoucheurs qui veulent s'y amuser, au boulot !
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Message par Invité Sam 14 Juil - 20:09

Voici un des paysages les plus envoûtants de Lozère, (J'ai bien dit "un des") le Plateau des Bondons, sous lequel s'étendent les merveilles du réseau souterrain de Malaval.
Il s'agit d'un plateau de roches sédimentaires au décor aride, entaillé de vallées caillouteuses et surmonté de dômes étonnants renfermant des géodes cristallines (les pierres qui tintent qu'on ramasse après que les pluies les aient mises au jour).
Il est adossé au Massif du Lozère. C'est l'endroit des Pierres Plantées et des rigueurs climatiques, un balcon sur les Cévennes schisteuses, un bijou de calcaire posé sur un écrin de granit.
Pour les lecteurs "de loin", Malaval est un réseau souterrain très concrétionné, dont ils pourront trouver un beau film en DVD chez Nicolas Hulot. C'est non loin de là que passe la ligne de partage des eaux entre les bassins Méditerranéen et Atlantique.
Une petite rivière, le Bramont (et son affluent le Bramousset) a cette particularité de se perdre pour partie dans des failles qui vont faire circuler l'eau devenue souterraine vers le Tarn plein Sud, alors que l'autre partie des eaux va s'enfoncer dans une gorge étroite et se diriger vers le Lot en direction du Nord
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Message par Invité Sam 14 Juil - 20:15

Pour répondre à Laie suitée sur l'endroit où attacher sa femme, je lui signale qu'il a intérêt à en avoir un petit harem parce que si la terre colle un peu, il faut bien 4 personnes pour bouger l'araire, et en terrain plat, ou en descente. En terrain meuble et bien sec, bien sableux aussi, il doit falloir être grand et fort et tirer par dessus l'épaule comme Jésus portait la croix, sinon la charrue pique du nez et s'enfonce. king

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Message par Invité Sam 14 Juil - 20:23

Entre Mende et Marvejols, en remontant de Barjac
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Message par Invité Sam 14 Juil - 20:30

Printemps au fond des gorges
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Message par Invité Sam 14 Juil - 20:41

Un p'tit cadeau, carte postale qui ne doit pas être très rare, l'entrée de Mende à l'entrée de la caserne Lamole. Petit, je me souviens des tirailleurs Algériens qui y montaient la garde en burnous. Mais c'est un vague souvenir que j'ai peut-être rêvé ...
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Message par Invité Sam 14 Juil - 20:44

Tes photos sont magnifiques, c'est un vrai trésor !

J'humorise sur le fait de faire tirer la charrue par sa femme, et puis si il en faut quatre, c'est bien pour ca qu'il faut le leur faire faire.
Pas belle la vie pour nous avec quatre femmes à la maison ?

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Message par Invité Sam 14 Juil - 20:56

On se disperse, mais bon ... Voici une photo de ce joli bâtiment situé en plein Aubrac. cette photo doit avoir 20 ans. Peu avant elle avait été louée par une secte "les Enfants de Dieu". Je ne sais pas du tout si ce bâtiment a été sauvegardé ou non, mais à l'époque les huisseries croulaient dans l'indifférence générale. Cà vous paraît pas bizarre de voir un tel édifice inhabité fenêtres ouvertes en plein hiver ?
De là il y a une vue splendide sur l'Aubrac. Il aurait peut-être fallu classer çà dans la rubrique châteaux... Je ne connais pas du tout l'histoire de cette énorme maison en plein coeur d'un pays aussi sibérien en hiver. Le château de la Beaume est en contrebas, et à part le Sana de Saint-Chély d'Aubrac, qui est très exposé aussi mais donnant plein Sud, tous les autres chateaux (Fournels ...)sont en périphérie du plateau. Si quelqu'un connait cette histoire ?
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Message par Invité Sam 14 Juil - 20:58

Bonjour la taxe d'habitation ! king

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Message par kaïou Sam 14 Juil - 21:03

et ça s'apelle comment ce pays?
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Message par Invité Sam 14 Juil - 21:13

Il se fait tard demain je ressors les boites de photos pour voir si je trouve des choses intéressantes à partager sur ce site.

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Message par Invité Sam 14 Juil - 21:14

Salut Kaïs, çà s'appelle Marchastel

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Message par kaïou Sam 14 Juil - 21:31

voici marchastel,le batiment à gauche semble correspondre à tes photos et dans ce cas ce serait encore un chateau appartenant aux peyres qui malgrés leur nom,n'ont rien à voir avec les kaïousLa Lozère d'antan I - Page 24 800px-10
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Message par Invité Dim 15 Juil - 10:40

Oui c'est bien çà. Ton panoramique est super.
Je me souviens que çà avait jasé dans les chaumières quand les Enfants-de-dieu avaient loué cette maison, parce que certains notables et politiques les avaient subventionnés et aidés en nature (ciment matériaux...). On se souvient que ces jeunes tentaient de faire adhérer les gens à leur mouvement par la drague .
J'ai retrouvé sur le net ceci :
Au village de Marchastel, le plus gros propriétaire-exploitant de la commune, la famille Saltel, construisit une vaste demeure qui fut agrandie récemment pour recevoir des colonies d’enfants. Les gens du lieu appellent cette maison le " château ". C’est parmi cette famille que l’on a choisi les maires pendant toute cette longue période.

Les Barons de peyre étaient effectivement les seigneurs du lieu, mais avaient un chateau sur le haut de la montagne, aujourd'hui ruiné.
Ce "château" sur ma photo n'est donc qu'une grosse maison bourgeoise du XIX° donc.
Voici ce que dit l'article cité plus haut :


Le château de Marchastel, construit au sommet du pic du même nom, fut assiégé et pris par les Anglais sous le règne de Charles V. Les Anglais, qui avaient campé dans la plaine le long du Bès, y édifièrent un moulin dont le nom rappelle le nom probable d’un chef de l’armée, Bouquincan ou Buckingham. A partir de cette époque, le seigneur de Marchastel habitera le château de Peyre, puis le château de la Beaume.



Voici l'article intégral :

(Ce commentaire est tiré d'une étude du CNRS des années 60. Il a été un peu réactualisé).

[i]I – LE CADRE GEOGRAPHlQUE
l. Voie d'accès à la commune

La commune de Marchastel fait partie du canton de Nasbinals, division administrative du département de la Lozère. En plein centre du plateau de l'Aubrac, ce canton s'avance en pointe entre les départements de l'Aveyron et du Cantal. La commune est constituée du bourg de Marchastel, du hameau de Rieutort et de quelques fermes isolées. Elle compte une population de 75 individus. Le bourg est construit en retrait de la route nationale qui mène de Marvejols à Nasbinals ; il abrite la mairie et l'église. Un léger crochet à droite, en empruntant un chemin vicinal (goudronné), conduit au hameau de Rieutort situé sur l'ancienne voie romaine et distant d'un kilomètre du premier village. Les fermes isolées sont disséminées sur les 3 435 hectares de la commune.

2. Le milieu naturel

A Marchastel, les conditions climatiques de la montagne sont extrêmement rigoureuses. L'hiver est long et pénible. La période d'enneigement dure plus de 4 mois. Lorsque les vents se mettent à souffler, c'est la tourmente. On craint surtout les vents du Nord plus froids que ceux du sud. Pour cette raison, les maisons sont toutes faites sur le même modèle : les portes donnent sur le sud et le mur adossé au Nord n'offre aucune ouverture. L'été est de loin la saison la plus courte. Le calendrier de l'estivage, qui va du 25 mai au 13 octobre, marque le début et la fin de la belle saison. Le temps est généralement beau et l'ensoleillement intense.
Les pluies, assez fréquentes, sont toutefois très froides et suffisent à ramener le climat de l'hiver. On prévoit les gelées dès le mois de septembre.


I I– ELEMENTS D'HISTOIRE SOCIO-ECONOMIQUE
l. De l'antiquité à l'Ancien Régime

Il convient d'évoquer en premier lieu quelques aspects de l'histoire ancienne de Marchastel. On repère dans le réseau routier de la commune de courts tronçons de l'ancienne voie romaine qui menait de Toulouse à Lyon. Cette route militaire construite par Agrippa traversait le pays des Gabales, premiers habitants du Gévaudan ancien ou de la Lozère actuelle. La route vicinale qui va du pont de Marchastel, sur le Bès, à Rieutort, puis à Malbouzon suit le tracé de cette vieille voie de communication. On reconnaît encore certains endroits les dalles qui la recouvraient.
La voie romaine passait également près du lac Saint-Andéol qui, dès cette époque, c'est-à-dire au II et au III siècles, était l'objet d'un culte. Les gens s'y rendaient en grand nombre, à la fête de l'Epine, le second dimanche de juillet. Grégoire de Tours raconte qu'on y jetait des pièces d'étoffe, des toisons de laine, des fromages, des gâteaux de cire. On apportait de quoi boire et manger. Pour tenter de christianiser ces jeunes païennes, on y édifia une église. Le culte persista sous une forme syncrétique jusqu'en 1867 où des combats violents nécessitèrent l'intervention des forces de l'ordre. Depuis ce temps, la fête de l'Epine a perdu, semble-t-il, son caractère religieux, mais a toujours lieu au relais des lacs, un petit café situé à quelques centaines de mètres du lac Saint-Andéol. En 1964, une foule assez considérable se pressait
autour des manèges et dansait au son de la cabrette. Le second dimanche de juillet est aussi le fête votive de la paroisse de Marchastel.
Le Dr Morel, président de la société des Lettres de la Lozère, nous confiait que des fouilles ont été effectuées par M. Gilbert de Chambrun sur l'emplacement du vieux temple. On y a découvert de vieilles pièces de monnaie, des statuettes d'animaux et des tessons de poterie aux styles variés.
Deltour évoque des titres du XIII siècle faisant mention d'une paroisse appelée la Vaisse, située au même endroit. A un kilomètre de là, non loin du lac de Bord, sur la montagne du même nom, on peut voir les décombres de plus de vingt maisons. Cet endroit est connu par les paysans sous le nom de "village de Bord". M. le curé de Marchastel cite encore les endroits suivants comme des sites probables de villages anciens : Coste Rouge, sur le chemin de Rieutord en direction de Malbouzon ; le Roc du Coucut, de l'autre côté de Marchastel, du côté opposé au village actuel ; on distingue encore le plan des maisons et du village ; la Vaisse Haute, sur la montagne aux frontières de Marchastel, dont celui de Montorzier, le plus important, avec ses 33 maisons.
Selon la tradition populaire nombre de ces villages auraient été évacués et brûlés à l'occasion des grandes pestes qui ont ravagé la région, les dernières en 1721 et 1733. Selon Deltour leur destruction remonte aux invasions des Barbares ou des guerres des fils de Louis le Débonnaire au IX siècle. Quoi qu'il en soit de l'âge et des causes de l'abandon de ces villages, ils témoignent d'une longue et dense occupation humaine à Marchastel.


2. Marchastel dans l’Ancien Régime

Le compoix de Marchastel, datant de 1685 et annoté en 1711, est conservé aux Archives Départementales de la Lozère à Mende.
Le territoire actuel de la commune appartenait alors en majeure partie à la dômerie d’Aubrac et à la baronnie de Peyre. La rivière Bès servait de ligne de démarcation entre les propriétés des premiers et des seconds. Tout ce qui se trouvait à l’ouest du Bès appartenait au dom d’Aubrac et à l’est au seigneur de Peyre. Il faut ajouter que l’Ordre de Malte possédait aussi une montagne dans Marchastel, la montagne de Saint-Andéol. Des pierres gravées de la Croix de Malte marquaient les bornes de leur propriété. Certaines subsistent encore selon le propriétaire actuel de la montagne.
Les communautés villageoises de Marchastel et de Rieutort étaient sous la tutelle du Seigneur de Marchastel, le cadet de la famille de Peyre. La maison de Peyre était au Moyen Age une des plus puissantes du Haut-Languedoc. Elle possédait des droits de suzeraineté sur plus de quarante paroisses dans le Gévaudan seulement, en plus de nombreux fiefs ecclésiastiques. Ses possessions s’étendaient jusque dans l’Auvergne et le Rouergue. Le château de Marchastel, partie de la baronnie de Peyre, était l’apanage des cadets de Peyre. Ils portaient tous le prénom d’Aldeberg et entraient la plupart dans les ordres. Le château de Marchastel avait à son tour des dépendances : le dom d’Aubrac qui rendait hommage à son seigneur ; les châteaux de Baldassé et de Beauregard ; les seigneurs de Saint-Juéry ; les prieurs de Malbouzon pour le mas de Bouzon, les Pagésies et Chaldecoste ; Pierre Virgile pour Melet, Mermont et Chaussenel ; la paroisse de Saint-Christophe de Badaroux et de nombreux autres...

.... Aux termes d’une entente intervenue entre les parties, il est dit que le baron de Marchastel conserve la haute justice sur les lieux de Fours, Fournets, Grand- viala, Balebessière, la Védrine, les Allatieux, le Cher, Montgros, Montgrousset, le Beaulès, le Buisson, Champrol, les Salhens, la Chabasse, Chazalts, Serremejean, la Garde, !es Gouttes, Chaldecombe. Ce sont pour la plupart des hameaux situés dans l'Aubrac lozérien. Le seigneur de Marchastel était donc assez puissant à cette époque. On stipule en plus que le baron et ses rentiers prendront le bois nécessaire dans les forêts d’Aubrac, tant en Rouergue qu’en Gévaudan. Ce dernier document date de 1640. Certaines communes lozériennes, dont Marchastel, sont encore usagères du bois d’Aubrac en 1998. Quatre dynasties se sont succédées à la baronnie de Peyre : les Astorg jusqu’en 1532, sous le règne de François ler ; les Carèaillac de 1532 à 1609, sous le règne de Henri lV ; les Grollée de 1609 à 1720, sous le règne de Louis XV ; et les Moret de 1720 à la Révolution.
Le château de Marchastel, construit au sommet du pic du même nom, fut assiégé et pris par les Anglais sous le règne de Charles V. Les Anglais, qui avaient campé dans la plaine le long du Bès, y édifièrent un moulin dont le nom rappelle le nom probable d’un chef de l’armée, Bouquincan ou Buckingham. A partir de cette époque, le seigneur de Marchastel habitera le château de Peyre, puis le château de la Beaume.
Au XVI siècle, en effet, César de Grollée réunit les châteaux de Peyre et de Marchastel. Il aménagea et restaura le château de la Baume sur la commune de Prinsuéjols et le transforma en somptueuse demeure. Il était Lieutenant Général du roi en Languedoc. César de Grollée procéda, sans trop de scrupules selon la tradition populaire, à la réunification et au remembrement de ses terres, en profitant de sa position de force vis-à-vis des communautés villageoises et des propriétaires individuels. La réputation de ce seigneur, que l’on appelait " Lou César ", s’est transformée en légende et s’est transmise jusqu’à nos jours..... On l’entend hurler pendant les tempêtes d’hiver. Il expie ainsi ses nombreux méfaits.
Les communautés villageoises de Rieutort et de Marchastel formaient des enclaves au milieu des grandes propriétés nobles et religieuses et dépendaient du seigneur de Peyre. Elles en recevaient la protection et payaient en retour diverses formes de redevances. Selon le compoix de 1685, la plus grande partie des terres des villageois était tenue en propriété collective. Rieutort possédait ses propres communaux de même que Marchastel. Il s’agissait en fait de deux communautés villageoises indépendantes, groupées autour de leurs biens collectifs et de quelques morceaux de terre tenus en propriété individuelle. Sur le plan administratif, ces deux " lieux " formaient le " mandement " de Marchastel. La paroisse avait nom de Saint-Sébastien et Saint-Fabien de Marchastel; le chapelain résidait au village du même nom.
La liste nominative des propriétaires comprend 109 noms. De ce nombre, il faut soustraire 39 forains, ce qui ramène le total à 70 propriétaires. De ceux-ci, 4 habitent Rieutort et 29 Marchastel. Il s’agit en règle générale de très petites propriétés, car les communaux respectifs des deux villages, qui sont de vastes pâturages, recouvrent plus de la moitié du territoire. Ces propriétés individuelles sont constituées de prés de fauche et de terres labourables où l’on cultive l’orge, le seigle et le chanvre. La solidarité des communautés villageoises se fonde sur la propriété collective et les oppose comme classe sociale aux nobles et au clergé. Une classe bourgeoise est en formation, sortie des rangs des villageois ; notaire, greffiers et quelques gros paysans en forment le noyau à Rieutort.
Le compoix permet de dénombrer 68 maisons dans les deux villages, 43 à Rieutort et 25 à Marchastel. Rieutort semble alors le village le plus gros et le plus important. On specifie que les habitations sont couvertes de chaume à l’exception de cinq toits d’ardoises dont l’un appartient au seigneur de Peyre, l’autre à un avocat de Nasbinals et les trois autres à des villageois. Le seigneur de Marchastel possède aussi une grange à toit d’ardoises.
Les eaux de la rivière Bès actionnent plusieurs moulins desservant les deux communautés villageoises.
L’un d’eux se trouve non loin de Marchastel au " travers del Mouli ". Le deuxième dont il a été question plus haut, le moulin de Bouquincan, est construit le long de la voie romaine sur la route de Rieutort. Le moulin de Sarrat, à deux meules comme le précédent, est situé à l’extrémité Nord-ouest du territoire de Rieutort. Le compoix mentionne aussi deux moulins à blé au Deroc, le long du ruisseau qui sert de décharge au lac Salhens sur la commune de Nasbinals. Les villageois désireux de faire moudre leurs céréales doivent payer la " mouture " ; elle consiste en une certaine quantité prise sur l’orge ou le seigle que l’on veut faire moudre.
Le compoix atteste aussi la présence de quatre fours dans la commune. L’un d’eux appartient au seigneur de Marchastel, les trois autres à des villageois de Rieutort. A l’origine, la possession d’un four est le privilège du seigneur. Les villageois doivent lui payer une certaine redevance pour utiliser le four banal. ... (La suite sur post suivant)

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