La Mutualité de la fonction publique abandonne ses retraités

[cilaos]

Des pertes de travail pour les aides ménagères

« La Mutualité de la fonction publique abandonne ses retraités. » C'est avec ces quelques mots lapidaires que la fédération ADMR (aide à domicile en milieu rural) de la Lozère annonce la fin de la prise en charge des aides ménagères pour les retraités de la fonction publique, et cela dès le 1 er janvier 2009. Une mesure qui a de quoi inquiéter car, à cette date-là, plus aucune prise en charge ni renouvellement d'aide ne seront accordés par la Mutualité de la fonction publique.

Concrètement, sur le département, ce sont environ 140 personnes âgées en moyenne de 82 ans qui vont être concernées par cette mesure, et par conséquent 40 aides ménagères qui vont perdre leurs heures de travail. Sans doute juge-t-on en haut lieu que ces retraités ont des revenus suffisants pour se payer eux-mêmes les aides ménagères.

« Nous ne comprenons pas les raisons d'une telle mesure, explique Claude Fournier, le directeur de l'ADMR. Cette initiative va faire perdre 12 000 heures de travail à 40 personnes qui représentent 15 équivalents temps plein. Nous allons donc recourir soit à des licenciements soit à des périodes de chômage partiel. Mais au-delà du problème matériel, c'est davantage le lien social qui est mis à mal. » L'ADMR est prestataire de services pour la Mutualité de la fonction publique. « Qui va expliquer à ces gens qu'ils ne verront plus personnes car elles ont des revenus tout juste au-dessus des minima ? Et en plus, qui va nous garantir que d'autres organismes de la fonction publique comme la MGEN ne vont pas suivre le mouvement dans l'année qui vient ? », ajoute Claude Fournier.

Il sera plus difficile encore d'expliquer de telles décisions, fussent-elles économiques, quand on sait que le candidat Sarkozy avait démontré l'utilité des services à la personne et sa volonté absolue de développer ce secteur d'activité.


J.P.A / Midi Libre

Ou comment se débarasser plus vite des vieux en créant de plus du chômage ...

[GARRIGUES Bernard]

Je pensais le mot "initiative" connoté positivement !

Là où l'on voit que le couple néolibéralisme/crise va nous enfoncer, d'horreur en horreur, dans des situations inimaginables.

Bien sûr, réaction à chaud devant de l'impensable. Le discours politiquement correct doit déjà être dans les tuyaux.

[Piboule]

Certes il a dit que le secteur de la service à la personne était en fort développement et plein de promesses... Il n'a jamais dit qu'il devait être social ou associatif, ni qu'il ne devait pas devenir privé et très onéreux pour les personnes...

[GARRIGUES Bernard]

Là tu pousses le bouchon un peu loin : SARKO, il a tout dit et son contraire. Nous perdons notre temps si nous focalisons sur l'exégèse.

Ce qui me paraît horrible de prime abord se sont les faits. Peut-être que la Mutuelle de la Fonction Publique a joué sur les subprimes et a bu le bouillon ? Peut-être que l'ADMR a déconné grave ? Peut-être qu'existe un problème de personne ?

Je ne suis pas bien à l'aise dans le compassionnel à l'état pur.

[Piboule]

Désolée mais pour pousser le bouchon faut jouer la partie et c'est bien lui qui tire les boules
On va dire qu'il y a un large faisceau convergeant de présomptions...
Déjà la future troisième branche sécu pour la dépendance... Moi ça me fait bondir au plafond ! Le gus il se saigne toute sa vie pour banquer sa sécu et quand il en a besoin il sera obligé d'avoir une assurance complémentaire ce qui a pour conséquence immédiate de baisser les charges du patronnat ! Là tu ne peux pas dire que je rêve on le vit déjà !

[GARRIGUES Bernard]

Peut-être que Cilaos en sait plus. Pour le moment, nous n'avons qu'un fait brut, dégueulasse.

[cilaos]

Non, bernard je n'en sais pas plus que qui a été écrit par MidiLibre.

Mais je me souviens que dans le Gard rhodanien, l'ADMR du vaucluse faisait de la concurrence à celle de Bagnols/céze .
Donc les différentes antennes se bouffent le foi entre elles ...

[GARRIGUES Bernard]

Merci. Il n'y a pas eu d'autres développements dans la presse. Apparemment, c'est le black out.

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