Grimper sur la Colline
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Grimper sur la Colline
Une fois de plus le fantôme du titre racoleur a frappé.
De grands coups de balai sur le plancher.
Des sons rauques et roulent et exsurgent de cette voie caverneuse.
Arriver au sommet au prix d'incommensurables efforts pour accéder à la source intarissable.
Rouler sa bosse jusqu'en haut, tel Sisyphe, se dressant fièrement, pour s'affaler sur la colline avant que de pitoyablement retomber.
Rien de tout cela, mais qu'en est-il alors ?
Colline de callunes ?
Câline des Culanes ?
Cupide de Cadipe ? comme le fameux groupe de Charantonnay (d'Isère, pas du Val de Marne bien sûr)
A n'en pas douter, cette Colline est énigmatique et ce n'est pas la célèbre chanson qui dira le contraire.
Je l'ai vue près d'un laurier.
Elle gardait ses blanches * brebis.
Quand j'ai demandé d'où venait sa peau fraîche, elle m'a dit :
C'est d'rouler dans la rosée qui rend les bergères jolies.
Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler aussi,
* c'est plutôt la colombe qui est blanche, parce qu'à ainsi se vautrer dans la terre asséchée, les brebis ont un pelage passablement gris…
Elle m'a dit...
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline,
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines.
J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu *.
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue.
* Sifflé jusqu'à la gueule de bois le lendemain matin!
A la foire du village, un jour, je lui ai soupiré
Que je voudrais être une pomme suspendue à un pommier
Et qu'à chaque fois qu'elle passe elle vienne me mordre dedans
Mais elle passait tout en me montrant ses jolies dents.
Elle m'a dit...
Zaï, zaï, zaï, zaï (4 fois)
De même, quand je lui proposai, en tout bien tout honneur, de participer avec la Fée Violine à la dernière fête de la Soupe de Florac, elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline en ajoutant à son propos zaï, zaï, zaï, zaï (des origines pied-noir ?).
Je me suis déchiré la peau des mains à cueillir fleurs et églantines, j'ai sifflé, enfin la Fée plus exactement tant qu'elle a pu jusqu'à ce que la bise fut venue, j'ai attendu et elle n'est jamais venue (Colline, pas la bise bien sûr), zaï, zaï, zaï, zaï …
De grands coups de balai sur le plancher.
Des sons rauques et roulent et exsurgent de cette voie caverneuse.
Arriver au sommet au prix d'incommensurables efforts pour accéder à la source intarissable.
Rouler sa bosse jusqu'en haut, tel Sisyphe, se dressant fièrement, pour s'affaler sur la colline avant que de pitoyablement retomber.
Rien de tout cela, mais qu'en est-il alors ?
Colline de callunes ?
Câline des Culanes ?
Cupide de Cadipe ? comme le fameux groupe de Charantonnay (d'Isère, pas du Val de Marne bien sûr)
A n'en pas douter, cette Colline est énigmatique et ce n'est pas la célèbre chanson qui dira le contraire.
Je l'ai vue près d'un laurier.
Elle gardait ses blanches * brebis.
Quand j'ai demandé d'où venait sa peau fraîche, elle m'a dit :
C'est d'rouler dans la rosée qui rend les bergères jolies.
Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler aussi,
* c'est plutôt la colombe qui est blanche, parce qu'à ainsi se vautrer dans la terre asséchée, les brebis ont un pelage passablement gris…
Elle m'a dit...
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline,
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines.
J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu *.
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue.
* Sifflé jusqu'à la gueule de bois le lendemain matin!
A la foire du village, un jour, je lui ai soupiré
Que je voudrais être une pomme suspendue à un pommier
Et qu'à chaque fois qu'elle passe elle vienne me mordre dedans
Mais elle passait tout en me montrant ses jolies dents.
Elle m'a dit...
Zaï, zaï, zaï, zaï (4 fois)
De même, quand je lui proposai, en tout bien tout honneur, de participer avec la Fée Violine à la dernière fête de la Soupe de Florac, elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline en ajoutant à son propos zaï, zaï, zaï, zaï (des origines pied-noir ?).
Je me suis déchiré la peau des mains à cueillir fleurs et églantines, j'ai sifflé, enfin la Fée plus exactement tant qu'elle a pu jusqu'à ce que la bise fut venue, j'ai attendu et elle n'est jamais venue (Colline, pas la bise bien sûr), zaï, zaï, zaï, zaï …
Fraissinet- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2190
Age : 124
Points : 9014
Date d'inscription : 03/03/2007
Suite de l'ascension
La Fée me suggéra alors d'essayer avec des douceurs sucrées ou salées.
La confiture d'églantines
Confiture de gratte-culs (cynorrhodon), c'est en général la dernière confiture de l'année et la préférée.
Difficile à confectionner, mais quelle satisfaction !
En effet, elle a la juste texture que devrait avoir une confiture pour qu'elle tienne bien sur le beurre sans couler *, et le goût, incomparable !
* De nombreux doigts sucés témoigneront ici de la réalité de l'image.
Pour les plus récalcitrants (les plus nuls, les plus paresseux, quoi !), il reste toujours le confiturier Beyer qui, depuis 80 ans, commercialise la pulpe d'églantines, produit typiquement alsacien à partir duquel on fait la confiture en rajoutant du sucre.
La longévité remarquable de l'églantier, dont certains exemplaires atteignent mille ans, nous laisse rêveur.
En effet, peut-on imaginer atteindre soixante ans après une vie rude de labeur et profiter ensuite pleinement d'une retraite de neuf cent quarante ans ?
Pour aller à la cueillette, à l'automne, patience, car il faut attendre les premières gelées, puis trouver les arbustes bien fournis, abondamment remplis de baies bien rouges (c'est plus motivant) et pas trop difficiles d'accès (car l'églantier a une fâcheuse tendance à pousser près d'autres ronces comme le mûrier), mettre enfin une vieille veste, des bottes, des gants de jardinier et un seau et voilà on est fin prêts pour l'expédition.
L'églantier est un arbuste de la famille des rosacées, l'épine en est donc le tendon d'Achille.
Gare aux enchevêtrements de branches épineuses, les églantines, ça se mérite !
Une fois que l'on a la quantité souhaitée, ne pas voir trop grand pour une première fois, ramener son butin à la maison, sans s'arrêter au bar, et…là, distribuer les couteaux à tout le monde pour enlever le petit bout noir du fruit.
Passer maintenant vos fruits à l'eau claire pour enlever toutes les impuretés, les mettre dans un grand faitout (qui vaut mieux qu'un bon à rien), les couvrir d'eau et faire cuire tranquillement en veillant à ce que les fruits soient toujours juste recouverts d'eau.
Cuire environ 30 à 45mn jusqu'à ce que les fruits soient tendres.
Rendre homogène en mélangeant avec le mixeur plongeant (le regard plongeant permettra également de s'assurer que les fruits sont bien mûrs).
L'étape suivante consiste à enlever les graines contenues dans le fruit à l'aide d'un moulin à légumes, grille normale, pour cela, mettre une à deux louches de fruits encore chauds dans le moulin et tourner jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les grains.
Récupérer alors la pulpe qui, maintenant, ne contient plus que le poil à gratter qu'il faut enlever avec un moulin à fruits, on tourne, on tourne et on tourne jusqu'à obtenir une belle pulpe exempte de tous grains et poils.
De même qu'un passage chez le poissonnier préalablement au retour au domicile permet d'éviter le ridicule de revenir bredouille de la pêche, de même un passage chez Beyer permet d'accéder directement au stade de la pulpe…
C'est bien plus drôle néanmoins de la faire soi même ! En sus (non ! pas les doigts !), voici un secret, manipuler grains et poils ainsi que la pulpe de l'églantine rend les mains toutes douces et blanches.
Confection de la confiture: recette de grand-mère
1 kg de pulpe
800 gr de sucre cristallisé
Mettre une petite assiette au frais.
Mélanger votre pulpe dans un confiturier ( elle ne doit pas être trop épaisse, si c'est le cas, rajouter de l'eau), avec le sucre, faire chauffer lentement pour permettre au sucre de fondre. Puis augmenter le feu et porter à ébullition, maintenir pendant 20 à 30 mn en remuant. Mettre un peu de confiture sur l'assiette froide, si la confiture fige c'est bon, on peut mettre dans les pots chauds si possible et sceller de suite avec la cellophane.
Vous êtes désormais en possession d'une spécialité culinaire alsacienne de qualité gustative supérieure, bref ! vous allez vous régaler.
A défaut, remplacer l'Alsace par la Cévenne.
Les Canadiens adorent la confiture d'églantines, dont ils disent, en salivant d'avance à la perspective de la déguster, c'est écoeurant.
Donc ce que vous trouvez sur la colline est comestible.
Il y aurait toutefois lieu de s'interroger, de s'étonner voire de s'indigner de l'étrangeté de la manière dont le poil à gratter est devenu gratte-cul.
Sans doute, à la révolution française, quelques femmes sans-culottes se sont-elles imprudemment aventurées, trop légèrement vêtues, dans des massifs de ronces ?
La Fée me suggéra que Colline devrait être, après une petite prune, mûre (elle en a de ces idées, la Fée, non ?)
Liqueur de plosses ou de prunelles noires
Les plosses, expression patoisante qualifiant notamment le Gaston en Nouvelle Calédonie, sont les fruits du prunellier ou prunus spinosa ou Epine Noire (buisson très piquant).
Quand nous étions enfants, qui n’a pas goûté ces fruits âpres et bleutés pour se désaltérer, en revenant, soit des champs, soit des vignes ?
Recette :
Cueillir mi-octobre les prunelles avant les gelées, afin que les oiseaux ne les aient pas encore mangées (sinon, rendez vous, pour vous procurer, à votre épicerie, fine) et que l’alternance de gel et dégel n’ait pas fait démarrer une pourriture.
Les congeler.
En remplir un bocal de 2 litres, tasser, compléter avec alcool éthylique à 22,5°.
Laisser macérer un peu, au moins 6 mois (15 mois serait préférable).
Filtrer.
S'il en reste, mesurer le filtrat et, pour 650ml, rajouter 100ml de sirop de canne et 30ml de Marie-Brizard ainsi qu'anis vert d'Andalousie.
La doubeurre (que l'on ne confondra pas avec l'adoubeur qui nommait les chevaliers, notamment ceux de la Table Ronde, celle des banquets) ou butternut, est une variété de Courge musquée, une plante de la famille des Cucurbitacées (on ne doit pas rire, car l'on ne choisit pas sa famille de naissance).
Le nom français évoque le goût délicieux, bien que relevé, de cette courge, en particulier, le velouté que sa texture permet d'obtenir en cuisine.
C'est une variété coureuse (il ne s'agit pas là d'un quelconque jugement de valeur sur un comportement sexuel erratique, mais bel et bien de la tendance de ladite plante à s'étendre pour faire de la place pour que ses fruits généreux puissent s'installer confortablement).
La confiture d'églantines
Confiture de gratte-culs (cynorrhodon), c'est en général la dernière confiture de l'année et la préférée.
Difficile à confectionner, mais quelle satisfaction !
En effet, elle a la juste texture que devrait avoir une confiture pour qu'elle tienne bien sur le beurre sans couler *, et le goût, incomparable !
* De nombreux doigts sucés témoigneront ici de la réalité de l'image.
Pour les plus récalcitrants (les plus nuls, les plus paresseux, quoi !), il reste toujours le confiturier Beyer qui, depuis 80 ans, commercialise la pulpe d'églantines, produit typiquement alsacien à partir duquel on fait la confiture en rajoutant du sucre.
La longévité remarquable de l'églantier, dont certains exemplaires atteignent mille ans, nous laisse rêveur.
En effet, peut-on imaginer atteindre soixante ans après une vie rude de labeur et profiter ensuite pleinement d'une retraite de neuf cent quarante ans ?
Pour aller à la cueillette, à l'automne, patience, car il faut attendre les premières gelées, puis trouver les arbustes bien fournis, abondamment remplis de baies bien rouges (c'est plus motivant) et pas trop difficiles d'accès (car l'églantier a une fâcheuse tendance à pousser près d'autres ronces comme le mûrier), mettre enfin une vieille veste, des bottes, des gants de jardinier et un seau et voilà on est fin prêts pour l'expédition.
L'églantier est un arbuste de la famille des rosacées, l'épine en est donc le tendon d'Achille.
Gare aux enchevêtrements de branches épineuses, les églantines, ça se mérite !
Une fois que l'on a la quantité souhaitée, ne pas voir trop grand pour une première fois, ramener son butin à la maison, sans s'arrêter au bar, et…là, distribuer les couteaux à tout le monde pour enlever le petit bout noir du fruit.
Passer maintenant vos fruits à l'eau claire pour enlever toutes les impuretés, les mettre dans un grand faitout (qui vaut mieux qu'un bon à rien), les couvrir d'eau et faire cuire tranquillement en veillant à ce que les fruits soient toujours juste recouverts d'eau.
Cuire environ 30 à 45mn jusqu'à ce que les fruits soient tendres.
Rendre homogène en mélangeant avec le mixeur plongeant (le regard plongeant permettra également de s'assurer que les fruits sont bien mûrs).
L'étape suivante consiste à enlever les graines contenues dans le fruit à l'aide d'un moulin à légumes, grille normale, pour cela, mettre une à deux louches de fruits encore chauds dans le moulin et tourner jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les grains.
Récupérer alors la pulpe qui, maintenant, ne contient plus que le poil à gratter qu'il faut enlever avec un moulin à fruits, on tourne, on tourne et on tourne jusqu'à obtenir une belle pulpe exempte de tous grains et poils.
De même qu'un passage chez le poissonnier préalablement au retour au domicile permet d'éviter le ridicule de revenir bredouille de la pêche, de même un passage chez Beyer permet d'accéder directement au stade de la pulpe…
C'est bien plus drôle néanmoins de la faire soi même ! En sus (non ! pas les doigts !), voici un secret, manipuler grains et poils ainsi que la pulpe de l'églantine rend les mains toutes douces et blanches.
Confection de la confiture: recette de grand-mère
1 kg de pulpe
800 gr de sucre cristallisé
Mettre une petite assiette au frais.
Mélanger votre pulpe dans un confiturier ( elle ne doit pas être trop épaisse, si c'est le cas, rajouter de l'eau), avec le sucre, faire chauffer lentement pour permettre au sucre de fondre. Puis augmenter le feu et porter à ébullition, maintenir pendant 20 à 30 mn en remuant. Mettre un peu de confiture sur l'assiette froide, si la confiture fige c'est bon, on peut mettre dans les pots chauds si possible et sceller de suite avec la cellophane.
Vous êtes désormais en possession d'une spécialité culinaire alsacienne de qualité gustative supérieure, bref ! vous allez vous régaler.
A défaut, remplacer l'Alsace par la Cévenne.
Les Canadiens adorent la confiture d'églantines, dont ils disent, en salivant d'avance à la perspective de la déguster, c'est écoeurant.
Donc ce que vous trouvez sur la colline est comestible.
Il y aurait toutefois lieu de s'interroger, de s'étonner voire de s'indigner de l'étrangeté de la manière dont le poil à gratter est devenu gratte-cul.
Sans doute, à la révolution française, quelques femmes sans-culottes se sont-elles imprudemment aventurées, trop légèrement vêtues, dans des massifs de ronces ?
La Fée me suggéra que Colline devrait être, après une petite prune, mûre (elle en a de ces idées, la Fée, non ?)
Liqueur de plosses ou de prunelles noires
Les plosses, expression patoisante qualifiant notamment le Gaston en Nouvelle Calédonie, sont les fruits du prunellier ou prunus spinosa ou Epine Noire (buisson très piquant).
Quand nous étions enfants, qui n’a pas goûté ces fruits âpres et bleutés pour se désaltérer, en revenant, soit des champs, soit des vignes ?
Recette :
Cueillir mi-octobre les prunelles avant les gelées, afin que les oiseaux ne les aient pas encore mangées (sinon, rendez vous, pour vous procurer, à votre épicerie, fine) et que l’alternance de gel et dégel n’ait pas fait démarrer une pourriture.
Les congeler.
En remplir un bocal de 2 litres, tasser, compléter avec alcool éthylique à 22,5°.
Laisser macérer un peu, au moins 6 mois (15 mois serait préférable).
Filtrer.
S'il en reste, mesurer le filtrat et, pour 650ml, rajouter 100ml de sirop de canne et 30ml de Marie-Brizard ainsi qu'anis vert d'Andalousie.
La doubeurre (que l'on ne confondra pas avec l'adoubeur qui nommait les chevaliers, notamment ceux de la Table Ronde, celle des banquets) ou butternut, est une variété de Courge musquée, une plante de la famille des Cucurbitacées (on ne doit pas rire, car l'on ne choisit pas sa famille de naissance).
Le nom français évoque le goût délicieux, bien que relevé, de cette courge, en particulier, le velouté que sa texture permet d'obtenir en cuisine.
C'est une variété coureuse (il ne s'agit pas là d'un quelconque jugement de valeur sur un comportement sexuel erratique, mais bel et bien de la tendance de ladite plante à s'étendre pour faire de la place pour que ses fruits généreux puissent s'installer confortablement).
Fraissinet- Membre trop actif
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Date d'inscription : 03/03/2007
La fesse cachée de la colline
Tout n'est toutefois pas que clair chez Colline et de nombreuses zones d'ombre subsistent.
Comment ne pas s’étonner en effet que cette créature connaisse mieux que beaucoup d’entre nous Le Méjean, la Cam de l’Hospitalet, voire le légendaire Col de Vache qui rit malgré les averses (et prépare en secret, mais ne le répétez pas, le printemps) ?
Aucun mystère pour elle que cet aven des Corneilles dont l'entrée béante ne la fait pas bayer.
Ni pour l'enceinte protohistorique de la Rode à Drigas qu'elle attend depuis bien plus de neuf mois.
Ni encore du trou souffleur de Solpérières (du patois souffrière) au bord de la route Cardinale où elle se rafraîchit de ce vent d'air étonnamment frais qui en sort, ni même de la résurgence glacée qui sort en contrebas du fond du Tarnon.
Pour y descendre depuis la Cam de l'Hospitalet, prendre l'arrêt du bus au col de Faÿsses en direction de Salgas (quelle promenade !).
Que dire de sa connaîssance de l'étrange cascade de Bryaigue dans des paysages tropicaux sur les contreforts de la Cam ou bien de la fameuse grotte de Milord, ancienne rivière souterraine à sec depuis longtemps au Castelas de Barre, où, pourtant, touristes régulièrement allaient, venaient (Milord, vous ne l'avez jamais vue ? c'est le moment de le faire) ?
Quid enfin de ces cranes trépanés dont les opérés ont survécu (cultuel, médical, mystère !) des Baumes Chaudes (sud du Sauveterre), grotte-aven, haut lieu préhistorique français, gisant maintenant au fond de caisses ou de tiroirs au Musée de l'Homme ?
Bien que je connaisse bien la région, mon point de référence et de pompage du siphon culturel est cet agréable site :
http://www.reveeveille.net/plan_du_site.aspx
Quant au béal, elle l'admire béatement, lui qui parle, du son gazouillant de ses vives eaux pures, à ses congénères des prairies, comme l'abbé aux siens, ce béal où frétillent gougeons, où, bien cachées sous des branchages, chassent les écrevisses, ce béal au dessus duquel volètent abeilles, élégantes demoiselles aux ailes bleues et papillons multicolores, ensemençant fleurs jaunes de leurs ailes porteuses, bruissant du coassement des rainettes (fin de l'épisode, non pas cévenol, mais bucolique).
Comment peut-elle être plus experte que nous sur l’Aigoual, le Bougès, le Lozère, voire pire le Sauveterre ?
Que peut-elle trouver dans ses visites en Gévaudan alors même que le moindre champignon y a disparu depuis la nuit des temps ?
Quel intérêt y-a-t-il pour elle à ces tas de pierre qu’on nomme ici ou là cairn (La Rode à Drigas), cromlech (les Bondons), dolmen (de la Plone), menhir (Grizac ou puits de Fraysse), cap barré (du Truc de Balduc), alignement (Carnac…euh…non, à Carnac, près de Rousses, ce sont des platanes!), etc.… ?
Pour résumer, n’y-a-t-il pas lieu ici d'être méfiant et donc de trouver notre requête en suspicion légitime ?
A sa décharge, d’un comportement grégaire qu’elle a hérité de ses lointaines origines tribales Volques arécomiques *, elle participe volontiers aux agapes estivales pendant lesquelles elle chante facilement surtout qu'elle n’hésite pas à lever le coude bien plus haut que d’autres.
Aussi pourrait-on penser qu'elle est des notres !
Hélas, dans Volques, il y a Volk, dont l'origine teutonne n'est plus à démontrer, mais si ce n'étaient ce léger accent guttural et ce surnom de Germaine dont on l'affuble souvent, on pourrait la croire gévaudanaise.
Victime d'invasions régulières, la région nîmoise fut traversée, pillée, violée largement par les Huns (et les autres), par les Vandales dont le comportement de sagouin est depuis longtemps avéré et par les Wisigoths. Ce dernier, chrétien, bon arien, s'oppose, en réalité, au Franc, fourbe, connu comme un barbare païen et violent et nous devons à la vérité de dire que le nouveau est encore pire que l'ancien.
Prémonitoire sans doute de l'avènement du plus terrible fléau que nous aient légué les siècles, j'ai nommé l'euro.
En dépit de cela et malgré des circonstances exténuantes, Colline est coupable, non pas de bien connaître la Lozère, ce qui n'est pas une tare, mais de ne pas avoir amené suffisamment de Cartagène à notre dernier voyage utopique en pays sauveterrien.
Sa peine, deux bouteilles au lieu d'une, si d'aventure, les forumeurs, au lieu de trouver des prétextes tout aussi farfelus les uns que les autres pour ne pas venir, se décidaient, pêle-mêle, à jeter dehors, un soir, leurs invités, à confier leurs petits enfants à une nounou ou bien encore à abandonner temporairement leur travail…
Bon anniversaire !
Toute ressemblance, attrait pour le Gévaudan mis à part, serait…
* Bien des hypothèses opposent la fantaisie et le sérieux quant à ces questions de toponymie.
En effet, une référence à un humoriste débile, un taré comique, semble improbable.
De même, celle au babillement du nourrisson aussi connue comme le areu, areu comique apparaît dépourvue de raison.
L'Opéra comique, quant à lui, où se développe un humour bon enfant, sous sa forme populaire, c'est le cabaret comique. Cette dernière hypothèse, consternante, ne sera pas retenue.
C'est qu'en fait, c'est la rivière Arcomes, près de Nîmes, qui leur a donné son nom.
Comment ne pas s’étonner en effet que cette créature connaisse mieux que beaucoup d’entre nous Le Méjean, la Cam de l’Hospitalet, voire le légendaire Col de Vache qui rit malgré les averses (et prépare en secret, mais ne le répétez pas, le printemps) ?
Aucun mystère pour elle que cet aven des Corneilles dont l'entrée béante ne la fait pas bayer.
Ni pour l'enceinte protohistorique de la Rode à Drigas qu'elle attend depuis bien plus de neuf mois.
Ni encore du trou souffleur de Solpérières (du patois souffrière) au bord de la route Cardinale où elle se rafraîchit de ce vent d'air étonnamment frais qui en sort, ni même de la résurgence glacée qui sort en contrebas du fond du Tarnon.
Pour y descendre depuis la Cam de l'Hospitalet, prendre l'arrêt du bus au col de Faÿsses en direction de Salgas (quelle promenade !).
Que dire de sa connaîssance de l'étrange cascade de Bryaigue dans des paysages tropicaux sur les contreforts de la Cam ou bien de la fameuse grotte de Milord, ancienne rivière souterraine à sec depuis longtemps au Castelas de Barre, où, pourtant, touristes régulièrement allaient, venaient (Milord, vous ne l'avez jamais vue ? c'est le moment de le faire) ?
Quid enfin de ces cranes trépanés dont les opérés ont survécu (cultuel, médical, mystère !) des Baumes Chaudes (sud du Sauveterre), grotte-aven, haut lieu préhistorique français, gisant maintenant au fond de caisses ou de tiroirs au Musée de l'Homme ?
Bien que je connaisse bien la région, mon point de référence et de pompage du siphon culturel est cet agréable site :
http://www.reveeveille.net/plan_du_site.aspx
Quant au béal, elle l'admire béatement, lui qui parle, du son gazouillant de ses vives eaux pures, à ses congénères des prairies, comme l'abbé aux siens, ce béal où frétillent gougeons, où, bien cachées sous des branchages, chassent les écrevisses, ce béal au dessus duquel volètent abeilles, élégantes demoiselles aux ailes bleues et papillons multicolores, ensemençant fleurs jaunes de leurs ailes porteuses, bruissant du coassement des rainettes (fin de l'épisode, non pas cévenol, mais bucolique).
Comment peut-elle être plus experte que nous sur l’Aigoual, le Bougès, le Lozère, voire pire le Sauveterre ?
Que peut-elle trouver dans ses visites en Gévaudan alors même que le moindre champignon y a disparu depuis la nuit des temps ?
Quel intérêt y-a-t-il pour elle à ces tas de pierre qu’on nomme ici ou là cairn (La Rode à Drigas), cromlech (les Bondons), dolmen (de la Plone), menhir (Grizac ou puits de Fraysse), cap barré (du Truc de Balduc), alignement (Carnac…euh…non, à Carnac, près de Rousses, ce sont des platanes!), etc.… ?
Pour résumer, n’y-a-t-il pas lieu ici d'être méfiant et donc de trouver notre requête en suspicion légitime ?
A sa décharge, d’un comportement grégaire qu’elle a hérité de ses lointaines origines tribales Volques arécomiques *, elle participe volontiers aux agapes estivales pendant lesquelles elle chante facilement surtout qu'elle n’hésite pas à lever le coude bien plus haut que d’autres.
Aussi pourrait-on penser qu'elle est des notres !
Hélas, dans Volques, il y a Volk, dont l'origine teutonne n'est plus à démontrer, mais si ce n'étaient ce léger accent guttural et ce surnom de Germaine dont on l'affuble souvent, on pourrait la croire gévaudanaise.
Victime d'invasions régulières, la région nîmoise fut traversée, pillée, violée largement par les Huns (et les autres), par les Vandales dont le comportement de sagouin est depuis longtemps avéré et par les Wisigoths. Ce dernier, chrétien, bon arien, s'oppose, en réalité, au Franc, fourbe, connu comme un barbare païen et violent et nous devons à la vérité de dire que le nouveau est encore pire que l'ancien.
Prémonitoire sans doute de l'avènement du plus terrible fléau que nous aient légué les siècles, j'ai nommé l'euro.
En dépit de cela et malgré des circonstances exténuantes, Colline est coupable, non pas de bien connaître la Lozère, ce qui n'est pas une tare, mais de ne pas avoir amené suffisamment de Cartagène à notre dernier voyage utopique en pays sauveterrien.
Sa peine, deux bouteilles au lieu d'une, si d'aventure, les forumeurs, au lieu de trouver des prétextes tout aussi farfelus les uns que les autres pour ne pas venir, se décidaient, pêle-mêle, à jeter dehors, un soir, leurs invités, à confier leurs petits enfants à une nounou ou bien encore à abandonner temporairement leur travail…
Bon anniversaire !
Toute ressemblance, attrait pour le Gévaudan mis à part, serait…
* Bien des hypothèses opposent la fantaisie et le sérieux quant à ces questions de toponymie.
En effet, une référence à un humoriste débile, un taré comique, semble improbable.
De même, celle au babillement du nourrisson aussi connue comme le areu, areu comique apparaît dépourvue de raison.
L'Opéra comique, quant à lui, où se développe un humour bon enfant, sous sa forme populaire, c'est le cabaret comique. Cette dernière hypothèse, consternante, ne sera pas retenue.
C'est qu'en fait, c'est la rivière Arcomes, près de Nîmes, qui leur a donné son nom.
Fraissinet- Membre trop actif
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Date d'inscription : 03/03/2007
Re: Grimper sur la Colline
Miam la confiture de gratte-culs ,on avait une voisine qui en faisat je n'en ai jamais mangé d'aussi bonne c'est pas bien de parler de ça car ici pas de confiture de gratte-culs il y a de vagues imitations (déguelasses) mais maintenant que je suis passée du côté des retraités je vais peut être essayer d'en faire cet automne enfin si j'ai le temps!.
salazie- Membre actif
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Re: Grimper sur la Colline
La confiture de gratte-culs ne fait pas florès sur ce forum, que des gougnafiers ici, enfin à part toi Salazie bien sûr !!!
Et pourtant, pour les gourmandes, entre gratte-culs et palourdes, il y a de quoi faire ici!
Et pourtant, pour les gourmandes, entre gratte-culs et palourdes, il y a de quoi faire ici!
Fraissinet- Membre trop actif
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Date d'inscription : 03/03/2007
Re: Grimper sur la Colline
Cher Fraissinet, merci pour cette prouesse si bien pensée...
Comme Léo Ferré, tu peux clamer :
"J'ai bu du Waterman et j'ai bouffé Littré
Et je repousse du goulot de la syntaxe
A faire se pâmer les précieux à l'arrêt
La phrase m'a poussé au ventre comme un axe
...Le dictionnaire et le porto à découvert
Je débourre des mots à longueur de pelure", etc...
Voilà, encore bravo pour cette virtuosité d'écriture,
.......et même pour Jo Dassin.
zaï, zaï, zaï, zaï !
En plus, le site que je ne connais pas va m'en apprendre un peu plus sur ces siphonages intéressants.
Bien sûr que je fournirai la Cartagène à profusion, si je peux me joindre aux forumeurs !
(mais pas entre le 1er et le 15 aout)
Quand au Festival des Soupes de Florac, nous pourrons y déguster tous ensemble les brouets inventifs
et sans la mortification de cueillette des gratte-culs, car je prévois d'y assister !
Même si le millésime me paraît considérable par rapport à mon immaturité assumée,
me voilà sexagénaire, ça fiche un coup (et pas n'importe lequel, honni soit qui mal y pense).
Merci pour votre gentillesse, Salazie, Fluke, Surcouf, Baboulàà, Nicole, Cilaos, Kaïou etc..
je vous lis toujours avec interêt et grand plaisir,
(même si j'ai eu pas mal de soucis d'ordinateur ces mois passés).
Bises
Comme Léo Ferré, tu peux clamer :
"J'ai bu du Waterman et j'ai bouffé Littré
Et je repousse du goulot de la syntaxe
A faire se pâmer les précieux à l'arrêt
La phrase m'a poussé au ventre comme un axe
...Le dictionnaire et le porto à découvert
Je débourre des mots à longueur de pelure", etc...
Voilà, encore bravo pour cette virtuosité d'écriture,
.......et même pour Jo Dassin.
zaï, zaï, zaï, zaï !
En plus, le site que je ne connais pas va m'en apprendre un peu plus sur ces siphonages intéressants.
Bien sûr que je fournirai la Cartagène à profusion, si je peux me joindre aux forumeurs !
(mais pas entre le 1er et le 15 aout)
Quand au Festival des Soupes de Florac, nous pourrons y déguster tous ensemble les brouets inventifs
et sans la mortification de cueillette des gratte-culs, car je prévois d'y assister !
Même si le millésime me paraît considérable par rapport à mon immaturité assumée,
me voilà sexagénaire, ça fiche un coup (et pas n'importe lequel, honni soit qui mal y pense).
Merci pour votre gentillesse, Salazie, Fluke, Surcouf, Baboulàà, Nicole, Cilaos, Kaïou etc..
je vous lis toujours avec interêt et grand plaisir,
(même si j'ai eu pas mal de soucis d'ordinateur ces mois passés).
Bises
Colline- Membre
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Re: Grimper sur la Colline
Fraissinet a écrit:
Ni encore du trou souffleur de Solpérières (du patois souffrière) au bord de la route Cardinale où elle se rafraîchit de ce vent d'air étonnamment frais qui en sort, ni même de la résurgence glacée qui sort en contrebas du fond du Tarnon.
Pour y descendre depuis la Cam de l'Hospitalet, prendre l'arrêt du bus au col de Faÿsses en direction de Salgas (quelle promenade !).
Permets moi, mon cher Fraissinet, de te féliciter ici de ce trait, chef d'oeuvre du genre, d'une puissance, d'une saveur, d'une délicatesse et d'un raffinement rarement atteints, sauf peut être lors du récent épisode * nicolien de la palourde ** et du couteau de Monsieur Tri (ses rats, top ! la variété des mets servis dans la restauration chinoise n'étant plus à démontrer !) et, a contrario, de m'étonner de la non violence de la réaction jubilatoire des membres avachis (assagis ?) de ce forum devant tes efforts louables d'humour.
C'est qu'ils ont lu par dessus la jambe, ce qui, compte tenu de leur âge, constitue en soi une belle performance.
La puissance de rire exprimée réside d'une part dans le fait que celui qui contrepète rit et d'autre part dans la conjonction non fortuite d'éléments à la fois géologiques, géographiques et anatomiques.
Il s'agit donc là à partir d'un trou souffleur de l'expulsion (la soufrière) de vents accessible seulement par l'arrêt............Faÿsses.
Un seul mot, merci.
* Il y plut de chaudes larmes de rire, comme vache qui pisse.
** à ne pas confondre avec la poularde, dont elle est la nanagramme, autre spécialité culinaire de grand renom, la palourde devant toujours être dégustée préalablement à la poularde (farcie).
Dernière édition par Foxy Lady le Mer 9 Juin - 14:02, édité 1 fois
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Re: Grimper sur la Colline
Foxy Lady a écrit: Monsieur Tri (ses rats, top ! la variété des mets servis dans la restauration chinoise n'étant plus à démontrer !)
j'ai gouté de Monsieur tri ces rares taupes. Le plat est aussi exceptionnel que du caviar. Ce sont des taupes minuscules qui n'ont rien à voir avec leurs cousines énormes d'Allemagne, les taupines d'Hambourg. Servies frites sur un lit de salade, j'ai trouvé que la saveur de ces taupes laissent une absence de poitrine fumée sur la langue.
Dana Grolulu- Membre
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