Lozère off-line
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Latin lover

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Message par Invité Mer 20 Mai - 12:01

Message anticipé en vue de l'anniversaire proche d'une fée, avec juste ce qu'il faut de clins d'œil facétieux…

Oh vide ! plus tard que vienne l'heure !

Cicéron ajoutait "Nul n'est si vieux qu'il ne croie vivre un an de plus"

Prenez votre temps pour lire, il y aura là à boire et à manger, de quoi faire pâlir de jalousie le célèbre Gaffiot!

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Message par Invité Mer 20 Mai - 12:02

Que les parangons de vertu lozériens soient céans rassurés, il ne s'agira pas ici de narrer les frasques d'un quelconque Jules, mais bel et bien d'un César (sans cérémonie) avec lequel nous nous vautrerons, comme l'a fait Violine, dans le stupre culturel étruro-romain.

Tant d'historiens infiniment talentueux y ont disséminé leur art depuis la description africaine des guerres puniques, à commencer par celle de Scipion l'Africain (qui, en réalité, ne fut qualifié ainsi que d'avoir gagné la deuxième fameuse guerre éponyme) jusqu'à celle des jeux du cirque.
Faut-il que les récalcitrants gabales s'insurgent contre la présence ici de ce paradis latin dans l'austère Gévaudan?
Ne faut-il pas plutôt rappeler, avec Jean-Jaurès, qu'un peu d'internationalisme éloigne de la patrie et que beaucoup en rapproche ? bref…

Pline l'Ancien commence une carrière équestre dans l'administration impériale où, très à cheval sur les règles, il est nommé Préfet d'une aile de cavalerie et fait campagne en Germanie, entre 47 et 57. Il interrompt sa carrière pendant les dernières années du règne de Néron, auquel il est résolument hostile et qu'il décrira dans ses ouvrages historiques, et se consacre alors à des travaux littéraires.

Devenu empereur, Vespasien, qui était son ami, lors d'une pause, le rappelle dans l’administration où il le nomme procurateur en gaule narbonnaise d'où il découvrit la fameuse tomme du Mont Lozère.

C'est également de cette époque qu'il approcha le domaine des vins, ceux de Pompéi d'abord dont il jugea qu'ils étaient de mauvaise qualité et apportaient maux de tête jusqu'à la sixième heure du matin (il avait donc testé la gueule de bois). Aromatisés à la myrrhe, à la cannelle ou au safran ou bien à usage médicinal comme le vin au miel, ils avaient tous vertu à être très sucrés (le goût de l'époque).
Chaptal, au grand dam des lozériens, n'a donc rien inventé.
Pline sélectionna enfin les vins par millésimes, point primordial dans la mesure où, à l'époque, ils se buvaient après une vingtaine d'années de garde…

En dépit des lourdes tâches de sa carrière administrative, Pline occupe la plus grande partie de son temps à d’innombrables lectures dont il fait des résumés. Il compose ainsi trois livres sur l'éloquence, huit livres sur la manière correcte d'écrire, puis des ouvrages de biographies et d'histoire dont vingt livres sur les guerres contre les Germains et trente et un livres qui continuent l'oeuvre historique de Tite-Live.

Cet ouvrage constituera l'une des sources d'informations silencieuses de Tacite.

La dernière partie de sa vie est dévolue à la vaste compilation (trente-sept livres) de son Histoire Naturelle dédiée à l'empereur Titus. Pline assure qu'il a utilisé plus de deux mille volumes pour rassembler la matière de cette vaste enquête sur la nature.
Il y consacre tout son temps libre.
Son neveu raconte qu'en été il se livre à l'étude dès la tombée du jour et en hiver dès une heure du matin.
A tout moment, pendant ses repas ou en voyage, il a toujours à ses côtés un lecteur et un copiste auquel il dicte des extraits de ce qu'il entend lire.
Son oeuvre est dominée par l'idée d'une nature « souveraine créatrice et ouvrière de la création », idée inspirée notamment par la doctrine stoïcienne, qui critique tout ce qui corrompt la nature, c'est à dire le luxe, les moeurs déréglées, les OGM, les gauchos, etc...
Cicéron disait à cet égard que la terre ne rendait jamais sans intérêt ce qu'elle avait reçu. Ses conceptions générales sur le monde, dont le soleil serait l'âme, se rattachent à la vulgate philosophique de son temps.

L'Histoire Naturelle de Pline se découpe en plusieurs parties dont structure de l'univers, géographie, êtres vivants, botanique, mèdecine, minerais, métaux et pierres précieuses. Cette oeuvre, véritable bilan de la somme des connaissances de l'époque, sera longtemps le symbole de tout le savoir humain.

Entre Pline l'Ancien et Pline Le Jeune, neveu du premier avant que de devenir son fils par adoption juste avant la mort d'exhalaisons sulfureuses près du Vésuve (l'éruption dite plinienne) du premier, il n'y eut jamais cette guerre des anciens et des modernes.
De Misène, d'où il observait la colère du volcan, tenant le mât, il s'embarqua pour secourir quelques napolitains.
Il y succomba, vraisemblablement étouffé, à 56 ans.

En hommage à son père/oncle, quelque temps après, il s'approcha de la montagne, y grimpa pour sentir en ses flancs les derniers soubresauts de l'éruption et se dirigea vers Pompéi à la recherche de quelque pancarte de lupanar (veuve et orphelins) où il aurait pu porter secours à quelques rescapées du site (eh bien c'est beau le métier de géographe!).

Pline le Jeune devint l'ami intime de Tacite, de six ans son aîné, à qui il vouait une profonde admiration pour son éloquence. La correspondance des deux amis témoigne de la proximité d'opinion des deux écrivains romains majeurs du siècle de Trajan. Tacite enverra à Pline la première version de ses Histoires, pour relecture et correction.

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Message par Invité Mer 20 Mai - 12:03

Du sénateur Caton l'Ancien en passant par Salluste, s'égarant de Tite-Live à Tacite, poursuivant vers Quinte-Curce et Cicéron sans oublier Suétone et Juvénal, pourchassant les secrets d'Archimède jusqu'au plus grand, Caesar Imperator, le fameux César de la guerre des Gaules qui évoqua dans son ouvrage de référence l'existence des gabales, c'est d'autant d'éléphants de la culture latine qu'il sera question ci-après.

Au sens figuré bien sûr, mais également au sens propre au travers de l'animal bien connu comme guerrier ou animateur de cirque ou de zoo.

Et comment ne pas évoquer, à cet égard

La deuxième guerre punique :

De son côté, Hamilcar (le soldat, pas la voiture bien sûr) après l'écrasement des mercenaires, reconstitue les forces de Carthage et entreprend la conquête de l'Espagne. Les Carthaginois y fondent plusieurs colonies parmi lesquelles... Carthagène (ou Carthago nova, la nouvelle Carthage).
En 219 avant JC, le fils d'Hamilcar, Hannibal Barca, dit Ben, devient général en chef des troupes carthaginoises.
Il attaque Sagonte, une ville espagnole alliée de Rome, offrant, ce faisant, un prétexte fallacieux aux Romains pour reprendre la guerre.
Hannibal entreprend alors une longue marche à travers la Gaule en vue de punir Rome. Bénéficiant de la neutralité bienveillante des tribus gauloises, il atteint le Rhône mais il doit ensuite s'éloigner de la côte pour éviter Marseille, fidèle aux Latins (la duplicité perfide phocéenne est en effet très ancienne).
En 218, il franchit audacieusement les Alpes avec ses éléphants, 50.000 fantassins et 9.000 cavaliers. Il recrute des Gaulois et soulève l'Italie.

Les pachydermes gigantesques terrorisèrent d'abord les soldats romains avant que leurs généraux ne les habituent à ceux-ci (n'envoyant pas de nouvelles recrues par exemple) et ne mettent en œuvre des stratégies de défense telles que ces murs de lance contre lesquels s'empalaient les éléphants ou bien ces cochons de guerre que les romains embrasaient en les envoyant vers les éléphants, ces derniers étant effrayés et fuyant devant les cris de douleur des premiers.

Sans doute, Hannibal, de se l'être trop rincé à regarder les belles italiennes, perd un oeil dans la difficile traversée des marais du Pô.
Le 21 juin de l'an 217 avant JC, le consul romain Flaminius tombe dans un piège que lui a tendu Hannibal, sur les bords du lac Trasimène, en Étrurie (Italie centrale). Les Romains perdent 15.000 légionnaires et laissent autant de prisonniers. Pour Rome, le pire est à venir.
Le dictateur Fabius Cunctator, dont le surnom Cunctator signifie le Temporisateur, préconise la tactique de l'usure. Mais l'année suivante, le 2 août de l'an 216 avant JC, contre son avis, les consuls Varron et Paul Émile préfèrent engager le combat à Cannes, en Apulie, non loin de la Ville éternelle.
Hannibal laisse les légions marcher vers le centre de ses propres troupes, puis, les jugeant suffisamment avancées, il lance sur leur côté sa cavalerie numide.
L'affrontement se solde par une écrasante défaite des Romains.
Plus de 60.000 légionnaires sont mis hors de combat sur un total de 86.000.
10.000 sont par ailleurs faits prisonniers !

La bataille de Cannes, dont il revient avec la palme d'or du vainqueur, révèle le génie stratégique d'Hannibal et va durablement inspirer les généraux depuis Napoléon jusqu'à Rommel.
Auréolé de sa victoire, le général carthaginois prend ses quartiers d'hiver à Capoue (on lui reprochera souvent d'avoir cédé à ses délices).
Rome, provisoirement épargnée, revient à la tactique de la temporisation.

Tite-Live (le fameux historien latin bien sûr, pas tite Liv, le surnom affectueux de la suédoise muse Ulmann du grand Bergman) rapporte cette admonestation de Maharbal, un des chefs carthaginois, à Hannibal :
« Les dieux n'avaient pas tout donné à Hannibal.
Tu sais vaincre, Hannibal, mais tu ne sais pas tirer profit de la victoire.
Pourquoi te reposes-tu ? Pourquoi ne cherches-tu pas à atteindre Rome ? »

Hannibal attend en vain à Capoue des renforts d'Afrique que les sénateurs de Carthage rechignent à lui en envoyer, craignant que sa gloire ne leur porte ombrage.
En désespoir de cause, le jeune généralissime tente de retourner les alliés de Rome en sa faveur.
Mais son propre allié, Philippe de Macédoine, lui fait faux bond.
Il lance en 211 un ultime raid sur Rome.
Affolement dans la Ville : « Hannibal ad portas est » (Hannibal est à nos portes).
On s'empresse de reconstruire les murailles dans la crainte de l'assaut.
Mais les Carthaginois sont épuisés et manquent de machines de siège.

Profitant de l'inaction forcée d'Hannibal, le consul romain Claudius Marcellus assiège Syracuse, en Sicile.
La ville résiste pendant trois ans grâce aux machines conçues par le plus génial de ses habitants, le savant Archimède en personne.
Celui-ci trouve la mort pendant la mise à sac de la ville par les Romains en 212.

Au sud des Pyrénées, le jeune Publius Cornélius Scipion (24 ans) s'empare de Carthagène et l'Espagne est bientôt transformée en province romaine.
Bousculé par Scipion, le frère d'Hannibal, Hasdrubal, trouve moyen de se porter en Italie, au secours de son frère, mais il est battu à l'embouchure du Métaure, sur la mer Adriatique, en 207.
Scipion, devenu consul, obtient du sénat romain l'autorisation de porter la guerre en Afrique, aux portes de Carthage.
Il y gagnera le surnom « l'Africain ».
Hannibal quitte l'Italie à sa poursuite et le rejoint sur le sol africain.
La défaite du Carthaginois est consommée à l'automne 202 sous les murs de Zama, la capitale du royaume numide voisin de Carthage. L'armée d'Hannibal est battue par les Romains alliés aux cavaliers numides du roi Massinissa.

La troisième guerre punique :

Réduite à l'impuissance, humiliée et abaissée, Carthage voit son territoire sans cesse grignoté par le vieux roi numide Massinissa, le vainqueur de Zama.
Elle tente de riposter en 150.
Les Romains, sermonnés par le sénateur Caton l'Ancien qui ne finit pas un discours sans lancer le fameux « Delenda est Carthago » (Il faut détruire Carthage) prennent ce prétexte pour intervenir.
C'est le coup de grâce.
L'orgueilleuse cité est rasée en 146 après un siège de 3 ans par Scipion Emilien (fils adoptif d'un fils de Scipion l'Africain).
Jules César reconstruira plus tard une ville romaine sur son emplacement.

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Message par Invité Mer 20 Mai - 12:05

Pompée fit construire également quelques années plus tard le théâtre qui porta son nom et donna des jeux publics où il semblait vouloir surpasser les somptuosités des plus prodigues courtisans du peuple romain.
Dans ces jeux, qui durèrent plusieurs jours, cinq cents lions et dix-huit éléphants furent tués. Ce spectacle émerveilla la foule, mais on remarqua que, ordinairement insensible à la mort des gladiateurs qui expiraient sous ses yeux, elle s’attendrit aux cris de douleur des éléphants.
Cicéron, qui assista à ces fêtes, met, dans le récit qu’il adresse à un de ses amis, les hommes et les bêtes sur le même rang et ne témoigne pas plus de regrets pour les uns que pour les autres, tant le sentiment de l’humanité était encore peu développé.


Louis Figuier, en 1882, décrivait l'éléphant comme suit :

L’éléphant est pourvu de l’intelligence et de la main. La main est même disposée d’une manière plus commode et plus efficace chez l’éléphant que chez l’homme. Elle est posée à l’extrémité d’une sorte de bras extrêmement long et prodigieusement flexible, vulgairement désigné sous le nom de trompe.

Les Latins se servaient, pour désigner la trompe de l’Éléphant, des mots brachium et manus (dont est sans doute issue d'ailleurs l'expression française braquemard, la comparaison s'arrêtant là). En effet, on peut comparer cet organe au bras, pour sa force, et à la main pour sa souplesse.
Pline, Végèce, Quinte-Curce, Solin, Silius Italicus, le désignent par l’expression de manus. L’expression nasutamanus, dont se sert Cassiodore désigne très bien le double service auquel cet organe est destiné. L’épithète anguimanos, que Lucrèce applique aux Éléphants, peint aussi très bien l’extrême flexibilité de leur trompe, qui peut s’allonger, se raccourcir, et se plier, comme le corps d’un serpent.

Au-delà de ses mémoire et intelligence bien connues,
Quelques caractéristiques de l'animal :

Sa conscience de la justice

Le cornac d’un éléphant de Madagascar avait, un jour, brisé, par méchanceté, une noix de coco sur la tête de son animal. Le lendemain, l’éléphant, en traversant une rue, aperçoit des noix de coco exposées dans une boutique. Il en prend une avec sa trompe et en frappe si rudement le front de son cornac, que l’homme reste mort sur la place.

Un jeune homme avait, plusieurs fois, offert et retiré un morceau de sucre à un éléphant, puis iavait fini par le donner à un autre éléphant.
Offensé de cette taquinerie, l’éléphant saisit le jeune homme avec sa trompe, lui meurtrit la figure et met ses vêtements en pièces.

Sa dignité personnelle, son respect de soi

Le maître d’une ancienne ménagerie d’Angleterre, nommé Pidcock, avait depuis quelques années l’habitude d’offrir tous les soirs à son éléphant un verre de liqueur spiritueuse. L’animal paraissait tenir particulièrement à cette faveur, car il buvait la goutte avec une certaine sensualité. Pidcock versait toujours à l’éléphant le premier verre et s’administrait le second. Un soir, il changea d’idée et apostropha l’animal en lui disant : « Tu as été assez longtemps servi le premier, c’est maintenant à mon tour de boire avant toi ! ».
Le compère éléphant prit mal la chose et refusa tout net d’être servi le second, ne faisant plus raison à son maître dans ses libations quotidiennes.
Il faut que chacun tienne son rang !

Son humour

Un éléphant était dans l’usage d’allonger sa trompe aux fenêtres des maisons d’Achem (à Sumatra) pour demander des fruits ou des racines et les habitants se faisaient un plaisir de lui en donner.
Un matin, il présente l’extrémité de sa trompe aux fenêtres d’un tailleur qui, au lieu de lui donner ce qu’il désire, lui pique la trompe avec son aiguille.
L’animal parut supporter cette insulte avec indifférence, continua sa route et se rendit tranquillement à la rivière où le cornac le conduisait chaque matin, pour le laver.
Seulement, il remua le limon avec un de ses pieds de devant et aspira dans sa trompe une quantité de cette eau fangeuse.
Lorsqu’il repassa dans la rue où se trouvait la boutique du tailleur, il s’avança vers la fenêtre et y lança une énorme masse d’eau avec une force telle que le tailleur et ses ouvriers furent renversés et frappés de terreur.

Son goût pour la musique

L’éléphant semble posséder certaines facultés musicales. En 1813, des musiciens de Paris se réunirent pour donner un concert à l’Éléphant qui existait alors au Jardin des Plantes. L’animal manifesta un vrai plaisir à entendre chanter O ma tendre musette !
L’air de Charmante Gabrielle lui plut tellement qu’il marquait la mesure en faisant osciller sa trompe de droite à gauche et en balançant son énorme masse.
Il poussait même quelques sons, plus ou moins d’accord avec ceux des musiciens. Les grandes symphonies étaient moins de son goût. Il paraissait comprendre plus aisément la mélodie que l’harmonie savante.
Louis Figuier ajoute, non sans humour, ce commentaire "Je sais plus d’un homme qui est Éléphant sous ce rapport".
Quand le concert fut terminé, le sensible pachyderme s’approcha de l’un des musiciens, qui, en donnant du cor, l’avait particulièrement ému. Il s’agenouilla devant lui, le caressa de sa trompe et lui exprima, par toutes sortes de gentillesses, le plaisir qu’il avait eu à l’entendre.

Objet de chasse

Diodore de Sicile décrit un moyen, aussi hardi que périlleux, qui était employé de son temps, par les Éthiopiens chasseurs d’éléphants. Ces hommes, dit ce dernier, se cachent sur des arbres, pour observer les sentiers que suivent ordinairement les Éléphants. Quand l’un de ces animaux vient à passer sous l’arbre où le chasseur est aux aguets, celui-ci saute sur l’animal, le saisit par la queue, et, de ses jambes, lui serre fortement la cuisse gauche, puis, avec une petite hache parfaitement effilée, il frappe à coups redoublés ses tendons et ses jarrets de la jambe droite. Tout cela se fait avec une merveilleuse vitesse, car il faut ou s’emparer de l’animal ou perdre la vie.
Le plus souvent c’est l’éléphant qui périt, mais quelquefois aussi il écrase dans sa chute l’Éthiopien ou le tue en le serrant contre des arbres ou contre des rochers (bien fait!).

Ces mêmes particularités sont racontées par Agatharcide de Gnide, Pline et Strabon.

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Message par Invité Mer 20 Mai - 12:08

Mais, laissons de côté les badineries romaines et revenons à nos moutons, les éléphants.
L'âne républicain sut réintroduire le concept de succession de père en fils avec les Bush senior et junior. Il y aurait beaucoup à dire à cet égard, notamment avec l'exemple de Sammy Davis qui mourut toujours junior à 65 ans d'une part et dont le père senior est un illustre inconnu d'autre part.
Ces notions, recouvrant une infinité de situations, d'ancien, de moderne, de jeune, de junior, de senior ont été transposées en français dans le duel old et new (exemple à venir).

Mais tout cela est bien ancien et nous amène à nous rapprocher de la question actuelle.
Subsiste-t-il encore des éléphants en France, ailleurs que dans les cirques ou les zoos ?

Au PS :
En effet, quelques exemplaires peuvent encore y être rencontrés.

Jeunes, les animaux politiques y sont formés à l'Ecole Nationale Africaine (ou asiatique).
Sur ces bancs où se fait lentement l'apprentissage du cirque, quelquefois ils se rencontrent, voire copulent (pas seulement sur ces bancs d'ailleurs, puisqu'on les trouve indifféremment des deux côtés de l'Atlantique).
L'enfant peut en naître (non, pas de la jaquette!) et c'est vers le droit que l'entraînera sa formation (c'est qu'il veut un vrai métier, lui!).
De ces jeunes, en entreprise, se faisant les dents à battre les champs et faucher les blés de l'inextricabilité juridique européenne, on entend quelquefois dire:
" Il est fort new Hollande"…

Et cette question qui nous brûle tous la langue…

Et en Lozère :
Un seul exemplaire, hélas, recensé, et encore, dans quel état!.

Devant la porte des Webs du Gévaudan, là où devisaient Pierre et le Loup de la Bête locale.
Pierre y grillait une petite cigarette, brûlant d'impatience d'introduire dans la vierge vestale gabale quelques bits, voire quelques mégabits.
C'était hélas peine perdue, le seul beat connu localement étant celui de la pena floracoise. C'était combat à la Pyrrhus qui se préparait, certainement pas guerre pudique, car il lui faudrait sortir tous ses arguments, de bourse d'abord (pour financer, bien sûr), de bandes passantes, de débits ascendants et descendants ou de boucle locale (Pierre, sado aussi ?)
L'assaut fut tel que Pierre vainquit, la gabale, telle Caligula, capitula, c'est ainsi qu'elle oui fît.


Tout ceci pour dire, avec la fée, qu'en effet, c'est un cas Pline!

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Message par Fraissinet Mer 20 Mai - 12:09

Houahou!
Alors, ça y est Foxy, on peut respirer ?
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Message par Cool Mer 20 Mai - 12:12

Après une telle pétarade, heureusement qu'on a quatre jours en faisant le pont!

Au fait, celui du Miral, il est toujours ouvert et fermé ? Laughing
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Message par Maître Goupil Mer 20 Mai - 12:20

Quel discours!

Bien que te sachant peu interessée par la pédale, que ne t'es tu fait aider par Anquetil, le célèbre traducteur ? Cool
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Message par Invité Mer 20 Mai - 12:22

Et bien Foxy, voici une sacré lecture qui mérite bien qu'on l'imprime pour la lire calmement bien installé.

Allez je met mes lorgnons et c'est bien ce que je vais faire. Very Happy

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Message par cilaos Mer 20 Mai - 12:38

Cool a écrit:Après une telle pétarade, heureusement qu'on a quatre jours en faisant le pont!

Pas de pont, pour moi !
Mais bon le dernier des ces 4 jours j'attends kinkun d Wink
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Message par Fée Violine Mer 20 Mai - 14:09

Etant plongée depuis un bon moment dans une occupation stressante, à savoir terminer très vite les derniers documents qui manquent encore à mes élèves pour l'oral du bac qui est mercredi prochain, je fais un petit tour sur mes divers forums, histoire de me changer un peu les idées. Et arrivée ici, que vois-je ??? Le premier mot est "Ovide", cet auteur sur lequel j'étais justement en train de souffrir !!! Arghhh !
Je lirai le reste quand j'aurai un peu plus de temps, c'est-à dire quand j'aurai envoyé par mail à mes élèves le commentaire sur Ovide et les quelques menus détails qui manquent encore. Non seulement je stresse, mais un des mères d'élèves m'a téléphoné tout à l'heure pour m'engueuler, ce qui n'arrange rien. Je vous mets pas le nom de mes deux élèves, parce que c'est sûr qu'il y en a au moins une qui est parente avec un de mes honorables lecteurs (d'après mes observations, les Lozériens sont tous parents entre eux).
Bref, merci pour les voeux et à bientôt !

PS. ça y est j'ai envoyé Ovide, maintenant je m'attaque à Lucrèce...
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Message par Raoul Mer 20 Mai - 15:02

(d'après mes observations, les Lozériens sont tous parents entre eux).
C'est une remarque qu'on me fait souvent. Laughing
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Message par Surcouf Mer 20 Mai - 15:23

Je ne connais pas Ovide ni la brochette de va-nus-pieds, traine-galoches, pieds-nickelés et autres improbables cités par Foxy. Par contre il parle de Caton. On sait de lui qu'il est l'inventeur de la belotte (taper le caton) et qu'il a écrit plusieurs discours. Plutôt qu'au Gaffiot, tes élèves seraient certainement plus sensibles au latin à travers les remarquables ouvrages des universitaires A. Uderzo et R. Gosciny, notamment le volume consacré aux "Lauriers de César" dans lequel est décortiqué un procés à l'époque dudit César. On y apprend que le delator (procureur) commence sa diatribe par "delenda cartago", phrase célèbre de Caton alors que le terminator (avocat) est ainsi nommé car il parle en dernier. A la barre il y avait parfois un mentor (faux témoin). Ces procès étaient de véritables spectacles auxquels le public se pressait. Comme dans nos multiplexes modernes, ils mangeaient souvent sur place, laissant quantité d'immondices. Il fallait donc passer l'escoba (balais), tache dont était chargé l'aspirator (femme de ménage). En cas de condamnation à mort, lorsqu'il n'était pas jeté du haut de la roche tarpéienne, dévoré par les lions ou crucifié, le condamné était parfois décapité par le secator (bourreau). pour l'ambiance, l'éxécution était sonorisée par un alligator (choeur de pleureuses qui versaient des larmes de crocodile). Ces évènements attiraient les curieux qui venaient parfois de loin, d'ou la nécessité parfois de faire une étape dans un escalator (lieu pour un escale, et par extension hôtel, auberge) avant de repartir. Quand l'affaire était sensationnelle, le mediator (journaliste, chroniqueur) en faisait un compte rendu dans le marbre.

Caton disait "Delenda Cartago" à cause du séparatisme qui anima un temps cette cité. A quoi les généraux carthaginois répondirent par les guerres puniques. Héritiers de la fougue de Didon, reine de Numidie roulée par Enée lui-même déconfit à Troie, ils n’entendaient pas être les dindons de la farce. Ils montrèrent aux romains qu’il ne faut jamais parler sèchement à un numide. Grace aux soldats de l'armée d’Afrique sanglés dans leurs sarouels garances, ils prirent Rome sans coup férir. On appela les vétérans vainqueurs de la puissance romaine, les zouaves du capitole.


Dernière édition par Surcouf le Mer 20 Mai - 16:09, édité 3 fois
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Message par Fée Violine Mer 20 Mai - 15:57

Ah non pitié, pas Didon ! Je viens à l'instant de leur envoyer la dernière traduction qui manquait, justement sur la mort de Didon...
Décidément je ferais mieux d'aller me changer les idées ailleurs !
C'est sûr qu'Astérix leur plairait mieux, mais c'est pas maintenant qu'on va changer le programme ! Elle ont 12 textes (de Virgile, Tacite, Lucain, Lucrèce, Sénèque, st Augustin, Ovide et Tibulle).
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Message par Invité Mer 20 Mai - 17:07

Surcouf a écrit:Je ne connais pas Ovide ni la brochette de va-nus-pieds, traine-galoches, pieds-nickelés et autres improbables cités par Foxy. Par contre il parle de Caton. On sait de lui qu'il est l'inventeur de la belote (taper le caton) et qu'il a écrit plusieurs discours. Plutôt qu'au Gaffiot, tes élèves seraient certainement plus sensibles au latin à travers les remarquables ouvrages des universitaires A. Uderzo et R. Gosciny, notamment le volume consacré aux "Lauriers de César" dans lequel est décortiqué un procés à l'époque dudit César. On y apprend que le delator (procureur) commence sa diatribe par "delenda cartago", phrase célèbre de Caton alors que le terminator (avocat) est ainsi nommé car il parle en dernier. A la barre il y avait parfois un mentor (faux témoin). Ces procès étaient de véritables spectacles auxquels le public se pressait. Comme dans nos multiplexes modernes, ils mangeaient souvent sur place, laissant quantité d'immondices. Il fallait donc passer l'escoba (balais), tache dont était chargé l'aspirator (femme de ménage). En cas de condamnation à mort, lorsqu'il n'était pas jeté du haut de la roche tarpéienne, dévoré par les lions ou crucifié, le condamné était parfois décapité par le secator (bourreau). pour l'ambiance, l'éxécution était sonorisée par un alligator (choeur de pleureuses qui versaient des larmes de crocodile). Ces évènements attiraient les curieux qui venaient parfois de loin, d'ou la nécessité parfois de faire une étape dans un escalator (lieu pour un escale, et par extension hôtel, auberge) avant de repartir. Quand l'affaire était sensationnelle, le mediator (journaliste, chroniqueur) en faisait un compte rendu dans le marbre.

Caton disait "Delenda Cartago" à cause du séparatisme qui anima un temps cette cité. A quoi les généraux carthaginois répondirent par les guerres puniques. Héritiers de la fougue de Didon, reine de Numidie roulée par Enée lui-même déconfit à Troie, ils n’entendaient pas être les dindons de la farce. Ils montrèrent aux romains qu’il ne faut jamais parler sèchement à un numide. Grace aux soldats de l'armée d’Afrique sanglés dans leurs sarouels garances, ils prirent Rome sans coup férir. On appela les vétérans vainqueurs de la puissance romaine, les zouaves du capitole.

Eh les filles, vous avez vu comment il me parle! Moi, c'est pas il, c'est ELLE!

Quant à Caton, quelle méprise, quel machisme, quelle jalousie vis à vis de ce très bel homme qui a serré tant de belles dans ses bras, plus habitué à jauger des poitrines qu'à sermonner et à attirer dans ses filets toutes toges, aussi, en réalité, il a inventé la pelote (se taper le Caton et non pas se taper la catin comme il pourrait le laisser supposer).

Enfin, une précision culinaire sans doute liée à son inculture gastronomique, à Troyes la spécialité, c'est l'andouillette, pas le confit!!!

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Message par Fée Violine Mer 20 Mai - 18:06

Raoul a écrit:
(d'après mes observations, les Lozériens sont tous parents entre eux).
C'est une remarque qu'on me fait souvent. Laughing
Probablement parce que c'est vrai !

ça y est, j'ai fini mes travaux pour les élèves, je suis en week-end, et j'ai lu tout le texte de Foxy ! Merci !
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Message par cilaos Mer 20 Mai - 18:08

Fée Violine a écrit:
Raoul a écrit:
(d'après mes observations, les Lozériens sont tous parents entre eux).
C'est une remarque qu'on me fait souvent. Laughing
Probablement parce que c'est vrai !

ça y est, j'ai fini mes travaux pour les élèves, je suis en week-end, et j'ai lu tout le texte de Foxy ! Merci !

Les Lozériens seraient ils consanguins comme les ch'tis lol!
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Message par Surcouf Jeu 21 Mai - 8:07

Ok pour Foxy ! Mais Caton, c'est un garçon sans contrefaçon non ?
Razz
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Message par Invité Jeu 21 Mai - 15:06

Sans contrefaçon en effet, en réalité ce n'était pas le monte en l'air qu'on se plait à décrire, il était tellement pieux qu'il fut catonisé.

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Message par Fée Violine Jeu 28 Mai - 6:43

cilaos a écrit:
Raoul a écrit:
(d'après mes observations, les Lozériens sont tous parents entre eux).
C'est une remarque qu'on me fait souvent. Laughing
Probablement parce que c'est vrai !

Les Lozériens seraient ils consanguins comme les ch'tis lol!
J'ai une autre explication, c'est qu'ici il y a si peu d'habitants qu'on rencontre toujours un peu les mêmes, et quand on rencontre quelqu'un, il y a donc statistiquement plus de chances pour que cette personne soit parente avec une autre personne qu'on connaît.
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Message par cilaos Jeu 28 Mai - 9:21

Fée Violine a écrit:
cilaos a écrit:
Raoul a écrit:
(d'après mes observations, les Lozériens sont tous parents entre eux).
C'est une remarque qu'on me fait souvent. Laughing
Probablement parce que c'est vrai !

Les Lozériens seraient ils consanguins comme les ch'tis lol!
J'ai une autre explication, c'est qu'ici il y a si peu d'habitants qu'on rencontre toujours un peu les mêmes, et quand on rencontre quelqu'un, il y a donc statistiquement plus de chances pour que cette personne soit parente avec une autre personne qu'on connaît.

dans la charte des lozériens :

totoke a écrit:Tu es un vrai, un pur Lozérien parce que :
(...)
- Quand tu double un 48 sur l’autoroute à 500 kilomètres de Mende , tu regardes si des fois tu le connaitrais pas
(...)
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