Nos ancetres les Gaulois
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Nos ancetres les Gaulois
De mes bancs d'écoles je n'ai retenu que nos ancêtres étaient des moustachus, cheveux longs, hargneux et bagarreurs.
peu créatifs, un peu "fainéasse"et que heureusement César a su civiliser.
En une image: le "hippie" des années 68 sauf que l'on ne parlait pas de fumer la moquette......
Au travers d'un livre, j'ai découvert un autre Gaulois, qui a apporté beaucoup aux Romains avec une civilisation plus idyllique que celle que l'on m'avait décrite.
"Histoire du peuple français
tome1
par Régine Pernoud
publiée sous la direction de
L.-H. Parias
nouvelle librairie
préfacé par
Edouard Herriot
de l'académie française"
Mon tam-tam va essayer de vous la faire partager. (cette découverte)....ce sera long
- L'agriculture et l'élevage
- Les arts et les métiers
- l'expansion commerciale
- La religion, les mœurs et coutumes
- Le caractère gaulois
Mais surtout faites moi aussi partager vos connaissances sur nos ancêtres
peu créatifs, un peu "fainéasse"et que heureusement César a su civiliser.
En une image: le "hippie" des années 68 sauf que l'on ne parlait pas de fumer la moquette......
Au travers d'un livre, j'ai découvert un autre Gaulois, qui a apporté beaucoup aux Romains avec une civilisation plus idyllique que celle que l'on m'avait décrite.
"Histoire du peuple français
tome1
par Régine Pernoud
publiée sous la direction de
L.-H. Parias
nouvelle librairie
préfacé par
Edouard Herriot
de l'académie française"
Mon tam-tam va essayer de vous la faire partager. (cette découverte)....ce sera long
- L'agriculture et l'élevage
- Les arts et les métiers
- l'expansion commerciale
- La religion, les mœurs et coutumes
- Le caractère gaulois
Mais surtout faites moi aussi partager vos connaissances sur nos ancêtres
Dernière édition par le Mar 11 Déc - 16:00, édité 2 fois
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Nos ancetres les Gaulois
L'AGRICULTURE ET L'ÉLEVAGE.
Chez ce peuple réputé si farouche, on constate une activité favorite, l'agriculture.
Il se peut qu'avant l'époque qui nous intéresse, soit l'an 500 av. J.-C., les Gaulois aient été surtout pasteurs et nomades. Mais, aux siècles historiques, on est certain qu'ils sont fixés au sol,
Groupés en petits peuples qui ont chacun leur territoire, leur pagus, - et qu'ils cultivent ce sol. Et là encore il faut rompre avec la légende
Dès l'instant où il en est question dans l'Histoire, la Gaule est une terre fertile, bien cultivée, où le climat permet une heureuse répartition des ressources.
Elle comporte certainement de vastes forêts; mais ces forêts ne sont nullement un obstacle à la civilisation. Elles apportent au contraire à la vie de tous les jours un précieux appoint. C'est de la forêt qu'on tire les poutres avec lesquelles on construit les maisons.
Ajoutons aussi que les forêts, comme les marécages, sont les meilleures défenses naturelles contre les incursions étrangères. César en saura quelque chose lorsqu'il voudra venir à bout de certains peuples du Nord de la Gaule, comme les Ménapes de la région flamande.
D'autre part, la forêt joue son rôle dans l'agriculture.
Elle est un immense réservoir d'où l'on tire des résines, du bitume, l'huile du cèdre, les baies de buissons, les champignons et les simples qui guérissent.
Elle fournit le bois pour les instruments agricoles et pour le chauffage des maisons.
Suivant les régions, les châtaignes. les faînes, les airelles, les pistaches fournissent aux besoins de la population.
Chez ce peuple réputé si farouche, on constate une activité favorite, l'agriculture.
Il se peut qu'avant l'époque qui nous intéresse, soit l'an 500 av. J.-C., les Gaulois aient été surtout pasteurs et nomades. Mais, aux siècles historiques, on est certain qu'ils sont fixés au sol,
Groupés en petits peuples qui ont chacun leur territoire, leur pagus, - et qu'ils cultivent ce sol. Et là encore il faut rompre avec la légende
Dès l'instant où il en est question dans l'Histoire, la Gaule est une terre fertile, bien cultivée, où le climat permet une heureuse répartition des ressources.
Elle comporte certainement de vastes forêts; mais ces forêts ne sont nullement un obstacle à la civilisation. Elles apportent au contraire à la vie de tous les jours un précieux appoint. C'est de la forêt qu'on tire les poutres avec lesquelles on construit les maisons.
Ajoutons aussi que les forêts, comme les marécages, sont les meilleures défenses naturelles contre les incursions étrangères. César en saura quelque chose lorsqu'il voudra venir à bout de certains peuples du Nord de la Gaule, comme les Ménapes de la région flamande.
D'autre part, la forêt joue son rôle dans l'agriculture.
Elle est un immense réservoir d'où l'on tire des résines, du bitume, l'huile du cèdre, les baies de buissons, les champignons et les simples qui guérissent.
Elle fournit le bois pour les instruments agricoles et pour le chauffage des maisons.
Suivant les régions, les châtaignes. les faînes, les airelles, les pistaches fournissent aux besoins de la population.
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baboulaa- Membre trop actif
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Re: Nos ancetres les Gaulois
Mais surtout,il y a le gland du chêne Ce gland si précieux pour nourrir les porcs.
Or les Gaulois sont de grands éleveurs de porcs. Ils savent dès cette époque que le porc engraissé avec des glands a la chair la plus fine et la plus délicate. Et sans doute était-ce déjà un spectacle familier, celui que nous représente cette miniature des très riches Heures du Duc de Berry, qui nous montre un paysan, à l'automne, lançant à toutes forces son gourdin dans un chêne pour en faire tomber les glands, tandis qu'un peu à l'arrière le troupeau de porcs attend de pouvoir se ruer sous l'arbre.
Enfin, il ne faut pas oublier la principale ressource de la forêt : la chasse; les sangliers, les lièvres contribuent à l'alimentation, tandis que fougères et feuillages fournissent la litière des animaux domestiques.
Dans sa plus grande partie, la Gaule était donc cultivée et habitée.
Chose remarquable, elle l'était avant la conquête romaine d'une façon très supérieure à la Grèce et à l'Italie.
Les Celtes étaient en agriculture d'excellents techniciens et c'est à eux qu'il faut, suivant les données les plus récentes de l'archéologie et de l'histoire, faire remonter un certain nombre d'inventions qui ont bouleversé l'agriculture. Ainsi, tandis que les Romains ne connaissaient encore que l'araire au soc fixe, péniblement tirée par l'esclave - cette araire dont se servent encore Arabes et Berbères de nos jours - les Gaulois, eux, avaient inventé la charrue à roues avec avant-train indépendant et coutre mobile.
Ils se servaient également de la herse, que tous les peuples ont adoptée peu à peu.
Ils furent les premiers à mécaniser l'agriculture, et Pline parle avec étonnement de leurs machines à faucher avec lesquelles ils coupaient les foins en un temps incroyable pour les Romains
. Ils se servaient même de moissonneuses à dents de fer fixées à une grande caisse évasée où retombaient les épis coupés.
Or les Gaulois sont de grands éleveurs de porcs. Ils savent dès cette époque que le porc engraissé avec des glands a la chair la plus fine et la plus délicate. Et sans doute était-ce déjà un spectacle familier, celui que nous représente cette miniature des très riches Heures du Duc de Berry, qui nous montre un paysan, à l'automne, lançant à toutes forces son gourdin dans un chêne pour en faire tomber les glands, tandis qu'un peu à l'arrière le troupeau de porcs attend de pouvoir se ruer sous l'arbre.
Enfin, il ne faut pas oublier la principale ressource de la forêt : la chasse; les sangliers, les lièvres contribuent à l'alimentation, tandis que fougères et feuillages fournissent la litière des animaux domestiques.
Dans sa plus grande partie, la Gaule était donc cultivée et habitée.
Chose remarquable, elle l'était avant la conquête romaine d'une façon très supérieure à la Grèce et à l'Italie.
Les Celtes étaient en agriculture d'excellents techniciens et c'est à eux qu'il faut, suivant les données les plus récentes de l'archéologie et de l'histoire, faire remonter un certain nombre d'inventions qui ont bouleversé l'agriculture. Ainsi, tandis que les Romains ne connaissaient encore que l'araire au soc fixe, péniblement tirée par l'esclave - cette araire dont se servent encore Arabes et Berbères de nos jours - les Gaulois, eux, avaient inventé la charrue à roues avec avant-train indépendant et coutre mobile.
Ils se servaient également de la herse, que tous les peuples ont adoptée peu à peu.
Ils furent les premiers à mécaniser l'agriculture, et Pline parle avec étonnement de leurs machines à faucher avec lesquelles ils coupaient les foins en un temps incroyable pour les Romains
. Ils se servaient même de moissonneuses à dents de fer fixées à une grande caisse évasée où retombaient les épis coupés.
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Nos ancetres les Gaulois
Autre chose TRES importante : les gaulois sont les inventeurs du tonneau en bois, dans lequel le vin se conserve très bien, alors que dans les amphores romaines de terre cuuite, il se piquait très vite.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: Nos ancetres les Gaulois
Les Gaulois n'étaient pas moins habiles dans l'art de fertiliser le sol.
Ce sont eux également qui ont découvert la pratique du marnage et du chaulage des terres.
Dans les régions humides, on savait amender les terres en les mélangeant avec la chaux, et dans tes régions sèches comme le Midi on recourait au terreau pour les améliorer.
Toutes ces inventions faisaient de la Gaule une région agricole très prospère.
Il est curieux de voir le paysan gaulois faire ainsi figure de pionnier et représenter pour les Romains l'équivalent de ce qu'est de nos jours l'agronome américain pour les peuples de nos campagnes.
Ce n'est d'ailleurs pas, nous le verrons, le seul point sur lequel nos ancêtres se soient révélés de remarquables techniciens.
En ce qui concerne les méthodes de culture, elles sont déjà ce qu'elles devaient rester jusqu'à l'époque moderne: ce sont, autant qu'on peut le savoir, des champs ouverts sur lesquels la culture se renouvèle tous les trois ans :
une année le blé ou les autres céréales riches,
la seconde année des céréales pauvres ou des plantes à racine, la terre restant en friche la troisième année.
Contrairement à ce qui se passait en territoire romain, la culture de la terre n'est pas faite par des esclaves, mais par des hommes libres.
L'esclavage semble avoir été moins pratiqué chez les Celtes que chez les peuples méditerranéens; ce sont surtout les nobles qui chez eux ont des esclaves, ou alors il s'agit d'objets de commerce dont on trafique avec l'étranger.
Mais le Gaulois s'adonne volontiers à l'agriculture et ce même personnage qui paraissait si terrible sur les champs de bataille est aussi un laboureur habile.
Aussi cette Gaule fait-elle figure, parmi les terres antiques, d'une région extraordinairement riche et favorisée. Ce n'est pas un hasard si les soldats romains ont de bonne heure jeté leur dévolu sur elle et si César a tourné de ce côté son appétit de conquête.
Presque partout dans les plaines poussent les blés qui sont alors renommés jusqu'aux confins du monde antique.
On les a comparés aux célèbres froments de la Mer Noire; ils donnaient un pain d'une extrême légèreté et poussaient même dans les terrains médiocres.
Au cours des campagnes de César, jamais il n'eut à se préoccuper de faire venir des grains pour le ravitaillement de ses troupes : ce qui prouve que la Gaule était partout assez riche pour subvenir au ravitaillement d'une armée qui pendant huit années l'a parcourue en tous sens, aussi bien dans les régions riches comme celle de l'actuel pays Chartrain, que dans les pays montagneux comme l'Auvergne ou traditionnellement pauvres, comme le Morbihan.
Ce sont eux également qui ont découvert la pratique du marnage et du chaulage des terres.
Dans les régions humides, on savait amender les terres en les mélangeant avec la chaux, et dans tes régions sèches comme le Midi on recourait au terreau pour les améliorer.
Toutes ces inventions faisaient de la Gaule une région agricole très prospère.
Il est curieux de voir le paysan gaulois faire ainsi figure de pionnier et représenter pour les Romains l'équivalent de ce qu'est de nos jours l'agronome américain pour les peuples de nos campagnes.
Ce n'est d'ailleurs pas, nous le verrons, le seul point sur lequel nos ancêtres se soient révélés de remarquables techniciens.
En ce qui concerne les méthodes de culture, elles sont déjà ce qu'elles devaient rester jusqu'à l'époque moderne: ce sont, autant qu'on peut le savoir, des champs ouverts sur lesquels la culture se renouvèle tous les trois ans :
une année le blé ou les autres céréales riches,
la seconde année des céréales pauvres ou des plantes à racine, la terre restant en friche la troisième année.
Contrairement à ce qui se passait en territoire romain, la culture de la terre n'est pas faite par des esclaves, mais par des hommes libres.
L'esclavage semble avoir été moins pratiqué chez les Celtes que chez les peuples méditerranéens; ce sont surtout les nobles qui chez eux ont des esclaves, ou alors il s'agit d'objets de commerce dont on trafique avec l'étranger.
Mais le Gaulois s'adonne volontiers à l'agriculture et ce même personnage qui paraissait si terrible sur les champs de bataille est aussi un laboureur habile.
Aussi cette Gaule fait-elle figure, parmi les terres antiques, d'une région extraordinairement riche et favorisée. Ce n'est pas un hasard si les soldats romains ont de bonne heure jeté leur dévolu sur elle et si César a tourné de ce côté son appétit de conquête.
Presque partout dans les plaines poussent les blés qui sont alors renommés jusqu'aux confins du monde antique.
On les a comparés aux célèbres froments de la Mer Noire; ils donnaient un pain d'une extrême légèreté et poussaient même dans les terrains médiocres.
Au cours des campagnes de César, jamais il n'eut à se préoccuper de faire venir des grains pour le ravitaillement de ses troupes : ce qui prouve que la Gaule était partout assez riche pour subvenir au ravitaillement d'une armée qui pendant huit années l'a parcourue en tous sens, aussi bien dans les régions riches comme celle de l'actuel pays Chartrain, que dans les pays montagneux comme l'Auvergne ou traditionnellement pauvres, comme le Morbihan.
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Nos ancetres les Gaulois
Il avait installé les chefs de ses Services d’approvisionnement dans trois cités qui sont aujourd’hui pour les céréales : Orléans,Mâcon et Chalon.
En même temps que le blé, de nombreuses céréales secondaires poussaient en Gaule ; l’épeautre, le seigle, l’avoine et l’orge.
Nos ancêtres nous apparaissent donc comme de grands mangeurs de pain,
Pain et bouillies de céréales faisaient la base de leur alimentation
Après la conquête, le pain de la Gaule sera renommé jusqu’à Rome.
Ce sont des céréales aussi qui donnent la boisson la plus ordinaire: la bière ou cervoise faite à base d'orge.
A l'époque qui nous préoccupe le vin n'est pas encore un produit de consommation courante. Il n'est guère fait mention de la vigne et celle-ci ne semble être acclimatée que dans la région méditerranéenne, autour de Marseille où l'ont implantée les Phocéens en même temps que l'olivier.
C'est à la colonisation grecque, par l'intermédiaire de Marseille, que notre pays doit ces magnifiques présents : le vin et l'huile.
Pas plus que de blé pour ses hommes, César n'a manqué de fourrage pour ses bêtes de somme.
Les prairies étaient en Gaule aussi heureusement réparties que les terres de culture.
Aussi les Gaulois pratiquaient-ils l'élevage sur une large échelle. Ils élevaient surtout des chevaux et apportaient le plus grand s6in aux croisements propres à améliorer la race, en faisant venir des étalons choisis des pays voisins.
Il est difficile de savoir aujourd'hui de quel type étaient les chevaux gaulois,. des apports multiples ayant modifié profondément les caractères des races de notre contrée, mais les auteurs antiques les opposent toujours aux chevaux germaniques, d'aspect disgracieux, plus endurants à la fatigue que rapides à la course.
On peut donc en conclure que les chevaux gaulois étaient élégants et rapides.
La Camargue nourrissait déjà des troupeau~de chevaux sauvages et les Gaulois étaient réputés pour leur habileté à les dompter et à les dresser.
Ils élevaient aussi des bêtes à cornes, moins pour leur viande que pour le trait.
Mais certaines vaches laitières, notamment des régions alpines, étaient très renommées.
Leurs moutons donnaient une laine rude, mais très résistante; ceux de la région des Flandres avaient la toison la plus souple et la plus fine, si bien que l'on pouvait dès cette époque augurer de la renommée future des draperies flamandes.
Et déjà les routes de transhumance, ces routes millénaires entre les Alpes et la Crau, encore fréquentées de nos jours, voyaient passer deux fois l'an l'interminable procession
En même temps que le blé, de nombreuses céréales secondaires poussaient en Gaule ; l’épeautre, le seigle, l’avoine et l’orge.
Nos ancêtres nous apparaissent donc comme de grands mangeurs de pain,
Pain et bouillies de céréales faisaient la base de leur alimentation
Après la conquête, le pain de la Gaule sera renommé jusqu’à Rome.
Ce sont des céréales aussi qui donnent la boisson la plus ordinaire: la bière ou cervoise faite à base d'orge.
A l'époque qui nous préoccupe le vin n'est pas encore un produit de consommation courante. Il n'est guère fait mention de la vigne et celle-ci ne semble être acclimatée que dans la région méditerranéenne, autour de Marseille où l'ont implantée les Phocéens en même temps que l'olivier.
C'est à la colonisation grecque, par l'intermédiaire de Marseille, que notre pays doit ces magnifiques présents : le vin et l'huile.
Pas plus que de blé pour ses hommes, César n'a manqué de fourrage pour ses bêtes de somme.
Les prairies étaient en Gaule aussi heureusement réparties que les terres de culture.
Aussi les Gaulois pratiquaient-ils l'élevage sur une large échelle. Ils élevaient surtout des chevaux et apportaient le plus grand s6in aux croisements propres à améliorer la race, en faisant venir des étalons choisis des pays voisins.
Il est difficile de savoir aujourd'hui de quel type étaient les chevaux gaulois,. des apports multiples ayant modifié profondément les caractères des races de notre contrée, mais les auteurs antiques les opposent toujours aux chevaux germaniques, d'aspect disgracieux, plus endurants à la fatigue que rapides à la course.
On peut donc en conclure que les chevaux gaulois étaient élégants et rapides.
La Camargue nourrissait déjà des troupeau~de chevaux sauvages et les Gaulois étaient réputés pour leur habileté à les dompter et à les dresser.
Ils élevaient aussi des bêtes à cornes, moins pour leur viande que pour le trait.
Mais certaines vaches laitières, notamment des régions alpines, étaient très renommées.
Leurs moutons donnaient une laine rude, mais très résistante; ceux de la région des Flandres avaient la toison la plus souple et la plus fine, si bien que l'on pouvait dès cette époque augurer de la renommée future des draperies flamandes.
Et déjà les routes de transhumance, ces routes millénaires entre les Alpes et la Crau, encore fréquentées de nos jours, voyaient passer deux fois l'an l'interminable procession
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Nos ancetres les Gaulois
Enfin, la Corse était, dès l'Antiquité, célèbre pour ses chèvres qui y vivaient, disait-on, aussi nombreuses que les hommes.
Mais le principal élevage auquel se soient livrés les Gaulois, c’est celui du porc.
Ils laissaient les troupeaux errer librement dans les forêts et paître les glands.
Les soldats romains, habitués aux: petites races d'Italie, regardaient avec effroi ces bêtes énormes qui leur paraissaient aussi redoutables que les sangliers.
Il faut signaler aussi comme élevage celui des oies, nombreuses surtout en F1andre.
Le peuple des Morins s'était fait une spécialité de la préparation du foie gras, qui devait après la conquête faire les délices des gourmets de la Rome décadente.
En dehors des céréales, des produits d'élevage et de chasse, les Gaulois consommaient les légumes de leur potager.
On a peu d’indications à ce sujet, sinon pour l’oignon et l'ail qui en étaient qui en étaient les produits les plus renommés.
Pourtant il est certain que le panais, le fenouil et aussi, dans certaines régions comme l'Alsace,
L’asperge étaient cultivés.
Mais les auteurs antiques ont surtout noté l'importance des cultures industrielles : le chanvre et le lin.
Cette dernière plante poussait partout en Gaule.
On cultivait aussi les plantes tinctoriales, en particulier la jacinthe et aussi le pasteldont on a cru longtemps, à tort, qu'il n'avait été importé qu’au Moyen Age.
La lavande de Provence, l'absinthe de Saintonge, la valériane des Alpes, étaient connues pour leurs vertus médicinales et formaient la base de la pharmacopée antique.
Les vergers, eux, étaient probablement moins fournis. Pline ne mentionne guère que les pommes, les pêches et les cerises.
Mais un peu partout, comme auxiliaire de ces vergers, on élevait des abeilles qui fournissaient les aliments sucrés et aussi l'une des boissons favorites du monde celte et germanique : l'hydromel.
On peut donc avoir une idée, sinon de la cuisine, du moins de l’alimentation gauloise.
Mais il faut alors ajouter aux produits énumérés ceux de la mer.
L'auteur grec Posidonios raconte que les Celtes aiment beaucoup le poisson de mer et d'eau douce qu’ils apprêtent avec du sel, du vinaigre ou du cumin.
Les huîtres, en provenance surtout de l'étang de Berre, étaient très appréciées.
On consommait aussi les saumons de l'Océan,
le thon de la Méditérranée
et le muge, sur la pêche duquel couraient toutes sortes de légendes
On racontait que pour les capturer les Gaulois se faisaient aider par des dauphins qui jouaient exactement le rôle des chiens de chasse; pour les dresser à la capture et les remercier de leur aide, on leur jetait des morceaux de pain trempés dans du vin.
On pêchait au filet mais aussi au harpon, et certaines espèces firent les délices des gourmets italiens, comme la lamproie ou la lotte en provenance du lac de Constance ou de la Saône.
Mais le principal élevage auquel se soient livrés les Gaulois, c’est celui du porc.
Ils laissaient les troupeaux errer librement dans les forêts et paître les glands.
Les soldats romains, habitués aux: petites races d'Italie, regardaient avec effroi ces bêtes énormes qui leur paraissaient aussi redoutables que les sangliers.
Il faut signaler aussi comme élevage celui des oies, nombreuses surtout en F1andre.
Le peuple des Morins s'était fait une spécialité de la préparation du foie gras, qui devait après la conquête faire les délices des gourmets de la Rome décadente.
En dehors des céréales, des produits d'élevage et de chasse, les Gaulois consommaient les légumes de leur potager.
On a peu d’indications à ce sujet, sinon pour l’oignon et l'ail qui en étaient qui en étaient les produits les plus renommés.
Pourtant il est certain que le panais, le fenouil et aussi, dans certaines régions comme l'Alsace,
L’asperge étaient cultivés.
Mais les auteurs antiques ont surtout noté l'importance des cultures industrielles : le chanvre et le lin.
Cette dernière plante poussait partout en Gaule.
On cultivait aussi les plantes tinctoriales, en particulier la jacinthe et aussi le pasteldont on a cru longtemps, à tort, qu'il n'avait été importé qu’au Moyen Age.
La lavande de Provence, l'absinthe de Saintonge, la valériane des Alpes, étaient connues pour leurs vertus médicinales et formaient la base de la pharmacopée antique.
Les vergers, eux, étaient probablement moins fournis. Pline ne mentionne guère que les pommes, les pêches et les cerises.
Mais un peu partout, comme auxiliaire de ces vergers, on élevait des abeilles qui fournissaient les aliments sucrés et aussi l'une des boissons favorites du monde celte et germanique : l'hydromel.
On peut donc avoir une idée, sinon de la cuisine, du moins de l’alimentation gauloise.
Mais il faut alors ajouter aux produits énumérés ceux de la mer.
L'auteur grec Posidonios raconte que les Celtes aiment beaucoup le poisson de mer et d'eau douce qu’ils apprêtent avec du sel, du vinaigre ou du cumin.
Les huîtres, en provenance surtout de l'étang de Berre, étaient très appréciées.
On consommait aussi les saumons de l'Océan,
le thon de la Méditérranée
et le muge, sur la pêche duquel couraient toutes sortes de légendes
On racontait que pour les capturer les Gaulois se faisaient aider par des dauphins qui jouaient exactement le rôle des chiens de chasse; pour les dresser à la capture et les remercier de leur aide, on leur jetait des morceaux de pain trempés dans du vin.
On pêchait au filet mais aussi au harpon, et certaines espèces firent les délices des gourmets italiens, comme la lamproie ou la lotte en provenance du lac de Constance ou de la Saône.
Dernière édition par le Mar 11 Déc - 15:32, édité 1 fois
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Nos ancetres les Gaulois
Les textes ne nous ont malheureusement pas laissé de description de plats ou de repas gaulois.
Mais on peut tout au moins connaître leurs spécialités alimentaires d'après ce qu'ils exportaient à l'étranger.
Nous avons déjà eu l'occasion de parler du pain de la Gaule et aussi des foies gras.
Il faut y ajouter les jambons et en général la charcuterie; c'était,
à en croire les Romains, « la plus belle de toutes »;
on appréciait en particulier celle de la Cerdagne, de la Flandre, du Comtat- Venaissin et de la FrancheComté. La supériorité de la charcuterie celte venait de la manière dont les porcs étaient élevés et nourris, mais aussi de l'ingéniosité dont les Gaulois faisaient preuve en matière de salaisons.
La Gaule du reste était riche en salines et cette aptitude à conserver les viandes dans le sel est encore un trait constant de notre terroir, pays, comme l'a écrit Camille Jullian, « de bon sel et de bon grain ».
La cuisine était probablement faite à la graisse de porc et l'on pratiquait l'art des assaisonnements, à l'ail et au cumin.
Mais c'est surtout en matière de boissons que les Gaulois se sont distingués. Nous avons vu qu'à l'époque de la conquête ils consommaient surtout la bière et l'hydromel. Le vin était encore en grande partie importé d'Italie, puisque les vignes de Provence ne produisaient que très peu.
Les Gaulois n'en devaient pas moins doter l'humanité d'une invention qui a permis tous les progrès accomplis dans le domaine vinicole : celle du tonneau.
L'Antiquité grecque et latine ne connaissait encore que les amphores de terre• cuite, lourdes et mal commodes, ou les outres en peau de chèvre, vite hors d'usage et souvent malodorantes.
Ce sont les Gaulois qui ont su les premiers construire des futailles galbées et cerclées, aussi solides que pratiques, pour les besoins de la fermentation et des transports.
Dans le bois, le vin vieillit mieux et acquiert tout son bouquet.
L'art de la tonnellerie est à l'origine de nos grands crus et de cette fortune étonnante qu'a connue la vigne sur notre sol. Ici, encore, quel Français pourrait renier la paternité gauloise?
Enfin on remarque que les Gaulois avaient, en ce qui concerne les plantes, une nomenclature extrêmement riche.
C'est un peuple qui savait herboriser et connaissait à fond les vertus des simples, des herbes des champs et de la forêt.
Il suffit d'avoir un peu fréquenté les paysans de chez nous pour reconnaitre en eux, bien diminué aujourd'hui - ce merveilleux savoir des herbes qui guérissent et des pratiques de santé qui pendant des siècles ont été la base de la médecine familière.
fin du chapitre
Mais on peut tout au moins connaître leurs spécialités alimentaires d'après ce qu'ils exportaient à l'étranger.
Nous avons déjà eu l'occasion de parler du pain de la Gaule et aussi des foies gras.
Il faut y ajouter les jambons et en général la charcuterie; c'était,
à en croire les Romains, « la plus belle de toutes »;
on appréciait en particulier celle de la Cerdagne, de la Flandre, du Comtat- Venaissin et de la FrancheComté. La supériorité de la charcuterie celte venait de la manière dont les porcs étaient élevés et nourris, mais aussi de l'ingéniosité dont les Gaulois faisaient preuve en matière de salaisons.
La Gaule du reste était riche en salines et cette aptitude à conserver les viandes dans le sel est encore un trait constant de notre terroir, pays, comme l'a écrit Camille Jullian, « de bon sel et de bon grain ».
La cuisine était probablement faite à la graisse de porc et l'on pratiquait l'art des assaisonnements, à l'ail et au cumin.
Mais c'est surtout en matière de boissons que les Gaulois se sont distingués. Nous avons vu qu'à l'époque de la conquête ils consommaient surtout la bière et l'hydromel. Le vin était encore en grande partie importé d'Italie, puisque les vignes de Provence ne produisaient que très peu.
Les Gaulois n'en devaient pas moins doter l'humanité d'une invention qui a permis tous les progrès accomplis dans le domaine vinicole : celle du tonneau.
L'Antiquité grecque et latine ne connaissait encore que les amphores de terre• cuite, lourdes et mal commodes, ou les outres en peau de chèvre, vite hors d'usage et souvent malodorantes.
Ce sont les Gaulois qui ont su les premiers construire des futailles galbées et cerclées, aussi solides que pratiques, pour les besoins de la fermentation et des transports.
Dans le bois, le vin vieillit mieux et acquiert tout son bouquet.
L'art de la tonnellerie est à l'origine de nos grands crus et de cette fortune étonnante qu'a connue la vigne sur notre sol. Ici, encore, quel Français pourrait renier la paternité gauloise?
Enfin on remarque que les Gaulois avaient, en ce qui concerne les plantes, une nomenclature extrêmement riche.
C'est un peuple qui savait herboriser et connaissait à fond les vertus des simples, des herbes des champs et de la forêt.
Il suffit d'avoir un peu fréquenté les paysans de chez nous pour reconnaitre en eux, bien diminué aujourd'hui - ce merveilleux savoir des herbes qui guérissent et des pratiques de santé qui pendant des siècles ont été la base de la médecine familière.
fin du chapitre
baboulaa- Membre trop actif
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