Rêverie Vialassienne

[Invité]

Un petit cadeau, un poème retrouvé.... il vous parleras du moins pour ceux qui connaissent Vialas.

Rêverie Vialassienne

Tel le sommet figé d’une vague géante,
Tu m’apparais là-haut, Trenze mon vieil ami
Dans les châtaigner vert une cigale chante
Tout Vialas est muet en sa sieste endormi
Le soleil coule d’or et le ciel est d’azur

L’horloge lentement nous martèle les heures
La Gourdouze elle aussi prend son repos, bien sur
La paix, l’immense paix règne en toute demeure
Un chat sur quelque mur, hume s’étire et baille

Des chiens trottent sans bruit, cherchant on ne sait quoi,
Ont cessé pour un temps les cris de la marmaille
Qui reste à musarder près de la route ? moi

O chère monts Cévenols O caillouteux sentiers
Je rêve du passé de toute mon enfance
Au cœur du haut plateau, durant des mois entiers
Admirant les troupeaux pendant leur transhumance

Phébus incandescent semble un berge qui veille
Sur tous ces toits de tuile ou d’ardoise vêtus
De ci de la butine et bourdonne une abeille
Son minuscule dard prêt à piquer l’intrus

Mais toi sommet figé d’une vague géante
Toi véritable roi, Trenze mon vieil ami
Sous les châtaigniers verts ou la cigale chante
Je te contemple encore dans Vialas endormi.

Albert Richard
Ma belle jeunesse Montagnarde.

[cilaos]

Juste pour illustrer ces jolies proses

[Invité]

Merci Cilaos, j'ai trouvé aussi cette photo assez ancienne de Vialas ou l'on voit bien le Trenze.

[Surcouf]

C'est quoi le "Trenze" ?
Vrai ? Y a des cigales à Vialas ?

[Invité]

Le trenze c'est le rocher que tu vois sur la droite et qui domine le village, pour les cigales moi aussi ça m'a fait sourire, c'est plutôt les grillons les nuits d'été.

[Surcouf]

Il me semblait bien que les cigales, même les plus nordistes, ne dépassaient guère la latitude du col St Pierre.

[Invité]

Mdrrrrrrrrr pas très Lozérienne les cigales, juste la pour la rime.

[Surcouf]

Rêverie Vialascive.

Tel le sommet figé d’une vague géante,
Tu entends de là-haut, Trenze mon vieil ami
Sous tes châtaigners verts une pucelle chante
Vialas est muet, sauf un couple amoureux épanoui.

L’horloge lentement donne mouvement à nos efforts
L’amante elle aussi prend son repos bien sur.
La paix, l’immense paix règne au fond de son corps
La chatte alanguie d’habiles manœuvres est mure.

Des mains courent sans bruit, cherchant on ne sait quoi.
Ont cessé pour un temps les cris de la donzelle
sa bouche papillonne et sa langue flagelle
tout ce que son ami lui présente elle le boit.

O courbes cévenoles, ô broussailleux sentier
où je passe repasse jusqu’à la moindre anse
au cœur du haut plateau, que je visite en entier
en allées et venues rythmant ma transhumance.

Phébus incandescent à la verge qui veille
sur et sous toi, d’huile et de sueur vêtue,
de ci de la butine et bourdonne. Son appareil
brandi tel l’étendard devant le défilé, est tendu.

Mais toi, sommet témoin d’une vague géante
Toi véritable roi, Trenze mon vieil ami
Sous les châtaigniers verts dort, la croupe béante
une belle qui confie à tes flans des secrets enhardis.

[Invité]

Oh oh c'est digne du bateau fantasme ton texte.

[Michel]

je crois bien avoir entendu des cigales à Vialas , je me renseigne....

[cilaos]

Moi, aussi j'en ai entendu et je n'étais même pas saoul !

[Invité]

Non dans le sud mais pas à Vialas, des criquets mais pas de cigales ou alors pas dans le village.

Mais c'est vrai que le climat de Vialas est plus méditérannéen que celui de Florac.

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