Gard gant tua
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Fraissinet
A verdade do privato
Surcouf
Maître Goupil
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Gard gant tua
Ce ne fut pas le Gard, quelque haïssable qu’ait pu être cette peuplade, qui tua le gant, mais bel et bien l’Aveyron.
C’est l’aveyronnais (qui, contrairement à l’apparence, est un homme alors que la véronaise est une femme) qui fut, à ses dépens, l’artisan de cette mort annoncée.
Mais laissons ces estrangers guerroyer entre eux et consacrons nous plutôt au personnage le plus célèbre de notre beau département, j’ai nommé Gargantua, bien plus connu que le grand préfet de Lozère du XIXème siècle Lozéran de Fressac, quelque vébronnais qu’il ait été ou un pape quelque Urbain fut-il ou bien encore un écrivain anglais quelque asinien qu’ait été son compagnon de route…
Son existence est-elle réelle ou bien le fruit de notre imagination ?
C’est à cette question que nous allons nous attacher à répondre.
C'est dans la plus ancienne des légendes populaires que François Rabelais puisa son inspiration pour composer son immortel chef d'œuvre Gargantua ou « La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel ».
Plaidoyer pour une culture humaniste contre les lourdeurs d’un enseignement sorbonnard (pas tant que ça), figé, Gargantua est aussi un roman plein de verve, d’une grande richesse lexicale, d’une écriture souvent crue, volontiers scatologique.
En proie à la censure de la Sorbonne (Le Pantagruel y est condamné en 1534), Rabelais a publié Gargantua sous le même pseudonyme que Pantagruel, à savoir Alcofrybas Nasier (anagramme de François Rabelais),
« Abstracteur de Quinte Essence ».
Gargantua peut être vu par le peuple comme la personnalisation d’une énergie gigantesque, mais bienfaisante qui ordonne le chaos primordial.
Dans ses voyages, il modifie les paysages en laissant tomber le contenu de sa hotte.
Les dépâtures de ses souliers donnent collines et buttes, ses déjections forment des aiguilles et ses mictions des rivières !
Beaucoup de mégalithes sont des palets de Gargantua appelés chaise, fauteuil, écuelle…
C’est une énergie non consciente, mais orientée reconnue comme bienfaisante.
Les pierres de Gargantua donnent lieu à des cultes de fécondité et sa troisième jambe est célèbre !
Un exemple en est le géant de 54 mètres gravé sur la pente de Cerne Abbas dans le Dorset en Grande Bretagne.
C’est une divinité phallique qui sera aussi représentée sous forme anguipède, avec parfois une tête de bélier.
Que dire de son éducation ?
Ponocrates devient le maître de Gargantua.
Grandgousier reçoit en cadeau du roi de Numidie une énorme jument, richement harnachée. Grâce à cette offrande, Gargantua peut partir pour Paris et y suivre les leçons de ce célèbre précepteur.
Sur la route, la jument chasse les taons et les mouches de sa queue avec une telle force qu’elle rase toute la forêt de Beauce.
Gargantua arrive enfin à Paris.
Gargantua visite la cité de Paris et fait l’objet de la curiosité des parisiens.
Pensant qu’ils attendent un cadeau de bienvenue, Gargantua leur urine dessus en gage de bonne volonté et noie la plupart des habitants.
Puis, il emporte les cloches de Notre Dame pour les accrocher au cou de sa jument.
Le doyen des rescapés est envoyé par la Sorbonne pour tenter de le convaincre de rendre les cloches à la ville.
Janotus de Braquemardo, le messager de la Sorbonne, se présente au logis de Gargantua et argumente de façon complexe en prenant compte les sujets d’intérêts de Gargantua : le vin, les récompenses…
Ce dernier prend conseil au près de son précepteur.
Puis Maître Janotus de Braquemardo s’agenouille et supplie Gargantua pour récupérer les cloches : « Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ».
Ils éclatent alors de rire.
Gargantua lui offre des cadeaux.
Janotus retrouve les maîtres de la Sorbonne mais ces derniers refusent de le payer.
Janotus leur entame aussitôt procès sur procès.
Finalement les cloches sont remises en l’état et les Parisiens, pour remercier Gargantua, soignent et nourrissent sa jument.
C’est l’aveyronnais (qui, contrairement à l’apparence, est un homme alors que la véronaise est une femme) qui fut, à ses dépens, l’artisan de cette mort annoncée.
Mais laissons ces estrangers guerroyer entre eux et consacrons nous plutôt au personnage le plus célèbre de notre beau département, j’ai nommé Gargantua, bien plus connu que le grand préfet de Lozère du XIXème siècle Lozéran de Fressac, quelque vébronnais qu’il ait été ou un pape quelque Urbain fut-il ou bien encore un écrivain anglais quelque asinien qu’ait été son compagnon de route…
Son existence est-elle réelle ou bien le fruit de notre imagination ?
C’est à cette question que nous allons nous attacher à répondre.
C'est dans la plus ancienne des légendes populaires que François Rabelais puisa son inspiration pour composer son immortel chef d'œuvre Gargantua ou « La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel ».
Plaidoyer pour une culture humaniste contre les lourdeurs d’un enseignement sorbonnard (pas tant que ça), figé, Gargantua est aussi un roman plein de verve, d’une grande richesse lexicale, d’une écriture souvent crue, volontiers scatologique.
En proie à la censure de la Sorbonne (Le Pantagruel y est condamné en 1534), Rabelais a publié Gargantua sous le même pseudonyme que Pantagruel, à savoir Alcofrybas Nasier (anagramme de François Rabelais),
« Abstracteur de Quinte Essence ».
Gargantua peut être vu par le peuple comme la personnalisation d’une énergie gigantesque, mais bienfaisante qui ordonne le chaos primordial.
Dans ses voyages, il modifie les paysages en laissant tomber le contenu de sa hotte.
Les dépâtures de ses souliers donnent collines et buttes, ses déjections forment des aiguilles et ses mictions des rivières !
Beaucoup de mégalithes sont des palets de Gargantua appelés chaise, fauteuil, écuelle…
C’est une énergie non consciente, mais orientée reconnue comme bienfaisante.
Les pierres de Gargantua donnent lieu à des cultes de fécondité et sa troisième jambe est célèbre !
Un exemple en est le géant de 54 mètres gravé sur la pente de Cerne Abbas dans le Dorset en Grande Bretagne.
C’est une divinité phallique qui sera aussi représentée sous forme anguipède, avec parfois une tête de bélier.
Que dire de son éducation ?
Ponocrates devient le maître de Gargantua.
Grandgousier reçoit en cadeau du roi de Numidie une énorme jument, richement harnachée. Grâce à cette offrande, Gargantua peut partir pour Paris et y suivre les leçons de ce célèbre précepteur.
Sur la route, la jument chasse les taons et les mouches de sa queue avec une telle force qu’elle rase toute la forêt de Beauce.
Gargantua arrive enfin à Paris.
Gargantua visite la cité de Paris et fait l’objet de la curiosité des parisiens.
Pensant qu’ils attendent un cadeau de bienvenue, Gargantua leur urine dessus en gage de bonne volonté et noie la plupart des habitants.
Puis, il emporte les cloches de Notre Dame pour les accrocher au cou de sa jument.
Le doyen des rescapés est envoyé par la Sorbonne pour tenter de le convaincre de rendre les cloches à la ville.
Janotus de Braquemardo, le messager de la Sorbonne, se présente au logis de Gargantua et argumente de façon complexe en prenant compte les sujets d’intérêts de Gargantua : le vin, les récompenses…
Ce dernier prend conseil au près de son précepteur.
Puis Maître Janotus de Braquemardo s’agenouille et supplie Gargantua pour récupérer les cloches : « Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ».
Ils éclatent alors de rire.
Gargantua lui offre des cadeaux.
Janotus retrouve les maîtres de la Sorbonne mais ces derniers refusent de le payer.
Janotus leur entame aussitôt procès sur procès.
Finalement les cloches sont remises en l’état et les Parisiens, pour remercier Gargantua, soignent et nourrissent sa jument.
Maître Goupil- Membre
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Date d'inscription : 26/08/2007
Re: Gard gant tua
Ce message étant décrété trop long de la manière la plus autoritaire qui soit par le forum, il sera découpé en tranches sans qu'on puisse pour autant en aucune manière l'assimiler à un saucisson!
Semant les montagnes, détournant les vallées à sa guise, Gargantua, selon la tradition locale, visita nos contrées gévaudanaises.
Sa légende court encore au long des vallées…
A l'Esquino d'Ase,
Curant ses sabots Gargantua laissa tomber les détritus qu'ils contenaient et qui vinrent former
l'Esquino d'Ase", commune des Bondons, arête rocheuse - Echine d'Ane - composée de deux mamelons isolés l'un de l'autre, surplombant les montagnes d'alentour de plus de 300 mètres...
A Grizac,
Gargantua venant des Causses posa l'un de ses pieds, chaussés de sabots, sur le tertre qui domine Grizac, commune du Pont de Montvert et l'autre sur un sommet qui, à 5 km de là, s'élève près du village de Ventajols aux environs de Florac.
Le géant qui portait la fameuse pierre plantée, le menhir de Grizac, s'en débarrassa en la rejetant avec force dans le sol où elle se ficha et où elle devait servir de repère pour ses futurs exploits.
Ce repère est actuellement utilisé par les voyageurs pour suivre leur route durant les périodes de neige.
Le sol du pays de Grizac est granitique mais comporte par places des îlots de calcaire, dans lesquels les habitants de Grizac cultivent des lentilles renommées. Ces dépôts sont dus à Gargantua qui, en traversant le pays, a laissé dans les empreintes de ses pas la terre calcaire dont ses sabots s'étaient chargés en marchant sur le Causse.
A Bédouès,
Emb'un faguet Chaumeto, en l'altre l'Empesou
En dous faisses faguet e la Cha e lous Chausses
A Louzero pourtet dech ou doutge bouos faisses...
Un jour qu'abio bien set, en dabalen den nal
Un pe soubre Chaumeto et l'altre al Picheyral
Bers lou Tam si courbet per beurre une gloupado,
De rounzes, de bouissous, une miolo cargado
Gasabo l'aigo abal quond Iou Géant benget :
Sons se douta de res tout bous endabalet,
La miolo, Ious bouissous, lou bas, aimai la cordo :
- M'es abis, sous diguet, qu'ai begut une buordo.
Dans les Gorges du Tarn,
Gargantua vint par Florac et se plaignit de n 'avoir pas trouvé dans les Cévennes une pierre pour jeter à un chien... Arrivé à Molines, le massif de Rocheblave lui fit plaisir, il se dérida, jeta un regard de satisfaction sur les longues et sveltes colonnettes qui se détachent de la roche, choisit la plus belle... la détacha du sol par une pression du pouce sur le collet, la prit dans la main par le gros bout et en traça dans l'air deux ou trois fois le moulinet pour s'assurer des bonnes conditions de son arme :
" Un peu courte et un peu légère, voyons si ça tient".
Et, comme l'on fait d'une lame de Damas dont on veut éprouver la trempe, il l'appuya de la pointe sur le sol et pressa...
Au lieu de fléchir, comme l'acier, le monolithe rigide pénétra dans le sol, s'enfonça dans la montagne... Quand il le retira victorieux de l'épreuve, il y avait à la place une belle caverne qu'on appelle aujourd'hui la "Grotte de Rocheblave"...
Arrivé à Sainte Enimie, c'était pour Gargantua le bout du monde il ne pouvait faire un pas sans heurter quelque arête des épaules ou de la tête. "Sortons de ce trou", dit le géant .. et prestement par un mouvement allongé de bas en haut il passa une jambe par dessus la corniche de la Beaume et se trouva sur le Causse de Sauveterre".
Éveillés en sursaut... par cet insolite lever de soleil "cailles, perdreaux, bécasses, lièvres et lapins détalent au plus vite" "Dormez en paix.... ce n'est pas de vous qu'il s'agit, c'est aujourd'hui vendredi...
Tenez-vous bien messieurs les poissons !
Vite un pied sur Cauvel, l'autre sur la Bourgarié, le pêcheur se baisse sur ses genoux les accote solidement l'un au Concabre, l'autre au-dessous de Ventajou.
Le sol garde encore la double empreinte de cette génuflexion et les ravins de la Mine et de Dolan n'ont pas d'autre origine.
Le géant se penche alors horizontalement sur l'abîme et s'arc-boute de la main gauche au Piton de Montcamp…projette son torse en avant et, de sa main restée libre, farfouille activement dans les profondeurs de la rivière.
Du promontoire du Pin…il eut en perspective Pougnadoire, le passage de l'Escalette, le château de la Caze et mit en note sur son carnet de voyage :
"Si le châtelain avait fait sa maison pour les hommes et non pour des fourmis, je lui pousserais une visite".
A Cauquenas,
Il voulut donner un coup d'œil à La Malène, se pencha par dessus les Gorges pour regarder et ne vit rien.
Du bout de son bâton il creusa une rigole qui est le ravin du Mazel pour ouvrir un passage à la vue, il n'y vit pas davantage.
Au Point-Sublime, près de Marouch, il tomba en extase...
Quand il fut arrivé à Saint-Rome...il faisait nuit et il avait faim...
D'une enjambée il franchit la vallée et se trouve au Viala.
En deux pas, il est au Mas-Buisson.
Debout sur la cime, il se hisse sur la pointe des pieds, s'étire et s'allonge, tend le bras dans le vide au-dessus de sa tête et finit par décrocher une étoile, la pique au bout de son bâton depuis Roc-Aiguille et la pose en guise de chandelier au Pas-de-Souci.
D'abord il s'y prit mal...Les roches, détachées de leur base par la pression, roulaient en meutes désordonnées sur les pentes et formaient, au point qu'on a appelé depuis le Pas-de-Souci, d'énormes entassements.
D'autres vous diront peut-être qu'il le fit à dessein pour former un barrage.
Il fallait s'y prendre d'autre sorte...
A un moment sous le choc des rochers qui roulaient des hauteurs, Roc-Aiguille eut des nutations peu tranquillisantes et la flamme de son sommet oscillait comme une chandelle sous le vent...
Le pêcheur ingénieux, délicatement, parmi les roches voisines, prend la plus compacte (on l'a appelée depuis Roche-Sourde), la pose avec précaution au pied de son phare pour en consolider les bases et procède dans les formes à la pêche au flambeau (on dirait aujourd'hui à la luminade).
D'un premier mouvement, il allonge le bras du côté de La Croze, des Destrechs à l'Escaliou, balaie de la main le fond de la rivière et, de ses doigts, comme d'un rateau, ramène gravier et rochers, cailloux et poissons jusqu'en deçà du Dougaou. Entre cette borne et le massif d'en face, il glisse un fort pavé qu'il pose de champ...
Le cours de la rivière fut arrêté.
Au-dessus, les eaux refluèrent vers La Malène.
Au dessus, le lit du Tam fut à sec...De tout le menu fretin, Gargantua prit, dans le creux de sa main, trois on quatre fois trois ou quatre quintaux, seulement pour y goûter et s'en passer l'envie.
Puis, sans rien dédaigner, il prit tout, rafla tout...Il fit tant et si bien que plusieurs espèces furent complètement exterminées...
Quand il avait fait une prise, il se redressait à demi...rejetait sa capture...dans la grande conque de Con d'Orribats.
Du promontoire du Pin, il eut en perspective Pougnadoire, le passage de l'Escalette, le château de la Caze et mit en note sur son carnet de voyages "Si le châtelain avait fait sa maison pour les hommes et non pour des fourmis, je lui pousserais une visite".
A Thort (ou à raison),
Par sa situation ferroviaire, La Bastide-Puylaurent reste pour nous le point de départ et de retour bien placé au Nord Est de la Lozère à la frontière de l'Ardèche.
Du bourg de La Bastide Puylaurent, nous irons plein Sud en suivant la route des Arvernes désignée sous le nom de Voie Régordane * ou chemin de St Gilles, commun avec le GR72.
En chemin, nous rencontrons le Palet de Gargantua que ce dernier avait jeté au village du Thort.
Il s'agit d'une table de Dolmen.
Au sommet de la montée, à proximité du village du Thort, très beau paysage, vers l'est, le regard plonge dans la profonde vallée de la Borne et au-delà sur le plateau de Montselgues au nord l'horizon est fermé par les hauts plateaux du Velay et, par temps clair, on aperçoit Pradelles.
La légende attribue l'origine de ce dolmen à Gargantua qui, par jeu, aurait jeté cette pierre depuis la Garde-Guérin.
Dans le bois voisin, on a trouvé des tessons de tuiles et des vestiges de fourneaux gallo-romains pour réduire le minerai de fer ainsi que des scories qui en provenaient.
Sur cette crête étroite que le vent balaie sans cesse, ces fourneaux étaient assurés d'une excellente ventilation.
A la Canourgue,
La légende raconte que Gargantua, de passage à La Canourgue, oublia là sa chaussure.
Ce rocher ressemble en effet énormément à un sabot.
Depuis la route qui va de la Canourgue à Saint Enimie, il est possible de s'arrêter au pied du sabot et d'en faire le tour.
Le druide Galline habitait dans un ermitage sous le Roc Traucat, à l'entrée des Gorges de l'Urugne.
C'est lui qui décréta que la belle source de Saint Frézal était un don de Gargantua, le bon géant.
On lui construisit près de la source un petit temple, un fanum. On apportait en don au druide des "gals et des gallines" (coqs et poules), d'où le nom de Galline qu'on finit par donner au prêtre celte.
Vers 820, arrive l'évêque Frézal ... Il doit détruire la fausse religion des celtes... se défaire de ce vieux druide Galline... Mais il y avait le Drac, animal fabuleux, qui crachait des flammes ! Il hantait tous ces lieux qu'on appelle Mal-Pas, Male-Ville et Mal-Peyre surtout, où il se tenait comme sur un piédestal.
Evêque rustique et paisible, Frézal vainquit le Drac en l'aspergeant d'eau bénite (c’était le bon temps) et il le pétrifia.
Il en fit un dragon de pierre sur sa "Malpeyre".
Certains disent aujourd'hui que ce rocher ressemble à un sabot ...
Le pays retrouva alors la douceur de vivre.
Galline mourut et fut enterré au dolmen de la Galline.
Gargantua lui aussi mourut et fut enseveli sur un promontoire dominant La Canourgue, dénommé la tombe du Géant.
La mystérieuse pierre dans l'Eglise de La Capelle où l'on voit un personnage debout, drapé dans une tunique plissée, couronné d'un bandeau, représente bien sûr Saint Frézal tenant de la main gauche une torche allumée pour effrayer le dragon...
Ne croyez surtout pas que cette légende vise de quelque manière que ce soit le Directeur Régional aux Affaires Culturelles, DRAC des temps modernes ...
A Naussac,
Le restaurant « le Chaudron de Gargantua » vous montrera l’art culinaire gévaudanais.
Vous finirez votre repas sans répit, repus !
A Villeneuve,
Gargantua a laissé tomber deux pierres blanches qu'il portait sous chaque bras, près de Châteauneuf de Randon.
Sur le Mont Lozère,
Ses pas devenaient lourds, à force de marcher de contrée en contrée, la boue s’était accumulée sous ses souliers. Il décida de faire une pose, quitta ses savates, les tapant l’une contre l’autre. Toute la boue s’en alla.
La montagne qui s’est ainsi formée, c’est le Mont Lozère.
A Recoules d’Aubrac,
Gargantua tarit le cours du Bès en le buvant.
Près de la forêt de Mercoire,
Il en fit longuement le tour pour profiter des parfums que dégageaient les sous bois et se reposa dans ce coin de paradis.
La soif le réveilla et il partit à la recherche d’une rivière.
Devant lui, s’étendait le Chapeauroux au milieu d’une vallée verdoyante, il but de grandes gorgées de cette eau fraîche et claire.
Un peu plus loin, il regardait les truites et les saumons qui dansaient dans la rivière Allier. Ces beaux saumons qui remontent la rivière, pour mettre au monde leur progéniture, animent la rivière par leurs sauts.
Voulant en attraper quelques-uns, il se coupa le bout du doigt contre un gros bloc de granit.
Aïe ! Aïe ! Aïe ! tout son sang s’en est allé…
Une goutte par-ci, une goutte par-là et hop ! maintenant la terre de la rive gauche de l’Allier, de Langogne à Alleyras, est devenue toute rouge, pour toujours.
A Langogne,
Les Langonais et les gens des alentours vivaient sous le contrôle d’un monastère bénédictin qui tenait en main l’activité de la population. En opposition à ce monde sévère et triste, ils ne pouvaient réagir directement.
Gargantua fut donc leur porte-parole, il représentait le personnage idéal, puisque comme eux il aime la vie, la fêter à travers de grandes ripailles de tripes, de poulets, de porcs et de bons vins.
Alors, Gargantua, fiction ou réalité ?
Semant les montagnes, détournant les vallées à sa guise, Gargantua, selon la tradition locale, visita nos contrées gévaudanaises.
Sa légende court encore au long des vallées…
A l'Esquino d'Ase,
Curant ses sabots Gargantua laissa tomber les détritus qu'ils contenaient et qui vinrent former
l'Esquino d'Ase", commune des Bondons, arête rocheuse - Echine d'Ane - composée de deux mamelons isolés l'un de l'autre, surplombant les montagnes d'alentour de plus de 300 mètres...
A Grizac,
Gargantua venant des Causses posa l'un de ses pieds, chaussés de sabots, sur le tertre qui domine Grizac, commune du Pont de Montvert et l'autre sur un sommet qui, à 5 km de là, s'élève près du village de Ventajols aux environs de Florac.
Le géant qui portait la fameuse pierre plantée, le menhir de Grizac, s'en débarrassa en la rejetant avec force dans le sol où elle se ficha et où elle devait servir de repère pour ses futurs exploits.
Ce repère est actuellement utilisé par les voyageurs pour suivre leur route durant les périodes de neige.
Le sol du pays de Grizac est granitique mais comporte par places des îlots de calcaire, dans lesquels les habitants de Grizac cultivent des lentilles renommées. Ces dépôts sont dus à Gargantua qui, en traversant le pays, a laissé dans les empreintes de ses pas la terre calcaire dont ses sabots s'étaient chargés en marchant sur le Causse.
A Bédouès,
Emb'un faguet Chaumeto, en l'altre l'Empesou
En dous faisses faguet e la Cha e lous Chausses
A Louzero pourtet dech ou doutge bouos faisses...
Un jour qu'abio bien set, en dabalen den nal
Un pe soubre Chaumeto et l'altre al Picheyral
Bers lou Tam si courbet per beurre une gloupado,
De rounzes, de bouissous, une miolo cargado
Gasabo l'aigo abal quond Iou Géant benget :
Sons se douta de res tout bous endabalet,
La miolo, Ious bouissous, lou bas, aimai la cordo :
- M'es abis, sous diguet, qu'ai begut une buordo.
Dans les Gorges du Tarn,
Gargantua vint par Florac et se plaignit de n 'avoir pas trouvé dans les Cévennes une pierre pour jeter à un chien... Arrivé à Molines, le massif de Rocheblave lui fit plaisir, il se dérida, jeta un regard de satisfaction sur les longues et sveltes colonnettes qui se détachent de la roche, choisit la plus belle... la détacha du sol par une pression du pouce sur le collet, la prit dans la main par le gros bout et en traça dans l'air deux ou trois fois le moulinet pour s'assurer des bonnes conditions de son arme :
" Un peu courte et un peu légère, voyons si ça tient".
Et, comme l'on fait d'une lame de Damas dont on veut éprouver la trempe, il l'appuya de la pointe sur le sol et pressa...
Au lieu de fléchir, comme l'acier, le monolithe rigide pénétra dans le sol, s'enfonça dans la montagne... Quand il le retira victorieux de l'épreuve, il y avait à la place une belle caverne qu'on appelle aujourd'hui la "Grotte de Rocheblave"...
Arrivé à Sainte Enimie, c'était pour Gargantua le bout du monde il ne pouvait faire un pas sans heurter quelque arête des épaules ou de la tête. "Sortons de ce trou", dit le géant .. et prestement par un mouvement allongé de bas en haut il passa une jambe par dessus la corniche de la Beaume et se trouva sur le Causse de Sauveterre".
Éveillés en sursaut... par cet insolite lever de soleil "cailles, perdreaux, bécasses, lièvres et lapins détalent au plus vite" "Dormez en paix.... ce n'est pas de vous qu'il s'agit, c'est aujourd'hui vendredi...
Tenez-vous bien messieurs les poissons !
Vite un pied sur Cauvel, l'autre sur la Bourgarié, le pêcheur se baisse sur ses genoux les accote solidement l'un au Concabre, l'autre au-dessous de Ventajou.
Le sol garde encore la double empreinte de cette génuflexion et les ravins de la Mine et de Dolan n'ont pas d'autre origine.
Le géant se penche alors horizontalement sur l'abîme et s'arc-boute de la main gauche au Piton de Montcamp…projette son torse en avant et, de sa main restée libre, farfouille activement dans les profondeurs de la rivière.
Du promontoire du Pin…il eut en perspective Pougnadoire, le passage de l'Escalette, le château de la Caze et mit en note sur son carnet de voyage :
"Si le châtelain avait fait sa maison pour les hommes et non pour des fourmis, je lui pousserais une visite".
A Cauquenas,
Il voulut donner un coup d'œil à La Malène, se pencha par dessus les Gorges pour regarder et ne vit rien.
Du bout de son bâton il creusa une rigole qui est le ravin du Mazel pour ouvrir un passage à la vue, il n'y vit pas davantage.
Au Point-Sublime, près de Marouch, il tomba en extase...
Quand il fut arrivé à Saint-Rome...il faisait nuit et il avait faim...
D'une enjambée il franchit la vallée et se trouve au Viala.
En deux pas, il est au Mas-Buisson.
Debout sur la cime, il se hisse sur la pointe des pieds, s'étire et s'allonge, tend le bras dans le vide au-dessus de sa tête et finit par décrocher une étoile, la pique au bout de son bâton depuis Roc-Aiguille et la pose en guise de chandelier au Pas-de-Souci.
D'abord il s'y prit mal...Les roches, détachées de leur base par la pression, roulaient en meutes désordonnées sur les pentes et formaient, au point qu'on a appelé depuis le Pas-de-Souci, d'énormes entassements.
D'autres vous diront peut-être qu'il le fit à dessein pour former un barrage.
Il fallait s'y prendre d'autre sorte...
A un moment sous le choc des rochers qui roulaient des hauteurs, Roc-Aiguille eut des nutations peu tranquillisantes et la flamme de son sommet oscillait comme une chandelle sous le vent...
Le pêcheur ingénieux, délicatement, parmi les roches voisines, prend la plus compacte (on l'a appelée depuis Roche-Sourde), la pose avec précaution au pied de son phare pour en consolider les bases et procède dans les formes à la pêche au flambeau (on dirait aujourd'hui à la luminade).
D'un premier mouvement, il allonge le bras du côté de La Croze, des Destrechs à l'Escaliou, balaie de la main le fond de la rivière et, de ses doigts, comme d'un rateau, ramène gravier et rochers, cailloux et poissons jusqu'en deçà du Dougaou. Entre cette borne et le massif d'en face, il glisse un fort pavé qu'il pose de champ...
Le cours de la rivière fut arrêté.
Au-dessus, les eaux refluèrent vers La Malène.
Au dessus, le lit du Tam fut à sec...De tout le menu fretin, Gargantua prit, dans le creux de sa main, trois on quatre fois trois ou quatre quintaux, seulement pour y goûter et s'en passer l'envie.
Puis, sans rien dédaigner, il prit tout, rafla tout...Il fit tant et si bien que plusieurs espèces furent complètement exterminées...
Quand il avait fait une prise, il se redressait à demi...rejetait sa capture...dans la grande conque de Con d'Orribats.
Du promontoire du Pin, il eut en perspective Pougnadoire, le passage de l'Escalette, le château de la Caze et mit en note sur son carnet de voyages "Si le châtelain avait fait sa maison pour les hommes et non pour des fourmis, je lui pousserais une visite".
A Thort (ou à raison),
Par sa situation ferroviaire, La Bastide-Puylaurent reste pour nous le point de départ et de retour bien placé au Nord Est de la Lozère à la frontière de l'Ardèche.
Du bourg de La Bastide Puylaurent, nous irons plein Sud en suivant la route des Arvernes désignée sous le nom de Voie Régordane * ou chemin de St Gilles, commun avec le GR72.
En chemin, nous rencontrons le Palet de Gargantua que ce dernier avait jeté au village du Thort.
Il s'agit d'une table de Dolmen.
Au sommet de la montée, à proximité du village du Thort, très beau paysage, vers l'est, le regard plonge dans la profonde vallée de la Borne et au-delà sur le plateau de Montselgues au nord l'horizon est fermé par les hauts plateaux du Velay et, par temps clair, on aperçoit Pradelles.
La légende attribue l'origine de ce dolmen à Gargantua qui, par jeu, aurait jeté cette pierre depuis la Garde-Guérin.
Dans le bois voisin, on a trouvé des tessons de tuiles et des vestiges de fourneaux gallo-romains pour réduire le minerai de fer ainsi que des scories qui en provenaient.
Sur cette crête étroite que le vent balaie sans cesse, ces fourneaux étaient assurés d'une excellente ventilation.
A la Canourgue,
La légende raconte que Gargantua, de passage à La Canourgue, oublia là sa chaussure.
Ce rocher ressemble en effet énormément à un sabot.
Depuis la route qui va de la Canourgue à Saint Enimie, il est possible de s'arrêter au pied du sabot et d'en faire le tour.
Le druide Galline habitait dans un ermitage sous le Roc Traucat, à l'entrée des Gorges de l'Urugne.
C'est lui qui décréta que la belle source de Saint Frézal était un don de Gargantua, le bon géant.
On lui construisit près de la source un petit temple, un fanum. On apportait en don au druide des "gals et des gallines" (coqs et poules), d'où le nom de Galline qu'on finit par donner au prêtre celte.
Vers 820, arrive l'évêque Frézal ... Il doit détruire la fausse religion des celtes... se défaire de ce vieux druide Galline... Mais il y avait le Drac, animal fabuleux, qui crachait des flammes ! Il hantait tous ces lieux qu'on appelle Mal-Pas, Male-Ville et Mal-Peyre surtout, où il se tenait comme sur un piédestal.
Evêque rustique et paisible, Frézal vainquit le Drac en l'aspergeant d'eau bénite (c’était le bon temps) et il le pétrifia.
Il en fit un dragon de pierre sur sa "Malpeyre".
Certains disent aujourd'hui que ce rocher ressemble à un sabot ...
Le pays retrouva alors la douceur de vivre.
Galline mourut et fut enterré au dolmen de la Galline.
Gargantua lui aussi mourut et fut enseveli sur un promontoire dominant La Canourgue, dénommé la tombe du Géant.
La mystérieuse pierre dans l'Eglise de La Capelle où l'on voit un personnage debout, drapé dans une tunique plissée, couronné d'un bandeau, représente bien sûr Saint Frézal tenant de la main gauche une torche allumée pour effrayer le dragon...
Ne croyez surtout pas que cette légende vise de quelque manière que ce soit le Directeur Régional aux Affaires Culturelles, DRAC des temps modernes ...
A Naussac,
Le restaurant « le Chaudron de Gargantua » vous montrera l’art culinaire gévaudanais.
Vous finirez votre repas sans répit, repus !
A Villeneuve,
Gargantua a laissé tomber deux pierres blanches qu'il portait sous chaque bras, près de Châteauneuf de Randon.
Sur le Mont Lozère,
Ses pas devenaient lourds, à force de marcher de contrée en contrée, la boue s’était accumulée sous ses souliers. Il décida de faire une pose, quitta ses savates, les tapant l’une contre l’autre. Toute la boue s’en alla.
La montagne qui s’est ainsi formée, c’est le Mont Lozère.
A Recoules d’Aubrac,
Gargantua tarit le cours du Bès en le buvant.
Près de la forêt de Mercoire,
Il en fit longuement le tour pour profiter des parfums que dégageaient les sous bois et se reposa dans ce coin de paradis.
La soif le réveilla et il partit à la recherche d’une rivière.
Devant lui, s’étendait le Chapeauroux au milieu d’une vallée verdoyante, il but de grandes gorgées de cette eau fraîche et claire.
Un peu plus loin, il regardait les truites et les saumons qui dansaient dans la rivière Allier. Ces beaux saumons qui remontent la rivière, pour mettre au monde leur progéniture, animent la rivière par leurs sauts.
Voulant en attraper quelques-uns, il se coupa le bout du doigt contre un gros bloc de granit.
Aïe ! Aïe ! Aïe ! tout son sang s’en est allé…
Une goutte par-ci, une goutte par-là et hop ! maintenant la terre de la rive gauche de l’Allier, de Langogne à Alleyras, est devenue toute rouge, pour toujours.
A Langogne,
Les Langonais et les gens des alentours vivaient sous le contrôle d’un monastère bénédictin qui tenait en main l’activité de la population. En opposition à ce monde sévère et triste, ils ne pouvaient réagir directement.
Gargantua fut donc leur porte-parole, il représentait le personnage idéal, puisque comme eux il aime la vie, la fêter à travers de grandes ripailles de tripes, de poulets, de porcs et de bons vins.
Alors, Gargantua, fiction ou réalité ?
Maître Goupil- Membre
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Re: Gard gant tua
L'Aveyron (à ne pas confondre avec la vairon, femelle du vairon) a peut être tué le gant, encore que celui-ci se relève un peu, mais c'est le Gard qui tua un célèbre philososphe allemand. Celui-ci, de passage en camargue, fit une mauvaise indigestion de gardianne de taureau, et mourut dans d'atroce souffrances, ayant avalé les oreilles et la queue. Le Gard, Kant, tua par sa redoutable cuisine. La tombe d'Emmanuel Kant est visible au cimetierre de Saint-Gilles. Sa pierre tombale porte en épitaphe :Maître Goupil a écrit:Ce ne fut pas le Gard, quelque haïssable qu’ait pu être cette peuplade, qui tua le gant, mais bel et bien l’Aveyron.
" Emmanuel Kant, Konigsberg - 1724 - Saint-Gilles 1804 "
Jusqu'en 2004, le Gard daigna fleurir sa tombe, fait qu'une nouvelle équipe municipale critiqua sans raison, avant de supprimer purement cette oraison.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: Gard gant tua
Si cela ne dérange personne je relirai bien cela allongé, l'émotion me fait trembler, un bonheur tout court pour une légende des plus romanesque & descriptive.
Le renard sait conter & pas qu'en basse-cour...
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A verdade do privato- Membre
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Re: Gard gant tua
Maître Goupil a écrit:Ce ne fut pas le Gard, quelque haïssable qu’ait pu être cette peuplade, qui tua le gant, mais bel et bien l’Aveyron.
On retrouve cette inimitié jusque dans le langage courant où l'on dit pour qualifier la méfiance légitime des gardois vis à vis des aveyronnais "gare au nord".
De même cette confusion est entretenue, côté aveyronnais, par des formules telles que "gard-harem lou Larzac", suggérant que le gardois est plus enclin à surveiller la gazelle que la brebis!
Mais nous ne rentrerons pas dans ces querelles qui sont éminemment marginales eu égard aux sujets majeurs qui nous préoccupent dans le Gévaudan, à savoir la récolte de thé d'Aubrac sera-t-elle suffisante pour approvisionner toute la région jusqu'à la Garde (dernier bourg avant le Cantal) * ou bien Auricoste, le célèbre sculpteur animalier, créateur des statues du Loup et du bon roi Henri, aura-t-il retrouvé cette "patte" extraordinaire qui fait de Marvejols la risée du Gévaudan ?
* Il s'agit là d'une précision d'ordre géographique, pas anatomique!
Fraissinet- Membre trop actif
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Re: Gard gant tua
Gargantua, joyeux drille et amuseur public est un peu l'ancêtre de Gardcimore. Ce qui fait de Badebec l'ascendante de Denise Fabre.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: Gard gant tua
Maître Goupil a écrit:
A la Canourgue,
La légende raconte que Gargantua, de passage à La Canourgue, oublia là sa chaussure.
Ce rocher ressemble en effet énormément à un sabot.
Depuis la route qui va de la Canourgue à Saint Enimie, il est possible de s'arrêter au pied du sabot et d'en faire le tour.
Quand elle s'y promène, Renée, laisse tomber des petits cailloux pour qu'on lui puisse la retrouver.
C'est là l'origine de la légende du saboté!
Le druide Galline habitait dans un ermitage sous le Roc Traucat, à l'entrée des Gorges de l'Urugne.
Nul ne sait réellement si Renée a pu connaître le druide, ni l'euphorie liée à ses boules de gui!
Aussi mettra-t-on sur le compte de breuvages psychédéliques locaux (l'eau) les nombreuses divagations de son esprit tortueux!
La légende rapporte qu'elle ne l'aimait pas du tout et le forçait à se taire.
"Galline, assez", lui disait-elle.
Gargantua lui aussi mourut et fut enseveli sur un promontoire dominant La Canourgue, dénommé la tombe du Géant.
Ouf, pour une fois, Renée n'est pas dans le coup!
Invité- Invité
Re: Gard gant tua
hé ben vous en savez des choses je connaissais seulement l'eschine d'ase bravo!
salazie- Membre actif
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Re: Gard gant tua
bravo mestre goupil K en est sur le Q !
enté as trovat aquo?
A Bédouès,
Emb'un faguet Chaumeto, en l'altre l'Empesou
En dous faisses faguet e la Cha e lous Chausses
A Louzero pourtet dech ou doutge bouos faisses...
Un jour qu'abio bien set, en dabalen den nal
Un pe soubre Chaumeto et l'altre al Picheyral
Bers lou Tam si courbet per beurre une gloupado,
De rounzes, de bouissous, une miolo cargado
Gasabo l'aigo abal quond Iou Géant benget :
Sons se douta de res tout bous endabalet,
La miolo, Ious bouissous, lou bas, aimai la cordo :
- M'es abis, sous diguet, qu'ai begut une buordo.
enté as trovat aquo?
A Bédouès,
Emb'un faguet Chaumeto, en l'altre l'Empesou
En dous faisses faguet e la Cha e lous Chausses
A Louzero pourtet dech ou doutge bouos faisses...
Un jour qu'abio bien set, en dabalen den nal
Un pe soubre Chaumeto et l'altre al Picheyral
Bers lou Tam si courbet per beurre une gloupado,
De rounzes, de bouissous, une miolo cargado
Gasabo l'aigo abal quond Iou Géant benget :
Sons se douta de res tout bous endabalet,
La miolo, Ious bouissous, lou bas, aimai la cordo :
- M'es abis, sous diguet, qu'ai begut une buordo.
kaïou- Membre trop actif
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Re: Gard gant tua
A mon avis, maître K (Kaïou, pas Kanter évidemment), l'auteur a trouvé ça dans l'armanac de louzero, édition 1899...
Quant au reste, rusé comme il est, il aurait bien été capable de pomper sur le site causses-cévennes!
Quant au reste, rusé comme il est, il aurait bien été capable de pomper sur le site causses-cévennes!
Fraissinet- Membre trop actif
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Re: Gard gant tua
si l'on pompe à bédouès j'émets l'espoir que ce soit foxy lady qui oeuvre!
kaïou- Membre trop actif
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Re: Gard gant tua
Pour nous les ignares de service, qu'a donc écrit Kaïou à 21 h 27 ?
Pas de bobard les gars... OK ?
Pas de bobard les gars... OK ?
A verdade do privato- Membre
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Re: Gard gant tua
hé !Hé !kaïou a écrit:si l'on pompe à bédouès j'émets l'espoir que ce soit foxy lady qui oeuvre!
Piboule- Faites la taire !
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Re: Gard gant tua
Fraissinet a écrit:A mon avis, maître K (Kaïou, pas Kanter évidemment), l'auteur a trouvé ça dans l'armanac de louzero, édition 1899...
Quant au reste, rusé comme il est, il aurait bien été capable de pomper sur le site causses-cévennes!
Et c'est un Turc qui aurait écrit ça
Re: Gard gant tua
A verdade do privato a écrit:Pour nous les ignares de service, qu'a donc écrit Kaïou à 21 h 27 ?
Pas de bobard les gars... OK ?
Kaïou a dit :
"bravo mestre goupil K en est sur le Q !"
Quel homme sage! Est-il besoin de traduire ?
"enté as trovat aquo?"
J'ai compris cela comme "t'as trouvé ça où ?"
Pour le reste, s'agissant de Bédouès, sa capitale de prédilection, je lui laisse l'honneur de traduire!
Maître Goupil- Membre
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Re: Gard gant tua
cilaos a écrit:Fraissinet a écrit:A mon avis, maître K (Kaïou, pas Kanter évidemment), l'auteur a trouvé ça dans l'armanac de louzero, édition 1899...
Quant au reste, rusé comme il est, il aurait bien été capable de pomper sur le site causses-cévennes!
Et c'est un Turc qui aurait écrit ça
un certain camilo.
à noter toutefois que le fennec s'est donné un peu de liberté envers l'original,mais fallait trouver!
kaïou- Membre trop actif
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Re: Gard gant tua
A verdade do privato a écrit:Pour nous les ignares de service, qu'a donc écrit Kaïou à 21 h 27 ?
Pas de bobard les gars... OK ?
Kaïou a dit :
"bravo mestre goupil K en est sur le Q !"
Quel homme sage! Est-il besoin de traduire ?
"enté as trovat aquo?"
J'ai compris cela comme "t'as trouvé ça où ?"
Pour le reste, s'agissant de Bédouès, sa capitale de prédilection, je lui laisse l'honneur de traduire!
A Bédouès,
Emb'un faguet Chaumeto, en l'altre l'Empesou
avec un il fit chaumette,de l'autre l'empezou
En dous faisses faguet e la Cha e lous Chausses
en deux voyages il fit la cham et les causses
A Louzero pourtet dech ou doutge bouos faisses...
au lozère il porta dix ou douze voyages....
Un jour qu'abio bien set, en dabalen den nal
Uun jour qu'il avait bien soif,en descendant de la haut
Un pe soubre Chaumeto et l'altre al Picheyral
un pied sur chaumette et l'autre sur le picheyral
Bers lou Tam si courbet per beurre une gloupado,
sur le tarn il se pencha pour boire une gorgée,
De rounzes, de bouissous, une miolo cargado
de ronces et de buissons,une mule chargée
Gasabo l'aigo abal quond Iou Géant benget :
passait à gué la en bas lorsque vint le géant
Sons se douta de res tout bous endabalet,
qui,sans se douter de rien avala le tout:
La miolo, Ious bouissous, lou bas, aimai la cordo :
la mule,les buissons,les bats,de mème que la corde
- M'es abis, sous diguet, qu'ai begut une buordo.
-Il me semble se dit il que j'ai bu de travers.
Et voili,pour la comprenelle:chaumette et l'impezou sont les motagnes qui dominent bédouès,chaumette est coté gauche du tarn,picheyral et son rocher coté droit.
Un mot m'a toutefois posé problème "buordo"que l'on peut traduire par bordée,mais aussi par gourdin.
je pense qu'avalant mule et chargement ,je reste dans l'esprit du texte dans sa traduction.Un autre mot intraduisible:faisses,faï au singulier qui veut dire :la charge que peut porter à dos un homme,le langage trop imagé!!!
kaïou- Membre trop actif
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Re: Gard gant tua
Merci pour ce pas de Géant, cela va mieux, je risque bien de l'imiter... Pour le résultat... serait plutôt discret...
A verdade do privato- Membre
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Re: Gard gant tua
kaïou a écrit: Un mot m'a toutefois posé problème "buordo"que l'on peut traduire par bordée,mais aussi par gourdin.
Merci, Kaîou, pour ton précieux support linguistique.
En guise de remerciements, un commentaire purement lexical.
La confusion des acceptions du mot "buordo" est vite levée dès qu'on sait que partir en bordée est un préalable indispensable à l'utilisation du gourdin.
J'espère avoir ainsi aidé à la compréhension de cette langue à l'abord quelquefois un peu difficile!
Fraissinet- Membre trop actif
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Re: Gard gant tua
Nom d'un képi, qui me parle de gourdin, vous aurais-je mal bordé ?
A verdade do privato- Membre
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