L'Etranger
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L'Etranger
Le gavot (gabatch en patois) est en Lozère un mélange de notions de voisinage et de cordialité.
Il est celui que l’on hait cordialement, tel le montagnard de l’Aubrac cantalou qui traite son homologue lozérien de gavot.
Au contraire de l’étranger qui lui ne suscite qu’indifférence.
Ce forum qui prône l’antiracisme se montre incapable de laisser s’exprimer les nouveaux venus et de les intégrer de même que son comportement a pour effet de faire partir bon nombre de présents.
Ne pratiquons nous pas involontairement cet ostracisme, que nous vouons aux gémonies, vis-à-vis des autres ?
N’écoutons-nous jamais ce que les autres peuvent chercher à nous dire ?
Quelques citations de Camus, qui nous caractérisent, extraites de L’Etranger :
Tout refus de communiquer est une tentative de communication.
Tout geste d'indifférence ou d'hostilité est appel déguisé.
Comme si les chemins familiers tracés dans les ciels d'étés pouvaient mener aussi bien aux prisons qu'aux sommeils innocents.
Il n'était même pas sûr d'être en vie puisqu'il vivait comme un mort.
Ma grand-mère maternelle, limousine, utilisait, comme suprême invective, le terme « auvergnat ».
Ainsi sommes-nous tous le gavot de quelqu’un d’autre.
Pourquoi ne nous complaire que dans ce qui nous sépare plutôt que de nous unir autour de ce qui nous lie, autour de ce qui constitue notre patrimoine commun, notre dénominateur commun, j’ai nommé évidemment, l’amour de la Lozère, une certaine dimension culturelle, voire cultuelle, une vivacité humoristique, une relative ferveur et bien sûr, avant toute chose, l’art culinaire ?
Trève de plaisanterie maintenant, passons aux choses sérieuses.
En voici un exemple :
Presque recette du restaurant altigérien la Bougnate :
Le Bab aux ris de Blesle
Choisir une vieille carne, qui ne sera pas forcément une grognasse, un grognard fera fort bien l'affaire, de préférence un drôle d'oiseau que nous nommerons ici par convention poulet.
Préparation :
Préparation du poulet :
Brûler à la flamme les poils / plumes restants.
Ce détail est d'importance car les poils dans la bouche, c'est désagréable, comme vous avez sans doute pu y être confrontés par ailleurs dans d'autres circonstances et cela nuit fortement à l'appréciation de la qualité et du goût de la chair.
Enlever, à l'aide d'un couteau (non, ce n'est pas douloureux!), la glande qui se trouve à la base du croupion (qui sert au poulet à imperméabiliser ses plumes).
Préparation de la marinade :
Dans un grand saladier, verser la sauce soja, le miel, l'huile d'olive thym et curcuma.
Emincer finement l'oignon et le rajouter au mélange. Cette phase doit être développée avec les plus extrêmes précautions pour éviter d'endommager l'objet.
Ecraser les gousses d'ail et le gingembre et rajouter dans le saladier.
L'écrasement se fera sans douleur si vous n'omettez pas d'ôter vos doigts de l'étau.
Mettre le poulet dans le saladier et bien le badigeonner de marinade, ne pas hésiter à en mettre un peu à l'intérieur, l'introduction de l'appareil dans le corps de la bête apparaissant dans un premier temps peu ragoûtante, l’exercice ne sera difficile toutefois que la première fois.
Le laisser mariner idéalement au moins une nuit, mais si on manque de temps une heure suffit.
S’agissant ici d’une viande bien rassise, voire faisandée, plusieurs jours ne seront toutefois pas de trop.
Préparation des ris :
De veau bien sûr, pas de Camargue évidemment !
Accompagnés bien sûr d'une sauce financière, qui n'est pas un mélange de salade politique et de pots de vin aigre, mais une sauce madère à laquelle vous incorporez soit des truffes en lamelles soit de l'essence de truffes. Un Corton-Charlemagne conviendra.
Dans le langage de la gastronomie, est cuisiné à la financière ce qui est accompagné d'une garniture riche par opposition à une garniture pauvre, dite à la bonne femme. En cuisine comme à la bourse, la sauce financière demeure entourée de quelque mystère.
Préchauffer le four à 200°C (th 6-7).
Une fois qu'il est chaud, enfourner le poulet sur une broche ou dans un plat à gratin, et réserver la marinade.
A l'aide d'un pinceau de cuisine, badigeonner régulièrement le poulet de marinade, et le laisser cuire pendant une heure environ (cela dépend du poids du poulet ainsi que de la tendreté de sa chair. Au cas précis, prévoyez large).
La peau du poulet doit être bien dorée.
L'animal sortant peu et sa peau étant largement dissimulée sous une épaisse toison de plumes ou de barbe, il conviendra pour éviter l'odeur de cochon grillé de n'utiliser ni goudron bitumineux brulant ni tison.
Pendant ce temps, je rajoute la marinade restante au jus du poulet et je laisse cuire tout ça un moment dans le four cinq à dix min, ça donne une sauce succulente que je propose avec le poulet.
Il est celui que l’on hait cordialement, tel le montagnard de l’Aubrac cantalou qui traite son homologue lozérien de gavot.
Au contraire de l’étranger qui lui ne suscite qu’indifférence.
Ce forum qui prône l’antiracisme se montre incapable de laisser s’exprimer les nouveaux venus et de les intégrer de même que son comportement a pour effet de faire partir bon nombre de présents.
Ne pratiquons nous pas involontairement cet ostracisme, que nous vouons aux gémonies, vis-à-vis des autres ?
N’écoutons-nous jamais ce que les autres peuvent chercher à nous dire ?
Quelques citations de Camus, qui nous caractérisent, extraites de L’Etranger :
Tout refus de communiquer est une tentative de communication.
Tout geste d'indifférence ou d'hostilité est appel déguisé.
Comme si les chemins familiers tracés dans les ciels d'étés pouvaient mener aussi bien aux prisons qu'aux sommeils innocents.
Il n'était même pas sûr d'être en vie puisqu'il vivait comme un mort.
Ma grand-mère maternelle, limousine, utilisait, comme suprême invective, le terme « auvergnat ».
Ainsi sommes-nous tous le gavot de quelqu’un d’autre.
Pourquoi ne nous complaire que dans ce qui nous sépare plutôt que de nous unir autour de ce qui nous lie, autour de ce qui constitue notre patrimoine commun, notre dénominateur commun, j’ai nommé évidemment, l’amour de la Lozère, une certaine dimension culturelle, voire cultuelle, une vivacité humoristique, une relative ferveur et bien sûr, avant toute chose, l’art culinaire ?
Trève de plaisanterie maintenant, passons aux choses sérieuses.
En voici un exemple :
Presque recette du restaurant altigérien la Bougnate :
Le Bab aux ris de Blesle
Choisir une vieille carne, qui ne sera pas forcément une grognasse, un grognard fera fort bien l'affaire, de préférence un drôle d'oiseau que nous nommerons ici par convention poulet.
Préparation :
Préparation du poulet :
Brûler à la flamme les poils / plumes restants.
Ce détail est d'importance car les poils dans la bouche, c'est désagréable, comme vous avez sans doute pu y être confrontés par ailleurs dans d'autres circonstances et cela nuit fortement à l'appréciation de la qualité et du goût de la chair.
Enlever, à l'aide d'un couteau (non, ce n'est pas douloureux!), la glande qui se trouve à la base du croupion (qui sert au poulet à imperméabiliser ses plumes).
Préparation de la marinade :
Dans un grand saladier, verser la sauce soja, le miel, l'huile d'olive thym et curcuma.
Emincer finement l'oignon et le rajouter au mélange. Cette phase doit être développée avec les plus extrêmes précautions pour éviter d'endommager l'objet.
Ecraser les gousses d'ail et le gingembre et rajouter dans le saladier.
L'écrasement se fera sans douleur si vous n'omettez pas d'ôter vos doigts de l'étau.
Mettre le poulet dans le saladier et bien le badigeonner de marinade, ne pas hésiter à en mettre un peu à l'intérieur, l'introduction de l'appareil dans le corps de la bête apparaissant dans un premier temps peu ragoûtante, l’exercice ne sera difficile toutefois que la première fois.
Le laisser mariner idéalement au moins une nuit, mais si on manque de temps une heure suffit.
S’agissant ici d’une viande bien rassise, voire faisandée, plusieurs jours ne seront toutefois pas de trop.
Préparation des ris :
De veau bien sûr, pas de Camargue évidemment !
Accompagnés bien sûr d'une sauce financière, qui n'est pas un mélange de salade politique et de pots de vin aigre, mais une sauce madère à laquelle vous incorporez soit des truffes en lamelles soit de l'essence de truffes. Un Corton-Charlemagne conviendra.
Dans le langage de la gastronomie, est cuisiné à la financière ce qui est accompagné d'une garniture riche par opposition à une garniture pauvre, dite à la bonne femme. En cuisine comme à la bourse, la sauce financière demeure entourée de quelque mystère.
Préchauffer le four à 200°C (th 6-7).
Une fois qu'il est chaud, enfourner le poulet sur une broche ou dans un plat à gratin, et réserver la marinade.
A l'aide d'un pinceau de cuisine, badigeonner régulièrement le poulet de marinade, et le laisser cuire pendant une heure environ (cela dépend du poids du poulet ainsi que de la tendreté de sa chair. Au cas précis, prévoyez large).
La peau du poulet doit être bien dorée.
L'animal sortant peu et sa peau étant largement dissimulée sous une épaisse toison de plumes ou de barbe, il conviendra pour éviter l'odeur de cochon grillé de n'utiliser ni goudron bitumineux brulant ni tison.
Pendant ce temps, je rajoute la marinade restante au jus du poulet et je laisse cuire tout ça un moment dans le four cinq à dix min, ça donne une sauce succulente que je propose avec le poulet.
Fraissinet- Membre trop actif
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Re: L'Etranger
Dans son sens le plus général, la tolérance, du latin tolerare (supporter), désigne la capacité à accepter ce que l'on désapprouve, c'est à dire ce que l'on devrait normalement refuser. En construction ou en dessin par exemple, on dit qu'on peut tolérer une certaine marge d'erreur.
Au sens moral, la tolérance est la vertu qui porte à accepter ce que l'on n'accepterait pas spontanément, par exemple lorsque cela va à l'encontre de ses propres convictions. C'est aussi la vertu qui porte à se montrer vigilant tant envers l'intolérance qu'envers l'intolérable[1].
Toute liberté ou tout droit implique nécessairement, pour s'exercer complètement, un devoir de tolérance.
Selon John Locke, la tolérance signifie « cesser de combattre ce qu'on ne peut changer ».
Selon certains moralistes, la notion de tolérance est associée à la notion absolue de bien et de mal. La tolérance s'exerce lorsqu'on reconnaît qu'une chose est un mal, mais que combattre ce mal engendrerait un mal encore plus grand.
La tolérance peut alors conduire à une abstention volontaire dans le combat contre un mal identifié comme tel. Cette abstention n'est pas motivée par une relativisation des notions de bien et de mal, mais au contraire par la pleine conscience d'un mal qui ne peut malheureusement pas être combattu sans produire un autre mal plus grave encore.
C'est en ce sens, par exemple, que le terme de maison de tolérance, était encore usité au début du XXe siècle.
Tu vois fraissy j'ai choisi de te répondre en te donnant une copie de wikipédia ne voulant rentrer dans aucune polémique mais te donnant un clin d'oeil afin que tu puisses comprendre à quel point la frontière est difficile à définir.
Au sens moral, la tolérance est la vertu qui porte à accepter ce que l'on n'accepterait pas spontanément, par exemple lorsque cela va à l'encontre de ses propres convictions. C'est aussi la vertu qui porte à se montrer vigilant tant envers l'intolérance qu'envers l'intolérable[1].
Toute liberté ou tout droit implique nécessairement, pour s'exercer complètement, un devoir de tolérance.
Selon John Locke, la tolérance signifie « cesser de combattre ce qu'on ne peut changer ».
Selon certains moralistes, la notion de tolérance est associée à la notion absolue de bien et de mal. La tolérance s'exerce lorsqu'on reconnaît qu'une chose est un mal, mais que combattre ce mal engendrerait un mal encore plus grand.
La tolérance peut alors conduire à une abstention volontaire dans le combat contre un mal identifié comme tel. Cette abstention n'est pas motivée par une relativisation des notions de bien et de mal, mais au contraire par la pleine conscience d'un mal qui ne peut malheureusement pas être combattu sans produire un autre mal plus grave encore.
C'est en ce sens, par exemple, que le terme de maison de tolérance, était encore usité au début du XXe siècle.
Tu vois fraissy j'ai choisi de te répondre en te donnant une copie de wikipédia ne voulant rentrer dans aucune polémique mais te donnant un clin d'oeil afin que tu puisses comprendre à quel point la frontière est difficile à définir.
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: L'Etranger
à cette heure ci tu nous donnes faim
salazie- Membre actif
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Date d'inscription : 13/07/2007
Re: L'Etranger
Ah! ça ne vous a pas dégoûtés ???
Dernière édition par Fraissinet le Mar 16 Mar - 18:02, édité 1 fois
Fraissinet- Membre trop actif
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Re: L'Etranger
ben non, c'est l'heure d'avoir faim surtout que cet après midi j'ai fais sept bornes.
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: L'Etranger
et moi g bossé heureusement dans un mois pour moi ce sera les grandes vacances ouf..
salazie- Membre actif
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Date d'inscription : 13/07/2007
Re: L'Etranger
salazie il te reste encore combien de temps avant la retraite ?
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: L'Etranger
Piboule a écrit:salazie il te reste encore combien de temps avant la retraite ?
salazie a écrit:et moi j'ai bossé heureusement dans un mois pour moi ce sera les grandes vacances ouf..
Re: L'Etranger
voilà Piboule Cilaos a répondu oui plus qu'un mois je serais en vacances jusqu'au 30 juin puis retraite à compter du premier juillet
salazie- Membre actif
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Date d'inscription : 13/07/2007
Re: L'Etranger
ben vi c'est bien ce que je pensais mais ça pouvait aussi être les congés payés !
Bon si c'est la retraite tu pourras venir plus souvent à Florac !
Bon si c'est la retraite tu pourras venir plus souvent à Florac !
Piboule- Faites la taire !
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Points : 11071
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: L'Etranger
Venant de toi, j'attendais l'art cul linéaire* !Fraissinet a écrit: Pourquoi ne nous complaire que dans ce qui nous sépare plutôt que de nous unir autour de ce qui nous lie, autour de ce qui constitue notre patrimoine commun, notre dénominateur commun, j’ai nommé évidemment, l’amour de la Lozère, une certaine dimension culturelle, voire cultuelle, une vivacité humoristique, une relative ferveur et bien sûr, avant toute chose, l’art culinaire .
* définition sera donnée en zone appropriée !
Surcouf- Membre trop actif
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Points : 8180
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: L'Etranger
Il y a effectivement une dimension de sensualité et de gourmandise dans l'art culinaire comparable à bien des égards à l'art du septième ciel.
Pour la définition précise que Surcouf s'est proposé de nous fournir, nous attendons avec impatience de pouvoir aller la voir en zone appropriée.
Et qu'ça saute!
Pour la définition précise que Surcouf s'est proposé de nous fournir, nous attendons avec impatience de pouvoir aller la voir en zone appropriée.
Et qu'ça saute!
Fraissinet- Membre trop actif
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Age : 124
Points : 9011
Date d'inscription : 03/03/2007
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