Ce jour, mes pas tendresse !
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ninjamanu
Piboule
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Ce jour, mes pas tendresse !
Il est des jours qui vont s’étirer à force de se griser… Des jours sombres à faire pleurer doucement les nuages.
Si doucement que les larmes sont invisibles, mais ce sont des jours qui mouillent.
Et la force d’y mettre la vie !
De pousser la porte, la porte à sortir, mes pas dans la draille.
La draille à s’écouler, la draille à suinter, plus près de la clôture, l’herbe à détremper, bruit de pas solitaires et liquides.
Plus haut , dans le chemin du bois, en se retournant…
Accrochées à la cime du Causse, des nues basses et grises, des nues chape, qu’aucun vent ne vient écarter. Ni le vent à éclaircir l’azur, ni le vent colère qui décroche les nues, fracas de foudre, et plus de force à zébrer la voûte céleste.
L’Œil de d’esthète tout doucement se baisse sur cette vision si poignante.
Puis il y a les sombres résineuses, si vertes quand le soleil brille, mais si noires aujourd’hui…
Plus bas, juste à l’orée, c’est étrange le soleil a brillé ?
Un soleil nommé piboules et trembles, tous en pièces dorées, des arbres à éclairer les ombres, à dessiner les pâturages verts encor, mais verts profonds, verts mouillés.
Puis il y a au loin le village qui s’embrume, le village pierres grises, et ce château si austère que le temps n’a pas effacé, ce château si austère qu’il couche les siècles, siècles mémoires de pierres à dominer la vallée.
Comme la rivière et les ruisseaux puis les rus, les piboules s’inclinent en boucles élégantes et dorées, boucles à dessiner les courbes de l’eau qui s’écoule entre deux berges dorées…
Enfin dans les bois sombres mes cascades de buis, cascades au fond des ravins, l’œil attentif déniche assez bien la Chanterelle jaune au chapeau feuille d’automne.
Là-bas derrière les premiers arbres, sous des branches traînantes de châtaigniers, couchées sous ses feuilles mortes, là-bas, dis-je il y avait ces demoiselles jambes laiteuses, chapeaux paille… Et puis cette absence… Le vide d’un rendez-vous manqué… Mais toujours ma visite en souvenir du passé…
Et puis soudain plus rien, et là je découvre le tronc mort à terre, qu’une dernière bourrasque à fait tomber…
Je regarde mieux et je me rend compte que ces branches basses en fait étaient des repousses…
Elles me parlaient si bien de l’arbre que je n’avais compris que c’était sa dernière coquetterie !
Il y a de la magie dans ces paysages qui s’attachent à votre ombre comme une dernière touche sur le tableau de la vie !
Si doucement que les larmes sont invisibles, mais ce sont des jours qui mouillent.
Et la force d’y mettre la vie !
De pousser la porte, la porte à sortir, mes pas dans la draille.
La draille à s’écouler, la draille à suinter, plus près de la clôture, l’herbe à détremper, bruit de pas solitaires et liquides.
Plus haut , dans le chemin du bois, en se retournant…
Accrochées à la cime du Causse, des nues basses et grises, des nues chape, qu’aucun vent ne vient écarter. Ni le vent à éclaircir l’azur, ni le vent colère qui décroche les nues, fracas de foudre, et plus de force à zébrer la voûte céleste.
L’Œil de d’esthète tout doucement se baisse sur cette vision si poignante.
Puis il y a les sombres résineuses, si vertes quand le soleil brille, mais si noires aujourd’hui…
Plus bas, juste à l’orée, c’est étrange le soleil a brillé ?
Un soleil nommé piboules et trembles, tous en pièces dorées, des arbres à éclairer les ombres, à dessiner les pâturages verts encor, mais verts profonds, verts mouillés.
Puis il y a au loin le village qui s’embrume, le village pierres grises, et ce château si austère que le temps n’a pas effacé, ce château si austère qu’il couche les siècles, siècles mémoires de pierres à dominer la vallée.
Comme la rivière et les ruisseaux puis les rus, les piboules s’inclinent en boucles élégantes et dorées, boucles à dessiner les courbes de l’eau qui s’écoule entre deux berges dorées…
Enfin dans les bois sombres mes cascades de buis, cascades au fond des ravins, l’œil attentif déniche assez bien la Chanterelle jaune au chapeau feuille d’automne.
Là-bas derrière les premiers arbres, sous des branches traînantes de châtaigniers, couchées sous ses feuilles mortes, là-bas, dis-je il y avait ces demoiselles jambes laiteuses, chapeaux paille… Et puis cette absence… Le vide d’un rendez-vous manqué… Mais toujours ma visite en souvenir du passé…
Et puis soudain plus rien, et là je découvre le tronc mort à terre, qu’une dernière bourrasque à fait tomber…
Je regarde mieux et je me rend compte que ces branches basses en fait étaient des repousses…
Elles me parlaient si bien de l’arbre que je n’avais compris que c’était sa dernière coquetterie !
Il y a de la magie dans ces paysages qui s’attachent à votre ombre comme une dernière touche sur le tableau de la vie !
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Humm un régal, tu nous as privé de ton talent Renée, j'attendais depuis longtemps que tu te remettes à écrire.
Un texte plein de poésie et de magie.
Un texte plein de poésie et de magie.
Invité- Invité
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Merci Fifi, c'est pas évident, ça vient tout seul ou c'est la traversée du désert !
Piboule- Faites la taire !
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Re: Ce jour, mes pas tendresse !
ben dis donc, ça valait le coup d'attendre. C'est beau et ça parle de tout ce que j'aime!
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Vous êtes trop gentilles toutes les deux, ça donne envie de recommencer !
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Promis, quand les mots glisseront de mes doigts sur le clavier !
J'écris toujours en live, et sans relire...
J'écris toujours en live, et sans relire...
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
...et tout ça sans la moindre volute de fumée...
C'est beau
C'est beau
Henri- Membre
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Points : 6314
Date d'inscription : 14/02/2007
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
C'est surtout plus clair !
Mais toi aussi, tu as du talent pour écrire, finalement fifi, bernard, ninja, gus, sans oublier un certain vebronnais qui fait un peu le museau on pourrait délirer facile !
Mais toi aussi, tu as du talent pour écrire, finalement fifi, bernard, ninja, gus, sans oublier un certain vebronnais qui fait un peu le museau on pourrait délirer facile !
Piboule- Faites la taire !
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Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Ciel j'oublie l'Amiral, faut dire qu'il est tellement baleze qu'il est hors normes !
Piboule- Faites la taire !
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Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Pour ma part, cela ne vient pas à la coulée : peu d'inspiration, beaucoup de transpiration.
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Moi je laisse la transpiration à ceux dont c'est le métier ! Je trouve qu'en amateur on doit écrire pour se faire plaisir, exprimer sa musique interne, et tant pis pour les canards !
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Cela n'empêche nullement le plaisir : faut faire avec ce que nous sommes.
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
C'est évident, tout essai contraire est voué à l'échec !
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Tu sais, Dame Piboule depuis longtemps ce que je pense de ta prose, ce nouvel opus ne me fera pas changer d’avis. Comme nous tous ici, je te dis : « Encore ».
Quant à l’écriture en générale, il y a cinq ans, je ne savais prendre la plume que pour du courrier administratif, d’abord il y eu l’échange avec un ami malade, j’ai pris le clavier par jeu, une écriture à deux, de beaux délires. Puis encore la maladie d’un très proche, ma fille, là l’écriture est venue m'épauler, m’aider à m’échapper du quotidien, des peurs des angoisses, des chagrins. Ecriture thérapie, penserons certains, sans doute, soupape de sécurité, chacun à son niveau nous en avons tous besoin. Ecrit sans relecture, sans plan, je méconnais où je vais.
Piboule chante ce vieux pays du Gévaudan, lamentation souvent d’une terre qu’elle ne veut pas qu’on assassine.
Henri, j’ai le sentiment qu’il cache sous une apparente ironie, de vieilles blessures.
Dans mes petites nouvelles, je m’esquive du quotidien d’aujourd'hui ; moitié de fantaisie, moitié de ma destinée, seul je connais le fil d’Ariane.
Gus
« Laissons notre main écrire ce qu’elle veut ».
Quant à l’écriture en générale, il y a cinq ans, je ne savais prendre la plume que pour du courrier administratif, d’abord il y eu l’échange avec un ami malade, j’ai pris le clavier par jeu, une écriture à deux, de beaux délires. Puis encore la maladie d’un très proche, ma fille, là l’écriture est venue m'épauler, m’aider à m’échapper du quotidien, des peurs des angoisses, des chagrins. Ecriture thérapie, penserons certains, sans doute, soupape de sécurité, chacun à son niveau nous en avons tous besoin. Ecrit sans relecture, sans plan, je méconnais où je vais.
Piboule chante ce vieux pays du Gévaudan, lamentation souvent d’une terre qu’elle ne veut pas qu’on assassine.
Henri, j’ai le sentiment qu’il cache sous une apparente ironie, de vieilles blessures.
Dans mes petites nouvelles, je m’esquive du quotidien d’aujourd'hui ; moitié de fantaisie, moitié de ma destinée, seul je connais le fil d’Ariane.
Gus
« Laissons notre main écrire ce qu’elle veut ».
Dernière édition par Plume Verte le Sam 8 Nov - 9:28, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
"laissons notre main écrire ce qu'elle veut "
La main prolongement de l'âme .
De tes doigts crispés sort ce que tu as dans les tripes
Pour l'étaler sur du papier , ou sur l'écran grace au clavier .
Ce qui est important c'est de dire aux autres ce que tu es ,
Mais aussi qu'ils comptent pour toi ,
Grace à ca tu te reconnais .
Et miracle ,avec à ta main tu n'est plus seul .
Cinq doigts pour un langage :
On se la serre ici ,ailleur on la pose sur le coeur
avant de l'ouvrir vers l'autre en signe de salut .
Regarde ta main et remerci la .
bon il faut que je sorte mes pieds sont jaloux!
La main prolongement de l'âme .
De tes doigts crispés sort ce que tu as dans les tripes
Pour l'étaler sur du papier , ou sur l'écran grace au clavier .
Ce qui est important c'est de dire aux autres ce que tu es ,
Mais aussi qu'ils comptent pour toi ,
Grace à ca tu te reconnais .
Et miracle ,avec à ta main tu n'est plus seul .
Cinq doigts pour un langage :
On se la serre ici ,ailleur on la pose sur le coeur
avant de l'ouvrir vers l'autre en signe de salut .
Regarde ta main et remerci la .
bon il faut que je sorte mes pieds sont jaloux!
Dernière édition par Michel le Sam 8 Nov - 14:50, édité 1 fois
Michel- Membre actif
- Nombre de messages : 1110
Age : 64
Points : 6916
Date d'inscription : 01/06/2008
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Michel a écrit:"...
Regarde ta main et remerci la .
Bon faut que je sorte mes pieds sont jaloux!
j'aime bien!
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
ninjamanu a écrit:Michel a écrit:"...
Regarde ta main et remerci la .
Bon faut que je sorte mes pieds sont jaloux!
j'aime bien!
Car vaut mieux lire ça, que d'écrire comme un pied !
ce qui est mon cas, alors je me contente de lire toutes vos jolies proses .
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Joli les mecs !
Piboule- Faites la taire !
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Points : 10883
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Je ne sais plus écrire que par la rage et la violence...aussi, si tu veux bien je m'abstiendrai pendant un moment encore!
Par contre vous lire me rassure et m'apaise...
Par contre vous lire me rassure et m'apaise...
Henri- Membre
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Age : 74
Points : 6314
Date d'inscription : 14/02/2007
Re: Ce jour, mes pas tendresse !
Pas tout à fait d'accord avec toi : tu es un mec formidable, non parce que je le décrète, mais aussi et surtout parce que depuis plusieurs années que je te lis, je suis à jeun d'avoir lu un mot de ta part manquant humanité !
Ne cherche pas ce qu'ils ont envie de te faire hurler si ça sort pas, non, mets en avant ton moi profond que rien jamais ne réussira à abîmer.
Ne cherche pas ce qu'ils ont envie de te faire hurler si ça sort pas, non, mets en avant ton moi profond que rien jamais ne réussira à abîmer.
Piboule- Faites la taire !
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Points : 10883
Date d'inscription : 13/02/2007
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