Prénoms
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Maître Goupil
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Prénoms
Liberté de ton, hardiesse des propos, omniprésence de la culture, licence tant poétique que lexicale, vous savez à quoi vous en tenir!
A cet égard, munissez vous de vos petits ou grands Robert de Larousse ou d'autres éditeurs, cultivez votre jardin et prenez du bon temps.
Tu es, femme, prise d'une envie subite en pleine nuit en plein hiver, d'une fraise (ce n'est surtout pas le moment de la ramener).
Tu es, homme, envahi d'un besoin irrépressible, à tout moment, de mettre ton oreille sur le ventre de ta compagne à l'écoute du son du corps.
Une naîssance vous guette alors dont l'échographie vous dira qu'il s'agit d'une fille et, avec cette nouvelle, viendra le choix infiniment difficile de son prénom.
En direct du Gévaudan, à peu de choses près les contours de l'actuelle Lozère,
extraits des "Biographies Lozériennes" du bon chanoine Remize,
Voici de quoi de vous aider :
Gaye de Charbonnier, née à Grèzes, fut élue par deux religieuses, les vingt sept autres étant malades, prieure du monastère du Chambon en 1283. Cette maison religieuse, destinée surtout aux filles des nobles, avait été fondée par les libéralités des barons de Peyre, sur la rive droite de la Colagne, entre Marvejols et St Léger de Peyre (le pays de la Bête).
Quelques prénoms issus de la Noblesse :
Almodiade et Guigone de Chirac, Auzilée de la Tour, Brunixens de Malavieille, Ayceline de Chapelu, Folquérie de Merle, Guizes de Peyrelate, Mirande de Rance, Marcibilie (qui devait succéder à Gaye à la tête du prieuré) et Astruge de Cénaret, Béralde et Marabile de Quintinhac, Bompare de Combettes, Galine de Villeneuve, Dulcie de Gerpeyre, Galsarine de Rochefort, Garine de Fontanilles, Elix de Cabrières, Suze d'Arlempde, Alasacie de Belvezet, Aigline d'Altier, Miramars de Moriès…
Si vous êtes toutefois plus sensibles à l'érection de l'étendard républicain qu'à l'expression évanescente du parfum de la fleur de lys,
Voici prénoms de gueuses, moins nombreuses dans le prieuré, issues du Tiers-Etat :
Saure Raolcet, Soubeirane Marquès, Hélembors Jausserand, Adale Guirald, Alamande Blanc, Arcens et Galharde Héralh…
Aucun membre de la gent féminine ne représentera naturellement ici le corps du Clergé, ce dernier n'ayant vocation, sauf erreur passagère, à se reproduire et à assurer descendance.
Peut-on toutefois faire aveuglément confiance à un prénom et lui associer, avec certitude, qui un caractère féminin, qui un profil masculin ?
De nombreux exemples du contraire nous incitent à la prudence.
A commencer par François Astorg de Peyre qui, avant que de périr à la Saint Barthélémy, donna à son épouse Marie de Crussol, protestante décidée, Samuel, un fils posthume et Philippe, une fille morte jeune…
Que dire également, à cet égard, de Marie Valette des Hermaux, qui fut un terrible colonel d'artillerie ?
C'est toutefois avec Anne que sont atteints les summums de l'ambigüité.
Le prénom de la douce Anne fut ainsi porté par Anne Verdelhan du Poujol, redoutée première supérieure de l'Hopital de St Germain de Calberte…
Il devient confus avec Marie de Naves qui eut deux enfants, dont Anne, futur père de Jacqueline…
L'histoire se complique avec Anne de Chateauneuf-Randon, duc de Joyeuse, pair, amiral et maréchal de France à 24 ans, en 1585, qui avait reçu tous ces honneurs en raison de son statut de mignon de prédilection du roi Henri III.
Sans doute une utilisation impropre de ses propres joyeuses avait-elle permis une ascension aussi fulgurante…
Le pire vient hélas avec la triste histoire de l'origine de Jean de Chateauneuf-Randon (une famille qui a eu bien de la misère), fils cadet d'Anne Guérin, comte de St Remèze, baron du Tournel et d'Anne de Marcillac mariés en 1635.
Deux questions, lancinantes, dès lors, nous assaillent :
Est-ce difficile à supporter, pour un enfant, d'avoir pour parents une paire d'Anne ?
et la non moins difficile
Comment différencier un Anne d'une Anne ?
La comparaison, à ce sujet, d'un appendice indécemment volumineux avec un autre ridiculement petit ne saurait, hélas, tout expliquer et il conviendra, dès lors, d'explorer toutes les facettes de cette question pour en faire le tour.
Alors, ça y est, pour le prénom, votre choix est fait ?
En attendant, de crainte de n'avoir offensé Anne, l’auteur choisit d’écrire, pour se faire pardonner, quelques vers.
Le remède ne risque-t-il toutefois d’être pire que le mal ?
Il lui faut alors faire le choix d'un titre pour ces strophes.
Ce dernier pourrait bien s'avérer aussi compliqué que celui d’un prénom.
Voici quelques exemples de ceux auxquels vous avez échappé :
La nature nerf,
Besoin d’être sous la lumière de la rampe, de s'y réchauffer, d'apparaître actrice de sa propre vie, de son propre corps sans être prête toutefois à le montrer, elle éprouve le besoin de se cacher.
L’Anne ahana Anna Nana,
La querelle littéraire de la plus sulfureuse, Anna Karenine ou Nana, risque là de passer au second rang pour ne plus résumer ce titre qu'à un simple exercice de diction et jeter la brillante allitération aux orties.
Ma tante en a,
En revenant de Paris chez ma tante, en Limousin, chantonnant oh la la, je m'aperçois, non sans un certain étonnement, que, contrairement aux apparences, il ne s’agit pas là d’une quelconque particularité anatomique mais bel et bien de la prononciation dans cette région du prénom de ma grand-tante Anna.
Anne ou Anna, même combat,
Trop soixante-huitardes sur le retour (et non soixante-huit tours sur le tard).
Fa me ou Ô me,
Faudrait-il encore qu'il trouvât sa clef pour accéder à son Harmonie.
Faudrait-il encore que ces egos acceptâssent de se rencontrer.
Sur Anne et…
Idée assez obsolète ou bien trop osée ?
Anne y a coups,
Ne sauront-ils voir dans cet élégant titre que nippo-niaiserie crapuleuse (haïku) ?
Tendre vers Anne,
Enfin un message clair…enfin presque…car ce tendre est-il verbe ou adjectif ?
Il ne reste qu’à tirer les tarots et jouer aux cartes du Tendre pour le savoir, sans toutefois beaucoup d'espoir, le rateau étant l'anagramme phonétique du tarot.
Bref…
Quelques strophes à Anne,
Le soleil darde son corps nu de ses rais brûlants jusqu'au creux de ses reins,
Elle lui offre sa peau, il souligne d'ombre et de lumière ses formes d'airain.
Est-ce moi, dessinées en creux dans le sable fin, ces empreintes volumineuses ?
Vite, vite, que je m'astreigne derechef à doses fortes de légumineuses,
Ces traces profondes ou larges seraient-elles mes formes ?
Assurément alors, je dois prendre garde à la réforme.
Des feux rougeoyants du volcan surgissent les flots intenses de l'explosive Anne atomique,
Levant, soulevant, exposant les moindres méandres sulfureux de son anatomique.
Dans ces rochers géants pénétrant le sable fin, chaud et humide de la mer, Anne atoll lit,
Son message qu’elle a envoyé à son amant, loin, en France, Anatole lit,
Sa peau, gorgée, brûlée de ce soleil qui l'a mise à nu, elle l’oint de permanganate au lit,
A l’abandon en fusions charnelles, flots pressants l’envahissent de sperme en ganate au lit.
De monts généreux en vallées vertigineuses jusqu’à la mer, l’Anatolie, c’est le paradis,
Mais, en amour comme en voyage, il n’est nul espoir si, en la bourse, il n’y a pas radis.
Nulle trace de string ne vient altérer l’intégralité du bronzage de ses parties charnues,
Ni ne viendra réduire le champ visuel de découverte de la profondeur du beach-art nu.
Même dans le désert où il cajole son calycium denudatum, Anne a logis,
Point, toutefois, à faire de sa maison confortable repaire de piquantes cactées, l'analogie.
Différenciée, son alimentation ira de l'ananas au régime de bananes,
C'est qu'il lui faut pouvoir sortir et se dévoiler sans ses Rayban, Anne.
Se montrer elle ne peut, ne veut-elle que faire ménage, Anne aère, hobby ?
Peut-elle donc ainsi vivre sans emplir ses poumons d'oxygène, en complète anaérobie ?
De son four brûlant, il aime à flatter la savoureuse chair tendre, Anne est mie,
D'enfourner la baguette ne se lasse, jamais elle ne l'accueille inerte, en anémie,
Fête que ce ramonage de printemps, lui baron de l'an pain, elle reine de l'année mie,
Egrenage de notes sur l'échine de son désir, honorant la do ré jusqu'à la basanée mi.
Terminés roudoudou, réglisse et sucettes tendre à l'anis, Anne abolit zan,
Mais n’a besoin que de caresses de ses courbes sinusoïdales, pas de parabolisant.
Protégé du soleil dont nul rai s'insinuant ne franchit le fin textile, son mont blanc,
Qu’il escalade hardiment de mots voluptueux issus de sa plume Mont Blanc,
Dans la lente montée de la moissonneuse lui épilant le maillot, stoïque, l'Eve reste,
De ces sex-toys ou vibro-masseurs la submergeant de plaisir, Anna, pure, n'a,
Ni n'a besoin dans son ascension vers le septième ciel jusqu'à l'Annapurna,
Aussi ne risque-t-elle pas de lâcher prise dans sa montée inexorable vers l'Everest.
Elle, il la priait, l'implorait, son amour de Barbarella quémandait,
Fallait-il que je m'outrageasse qu'elle ne m'ait dit qu'amant,
Et ne fusse que de son corps, non de son cœur, médicament,
Même si, grand seigneur, en cas de panne, pour le remplacer, il laquais mandait.
Elle aimait à faire sourdre sons rauques de la longue tuyère de l'organe,
C’est qu’elle excellait à toucher de ses doigts fins l'orgue, Anne.
Est-ce quand il pianote sur ses hanches à la recherche de son point fa qu'Anne accole ut,
De ses formes stylistiques jusqu'à leur rupture, il n'aura de cesse d'en atteindre l'anacoluthe.
Un amant trop fougueux amène son corps, son cœur déchiré jusque là, jusqu'à l'asystolie,
Qu’alors un lovemaker patient, maître aux nomes, de ses rythmes réguliers, l'assiste au lit.
Ce voyage en excentricité de l'orbite, à la découverte de l'inclinaison de l'axe, Anna l'aime,
Vers midi, la forme du huit est la plus droite. Aussi, impatiente, attend-elle l'analemme.
Rassure toi, étranger, elle n'est pas insensible à ton inclinaison, Anna t'aime,
Nul risque qu'avec elle sur toi ne tombent les foudres de l'opprobre et de l'anathème.
Est-ce lorsqu'elle vit la première fois le petit oiseau qu'Anne a ri ?
Serait-ce sa première émotion quand des ailes l’emportèrent jusques aux Canaries ?
Emoi que la première descente de ses dessous de vair à soie dans une magnanerie ?
Il ne s'en fait pas, car il sait, imperturbable, que, de ses bêtises, Anne rit.
Elle ne va pas nous en faire un pataquès, car elle a ri, fifi,
A toute époque, des railleries, des quolibets, elle fît fi,
Sous les rayons brûlants de ce soleil cévenol, de la peau nue de son corps, Anna maure fît,
Ainsi déshydratée, comme reconstituante prise de boisson, Anne a Morphie,
C'est bien avant, bretonne, jeune primipare, qu'en guise de remontant, Anna mord lait,
C'est bien après, comparant ses délicates et fermes tétines aux pis bovins, que ricana Morlaix.
Nicole nous racontera Morphie avant que Morphée ne s'empare d'elle de même que le marin soutiendra, non sans vivacité, mais dans la plus intégrale mauvaise foi, la comparaison des modestes ports bretons avec les somptueuses marinas gévaudanaises!
A cet égard, munissez vous de vos petits ou grands Robert de Larousse ou d'autres éditeurs, cultivez votre jardin et prenez du bon temps.
Tu es, femme, prise d'une envie subite en pleine nuit en plein hiver, d'une fraise (ce n'est surtout pas le moment de la ramener).
Tu es, homme, envahi d'un besoin irrépressible, à tout moment, de mettre ton oreille sur le ventre de ta compagne à l'écoute du son du corps.
Une naîssance vous guette alors dont l'échographie vous dira qu'il s'agit d'une fille et, avec cette nouvelle, viendra le choix infiniment difficile de son prénom.
En direct du Gévaudan, à peu de choses près les contours de l'actuelle Lozère,
extraits des "Biographies Lozériennes" du bon chanoine Remize,
Voici de quoi de vous aider :
Gaye de Charbonnier, née à Grèzes, fut élue par deux religieuses, les vingt sept autres étant malades, prieure du monastère du Chambon en 1283. Cette maison religieuse, destinée surtout aux filles des nobles, avait été fondée par les libéralités des barons de Peyre, sur la rive droite de la Colagne, entre Marvejols et St Léger de Peyre (le pays de la Bête).
Quelques prénoms issus de la Noblesse :
Almodiade et Guigone de Chirac, Auzilée de la Tour, Brunixens de Malavieille, Ayceline de Chapelu, Folquérie de Merle, Guizes de Peyrelate, Mirande de Rance, Marcibilie (qui devait succéder à Gaye à la tête du prieuré) et Astruge de Cénaret, Béralde et Marabile de Quintinhac, Bompare de Combettes, Galine de Villeneuve, Dulcie de Gerpeyre, Galsarine de Rochefort, Garine de Fontanilles, Elix de Cabrières, Suze d'Arlempde, Alasacie de Belvezet, Aigline d'Altier, Miramars de Moriès…
Si vous êtes toutefois plus sensibles à l'érection de l'étendard républicain qu'à l'expression évanescente du parfum de la fleur de lys,
Voici prénoms de gueuses, moins nombreuses dans le prieuré, issues du Tiers-Etat :
Saure Raolcet, Soubeirane Marquès, Hélembors Jausserand, Adale Guirald, Alamande Blanc, Arcens et Galharde Héralh…
Aucun membre de la gent féminine ne représentera naturellement ici le corps du Clergé, ce dernier n'ayant vocation, sauf erreur passagère, à se reproduire et à assurer descendance.
Peut-on toutefois faire aveuglément confiance à un prénom et lui associer, avec certitude, qui un caractère féminin, qui un profil masculin ?
De nombreux exemples du contraire nous incitent à la prudence.
A commencer par François Astorg de Peyre qui, avant que de périr à la Saint Barthélémy, donna à son épouse Marie de Crussol, protestante décidée, Samuel, un fils posthume et Philippe, une fille morte jeune…
Que dire également, à cet égard, de Marie Valette des Hermaux, qui fut un terrible colonel d'artillerie ?
C'est toutefois avec Anne que sont atteints les summums de l'ambigüité.
Le prénom de la douce Anne fut ainsi porté par Anne Verdelhan du Poujol, redoutée première supérieure de l'Hopital de St Germain de Calberte…
Il devient confus avec Marie de Naves qui eut deux enfants, dont Anne, futur père de Jacqueline…
L'histoire se complique avec Anne de Chateauneuf-Randon, duc de Joyeuse, pair, amiral et maréchal de France à 24 ans, en 1585, qui avait reçu tous ces honneurs en raison de son statut de mignon de prédilection du roi Henri III.
Sans doute une utilisation impropre de ses propres joyeuses avait-elle permis une ascension aussi fulgurante…
Le pire vient hélas avec la triste histoire de l'origine de Jean de Chateauneuf-Randon (une famille qui a eu bien de la misère), fils cadet d'Anne Guérin, comte de St Remèze, baron du Tournel et d'Anne de Marcillac mariés en 1635.
Deux questions, lancinantes, dès lors, nous assaillent :
Est-ce difficile à supporter, pour un enfant, d'avoir pour parents une paire d'Anne ?
et la non moins difficile
Comment différencier un Anne d'une Anne ?
La comparaison, à ce sujet, d'un appendice indécemment volumineux avec un autre ridiculement petit ne saurait, hélas, tout expliquer et il conviendra, dès lors, d'explorer toutes les facettes de cette question pour en faire le tour.
Alors, ça y est, pour le prénom, votre choix est fait ?
En attendant, de crainte de n'avoir offensé Anne, l’auteur choisit d’écrire, pour se faire pardonner, quelques vers.
Le remède ne risque-t-il toutefois d’être pire que le mal ?
Il lui faut alors faire le choix d'un titre pour ces strophes.
Ce dernier pourrait bien s'avérer aussi compliqué que celui d’un prénom.
Voici quelques exemples de ceux auxquels vous avez échappé :
La nature nerf,
Besoin d’être sous la lumière de la rampe, de s'y réchauffer, d'apparaître actrice de sa propre vie, de son propre corps sans être prête toutefois à le montrer, elle éprouve le besoin de se cacher.
L’Anne ahana Anna Nana,
La querelle littéraire de la plus sulfureuse, Anna Karenine ou Nana, risque là de passer au second rang pour ne plus résumer ce titre qu'à un simple exercice de diction et jeter la brillante allitération aux orties.
Ma tante en a,
En revenant de Paris chez ma tante, en Limousin, chantonnant oh la la, je m'aperçois, non sans un certain étonnement, que, contrairement aux apparences, il ne s’agit pas là d’une quelconque particularité anatomique mais bel et bien de la prononciation dans cette région du prénom de ma grand-tante Anna.
Anne ou Anna, même combat,
Trop soixante-huitardes sur le retour (et non soixante-huit tours sur le tard).
Fa me ou Ô me,
Faudrait-il encore qu'il trouvât sa clef pour accéder à son Harmonie.
Faudrait-il encore que ces egos acceptâssent de se rencontrer.
Sur Anne et…
Idée assez obsolète ou bien trop osée ?
Anne y a coups,
Ne sauront-ils voir dans cet élégant titre que nippo-niaiserie crapuleuse (haïku) ?
Tendre vers Anne,
Enfin un message clair…enfin presque…car ce tendre est-il verbe ou adjectif ?
Il ne reste qu’à tirer les tarots et jouer aux cartes du Tendre pour le savoir, sans toutefois beaucoup d'espoir, le rateau étant l'anagramme phonétique du tarot.
Bref…
Quelques strophes à Anne,
Le soleil darde son corps nu de ses rais brûlants jusqu'au creux de ses reins,
Elle lui offre sa peau, il souligne d'ombre et de lumière ses formes d'airain.
Est-ce moi, dessinées en creux dans le sable fin, ces empreintes volumineuses ?
Vite, vite, que je m'astreigne derechef à doses fortes de légumineuses,
Ces traces profondes ou larges seraient-elles mes formes ?
Assurément alors, je dois prendre garde à la réforme.
Des feux rougeoyants du volcan surgissent les flots intenses de l'explosive Anne atomique,
Levant, soulevant, exposant les moindres méandres sulfureux de son anatomique.
Dans ces rochers géants pénétrant le sable fin, chaud et humide de la mer, Anne atoll lit,
Son message qu’elle a envoyé à son amant, loin, en France, Anatole lit,
Sa peau, gorgée, brûlée de ce soleil qui l'a mise à nu, elle l’oint de permanganate au lit,
A l’abandon en fusions charnelles, flots pressants l’envahissent de sperme en ganate au lit.
De monts généreux en vallées vertigineuses jusqu’à la mer, l’Anatolie, c’est le paradis,
Mais, en amour comme en voyage, il n’est nul espoir si, en la bourse, il n’y a pas radis.
Nulle trace de string ne vient altérer l’intégralité du bronzage de ses parties charnues,
Ni ne viendra réduire le champ visuel de découverte de la profondeur du beach-art nu.
Même dans le désert où il cajole son calycium denudatum, Anne a logis,
Point, toutefois, à faire de sa maison confortable repaire de piquantes cactées, l'analogie.
Différenciée, son alimentation ira de l'ananas au régime de bananes,
C'est qu'il lui faut pouvoir sortir et se dévoiler sans ses Rayban, Anne.
Se montrer elle ne peut, ne veut-elle que faire ménage, Anne aère, hobby ?
Peut-elle donc ainsi vivre sans emplir ses poumons d'oxygène, en complète anaérobie ?
De son four brûlant, il aime à flatter la savoureuse chair tendre, Anne est mie,
D'enfourner la baguette ne se lasse, jamais elle ne l'accueille inerte, en anémie,
Fête que ce ramonage de printemps, lui baron de l'an pain, elle reine de l'année mie,
Egrenage de notes sur l'échine de son désir, honorant la do ré jusqu'à la basanée mi.
Terminés roudoudou, réglisse et sucettes tendre à l'anis, Anne abolit zan,
Mais n’a besoin que de caresses de ses courbes sinusoïdales, pas de parabolisant.
Protégé du soleil dont nul rai s'insinuant ne franchit le fin textile, son mont blanc,
Qu’il escalade hardiment de mots voluptueux issus de sa plume Mont Blanc,
Dans la lente montée de la moissonneuse lui épilant le maillot, stoïque, l'Eve reste,
De ces sex-toys ou vibro-masseurs la submergeant de plaisir, Anna, pure, n'a,
Ni n'a besoin dans son ascension vers le septième ciel jusqu'à l'Annapurna,
Aussi ne risque-t-elle pas de lâcher prise dans sa montée inexorable vers l'Everest.
Elle, il la priait, l'implorait, son amour de Barbarella quémandait,
Fallait-il que je m'outrageasse qu'elle ne m'ait dit qu'amant,
Et ne fusse que de son corps, non de son cœur, médicament,
Même si, grand seigneur, en cas de panne, pour le remplacer, il laquais mandait.
Elle aimait à faire sourdre sons rauques de la longue tuyère de l'organe,
C’est qu’elle excellait à toucher de ses doigts fins l'orgue, Anne.
Est-ce quand il pianote sur ses hanches à la recherche de son point fa qu'Anne accole ut,
De ses formes stylistiques jusqu'à leur rupture, il n'aura de cesse d'en atteindre l'anacoluthe.
Un amant trop fougueux amène son corps, son cœur déchiré jusque là, jusqu'à l'asystolie,
Qu’alors un lovemaker patient, maître aux nomes, de ses rythmes réguliers, l'assiste au lit.
Ce voyage en excentricité de l'orbite, à la découverte de l'inclinaison de l'axe, Anna l'aime,
Vers midi, la forme du huit est la plus droite. Aussi, impatiente, attend-elle l'analemme.
Rassure toi, étranger, elle n'est pas insensible à ton inclinaison, Anna t'aime,
Nul risque qu'avec elle sur toi ne tombent les foudres de l'opprobre et de l'anathème.
Est-ce lorsqu'elle vit la première fois le petit oiseau qu'Anne a ri ?
Serait-ce sa première émotion quand des ailes l’emportèrent jusques aux Canaries ?
Emoi que la première descente de ses dessous de vair à soie dans une magnanerie ?
Il ne s'en fait pas, car il sait, imperturbable, que, de ses bêtises, Anne rit.
Elle ne va pas nous en faire un pataquès, car elle a ri, fifi,
A toute époque, des railleries, des quolibets, elle fît fi,
Sous les rayons brûlants de ce soleil cévenol, de la peau nue de son corps, Anna maure fît,
Ainsi déshydratée, comme reconstituante prise de boisson, Anne a Morphie,
C'est bien avant, bretonne, jeune primipare, qu'en guise de remontant, Anna mord lait,
C'est bien après, comparant ses délicates et fermes tétines aux pis bovins, que ricana Morlaix.
Nicole nous racontera Morphie avant que Morphée ne s'empare d'elle de même que le marin soutiendra, non sans vivacité, mais dans la plus intégrale mauvaise foi, la comparaison des modestes ports bretons avec les somptueuses marinas gévaudanaises!
Maître Goupil- Membre
- Nombre de messages : 196
Age : 139
Points : 6396
Date d'inscription : 26/08/2007
Re: Prénoms
bravo grand maitre goupil!
c'est un peu comme du bobby lapointe ,à lire et à relire.
Tu ponds peu,mais tu ponds bon.
Merci pour ce moment.
c'est un peu comme du bobby lapointe ,à lire et à relire.
Tu ponds peu,mais tu ponds bon.
Merci pour ce moment.
kaïou- Membre trop actif
- Nombre de messages : 6431
Age : 74
Points : 9819
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Prénoms
Pond peu, pond peu ! Mais il pond long, et plus c'est long...
C'est de la bien belle ouvrage maitre goupil, quel boulot ! Je suis admirative devant tant d'effort et de persévérence.
C'est de la bien belle ouvrage maitre goupil, quel boulot ! Je suis admirative devant tant d'effort et de persévérence.
Piboule- Faites la taire !
- Nombre de messages : 12225
Points : 11077
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Prénoms
Maître Goupil a écrit:Quelques strophes à Anne,
Sa peau, gorgée, brûlée de ce soleil qui l'a mise à nu, elle l’oint de permanganate au lit,
A l’abandon en fusions charnelles, flots pressants l’envahissent de sperme en ganate au lit.
Quand ces flots vagissants glissent sur son gazon,
sous ses seins animés, Anne tond sa toison.
Desseins salaces dans lesquels Anne y met
ses désirs libidineux, en rien anorexiques.
Anne, nymphe aux mânes océanes, déflorée
d’anémone de mer et goémon lubrique.
Démone de mer et merveille de montagne,
Hannibale femelle dotée de Pyrénées,
cette poitrine avenante et couronnée
de sommets auréolés d’aréoles pointues,
de grottes insondables à la douceur moussue,
où de males et viriles trompes éléphantesques
passent et pénètrent de leurs longs obélisques
en rut, dressés en l’air tel des mats de cocagne.
Gina- Membre
- Nombre de messages : 101
Age : 55
Points : 6369
Date d'inscription : 20/09/2007
Re: Prénoms
kaïou a écrit:bravo grand maitre goupil!
Certes!
c'est un peu comme du bobby lapointe ,à lire et à relire.
Moi aussi, je signe mes textes à la pointe de mon épée!
Tu ponds peu,mais tu ponds bon.
C'est que la gestation est longue pour pondre un oeuf d'une telle qualité (hum...hum...)
Depuis la découverte des prénoms dans le livre en référence, avec qui je passe, depuis quelque temps, de très agréables moments au passage à la dimension poétique (poët-poët) où l'imagination et le délire s'auto encouragent, c'est effectivement un cheminement long...
Merci pour ce moment.
Je te remercie de me remercier (on s'arrête là dans les remerciements ), mais celà a été aussi plaisir pour moi que de l'écrire.
Maître Goupil- Membre
- Nombre de messages : 196
Age : 139
Points : 6396
Date d'inscription : 26/08/2007
Re: Prénoms
ah la la cet homme ! Il est doué vraiment, j'ai noté au passage une Anne particulière qui ne fais pas de pataquès et qui fit fi.
Elle ne va pas nous en faire un pataquès, car elle a ri, fifi,
A toute époque, des railleries, des quolibets, elle fît fi
Elle ne va pas nous en faire un pataquès, car elle a ri, fifi,
A toute époque, des railleries, des quolibets, elle fît fi
Invité- Invité
Re: Prénoms
Toujours aussi charmeur et flatteur ....P.S. Puis-je enfin avoir mon Jeans??
Nicole- Membre actif
- Nombre de messages : 1240
Age : 62
Points : 6766
Date d'inscription : 13/04/2007
Re: Prénoms
Forcément goupil qu'à force de bouffer des poules on pond !
Piboule- Faites la taire !
- Nombre de messages : 12225
Points : 11077
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Prénoms
Nicole a écrit:Toujours aussi charmeur et flatteur ....P.S. Puis-je enfin avoir mon Jeans??
Je dois aller prochainement en business travel à Montreal...
Et si je te l'amenais à domicile ?
S'agissant d'un authentique Tuff's fait d'une toile de Nîmes d'une rare qualité, il se bonifie en vieillissant.
Mon angoisse réside en revanche dans l'adéquation entre les volumes à couvrir, dont la stabilité est souhaitée, et la taille de la couverture. Au cas, non envisagé, où cette adéquation ne pourrait plus se faire en raison d'évolution déraisonnable des volumes, il conviendra alors que je trouve localement chaussure à son pied, plus précisément fesses adaptées à la dimension du Tuff's.
Dis moi, Nicole, tu as des copines, au cas où!
Fraissinet- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2190
Age : 124
Points : 9017
Date d'inscription : 03/03/2007
Re: Prénoms
Gina a écrit:Maître Goupil a écrit:Quelques strophes à Anne,
Sa peau, gorgée, brûlée de ce soleil qui l'a mise à nu, elle l’oint de permanganate au lit,
A l’abandon en fusions charnelles, flots pressants l’envahissent de sperme en ganate au lit.
sous ses seins animés, Anne tond sa toison.
Desseins salaces dans lesquels Anne y met
Anne, nymphe aux mânes océanes, déflorée
Gina délurée délirante, on en redemande!!!
Gina, je t'ai pompée (comme tu le verras après) sans aucune vergogne, mais non sans élégance, quelques un de tes mots!
Aussi, en compensation, t'offré-je ces quelques vers (deux en l'occurence, car il ne faut abuser des bonnes choses):
Est ce d'ingestions tumultueuses de succulents pommeau ou calvados que te vînrent muflée, casquette ou béret, Gina ?
Faut-il qu'il en ait été également imbibé pour rater l'entrée de l'isthme depuis la biroute (à deux voies), et pourtant l'aber est Gina !
Maintenant il me faut à nouveau nourrir l'Anne :
N'est-elle qu'ectoplasme, qu'esprit, point de voluptueux vallons, Anna! corps êtes ?
Les princes, en Carros, n'ignorent qu'on ne peut croiser la blanche Anna qu'aux Rètes,
Et savent que de la cène nuptiale ne consommeront que, aux noces de Cana, corettes,
Désert d'erre, d'elle, il mêle sains seins et saints, restera-t-il longtemps anachorète ?
Toute à l'effilage de sa toison crépue, elle prend sa faucille, Anne tond,
Peu bruyante à l'enfilage, au moins pour la faire entrer à l'ensilage y ahane-t-on,
A être ainsi fourrée, sa brioche ne risque-t-elle de devenir panetton,
Vite, cueillir la fleur, la humer, l'aimer, à l'attendre, certainement, y fâne-t-on.
Tout de son corps, des hanches, des fesses, des gorges, des seins, Anne y met,
Aussi en veut-elle un vrai qui ait la peau lisse, pas l'inspecteur gadget du dessin animé.
Elle sait venir, inéluctable, le moment où elle ne sera plus qu'immobile entre ses rets,
Et désirables les longs instants de possession qu'elle adorera dans ses bras enserrée.
Pour que gêne fasse place à plaisir, dénuder vite son corps, il faut pour Anna faire aise,
C'est qu'en ces moments brûlants, nul besoin d'hypertextualité, d'analepsie, d'anaphérèse.
Est-ce en cette chaude faille étroite que l'amant sans relâche Anna fore, aise ?
Saura-t-il retarder cette migration des particules vers l'Anne ode, inéluctable anaphorèse ?
Stupre, parfum de scandale, en sens ensorcelant, nymphe omane, oh, c'est Anne!
Sauras-tu abandonner ton corps ondoyant aux vagues et aux lames de fonds océanes?
Du mât elle ne se lasse, elle tient ferme entre ses mains la barre, Anne,
Elle l'astique, le cire, le polit, attention si tu le fais sortir du bar, Anne,
Que tu ne puisses plus lui faire confiance, lui qui, de son bar à queue, ment,
Qu'il ne s'épanche vite sur toi, mais n'en vaut-il mieux un qui rit que ment ?
Maître Goupil- Membre
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Re: Prénoms
Business in Montréal? Quand? Je te ferai voir mon tout nouveau home-girl(piscine et spa inclus) étant devenue fraîchement célibataire!! (ainsi va la vie qui va...) Tant fais pas pour les volumes à couvrir, je regagne ma taille de jeune fille au fils du temps qui passe! Je tiens à recevoir mon Tuff's!!!Fraissinet a écrit:Nicole a écrit:Toujours aussi charmeur et flatteur ....P.S. Puis-je enfin avoir mon Jeans??
Je dois aller prochainement en business travel à Montreal...
Et si je te l'amenais à domicile ?
S'agissant d'un authentique Tuff's fait d'une toile de Nîmes d'une rare qualité, il se bonifie en vieillissant.
Mon angoisse réside en revanche dans l'adéquation entre les volumes à couvrir, dont la stabilité est souhaitée, et la taille de la couverture. Au cas, non envisagé, où cette adéquation ne pourrait plus se faire en raison d'évolution déraisonnable des volumes, il conviendra alors que je trouve localement chaussure à son pied, plus précisément fesses adaptées à la dimension du Tuff's.
Dis moi, Nicole, tu as des copines, au cas où!
Nicole- Membre actif
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Re: Prénoms
Maître Goupil a écrit:Liberté de ton, hardiesse des propos, omniprésence de la culture, licence tant poétique que lexicale, vous savez à quoi vous en tenir!
A cet égard, munissez vous de vos petits ou grands Robert de Larousse ou d'autres éditeurs, cultivez votre jardin et prenez du bon temps.
Tu es, femme, prise d'une envie subite en pleine nuit en plein hiver, d'une fraise (ce n'est surtout pas le moment de la ramener).
Tu es, homme, envahi d'un besoin irrépressible, à tout moment, de mettre ton oreille sur le ventre de ta compagne à l'écoute du son du corps.
Une naîssance vous guette alors dont l'échographie vous dira qu'il s'agit d'une fille et, avec cette nouvelle, viendra le choix infiniment difficile de son prénom.
En direct du Gévaudan, à peu de choses près les contours de l'actuelle Lozère,
extraits des "Biographies Lozériennes" du bon chanoine Remize,
Voici de quoi de vous aider :
Gaye de Charbonnier, née à Grèzes, fut élue par deux religieuses, les vingt sept autres étant malades, prieure du monastère du Chambon en 1283. Cette maison religieuse, destinée surtout aux filles des nobles, avait été fondée par les libéralités des barons de Peyre, sur la rive droite de la Colagne, entre Marvejols et St Léger de Peyre (le pays de la Bête).
Quelques prénoms issus de la Noblesse :
Almodiade et Guigone de Chirac, Auzilée de la Tour, Brunixens de Malavieille, Ayceline de Chapelu, Folquérie de Merle, Guizes de Peyrelate, Mirande de Rance, Marcibilie (qui devait succéder à Gaye à la tête du prieuré) et Astruge de Cénaret, Béralde et Marabile de Quintinhac, Bompare de Combettes, Galine de Villeneuve, Dulcie de Gerpeyre, Galsarine de Rochefort, Garine de Fontanilles, Elix de Cabrières, Suze d'Arlempde, Alasacie de Belvezet, Aigline d'Altier, Miramars de Moriès…
Si vous êtes toutefois plus sensibles à l'érection de l'étendard républicain qu'à l'expression évanescente du parfum de la fleur de lys,
Voici prénoms de gueuses, moins nombreuses dans le prieuré, issues du Tiers-Etat :
Saure Raolcet, Soubeirane Marquès, Hélembors Jausserand, Adale Guirald, Alamande Blanc, Arcens et Galharde Héralh…
Aucun membre de la gent féminine ne représentera naturellement ici le corps du Clergé, ce dernier n'ayant vocation, sauf erreur passagère, à se reproduire et à assurer descendance.
Peut-on toutefois faire aveuglément confiance à un prénom et lui associer, avec certitude, qui un caractère féminin, qui un profil masculin ?
De nombreux exemples du contraire nous incitent à la prudence.
A commencer par François Astorg de Peyre qui, avant que de périr à la Saint Barthélémy, donna à son épouse Marie de Crussol, protestante décidée, Samuel, un fils posthume et Philippe, une fille morte jeune…
Que dire également, à cet égard, de Marie Valette des Hermaux, qui fut un terrible colonel d'artillerie ?
C'est toutefois avec Anne que sont atteints les summums de l'ambigüité.
Le prénom de la douce Anne fut ainsi porté par Anne Verdelhan du Poujol, redoutée première supérieure de l'Hopital de St Germain de Calberte…
Il devient confus avec Marie de Naves qui eut deux enfants, dont Anne, futur père de Jacqueline…
L'histoire se complique avec Anne de Chateauneuf-Randon, duc de Joyeuse, pair, amiral et maréchal de France à 24 ans, en 1585, qui avait reçu tous ces honneurs en raison de son statut de mignon de prédilection du roi Henri III.
Sans doute une utilisation impropre de ses propres joyeuses avait-elle permis une ascension aussi fulgurante…
Le pire vient hélas avec la triste histoire de l'origine de Jean de Chateauneuf-Randon (une famille qui a eu bien de la misère), fils cadet d'Anne Guérin, comte de St Remèze, baron du Tournel et d'Anne de Marcillac mariés en 1635.
Deux questions, lancinantes, dès lors, nous assaillent :
Est-ce difficile à supporter, pour un enfant, d'avoir pour parents une paire d'Anne ?
et la non moins difficile
Comment différencier un Anne d'une Anne ?
La comparaison, à ce sujet, d'un appendice indécemment volumineux avec un autre ridiculement petit ne saurait, hélas, tout expliquer et il conviendra, dès lors, d'explorer toutes les facettes de cette question pour en faire le tour.
Alors, ça y est, pour le prénom, votre choix est fait ?
En attendant, de crainte de n'avoir offensé Anne, l’auteur choisit d’écrire, pour se faire pardonner, quelques vers.
Le remède ne risque-t-il toutefois d’être pire que le mal ?
Il lui faut alors faire le choix d'un titre pour ces strophes.
Ce dernier pourrait bien s'avérer aussi compliqué que celui d’un prénom.
Voici quelques exemples de ceux auxquels vous avez échappé :
La nature nerf,
Besoin d’être sous la lumière de la rampe, de s'y réchauffer, d'apparaître actrice de sa propre vie, de son propre corps sans être prête toutefois à le montrer, elle éprouve le besoin de se cacher.
L’Anne ahana Anna Nana,
La querelle littéraire de la plus sulfureuse, Anna Karenine ou Nana, risque là de passer au second rang pour ne plus résumer ce titre qu'à un simple exercice de diction et jeter la brillante allitération aux orties.
Ma tante en a,
En revenant de Paris chez ma tante, en Limousin, chantonnant oh la la, je m'aperçois, non sans un certain étonnement, que, contrairement aux apparences, il ne s’agit pas là d’une quelconque particularité anatomique mais bel et bien de la prononciation dans cette région du prénom de ma grand-tante Anna.
Anne ou Anna, même combat,
Trop soixante-huitardes sur le retour (et non soixante-huit tours sur le tard).
Fa me ou Ô me,
Faudrait-il encore qu'il trouvât sa clef pour accéder à son Harmonie.
Faudrait-il encore que ces egos acceptâssent de se rencontrer.
Sur Anne et…
Idée assez obsolète ou bien trop osée ?
Anne y a coups,
Ne sauront-ils voir dans cet élégant titre que nippo-niaiserie crapuleuse (haïku) ?
Tendre vers Anne,
Enfin un message clair…enfin presque…car ce tendre est-il verbe ou adjectif ?
Il ne reste qu’à tirer les tarots et jouer aux cartes du Tendre pour le savoir, sans toutefois beaucoup d'espoir, le rateau étant l'anagramme phonétique du tarot.
Bref…
Quelques strophes à Anne,
Le soleil darde son corps nu de ses rais brûlants jusqu'au creux de ses reins,
Elle lui offre sa peau, il souligne d'ombre et de lumière ses formes d'airain.
Est-ce moi, dessinées en creux dans le sable fin, ces empreintes volumineuses ?
Vite, vite, que je m'astreigne derechef à doses fortes de légumineuses,
Ces traces profondes ou larges seraient-elles mes formes ?
Assurément alors, je dois prendre garde à la réforme.
Des feux rougeoyants du volcan surgissent les flots intenses de l'explosive Anne atomique,
Levant, soulevant, exposant les moindres méandres sulfureux de son anatomique.
Dans ces rochers géants pénétrant le sable fin, chaud et humide de la mer, Anne atoll lit,
Son message qu’elle a envoyé à son amant, loin, en France, Anatole lit,
Sa peau, gorgée, brûlée de ce soleil qui l'a mise à nu, elle l’oint de permanganate au lit,
A l’abandon en fusions charnelles, flots pressants l’envahissent de sperme en ganate au lit.
De monts généreux en vallées vertigineuses jusqu’à la mer, l’Anatolie, c’est le paradis,
Mais, en amour comme en voyage, il n’est nul espoir si, en la bourse, il n’y a pas radis.
Nulle trace de string ne vient altérer l’intégralité du bronzage de ses parties charnues,
Ni ne viendra réduire le champ visuel de découverte de la profondeur du beach-art nu.
Même dans le désert où il cajole son calycium denudatum, Anne a logis,
Point, toutefois, à faire de sa maison confortable repaire de piquantes cactées, l'analogie.
Différenciée, son alimentation ira de l'ananas au régime de bananes,
C'est qu'il lui faut pouvoir sortir et se dévoiler sans ses Rayban, Anne.
Se montrer elle ne peut, ne veut-elle que faire ménage, Anne aère, hobby ?
Peut-elle donc ainsi vivre sans emplir ses poumons d'oxygène, en complète anaérobie ?
De son four brûlant, il aime à flatter la savoureuse chair tendre, Anne est mie,
D'enfourner la baguette ne se lasse, jamais elle ne l'accueille inerte, en anémie,
Fête que ce ramonage de printemps, lui baron de l'an pain, elle reine de l'année mie,
Egrenage de notes sur l'échine de son désir, honorant la do ré jusqu'à la basanée mi.
Terminés roudoudou, réglisse et sucettes tendre à l'anis, Anne abolit zan,
Mais n’a besoin que de caresses de ses courbes sinusoïdales, pas de parabolisant.
Protégé du soleil dont nul rai s'insinuant ne franchit le fin textile, son mont blanc,
Qu’il escalade hardiment de mots voluptueux issus de sa plume Mont Blanc,
Dans la lente montée de la moissonneuse lui épilant le maillot, stoïque, l'Eve reste,
De ces sex-toys ou vibro-masseurs la submergeant de plaisir, Anna, pure, n'a,
Ni n'a besoin dans son ascension vers le septième ciel jusqu'à l'Annapurna,
Aussi ne risque-t-elle pas de lâcher prise dans sa montée inexorable vers l'Everest.
Elle, il la priait, l'implorait, son amour de Barbarella quémandait,
Fallait-il que je m'outrageasse qu'elle ne m'ait dit qu'amant,
Et ne fusse que de son corps, non de son cœur, médicament,
Même si, grand seigneur, en cas de panne, pour le remplacer, il laquais mandait.
Elle aimait à faire sourdre sons rauques de la longue tuyère de l'organe,
C’est qu’elle excellait à toucher de ses doigts fins l'orgue, Anne.
Est-ce quand il pianote sur ses hanches à la recherche de son point fa qu'Anne accole ut,
De ses formes stylistiques jusqu'à leur rupture, il n'aura de cesse d'en atteindre l'anacoluthe.
Un amant trop fougueux amène son corps, son cœur déchiré jusque là, jusqu'à l'asystolie,
Qu’alors un lovemaker patient, maître aux nomes, de ses rythmes réguliers, l'assiste au lit.
Ce voyage en excentricité de l'orbite, à la découverte de l'inclinaison de l'axe, Anna l'aime,
Vers midi, la forme du huit est la plus droite. Aussi, impatiente, attend-elle l'analemme.
Rassure toi, étranger, elle n'est pas insensible à ton inclinaison, Anna t'aime,
Nul risque qu'avec elle sur toi ne tombent les foudres de l'opprobre et de l'anathème.
Est-ce lorsqu'elle vit la première fois le petit oiseau qu'Anne a ri ?
Serait-ce sa première émotion quand des ailes l’emportèrent jusques aux Canaries ?
Emoi que la première descente de ses dessous de vair à soie dans une magnanerie ?
Il ne s'en fait pas, car il sait, imperturbable, que, de ses bêtises, Anne rit.
Elle ne va pas nous en faire un pataquès, car elle a ri, fifi,
A toute époque, des railleries, des quolibets, elle fît fi,
Sous les rayons brûlants de ce soleil cévenol, de la peau nue de son corps, Anna maure fît,
Ainsi déshydratée, comme reconstituante prise de boisson, Anne a Morphie,
C'est bien avant, bretonne, jeune primipare, qu'en guise de remontant, Anna mord lait,
C'est bien après, comparant ses délicates et fermes tétines aux pis bovins, que ricana Morlaix.
Nicole nous racontera Morphie avant que Morphée ne s'empare d'elle de même que le marin soutiendra, non sans vivacité, mais dans la plus intégrale mauvaise foi, la comparaison des modestes ports bretons avec les somptueuses marinas gévaudanaises!
Re: Prénoms
De la belle ouvrage ;-)
Fraissinet- Membre trop actif
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Re: Prénoms
Fraissinet a écrit:De la belle ouvrage ;-)
n'est ce pas ! au fait t'as des nouvelles de Maître Goupil
Re: Prénoms
Aux dernières nouvelles, il allait bien, bien qu'à son grand âge ses articulations ne fonctionnent plus très bien !!!
Fraissinet- Membre trop actif
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