Êtes-vous Théophiles ?

[Invité]

Je pratique la « Théophile » depuis presque vingt ans, art que m’a enseigné un médecin italien au fin fond du sud-Tyrol dans un village où j’essayais de guérir mes blessures entre un apiculteur bio (sans le savoir), dans un pays impensable, aux confins de deux mondes, un pays qui domine le grand plateau, qui lui-même domine la Vénitie. Hélas ou heureusement en France personne ne situe sur une carte le « Haut Adige », le « Trentin ». Ne parlant pas un mot d’Italien et abominablement mal la langue de Goethe, et oui on parle allemand dans ce petit coin d’Italie. J’ai découvert le Miel d’apiculteur et le Thé, non par de long discours, plus simplement par des heures, des jours de dégustation. Non dans un très chic salon, mais dans la cuisine d’un vieux chalet perdu dans la montagne. Non par goût, j’avoue je ne connaissais que le Lipton Tea au citron…. Presque une horreur absolue…..mais bon, si on ne connaît rien d’autre on ne peut pas apprécier autre chose. Il faut savoir que contrairement au café, le thé ne provoque pas de fébrilité, pourtant la théophylline, l’alcaloïde des feuilles de thé, est la même molécule que la caféine, et malgré cela elle n’agit pas pareillement, La théophylline est très diurétique, elles est surtout un vasodilatateur des coronaires et des bronches. Ça c’est pour le côté « médical » de base. A l’époque j’ai commencé mon apprentissage pratiquement comme une prescription médicale. Après la chirurgie et les chimies d’un hôpital parisien, je régressais au niveau des remèdes de « bonne femmes ». Mais le Monde du thé c’est autre chose, l’art du thé ? un univers infini et un art de vivre.
Il existe une multitude d’ouvrages sur le thé, beaucoup veulent paraître très savant, peu le sont. Je ne vais pas vous donner une liste de livres indispensables, ( vous pouvez toutefois oublier la presse féminine ou les officines Maigrir en une semaine avec le thé de Maître Machin) à vous de faire votre propre opinion, trouver votre voie, vous heurter dans quelques impasses. Si la plupart d’entre nous consomment du thé acheté en grande surface, il faut savoir que nous avons en France des maîtres du Thé de renommés mondial, sans oublier la fameuse Maison de Thé, Mariages Frères (dont les Japonais ont pris possession).
Des thés, vous en avez à tous les prix de plus de 100€ les 10gr à quelques € les 500gr. Pas nécessaire de commencer par les plus coûteux, il faut d’abord apprendre à rééduquer son palais. Impossible d’apprécier un thé Blanc infusé à peine trois minutes si vous inondez de sel tous vos aliments, si le glutamate règne en maître dans votre assiette. Je ne vais pas vous dire que le thé est un mode de vie d’acète, c’est plutôt comme le dirait Vaga une voie du milieu, malgré cela pour accéder à ce beau chemin il faut crapahuter un peu.
Si on parle THE, on doit parler aussi Art du FEU, céramique, dans l'art du thé rien ne m'émeut autant que le phénomène appelé "Yôhen", (changement imprévisible survenant à la poterie en cours de cuisson).
J’explique, il arrive que, par l'effet du feu qui brûle dans le four, la poterie revêt une couleur tout à fait inattendue ou bien se déforme fortuitement. Ce phénomène est pour le céramiste quelque chose de surprenant qui échappe à son contrôle. Je suis fasciné par les couleurs et les formes curieuses causées par le caprice du "Yôhen". La poterie ainsi façonnée par ce jeu du hasard est unique, chargée d'une valeur singulière due à cette rareté.

[Piboule]

Histoire de thé

Un petit retour en arrière, nous sommes en 2737 avant JC... Et la caravane passait déjà !

L’empereur Chinois « Chen Nung » s’assoupit à l’ombre d’un théier sauvage, il avait abandonné le chêne à cause des glands ! Une brise légère mais tenace amène quelques feuilles dans sa tasse et au réveil il découvre ce merveilleux breuvage. C’est le début de sa mise en culture.
Il suit tout d’abord la route des caravanes malgré le cri... De Jésus.
C’est la Mongolie, le Tibet, le Moyen-Orient puis la Russie. C’est ainsi que les bateliers de la Volga organisent des Wodka’ Tea très chaudes, il est curieux de réaliser ainsi l’origine de nos « surprises par tea », d’ailleurs « la boum » n’est que le triste souvenir d’une wodka’tea qui se termina par le fond et déclencha l’explosion d’une cargaison de dynamite.

Encore une fois c’est à la cour du roi soleil que l’on découvre le thé, Madame de Sévigné en fait état dans une de ses lettres et souligne le fait que les Français y ajoutent un nuage de lait... Et oui, pâturages et labourages....

Les plus grands producteurs de thé sont la Chine, l’Inde, le Sri Lanka, mais aussi Taïwan l’Indonésie et le Japon... Le Japon où un moine (oui encore un) fit connaître le thé au IV siècle. Il le cultive au pied de la montagne sacrée d’Hirizan. Dans ce pays le thé, plus qu’un breuvage est une philosophie, une cérémonie transmise de génération en génération.
Le « cha-no-yu » est un moment de grande convivialité, les gestes sont mesurés, les saluts mutuels, on se déplace sur les genoux... Pendant quatre heures ! On reste rêveur quand on pense à nos pauvres « cinq à sept » ! C’est beaucoup plus parlant mais combien moins poétique que le « cha-no-yu » le nom est déjà une caresse. Bref le « cinq à sept » est au « cha-no-yu » ce que Macdo est à la gastronomie Française !

Impossible de parler de thé sans évoquer nos amis Anglais qui en consomment à longueur de journée, mais bon.... Faut voir avec quoi : des sandwichs au concombre, du poisson, des œufs brouillés.

Le « Barine » lui passe sa journée autour d’un samovar et sert le thé dans un verre muni d’un porte verre en métal, il coince un morceau de sucre entre ses dents et le thé s’en imprègne. L’opération se fait dans le plus grand silence !

Imaginez la scène...
Le carreau est au trois quarts givré, la steppe est blanche, la bise couche les arbres squelettiques, le samovar fume en grondant.
Soudain dans un nuage de neige le traîneau s’arrête dans la cour, les naseaux des chiens fument, une silhouette s’avance sur le perron. On entend dans le Hall Milanovitch accueillir le visiteur.
Dans l’âtre monte les flammes, une bûche s’écroule... La pièce est sombre, seule une chandelle brûle sur le piano...
Une jeune femme est assise, une mélodie s’élève, on introduit le visiteur...
ARFFF ! J’irai bien le boire moi ce thé !

Je ne sais dans quel était je finirai ce soir, les Marocains considèrent le thé comme « amer comme la mort, sucré comme la vie et doux comme l’amour ».

On va peut-être laisser nos sauvages d’outre-atlantique avec leur consommé lyophilisé, inutile de s’attarder !

Eh oui, le thé comme le monde passe sous la fenêtre du poète pour se faire habiller de rêves !

VioletteSereine, la seule bergère qui ne craint pas une bergerie « hantée » !

[Invité]

Euhhhhhh……rien qu’une légende et puis le Web c’est pas parole d’Evangile ……euhhhhh…je file……..

[totoke]

en premier il faut trouver une boule à thé comme il faut !!! c'est dégeulasse quand le thé à du fond !! j'ai perso une préference pour les pinces à thé !! mon preferé c'est celui à l'orange

[Contenu sponsorisé]