Les chroniques d'henri
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Les chroniques d'henri
Juillet noir... Sam 14 Juil - 13:22
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Le piscine du Bleymard c’est un peu ce que serait un petit chalutier breton à un porte avion. Une marre, un pataugeon, une flaque dirait certain. Un fragment de mer en Lozère ? Le bleu y est. Pas les vagues, pas le sel, pas les mouettes, pas trop le sable non plus, juste les noms, les mots qui chantent l’été : les plages, la baignade, les parasols, « elle est froide », « elle est trop bonne » !
La piscine du Bleymard depuis cette année est gratuite ! Et oui, pas deux, pas un euro. Zéro. On rase gratis ici. Mais justement parce que c’est « gratis » ben t’as plus la mousse qui calme et fait glisser la lame. C’est le rasage brut. La piscine c’est pareil. C’est gratuit mais le service va avec la gratuité. Service minimum, plus de caissière. La caissière s’était l’accueil, les wc toujours bien propre, le sol rincé et pas glissant, les petites attentions sympa : garder la montre, les médailles précieuses. Maintenant c’est « ce lieu et sa propreté sont sous la responsabilité du public ». L’auto-gestion en terme de propreté, y’a qu’a voir sur les aires de stationnement ce que cela donne…
Bon on va pas commencer à ce fâcher avec le patronat qui nous nourrit hein ?
Pour commencer ces chroniques je voudrais rendre un hommage sincère à mes petits compagnons estivales (ou …vaux) J’ai nommé les Syphes. Vous savez ces petits hyménoptères charmants, (évoqués par Verlaine) qui vous font bondir et crier « attention une guêpe ». Ils en ont souvent la couleur, la forme, mais n’en sont pas . Bien au contraire le Syphe est un petit animal totalement dépourvu d’agressivité (en aurait t’il qu’il n’en serait pas moins inoffensif puisque dépourvu de dard).Comme le serait un chat ou un chien, il est mon plus fidèle compagnon sur le bassin. Observons le. Vous êtes assis sur votre chaise et l’ennui des longues heures de surveillance commence à peser sur votre morale. C’est alors qu’il survient. Comme si il avait senti que son moment était venu de vous distraire. Il se pointe devant vous de la façon la plus rigolote qui soit : par une successions de petits vols stationnaires, sa tête rigolote toujours tournée vers vous. Il se permet encore quelques démarrages fulgurant et trés courts pour se repositionner face à votre nez. C’est là, qu’en générale vous le chassez et criant « attention y’a des guêpes tueuses qui nous attaques ». Mais non, voilà un étranger qui ne vous veux que du bien. Il vous aimes déjà avant même de vous connaître parce que dans son monde on ne décide pas qui pourrait être bon ou pourrait être méchant. On test avant. Et lui, vous test.
Alors faite le deuxième pas d’une belle rencontre : Tendez lui la main. Le dos de la main (cela vous évitera de commettre l’irréparable écrasement en cas de panique) et ne bougez plus. Il observe, attentif cette large piste d’atterrissage, il s’approche et s’il ressent, venant de votre part les bonnes vibrations qu’il recherche, il se posera délicatement sur votre peau.
La première phase est terminé, vous venez de lier une nouvelle connaissance. Mais les choses ne sont pas finies. Observez le bien et regardez ces ailes : elles sont perpendiculaires à son corps. Cela veux dire : « salut à toi, mais on a pas gardé les abeilles ensemble. Je te connais pas vraiment et si tu bronche un tant soit peu je me casse pour ne plus revenir »
Laissez le s’habituer à vous, ne bougez pas et parlez lui. Dites lui les mots de bien venus et vous verrez que très vite ses ailes viendront se ranger bien tranquillement le long de son corps. Là, seulement vous vous serez fait un nouvel ami.
Beaucoup d’utilisateur de la piscine du Bleymard on remarqué la propension de leur MNS a parler tout seul, un peu comme s’il parlait à un ami invisible. Ils se sont sûrement demandé si leur sécurité était mise dans les bonnes mains…
Voilà pour aujourd’hui ; le PH est de 7,5, le chlore de 3,8 et l’eau est à 27.
Bonne baignade.
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Le piscine du Bleymard c’est un peu ce que serait un petit chalutier breton à un porte avion. Une marre, un pataugeon, une flaque dirait certain. Un fragment de mer en Lozère ? Le bleu y est. Pas les vagues, pas le sel, pas les mouettes, pas trop le sable non plus, juste les noms, les mots qui chantent l’été : les plages, la baignade, les parasols, « elle est froide », « elle est trop bonne » !
La piscine du Bleymard depuis cette année est gratuite ! Et oui, pas deux, pas un euro. Zéro. On rase gratis ici. Mais justement parce que c’est « gratis » ben t’as plus la mousse qui calme et fait glisser la lame. C’est le rasage brut. La piscine c’est pareil. C’est gratuit mais le service va avec la gratuité. Service minimum, plus de caissière. La caissière s’était l’accueil, les wc toujours bien propre, le sol rincé et pas glissant, les petites attentions sympa : garder la montre, les médailles précieuses. Maintenant c’est « ce lieu et sa propreté sont sous la responsabilité du public ». L’auto-gestion en terme de propreté, y’a qu’a voir sur les aires de stationnement ce que cela donne…
Bon on va pas commencer à ce fâcher avec le patronat qui nous nourrit hein ?
Pour commencer ces chroniques je voudrais rendre un hommage sincère à mes petits compagnons estivales (ou …vaux) J’ai nommé les Syphes. Vous savez ces petits hyménoptères charmants, (évoqués par Verlaine) qui vous font bondir et crier « attention une guêpe ». Ils en ont souvent la couleur, la forme, mais n’en sont pas . Bien au contraire le Syphe est un petit animal totalement dépourvu d’agressivité (en aurait t’il qu’il n’en serait pas moins inoffensif puisque dépourvu de dard).Comme le serait un chat ou un chien, il est mon plus fidèle compagnon sur le bassin. Observons le. Vous êtes assis sur votre chaise et l’ennui des longues heures de surveillance commence à peser sur votre morale. C’est alors qu’il survient. Comme si il avait senti que son moment était venu de vous distraire. Il se pointe devant vous de la façon la plus rigolote qui soit : par une successions de petits vols stationnaires, sa tête rigolote toujours tournée vers vous. Il se permet encore quelques démarrages fulgurant et trés courts pour se repositionner face à votre nez. C’est là, qu’en générale vous le chassez et criant « attention y’a des guêpes tueuses qui nous attaques ». Mais non, voilà un étranger qui ne vous veux que du bien. Il vous aimes déjà avant même de vous connaître parce que dans son monde on ne décide pas qui pourrait être bon ou pourrait être méchant. On test avant. Et lui, vous test.
Alors faite le deuxième pas d’une belle rencontre : Tendez lui la main. Le dos de la main (cela vous évitera de commettre l’irréparable écrasement en cas de panique) et ne bougez plus. Il observe, attentif cette large piste d’atterrissage, il s’approche et s’il ressent, venant de votre part les bonnes vibrations qu’il recherche, il se posera délicatement sur votre peau.
La première phase est terminé, vous venez de lier une nouvelle connaissance. Mais les choses ne sont pas finies. Observez le bien et regardez ces ailes : elles sont perpendiculaires à son corps. Cela veux dire : « salut à toi, mais on a pas gardé les abeilles ensemble. Je te connais pas vraiment et si tu bronche un tant soit peu je me casse pour ne plus revenir »
Laissez le s’habituer à vous, ne bougez pas et parlez lui. Dites lui les mots de bien venus et vous verrez que très vite ses ailes viendront se ranger bien tranquillement le long de son corps. Là, seulement vous vous serez fait un nouvel ami.
Beaucoup d’utilisateur de la piscine du Bleymard on remarqué la propension de leur MNS a parler tout seul, un peu comme s’il parlait à un ami invisible. Ils se sont sûrement demandé si leur sécurité était mise dans les bonnes mains…
Voilà pour aujourd’hui ; le PH est de 7,5, le chlore de 3,8 et l’eau est à 27.
Bonne baignade.
Piboule- Faites la taire !
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Re: Les chroniques d'henri
C'est juste pour dire... Ven 6 Juil - 10:48
Vous n’avez jamais été incommodé par le « grouïïïïnng – grouïïïïnng » de la roue d’une brouette ?
Au début on se dit « manque d’huile…faudra que j’y pense la prochaine fois »
Mais la fois suivante le « grouïïïïnng – grouïïïïnng » nous rappelle qu’il n’est pas si simple de convertir une résolution en acte.
Quelle morale tirer de cela ?
Peut être que la brouette, pourtant pur objet sans vie ni conscience, fait la preuve d’une plus fiable ténacité que la notre, dans sa détermination à faire chier le monde, .
Nous, plein de conscience et de vie, qui iront sur le même chemin, poussant en maugréant le mauvais ustensile et cela des dizaines de fois, humilier, chaque fois un peu plus, par le « grouïïïïnng – grouïïïïnng » mécanique et goguenard.
La prochaine fois j’aimerai bien que l’on se penche sur un autre mystère. Celui de la petite cuillère qui reste systématiquement au fond de lévier, cachée dans la mousse.
Combien de fois, ai je eu cette appréhension en regardant la neige mousseuse dans le fond de la cuve inox : « là, c’est pas possible…je le sais, j’ai fais gaffe, je les ai compté, il ne doit rien resté… »
Du bout du doigt immergé dans la mousse je tatouille un peu pour voir, pas vraiment sur de « mes certitudes » de plongeur ménager…et puis voilà, elle est bien là, fanfaronne de m’avoir une fois de plus échappé, de me surprendre une fois encore, de m’énerver aussi…parce que vraiment c’est à n’y rien comprendre !
Ma question est : Est ce que c’est toujours la même ?
Vous n’avez jamais été incommodé par le « grouïïïïnng – grouïïïïnng » de la roue d’une brouette ?
Au début on se dit « manque d’huile…faudra que j’y pense la prochaine fois »
Mais la fois suivante le « grouïïïïnng – grouïïïïnng » nous rappelle qu’il n’est pas si simple de convertir une résolution en acte.
Quelle morale tirer de cela ?
Peut être que la brouette, pourtant pur objet sans vie ni conscience, fait la preuve d’une plus fiable ténacité que la notre, dans sa détermination à faire chier le monde, .
Nous, plein de conscience et de vie, qui iront sur le même chemin, poussant en maugréant le mauvais ustensile et cela des dizaines de fois, humilier, chaque fois un peu plus, par le « grouïïïïnng – grouïïïïnng » mécanique et goguenard.
La prochaine fois j’aimerai bien que l’on se penche sur un autre mystère. Celui de la petite cuillère qui reste systématiquement au fond de lévier, cachée dans la mousse.
Combien de fois, ai je eu cette appréhension en regardant la neige mousseuse dans le fond de la cuve inox : « là, c’est pas possible…je le sais, j’ai fais gaffe, je les ai compté, il ne doit rien resté… »
Du bout du doigt immergé dans la mousse je tatouille un peu pour voir, pas vraiment sur de « mes certitudes » de plongeur ménager…et puis voilà, elle est bien là, fanfaronne de m’avoir une fois de plus échappé, de me surprendre une fois encore, de m’énerver aussi…parce que vraiment c’est à n’y rien comprendre !
Ma question est : Est ce que c’est toujours la même ?
Piboule- Faites la taire !
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Re: Les chroniques d'henri
chronique 3 de la pistache Lun 16 Juil - 8:20
Aujourd'hui j'ai retrouvé deux colliers d'enfant. L'un avec des petits dauphins bleu et l'autre une alternance de fraises et de petites feuilles...a retirer à la caisse.
Quelqu'un a oublié une paire de chaussettes dépareillées...et un maillot de bain moche.
Bon la Chronique aujourd'hui c'est "La Vipère" ou "les nanas". Vous choisissez.
J’ai reçu hier après midi une visite. Un couple d’ami du forum. Nous avons parlé de choses et d’autres et surtout pu vérifier que les bestioles qui les envahissaient étaient bien des mites (en bons entomologistes, ils avaient emmené quelques spécimens des monstres en question)…
Nous avons aussi parlé serpent. Et je me suis dis que ma chronique d’aujourd’hui pourrait reprendre une petite aventure survenue il y a quelques années ici même, à la piscine du Bleymard.
Un bel après midi. Déjà les moineaux du village ont envahi le bassin. Cris, rires, éclaboussures bref c’est l’été.
Surviennent deux jolies filles en haut du chemin. Apparemment elles découvrent l’endroit. C’est toujours agréable pour un Maître Nageur d’avoir dans sa clientèle quelques beaux échantillons humains. Les Syphes, les Bouddha c’est bien, mais l’esthétisme et le canon féminin n’aura jamais, du moins à mes yeux d’équivalent. J’étais donc comblé, l’après midi s’annonçait agréable.
Les donzelles installées, vitesse de croisière tranquille pour tous.
Dans le milieu de l’après midi l’une des deux se dirige vers moi de façon assez empressée.
« Vite là, là une vipère dans mon sac » Du regard elle désigne un sac estafalé, sans forme sur la plage.
« je l’ai vu rentrer…une vipère, dedans…dans mon sac ! »
Une vipère aurait choisi le sac de la plus jolie fille de la piscine pour y faire sa sieste ! ! ! Bon !
Je rassure la donzelle d’un bon regard de St Bernard (lubrique un peu quand même…) et je me bouge.
Le sac est devant moi. Il ne bouge pas. Les deux nanas sont un peu à l’écart et moi je me demande dans quelle histoire à la c…je vais encore me retrouver !
Décision. Je saisi rapidement le sac, le ferme, et à bout de bras je sors de la pistache. Mon but : vider le contenu du sac dans l’herbe et …improviser avec la bête.
Je m’accroupie, dépose le sac délicatement et l’entrouvre…
Et là, je pénètre dans le monde inespéré (pour un homme) de la merveilleuse intimité de la femme. Les mecs me comprendront.
Faut t’il que la panique ait été grande chez cette femme pour qu’elle me confit ainsi ses secrets les plus intimes !
C’est avec une infinie tendresse (et prudence…y’a quand même vipère sous roche. Vous saisissez le symbole ?) que je retire pièce par pièce le contenu du sac.
Je passe sur les maudites clopes, briquet et autres ingrédients à cancer, le porte clé « Ferrari » de la Twingo et les divers papiers parfumés d’espoir- mélancolique-midinette.
Mais il y a cette boule blanche en soie ou simili, froissée, légère, un petit pli qui cache un cœur de dentelle, une brise d’émotion qu’ avec tendresse je dépose sur l’herbe…
Deux, trois souries blanches en vrac (est ce elles qui ont attiré le reptile ?)
Une étoffe satinée, soutien gorge endormi au fond du sac.
Mais, là, méfiance. J’arrive au terme de la liste à la Prévert. Je suis au fond du sac.
J’ai repéré une lanière, jolie, fine, dentelée. Je plonge lentement la main au fond du sac et me saisi de la bretelle…Jamais je n’ai eu autant d’émotion en manipulant ce type d’accessoire !
Lentement j’extrais le soutien gorge…Elle est là. Effectivement lovée dans le fond du sac. Elle est étrangement petite et malgré le mauvais regard qu’elle me lance, je la trouve fragile. J’ai déjà été mordu par deux fois par des vipères, mais là, je ne la crains pas.
Le soustif à rejoint le trousseau éparpillé dans l’herbe. Je referme lentement le sac et me dirige vers la haie voisine.
Là je retourne le sac, le secoue. La vipère tombe dans l’herbe et trois secondes après elle a disparu.
Je retourne vers les jeunes femmes qui se sont rapprochées. L’une récupère ses affaires. Je lui tends son sac. Pas un mot.
Juste, alors que je m’éloigne j’entends derrière moi « t’as vu…il la même pas tuée, ce con »
Je ne me suis pas arrêté à ça. Simplement, ce quelle n’a pas su la nana, c’est qu’en une seconde, elle a effacé tout le charme et les émotions éprouvés quelques minutes plus tôt, au cours d’un rare voyage au pays des femmes.
Son soustif, lingerie fine, petits papier écrit et parfumés mystérieux n’étaient plus que ce qu’ils étaient. De vulgaires fringues et accessoires de nana.
Aujourd'hui j'ai retrouvé deux colliers d'enfant. L'un avec des petits dauphins bleu et l'autre une alternance de fraises et de petites feuilles...a retirer à la caisse.
Quelqu'un a oublié une paire de chaussettes dépareillées...et un maillot de bain moche.
Bon la Chronique aujourd'hui c'est "La Vipère" ou "les nanas". Vous choisissez.
J’ai reçu hier après midi une visite. Un couple d’ami du forum. Nous avons parlé de choses et d’autres et surtout pu vérifier que les bestioles qui les envahissaient étaient bien des mites (en bons entomologistes, ils avaient emmené quelques spécimens des monstres en question)…
Nous avons aussi parlé serpent. Et je me suis dis que ma chronique d’aujourd’hui pourrait reprendre une petite aventure survenue il y a quelques années ici même, à la piscine du Bleymard.
Un bel après midi. Déjà les moineaux du village ont envahi le bassin. Cris, rires, éclaboussures bref c’est l’été.
Surviennent deux jolies filles en haut du chemin. Apparemment elles découvrent l’endroit. C’est toujours agréable pour un Maître Nageur d’avoir dans sa clientèle quelques beaux échantillons humains. Les Syphes, les Bouddha c’est bien, mais l’esthétisme et le canon féminin n’aura jamais, du moins à mes yeux d’équivalent. J’étais donc comblé, l’après midi s’annonçait agréable.
Les donzelles installées, vitesse de croisière tranquille pour tous.
Dans le milieu de l’après midi l’une des deux se dirige vers moi de façon assez empressée.
« Vite là, là une vipère dans mon sac » Du regard elle désigne un sac estafalé, sans forme sur la plage.
« je l’ai vu rentrer…une vipère, dedans…dans mon sac ! »
Une vipère aurait choisi le sac de la plus jolie fille de la piscine pour y faire sa sieste ! ! ! Bon !
Je rassure la donzelle d’un bon regard de St Bernard (lubrique un peu quand même…) et je me bouge.
Le sac est devant moi. Il ne bouge pas. Les deux nanas sont un peu à l’écart et moi je me demande dans quelle histoire à la c…je vais encore me retrouver !
Décision. Je saisi rapidement le sac, le ferme, et à bout de bras je sors de la pistache. Mon but : vider le contenu du sac dans l’herbe et …improviser avec la bête.
Je m’accroupie, dépose le sac délicatement et l’entrouvre…
Et là, je pénètre dans le monde inespéré (pour un homme) de la merveilleuse intimité de la femme. Les mecs me comprendront.
Faut t’il que la panique ait été grande chez cette femme pour qu’elle me confit ainsi ses secrets les plus intimes !
C’est avec une infinie tendresse (et prudence…y’a quand même vipère sous roche. Vous saisissez le symbole ?) que je retire pièce par pièce le contenu du sac.
Je passe sur les maudites clopes, briquet et autres ingrédients à cancer, le porte clé « Ferrari » de la Twingo et les divers papiers parfumés d’espoir- mélancolique-midinette.
Mais il y a cette boule blanche en soie ou simili, froissée, légère, un petit pli qui cache un cœur de dentelle, une brise d’émotion qu’ avec tendresse je dépose sur l’herbe…
Deux, trois souries blanches en vrac (est ce elles qui ont attiré le reptile ?)
Une étoffe satinée, soutien gorge endormi au fond du sac.
Mais, là, méfiance. J’arrive au terme de la liste à la Prévert. Je suis au fond du sac.
J’ai repéré une lanière, jolie, fine, dentelée. Je plonge lentement la main au fond du sac et me saisi de la bretelle…Jamais je n’ai eu autant d’émotion en manipulant ce type d’accessoire !
Lentement j’extrais le soutien gorge…Elle est là. Effectivement lovée dans le fond du sac. Elle est étrangement petite et malgré le mauvais regard qu’elle me lance, je la trouve fragile. J’ai déjà été mordu par deux fois par des vipères, mais là, je ne la crains pas.
Le soustif à rejoint le trousseau éparpillé dans l’herbe. Je referme lentement le sac et me dirige vers la haie voisine.
Là je retourne le sac, le secoue. La vipère tombe dans l’herbe et trois secondes après elle a disparu.
Je retourne vers les jeunes femmes qui se sont rapprochées. L’une récupère ses affaires. Je lui tends son sac. Pas un mot.
Juste, alors que je m’éloigne j’entends derrière moi « t’as vu…il la même pas tuée, ce con »
Je ne me suis pas arrêté à ça. Simplement, ce quelle n’a pas su la nana, c’est qu’en une seconde, elle a effacé tout le charme et les émotions éprouvés quelques minutes plus tôt, au cours d’un rare voyage au pays des femmes.
Son soustif, lingerie fine, petits papier écrit et parfumés mystérieux n’étaient plus que ce qu’ils étaient. De vulgaires fringues et accessoires de nana.
Piboule- Faites la taire !
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Re: Les chroniques d'henri
Chronique 4 pistache: Poussez, écartez, serrez! Mar 17 Juil - 7:32
Le Maitre Nageur Sauveteur à son cri de guerre : « poussez-écartez-serrez ».
Rien à voir avec une nouvelle et sûrement excellente position du Kama Sutra…encore qu’avec les MNS !
J’ai connu des maris emprunt de la plus méditative perplexité lorsqu’ils entendaient le MNS de leurs épouses inciter celles ci à écartez, à pousser et éventuellement à resserrer !
Mais bon…la leçon de natation va avec l’été, la mer, la piscine et le cauchemar des gamins.
J’ai toujours eu une certaine tendresse pour les p’tit-bout réveillés tôt le matin (c’est les vacances…merde ! », pas droit au chocolat à cause de la digestion (quelle connerie), arriver sur un bassin immense, aussi grand et menaçant que tout les océans réunis, pieds nus sur la pierre à meuler des plages, froid, frisson, angoisse, douche obligatoire et le pire, la confrontation avec le géant sadique qui ne rêve que d’une chose : faire des ricochets avec le peu de personne qui reste de vous…et aller atterrir vers « l’ile des Milles Souffrances ». Celles des géants musclés qui te mettent la tête sous l’eau en marmonnant que « ça fait du bien, ça fait des hommes et pas des fillettes… ! »
La version fille je la connais pas. Parce qu’un p’tit homme qui a peur on lui dit « fais pas ta fille ! ». Mais une petite fille qui a peur ou lui dit quoi ? ? ?
« Ah t’es bien une fille tiens ! » En fait on lui confirme ce qu’elle savait depuis longtemps avec une pointe de culpabilisation en plus bien sur ! Comment voulez vous qu’elles fassent de bonnes ministresses les Miss-tresses !
Bon, puisqu’on parle de peur, je pense à ce petit minot de 6-7 ans. Petit blondinet qui arrivait tous les matin de bonne heure avec son père.
Le père 4x4, lui ne se garait pas au parking comme tout le monde. Il descendait avec son truc et s’arrêtait juste devant le portail de la pistache…
Il descendait avec le petit et ne lui disait pas un mot. Mais à moi, si. « fais le sauter henri hein…l’écoute pas…tu le fais sauter hein…je veux qu’il saute ! » Et il s’en allait boire son café au bistrot en bas du village.
Le minot n’en menait pas large. Il se forçait à gonfler une poitrine d’éperlan et à marcher droit pour essayer de ressembler à l’image qu’il voyait dans les yeux de son père…
Ce gamin était un vrai courageux. Un peu un héros. Il avait froid, il était contracté, il avait peur et pourtant, toujours il me regardait droit dans les yeux, il m’écoutait, il voulait devancer et ne jamais décevoir.
Un jour, on s’est assis tous les deux. Et on a parlé.
Je lui ai dis que je l’admirais parce qu’il avait peur…
« non j’ai pas peur ! »
Mais si, bien sur que tu as peur. Je le vois. Et alors ? Qu’est ce que ça peut faire ta peur puisque tu es un sacré gamin vachement courageux ! Tu sais, ceux qui n’ont pas peur – peur de rien…ils n’ont pas besoin de courage ! Sauter dans le grand bain, c’est pas un problème pour eux. Toi tu réfléchis aux problèmes que cela pourrait te poser…et c’est ça qui te fais peur. Ca s’appelle l’imagination. C’est plutôt bien d’en avoir même si ça fabrique de la peur de temps en temps !
Mais toi, tu as un autre truc en toi qu’eux n’ont pas. C’est ta machine à courage. Tu sais très bien la mettre en marche et t’en servir. C’est elle qui te permet de passer au-dessus de ta peur. Pour moi toi, tu es un vrai courageux et c’est pour ça que je t’admire.
« Allez viens on va sauter encore une fois ! »
Il est grand aujourd’hui le petit blondinet. Il a 17 ans, il vient en mob avec ses potes ; Il saute et fait des bombes aux filles qui font semblant d’avoir peur et qui hurlent des cris stridents qui m’énervent. Mais bon, ça c’est pas le pire.
Son père maintenant l’emmène au bistrot boire des Ricard. Comme les grands !
Il a enfin trouvé « l’homme » qu’il espérait dans un enfant de 6-7ans.
Eau-27. Ph-7,5. Chl-3,2 et MNS 14 de tension.
Bonne baignade.
Le Maitre Nageur Sauveteur à son cri de guerre : « poussez-écartez-serrez ».
Rien à voir avec une nouvelle et sûrement excellente position du Kama Sutra…encore qu’avec les MNS !
J’ai connu des maris emprunt de la plus méditative perplexité lorsqu’ils entendaient le MNS de leurs épouses inciter celles ci à écartez, à pousser et éventuellement à resserrer !
Mais bon…la leçon de natation va avec l’été, la mer, la piscine et le cauchemar des gamins.
J’ai toujours eu une certaine tendresse pour les p’tit-bout réveillés tôt le matin (c’est les vacances…merde ! », pas droit au chocolat à cause de la digestion (quelle connerie), arriver sur un bassin immense, aussi grand et menaçant que tout les océans réunis, pieds nus sur la pierre à meuler des plages, froid, frisson, angoisse, douche obligatoire et le pire, la confrontation avec le géant sadique qui ne rêve que d’une chose : faire des ricochets avec le peu de personne qui reste de vous…et aller atterrir vers « l’ile des Milles Souffrances ». Celles des géants musclés qui te mettent la tête sous l’eau en marmonnant que « ça fait du bien, ça fait des hommes et pas des fillettes… ! »
La version fille je la connais pas. Parce qu’un p’tit homme qui a peur on lui dit « fais pas ta fille ! ». Mais une petite fille qui a peur ou lui dit quoi ? ? ?
« Ah t’es bien une fille tiens ! » En fait on lui confirme ce qu’elle savait depuis longtemps avec une pointe de culpabilisation en plus bien sur ! Comment voulez vous qu’elles fassent de bonnes ministresses les Miss-tresses !
Bon, puisqu’on parle de peur, je pense à ce petit minot de 6-7 ans. Petit blondinet qui arrivait tous les matin de bonne heure avec son père.
Le père 4x4, lui ne se garait pas au parking comme tout le monde. Il descendait avec son truc et s’arrêtait juste devant le portail de la pistache…
Il descendait avec le petit et ne lui disait pas un mot. Mais à moi, si. « fais le sauter henri hein…l’écoute pas…tu le fais sauter hein…je veux qu’il saute ! » Et il s’en allait boire son café au bistrot en bas du village.
Le minot n’en menait pas large. Il se forçait à gonfler une poitrine d’éperlan et à marcher droit pour essayer de ressembler à l’image qu’il voyait dans les yeux de son père…
Ce gamin était un vrai courageux. Un peu un héros. Il avait froid, il était contracté, il avait peur et pourtant, toujours il me regardait droit dans les yeux, il m’écoutait, il voulait devancer et ne jamais décevoir.
Un jour, on s’est assis tous les deux. Et on a parlé.
Je lui ai dis que je l’admirais parce qu’il avait peur…
« non j’ai pas peur ! »
Mais si, bien sur que tu as peur. Je le vois. Et alors ? Qu’est ce que ça peut faire ta peur puisque tu es un sacré gamin vachement courageux ! Tu sais, ceux qui n’ont pas peur – peur de rien…ils n’ont pas besoin de courage ! Sauter dans le grand bain, c’est pas un problème pour eux. Toi tu réfléchis aux problèmes que cela pourrait te poser…et c’est ça qui te fais peur. Ca s’appelle l’imagination. C’est plutôt bien d’en avoir même si ça fabrique de la peur de temps en temps !
Mais toi, tu as un autre truc en toi qu’eux n’ont pas. C’est ta machine à courage. Tu sais très bien la mettre en marche et t’en servir. C’est elle qui te permet de passer au-dessus de ta peur. Pour moi toi, tu es un vrai courageux et c’est pour ça que je t’admire.
« Allez viens on va sauter encore une fois ! »
Il est grand aujourd’hui le petit blondinet. Il a 17 ans, il vient en mob avec ses potes ; Il saute et fait des bombes aux filles qui font semblant d’avoir peur et qui hurlent des cris stridents qui m’énervent. Mais bon, ça c’est pas le pire.
Son père maintenant l’emmène au bistrot boire des Ricard. Comme les grands !
Il a enfin trouvé « l’homme » qu’il espérait dans un enfant de 6-7ans.
Eau-27. Ph-7,5. Chl-3,2 et MNS 14 de tension.
Bonne baignade.
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Re: Les chroniques d'henri
chronique 5 Les glaces Mer 18 Juil - 13:16
les glaces ou Mamie.
Il faut les voir les minots…comment et avec quelle impatience ils attendent leurs glaces ! Un vol de moineaux !
Les glaces, vous savez ces trucs bariolés plein de colorants, remplis de Exxx, gavé de gélatine, de sucres, de gras… de tout ce qu’il ne faut pas mais qui est si bon, si craquant…Quel bonheur de déchirer l’enveloppe un peu craquante et de découvrir l’objet tout givré qui exalte un parfum d’usine chimique. Moi j’adore.
Et puis les noms… le « Cornetto » (impossible de vendre ça en Italie…) ce cône croustillant et qaufré surmonté d’un tortillon de crème parfumé et parsemé de petits bout de noisettes grillées. En général dans le fond du cornet, il y a une récompense. C’est le chocolat qui s’est accumulé et fondant et qu’a la fin tu peux laisser dégouliner sur ta langue.
Le Twister. Lui c’est le roi. Un entrelacé à trois parfums, plein de saveurs inconnues (et pour cause…).Il faut le mordre celui là. Dessiner la trace des dents comme dans une pomme, et laisser fondre suavement sur la langue. En général le mangeur de Twister est un jouisseur qui oublis le monde autour de lui. Il s’installe dans un coin, solitaire, imprégné, et la il prend un air absent. Tout est à l’intérieur de l’être !
Quand au Calippo c’est le grand classique de la glace à l’eau. Parfum Coca immonde (mais le préféré), orange au gout de « Véry good » et citon plus citron que nature (et pour cause).Lui, demande une certaine technique si l’on veut profiter de toute sa magie. En effet il n’est rien d’autre qu’un bâton d’eau sucrée et parfumée enveloppé dans un cartonnage. Mais a bien y regarder ce cartonnage à une forme particulière : rétrécit vers le fond . Tout le secret est là ! Premièrement, bien saisir l’objet dans les deux mains afin de fondre les parois de la glace, puis au bout de 1 minute saisir le fond rétréci du cartonnage et pincer très fort…hop, la glace émerge de l’emballage au dessus. Coup dent ou de langue. C’est suivant les goûts.
Moi ce que j’aime dans ce phénomène des glaces c’est ce petit coté fête perso. L’œil est dans le vague tandis que la langue, largement sortie et répandue sur ou dans la matière magique, vient chercher la jouissance sucrée.
Le nec étant les messieurs un peu raide, un peu sévère, pas du tout dans la rigolade, les yeux parcourant un livre chiant de finance ou autre et qui se pourlèchent les babines en tenant à la main une glace ridicule qui est un peu leur décoration du moment.
Quant au femme et le célèbre Miko, je n’ai rien a en dire. Tout l’a déjà été. Mais quand même c’est pas mal non plus.
Personnellement je m’en ferais péter la sous- ventrière de ces glaces fluo. Et puis j’ai une immense considération pour tous ces savant « trouv-tout » qui planchent tout l’hiver pour trouver de nouveaux modèles, de nouvelle formes incroyables et de nouvelles techniques pour faire des trucs insensés : Je pense à ces petites boules vertes (citron vert) qui ressemblent à des billes de roulement à billes, enfermées dans une petite boite qui les distribue dans le fond de la main. Génial !
Bon puisqu’on est dans la tendresse sucrée je vais finir avec un petit couple que j’aime.
Une mamie et son petit fils.
S’il y avait une image, une représentation symbolique à faire pour célébrer l’amour, la sérénité, la bonté la tendresse, il faudrait que ce soit eux.
Je les ai vu dans le village, toujours main dans la main, au pas tendre du petit. Il semble qu’ils aient toujours à faire quelque part. Et c’est vrai. Ils ont à être ensemble dans un monde qui doit être trop grand pour eux.
Je les ai vu arriver à la piscine. Déjà, ma toute petite piscine semblait être pour eux, un monde à elle toute seule.
« Là c’est la douche…là les toilettes et ça, les vestiaires…. Voilà, si vous avez besoin de quoique ce soit, demandez moi… »
Ils n’ont rien demandé. Ils avaient l’essentiel. Elle, s’est assise sur une chaise en plastique, sous un parasol, et elle n’a plus quitté son petit fils des yeux. Lui, s’est longuement assis au bord de la pataugeoire, les pieds dans l’eau. Il a observé tous les acteurs un peu bruyant, un peu remuant de ce nouveau monde, de cet étrange théâtre nautique. Puis, il s’est lâché. Il s’est même fait des copains. Et elle, elle a gardé un petit sourire éternel sur son visage de mamie. Je crois qu’elle chantonnait ! Oui j’en suis sur, elle devait murmurer une chanson qui n’existait pas.
Et puis ils sont reparti. Bien essuyé, bien propre, avec la casquette a cause du soleil.
Je vais les revoir ce soir ou demain à l’épicerie, chez le boulanger…j’espère. Ce sera mon petit voyage vers ma propre enfance…vers une silhouette et une petite chanson que j’ai si bien connu.
Allez bonne baignade ou bonne bourre. C’est suivant.
les glaces ou Mamie.
Il faut les voir les minots…comment et avec quelle impatience ils attendent leurs glaces ! Un vol de moineaux !
Les glaces, vous savez ces trucs bariolés plein de colorants, remplis de Exxx, gavé de gélatine, de sucres, de gras… de tout ce qu’il ne faut pas mais qui est si bon, si craquant…Quel bonheur de déchirer l’enveloppe un peu craquante et de découvrir l’objet tout givré qui exalte un parfum d’usine chimique. Moi j’adore.
Et puis les noms… le « Cornetto » (impossible de vendre ça en Italie…) ce cône croustillant et qaufré surmonté d’un tortillon de crème parfumé et parsemé de petits bout de noisettes grillées. En général dans le fond du cornet, il y a une récompense. C’est le chocolat qui s’est accumulé et fondant et qu’a la fin tu peux laisser dégouliner sur ta langue.
Le Twister. Lui c’est le roi. Un entrelacé à trois parfums, plein de saveurs inconnues (et pour cause…).Il faut le mordre celui là. Dessiner la trace des dents comme dans une pomme, et laisser fondre suavement sur la langue. En général le mangeur de Twister est un jouisseur qui oublis le monde autour de lui. Il s’installe dans un coin, solitaire, imprégné, et la il prend un air absent. Tout est à l’intérieur de l’être !
Quand au Calippo c’est le grand classique de la glace à l’eau. Parfum Coca immonde (mais le préféré), orange au gout de « Véry good » et citon plus citron que nature (et pour cause).Lui, demande une certaine technique si l’on veut profiter de toute sa magie. En effet il n’est rien d’autre qu’un bâton d’eau sucrée et parfumée enveloppé dans un cartonnage. Mais a bien y regarder ce cartonnage à une forme particulière : rétrécit vers le fond . Tout le secret est là ! Premièrement, bien saisir l’objet dans les deux mains afin de fondre les parois de la glace, puis au bout de 1 minute saisir le fond rétréci du cartonnage et pincer très fort…hop, la glace émerge de l’emballage au dessus. Coup dent ou de langue. C’est suivant les goûts.
Moi ce que j’aime dans ce phénomène des glaces c’est ce petit coté fête perso. L’œil est dans le vague tandis que la langue, largement sortie et répandue sur ou dans la matière magique, vient chercher la jouissance sucrée.
Le nec étant les messieurs un peu raide, un peu sévère, pas du tout dans la rigolade, les yeux parcourant un livre chiant de finance ou autre et qui se pourlèchent les babines en tenant à la main une glace ridicule qui est un peu leur décoration du moment.
Quant au femme et le célèbre Miko, je n’ai rien a en dire. Tout l’a déjà été. Mais quand même c’est pas mal non plus.
Personnellement je m’en ferais péter la sous- ventrière de ces glaces fluo. Et puis j’ai une immense considération pour tous ces savant « trouv-tout » qui planchent tout l’hiver pour trouver de nouveaux modèles, de nouvelle formes incroyables et de nouvelles techniques pour faire des trucs insensés : Je pense à ces petites boules vertes (citron vert) qui ressemblent à des billes de roulement à billes, enfermées dans une petite boite qui les distribue dans le fond de la main. Génial !
Bon puisqu’on est dans la tendresse sucrée je vais finir avec un petit couple que j’aime.
Une mamie et son petit fils.
S’il y avait une image, une représentation symbolique à faire pour célébrer l’amour, la sérénité, la bonté la tendresse, il faudrait que ce soit eux.
Je les ai vu dans le village, toujours main dans la main, au pas tendre du petit. Il semble qu’ils aient toujours à faire quelque part. Et c’est vrai. Ils ont à être ensemble dans un monde qui doit être trop grand pour eux.
Je les ai vu arriver à la piscine. Déjà, ma toute petite piscine semblait être pour eux, un monde à elle toute seule.
« Là c’est la douche…là les toilettes et ça, les vestiaires…. Voilà, si vous avez besoin de quoique ce soit, demandez moi… »
Ils n’ont rien demandé. Ils avaient l’essentiel. Elle, s’est assise sur une chaise en plastique, sous un parasol, et elle n’a plus quitté son petit fils des yeux. Lui, s’est longuement assis au bord de la pataugeoire, les pieds dans l’eau. Il a observé tous les acteurs un peu bruyant, un peu remuant de ce nouveau monde, de cet étrange théâtre nautique. Puis, il s’est lâché. Il s’est même fait des copains. Et elle, elle a gardé un petit sourire éternel sur son visage de mamie. Je crois qu’elle chantonnait ! Oui j’en suis sur, elle devait murmurer une chanson qui n’existait pas.
Et puis ils sont reparti. Bien essuyé, bien propre, avec la casquette a cause du soleil.
Je vais les revoir ce soir ou demain à l’épicerie, chez le boulanger…j’espère. Ce sera mon petit voyage vers ma propre enfance…vers une silhouette et une petite chanson que j’ai si bien connu.
Allez bonne baignade ou bonne bourre. C’est suivant.
Piboule- Faites la taire !
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Re: Les chroniques d'henri
Chronique 6 pistache: les pediluve ou la crasse! Jeu 19 Juil - 8:15
Les pédiluves. Pédi de pied et luve de lave…Attends avant de t’enflammer et de crier « ah l’ignare ! » C’est exactement comme ça que je comprenais les choses à l’époque.
Le pédiluve donc, c’est cette flaque en général peu accueillante (eau froide et drôle d’odeur) qui est aux avant postes des barrières de protections hygiéniques des piscines. En gros, le pédiluve est aux piscines et aux envahisseurs ce qu’étaient les tranchées à Verdun.
En général, le pédiluve mesure un mètre, un mètre cinquante de long et dix à vingt centimètres de profondeur. Un être humain moyen mettra une à trois secondes pour le traverser (donc moins que pour traverser la manche en skis de fond). Les pieds de l’humain y laisseront les dépouilles agonisantes de plein de spores de asperges (mycose), de microbes, l’épanouissement d’une flore indéterminée et souvent luxuriante et les couches de crasse accumulées depuis la dernière visite à la piscine. Au sortir de ce bassin ou la chimie et la biologie se sont rencontrées, théoriquement, le pied devrait être clean.
Bon, pour le reste il y a la douche…mais c’est à chacun de voir et ce sera pour une autre chronique ;
Et bien…c’est pas si simple que ça ! ! !
Etre propre c’est pas si simple. Déjà, avant de se considérer comme « propre » il faut accepter l’idée que l’on puisse être crado. Sale naturellement s’entend. Sale par utilisation naturel du corps. Dans tous ces sens. Sale par, simplement le fait d’exister, de vivre, d’être. C’est pas « je vis donc je suis » c’est « je vis donc je suis sale ».
Et puis quoi, c’est quoi la saleté ? C’est tout ce qui pourrait déranger les autres en fait. Parce que nous, notre saleté, est ce qu’on ne l’aime pas un peu…au point d’éviter les endroits, les systèmes, les produits qui pourraient nous l’enlever…notre saleté à nous ?
Hic, j’exagère un peu, mais pas vraiment. La preuve ?
Le pédiluve. Il faut voir, il faut avoir observé de longues heures, le défilé des humains et leur perplexité face à cette barrière infranchissable, face à ce « Veuillez laisser votre crasse ici…vous pourrez la reprendre à la sortie »
Il y a devant l’obligation d’en passer par là, comme la naissance d’un sentiment semblable à celui du soldat vaincu sommé de déposer ses armes, peut être même la crainte d’une perte d’identité… !
L’imagination est sans borne pour tenter de passer outre la barrière anti-crasse. J’en ai vu tenter des records du monde de triple sauts et finir leur course folle à plat ventre au beau milieu des plages. J’en ai aperçu tentant de s’accrocher (retour au passé lointain…) au tuyau d’eau du plafond. D’autres, se prenant pour Jésus, l’air très inspiré essayant de marcher sur l’eau, tandis que d’autres encore, au cul énorme, au poids dévastateur, nous faisait des pointes de petits rats de l’opéra. Et même, je le jure, l’affirme, je veux être changé en Sarko si je ment, j’en ai vu escalader des rambardes au risque de se rompre le coup, pour ne pas passer dans un pédiluve VIDE. SI.
Le but, pour tous, étant de garder sa crasse bien à sois.
Le Maître Nageur souvent n’a qu’a désigner du doigt le pédiluve, prendre un air compréhensif et tout s’arrange. Mais pas toujours. Il n’y a rien de plus vexant pour une jolie nana, super sophistiquée, super apprêtée que de se faire rappeler à l’ordre par un « m’as tu vu » de Maitre Nageur. Surtout si celui ci, même en silence met en doute la fraîcheur de pied de la donzelle ! En général la pimbêche reste méprisante ou hargneuse, c’est selon. De toute façon hyper vexée…
En tous les cas, ce soir au club…y’a pas photo, le MNS n’aura pas la côte…
Putain de boulot !
Gaffe aux orage et au sale caractère des voisins. Ca peut gacher un été!
Les pédiluves. Pédi de pied et luve de lave…Attends avant de t’enflammer et de crier « ah l’ignare ! » C’est exactement comme ça que je comprenais les choses à l’époque.
Le pédiluve donc, c’est cette flaque en général peu accueillante (eau froide et drôle d’odeur) qui est aux avant postes des barrières de protections hygiéniques des piscines. En gros, le pédiluve est aux piscines et aux envahisseurs ce qu’étaient les tranchées à Verdun.
En général, le pédiluve mesure un mètre, un mètre cinquante de long et dix à vingt centimètres de profondeur. Un être humain moyen mettra une à trois secondes pour le traverser (donc moins que pour traverser la manche en skis de fond). Les pieds de l’humain y laisseront les dépouilles agonisantes de plein de spores de asperges (mycose), de microbes, l’épanouissement d’une flore indéterminée et souvent luxuriante et les couches de crasse accumulées depuis la dernière visite à la piscine. Au sortir de ce bassin ou la chimie et la biologie se sont rencontrées, théoriquement, le pied devrait être clean.
Bon, pour le reste il y a la douche…mais c’est à chacun de voir et ce sera pour une autre chronique ;
Et bien…c’est pas si simple que ça ! ! !
Etre propre c’est pas si simple. Déjà, avant de se considérer comme « propre » il faut accepter l’idée que l’on puisse être crado. Sale naturellement s’entend. Sale par utilisation naturel du corps. Dans tous ces sens. Sale par, simplement le fait d’exister, de vivre, d’être. C’est pas « je vis donc je suis » c’est « je vis donc je suis sale ».
Et puis quoi, c’est quoi la saleté ? C’est tout ce qui pourrait déranger les autres en fait. Parce que nous, notre saleté, est ce qu’on ne l’aime pas un peu…au point d’éviter les endroits, les systèmes, les produits qui pourraient nous l’enlever…notre saleté à nous ?
Hic, j’exagère un peu, mais pas vraiment. La preuve ?
Le pédiluve. Il faut voir, il faut avoir observé de longues heures, le défilé des humains et leur perplexité face à cette barrière infranchissable, face à ce « Veuillez laisser votre crasse ici…vous pourrez la reprendre à la sortie »
Il y a devant l’obligation d’en passer par là, comme la naissance d’un sentiment semblable à celui du soldat vaincu sommé de déposer ses armes, peut être même la crainte d’une perte d’identité… !
L’imagination est sans borne pour tenter de passer outre la barrière anti-crasse. J’en ai vu tenter des records du monde de triple sauts et finir leur course folle à plat ventre au beau milieu des plages. J’en ai aperçu tentant de s’accrocher (retour au passé lointain…) au tuyau d’eau du plafond. D’autres, se prenant pour Jésus, l’air très inspiré essayant de marcher sur l’eau, tandis que d’autres encore, au cul énorme, au poids dévastateur, nous faisait des pointes de petits rats de l’opéra. Et même, je le jure, l’affirme, je veux être changé en Sarko si je ment, j’en ai vu escalader des rambardes au risque de se rompre le coup, pour ne pas passer dans un pédiluve VIDE. SI.
Le but, pour tous, étant de garder sa crasse bien à sois.
Le Maître Nageur souvent n’a qu’a désigner du doigt le pédiluve, prendre un air compréhensif et tout s’arrange. Mais pas toujours. Il n’y a rien de plus vexant pour une jolie nana, super sophistiquée, super apprêtée que de se faire rappeler à l’ordre par un « m’as tu vu » de Maitre Nageur. Surtout si celui ci, même en silence met en doute la fraîcheur de pied de la donzelle ! En général la pimbêche reste méprisante ou hargneuse, c’est selon. De toute façon hyper vexée…
En tous les cas, ce soir au club…y’a pas photo, le MNS n’aura pas la côte…
Putain de boulot !
Gaffe aux orage et au sale caractère des voisins. Ca peut gacher un été!
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Re: Les chroniques d'henri
chronique 7 Les sauterelles ou le crime parfait. Sam 21 Juil - 10:58
Chronique 7. Le crime parfait ou les sauterelles.
Je ne sais pas à quoi correspondait l’année 2006 au calendrier Chinois : cochon, vaux, vache, couvée… !
Ici au Bleymard et particulièrement à la piscine, l’année était à la sauterelle. La vraie. Pas celle à laquelle pensent les mecs en se disant « ah ça y est, on est parti dans le salace…enfin ! »
Patience.
Non, celle ci de sauterelle (bien qu’au niveau de la cuisse, elle puisse aisément tenir la comparaison) n’a rien à voir avec les pin up qui accourent en masse dans ma piscine.
Notre sauterelle est du genre orthoptère de la famille des tettigoniidéa…oui bon on s’en tape !
A première vue, elle n’a rien pour inspirer une quelconque sympathie. Elle est terne, raide, caparaçonner comme un chevalier chinois, elle se déplace au sol à la manière d’un char d’assaut. Aucune élégance, aucun style…Mais que survienne un danger et…tchac, c’est par un bon de plus de 50 fois sa taille qu’elle se projettera à bonne distance de l’importun, laissant entrevoir l’espace de son saut-volant, une superbe éclaboussure rouge, orange ou bleu qu’elle cachait sous ses ailes.
Mais mon propos n’est pas de faire un exposé d’entomologie sur l’insecte.
Moi, c’est son comportement qui m’ a laissé perplexe!
Tout d’abord, des sauterelles il y en avait du matin au soir, des centaines, voir des milliers. Elles arrivaient des prairies environnantes un peu comme si la piscine était devenue leur Mecque. Cela sautait à droite, à gauche avec des bruits de brindille de bois sec écrasé.
En vue aérienne, cela avait quelque chose de saisissant toutes ces bestioles à ressort qui sautillaient, cloquediquaient, toutes tournées vers le même objectif : Atteindre l’eau et… s’y noyer ! Plongeon dans l’absurde. Suicide collectif après un dernier saut, dont la figure aérienne gymnique était leur dernier salut à ce monde.
En effet, quoi de plus absurde que ce voyage dont le terme était d’ un non sens absolu ? Je ne voyais aucune explication à cela.
Pourquoi toutes ces sauterelles qui ont derrière elles un des pédigrés les plus chargés chez les êtres vivants, qui ont tout vécu sur cette planète, les glaciations, la sécheresse, les inondations, qui ont survécu là où les dinosaures, eux, n’ont pas su le faire. Elles qui sont capables de nous mettre à sac un pays entier juste à coup de mandibules et à condamner à la famine des milliers d’hommes…Pourquoi viennent t’elles là, à mes pieds, mettre fin à leur misérable vie de sauteuses capricieuses ?
Les cadavres remplissent les skimers, tapissent le fond du bassin. A la surface de l’eau, elles ne se débattent pas. Elles attendent. Elles meurent.
En définitive et par facilité, j’ai fini par me persuader qu’il n’y avait pas d’autre raison à cette manifestation morbide…que la connerie. Pour moi, ce jour, les sauterelles sont devenues le symbole même de la connerie. Ce qui, entre nous soit dit, m’a bien arrangé, parce que dés lors j’ai pu changer la formule « con comme la lune » qui ne me convenait pas vraiment (trop de respect pour la Lune) par celle beaucoup plus en adéquation avec mes observations « con comme une sauterelle ». Tout allait bien ainsi.
Hélas…il n’y a pas une dizaine de jours, un savant parlant à la radio à tout remis en question (c’est chaque fois pareille…ces gent là vous refont le monde sans tenir compte de votre équilibre et des repères que vous avez eu tant de mal à inscrire dans votre petit patrimoine culturel personnel)
Explication : Il manquera sûrement des éléments que je n’ai pas encore eu le temps d’aller chercher sur Internet ou dans ma petite biblio. Je vous l’a livre tel que je l’ai saisi au vol des ondes… Si certain en savent plus….qu’ils enfoncent donc la clou.
En fait, la sauterelle est victime d’une agression. Il n’y a pas suicide. Il y a crime.
Et aucun Poirot, Poulpe ou Maigret n’auraient pu déjouer ou découvrir la trame criminelle qui se joue à l’intérieur même de la victime.
L’assassin, un ver minuscule, au point de se dissimuler à l’intérieur de la tête de la sauterelle, est là, attendant son moment. Il va, l’immonde, secréter une espèce d’hormone, une espèce de phérormone qui va agir de la façon la plus pervers sur le cerveau de notre sauterelle.
Imaginez. Une sensation, un sentiment, une pulsion vous incitant à vous hisser jusqu’au plus haut du clocher de votre paroisse, et vous ayant convaincu que vous étiez une cigogne… vous prenez votre envol… !
Ridicule et dangereuse situation.
Et pourtant c’est exactement ce qui va se passer chez la sauterelle. La phérormone créera chez notre sauteuse un irrépressible besoin de trouver de l’eau, de s’y tremper et bien évidemment de s’y noyer… !
Le but est atteint. Le crime consommé. L’assassin peut passer à la deuxième phase de son plan machiavélique…se reproduire.
Et oui, encore une histoire de baise, encore une perversion au-delà de l’imaginable. Tuer pour mieux baiser. Tuer pour vivre. Tuer pour se reproduire.
Après le massacre, la partouze…et tout cela dans ma toute petite piscine, au milieu du jeux des humains qui ne se doutent pas une seconde des enjeux incroyables qui se jouent autour d’eux…
Parfois devant les choses insensées que produit la nature, je pense que les maîtres nageur devraient changer leur maillot de bain contre des complets trois pièces -cravate et dire « chapeau la nature…là tu m’en bouche un coin ! »
Ca y est j’ai trouvé un article : http://apperisphere.com/blog/index.php/2005/09/12/22-des-sauterelles-suicidaires
Aujourd'hui piscine: ph 7,2 (parfait) chl pataugeoire 2,5 transparence parfaite . Les chiens ne sont toujours pas admis. Les chats, si. et l'entrée...toujours gratuite.
Bonne baignade.
Chronique 7. Le crime parfait ou les sauterelles.
Je ne sais pas à quoi correspondait l’année 2006 au calendrier Chinois : cochon, vaux, vache, couvée… !
Ici au Bleymard et particulièrement à la piscine, l’année était à la sauterelle. La vraie. Pas celle à laquelle pensent les mecs en se disant « ah ça y est, on est parti dans le salace…enfin ! »
Patience.
Non, celle ci de sauterelle (bien qu’au niveau de la cuisse, elle puisse aisément tenir la comparaison) n’a rien à voir avec les pin up qui accourent en masse dans ma piscine.
Notre sauterelle est du genre orthoptère de la famille des tettigoniidéa…oui bon on s’en tape !
A première vue, elle n’a rien pour inspirer une quelconque sympathie. Elle est terne, raide, caparaçonner comme un chevalier chinois, elle se déplace au sol à la manière d’un char d’assaut. Aucune élégance, aucun style…Mais que survienne un danger et…tchac, c’est par un bon de plus de 50 fois sa taille qu’elle se projettera à bonne distance de l’importun, laissant entrevoir l’espace de son saut-volant, une superbe éclaboussure rouge, orange ou bleu qu’elle cachait sous ses ailes.
Mais mon propos n’est pas de faire un exposé d’entomologie sur l’insecte.
Moi, c’est son comportement qui m’ a laissé perplexe!
Tout d’abord, des sauterelles il y en avait du matin au soir, des centaines, voir des milliers. Elles arrivaient des prairies environnantes un peu comme si la piscine était devenue leur Mecque. Cela sautait à droite, à gauche avec des bruits de brindille de bois sec écrasé.
En vue aérienne, cela avait quelque chose de saisissant toutes ces bestioles à ressort qui sautillaient, cloquediquaient, toutes tournées vers le même objectif : Atteindre l’eau et… s’y noyer ! Plongeon dans l’absurde. Suicide collectif après un dernier saut, dont la figure aérienne gymnique était leur dernier salut à ce monde.
En effet, quoi de plus absurde que ce voyage dont le terme était d’ un non sens absolu ? Je ne voyais aucune explication à cela.
Pourquoi toutes ces sauterelles qui ont derrière elles un des pédigrés les plus chargés chez les êtres vivants, qui ont tout vécu sur cette planète, les glaciations, la sécheresse, les inondations, qui ont survécu là où les dinosaures, eux, n’ont pas su le faire. Elles qui sont capables de nous mettre à sac un pays entier juste à coup de mandibules et à condamner à la famine des milliers d’hommes…Pourquoi viennent t’elles là, à mes pieds, mettre fin à leur misérable vie de sauteuses capricieuses ?
Les cadavres remplissent les skimers, tapissent le fond du bassin. A la surface de l’eau, elles ne se débattent pas. Elles attendent. Elles meurent.
En définitive et par facilité, j’ai fini par me persuader qu’il n’y avait pas d’autre raison à cette manifestation morbide…que la connerie. Pour moi, ce jour, les sauterelles sont devenues le symbole même de la connerie. Ce qui, entre nous soit dit, m’a bien arrangé, parce que dés lors j’ai pu changer la formule « con comme la lune » qui ne me convenait pas vraiment (trop de respect pour la Lune) par celle beaucoup plus en adéquation avec mes observations « con comme une sauterelle ». Tout allait bien ainsi.
Hélas…il n’y a pas une dizaine de jours, un savant parlant à la radio à tout remis en question (c’est chaque fois pareille…ces gent là vous refont le monde sans tenir compte de votre équilibre et des repères que vous avez eu tant de mal à inscrire dans votre petit patrimoine culturel personnel)
Explication : Il manquera sûrement des éléments que je n’ai pas encore eu le temps d’aller chercher sur Internet ou dans ma petite biblio. Je vous l’a livre tel que je l’ai saisi au vol des ondes… Si certain en savent plus….qu’ils enfoncent donc la clou.
En fait, la sauterelle est victime d’une agression. Il n’y a pas suicide. Il y a crime.
Et aucun Poirot, Poulpe ou Maigret n’auraient pu déjouer ou découvrir la trame criminelle qui se joue à l’intérieur même de la victime.
L’assassin, un ver minuscule, au point de se dissimuler à l’intérieur de la tête de la sauterelle, est là, attendant son moment. Il va, l’immonde, secréter une espèce d’hormone, une espèce de phérormone qui va agir de la façon la plus pervers sur le cerveau de notre sauterelle.
Imaginez. Une sensation, un sentiment, une pulsion vous incitant à vous hisser jusqu’au plus haut du clocher de votre paroisse, et vous ayant convaincu que vous étiez une cigogne… vous prenez votre envol… !
Ridicule et dangereuse situation.
Et pourtant c’est exactement ce qui va se passer chez la sauterelle. La phérormone créera chez notre sauteuse un irrépressible besoin de trouver de l’eau, de s’y tremper et bien évidemment de s’y noyer… !
Le but est atteint. Le crime consommé. L’assassin peut passer à la deuxième phase de son plan machiavélique…se reproduire.
Et oui, encore une histoire de baise, encore une perversion au-delà de l’imaginable. Tuer pour mieux baiser. Tuer pour vivre. Tuer pour se reproduire.
Après le massacre, la partouze…et tout cela dans ma toute petite piscine, au milieu du jeux des humains qui ne se doutent pas une seconde des enjeux incroyables qui se jouent autour d’eux…
Parfois devant les choses insensées que produit la nature, je pense que les maîtres nageur devraient changer leur maillot de bain contre des complets trois pièces -cravate et dire « chapeau la nature…là tu m’en bouche un coin ! »
Ca y est j’ai trouvé un article : http://apperisphere.com/blog/index.php/2005/09/12/22-des-sauterelles-suicidaires
Aujourd'hui piscine: ph 7,2 (parfait) chl pataugeoire 2,5 transparence parfaite . Les chiens ne sont toujours pas admis. Les chats, si. et l'entrée...toujours gratuite.
Bonne baignade.
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Re: Les chroniques d'henri
chronique 8 le parasol Lun 23 Juil - 8:07
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Pendant 20 ans nous avons formé, mon parasol et moi, un véritable couple. A bien des égards, ce couple aurait pu donner valeur d’exemple. Surtout en ces temps ou plus d’un mariage sur deux se transforme en patacaisse…
Je ne dis pas que tout à été rose pour nous durant tout ce temps là (il était jaune). Bien évidemment, comme tous les couples nous avons connu des périodes ou les épreuves de la vie ne nous ont pas ménagées. Mais bon an, mal an, mon parasol et moi, nous avons tenu le coup.
Tout au moins jusqu’à l’année dernière ou à la suite une bourrasque d’une violence inouïe, mon parasol s’est totalement disloqué, me laissant seul, accroché stupidement à son mat inutile et au milieu des loques et fragments dispersés de sa toile explosée.
En son souvenir je voudrai aujourd’hui lui rendre hommage.
Nous nous sommes rencontrés voici une vingtaine d’années. Notre vie n’était pas destinée à la luxure et aux plaisir des lieux nautiques. Nous étions tous les deux de rustres, solides et besogneux travailleurs. Plus de la moitié de notre vie commune s’est passée sur le pavé des marchés et autres foires (ou nous proposions notre miel et autres produits dérivés). Ce n’est que sur le tard, que nous avons opté pour une vie plus calme, plus douce et surtout…plus rentable. Celle dilettante des piscines.
Mon parasol est ainsi devenu une oasis. Seul à proposer son ombre dans le grand cirque brûlé de soleil. C’est à sa protection rafraîchissante et généreuse que je dois aujourd’hui de ne pas ressembler à une tranche de pain grillée ou a un filet d’aubergine trop frit.
Sous sa toile, un peu fassaillante, il entretenait un jardin de fraîcheur ombragé qui, aussi, suprême offrande, me disait l’heure par son déplacement d’ombre solaire…
Il était l’ombre de ses dames…loin de moi d’avoir imaginé qu’un jour, par sa complicité, nombre de dames (et pas des moindres), viendraient solliciter une place à mes côtés, sous sa charpente toilée.
Dire que l’image du Maître Nageur s’en est trouvé grandement fortifiée…
Cinq, six mamans, entourées de leurs enfants ou bébés, faisaient ainsi régulièrement la coure de ce palais de toile. Ce qui me valu un jour cette réflexion d’un client amusé « en Lozère…vous êtes tous comme ça ? » et son regard fixé sur un bébé prenant le sein, en disait long sur ce qu’il pensait.
Car aussi, on allaitait sous mon parasol ! Combien de bébé ont eu comme ciel de leur sieste son coton jaune, doux, protecteur ?
Je suis persuadé que toute une génération d’enfants ayant vécu ces moments, auront plus tard, sorti droit de leur inconscient, une véritable tendresse pour la couleur jaune…
Tout se disait ici. Tant mon parasol était ressenti comme une protection sans faille, que toutes et tous s’épanchaient sans retenue. Aucun cabinet de psy n’aura libéré autant de paroles, de larmes, de rires, de colères. Tout s’y est déversé, répandu, à raisonné entre ses quatre murs invisibles.
Des enfants y ont prit leur premier cour de science. Ils accouraient lorsque j’ouvrais ma mallette d’analyse des eaux. Nous parlions ph, javel, microbes…assis en rond dans le rectangle d’ombre…les éprouvettes roses, oranges passant de main en main et la magie des analyses colorimétriques les fascinaient…
Enfin, chaque fin d’après midi, lorsque l’ombre des Frênes bordant la piscine venaient nous rejoindre et signifiaient la fermeture de la piscine, les derniers baigneurs partis, il était tant de replier le parasol. Une amie, un jour, habituée de nos après midi ombragés me raconta qu’elle se demandait si le soir venu, une fois la piscine vidée des présences, de tout, le Maître Nageur accroché au mat de son parasol ne s’envolait pas pour la nuit…
Le moi d’Aout 2006 à été fatal à mon compagnon. Malgré toutes mes attentions, toutes mes précautions, une bourrasque descendue sournoisement du Mt Lozère est venue mettre un terme à une amitié de 20 ans.
Aujourd’hui un autre parasol à pris sa place. Mais…non vraiment, ses nouvelles générations dites « suspendue »…au pied décalé n’auront jamais le charme du bon vieux mat central auquel on s’accrochait lorsque le vent était trop fort…
Le charme de la douce toile de coton un peu défraîchie, éraflée, aux accrocs si mal raccommodés
Le charme des baleines en bois aux gros rivets d’alu…
Et puis, surtout…je crois bien que jamais plus je n’aurai le cœur de m’envoler…comme ça, le soir après la fermeture
Plus sans mon parasol !
--------------------------------------------------------------------------------
Pendant 20 ans nous avons formé, mon parasol et moi, un véritable couple. A bien des égards, ce couple aurait pu donner valeur d’exemple. Surtout en ces temps ou plus d’un mariage sur deux se transforme en patacaisse…
Je ne dis pas que tout à été rose pour nous durant tout ce temps là (il était jaune). Bien évidemment, comme tous les couples nous avons connu des périodes ou les épreuves de la vie ne nous ont pas ménagées. Mais bon an, mal an, mon parasol et moi, nous avons tenu le coup.
Tout au moins jusqu’à l’année dernière ou à la suite une bourrasque d’une violence inouïe, mon parasol s’est totalement disloqué, me laissant seul, accroché stupidement à son mat inutile et au milieu des loques et fragments dispersés de sa toile explosée.
En son souvenir je voudrai aujourd’hui lui rendre hommage.
Nous nous sommes rencontrés voici une vingtaine d’années. Notre vie n’était pas destinée à la luxure et aux plaisir des lieux nautiques. Nous étions tous les deux de rustres, solides et besogneux travailleurs. Plus de la moitié de notre vie commune s’est passée sur le pavé des marchés et autres foires (ou nous proposions notre miel et autres produits dérivés). Ce n’est que sur le tard, que nous avons opté pour une vie plus calme, plus douce et surtout…plus rentable. Celle dilettante des piscines.
Mon parasol est ainsi devenu une oasis. Seul à proposer son ombre dans le grand cirque brûlé de soleil. C’est à sa protection rafraîchissante et généreuse que je dois aujourd’hui de ne pas ressembler à une tranche de pain grillée ou a un filet d’aubergine trop frit.
Sous sa toile, un peu fassaillante, il entretenait un jardin de fraîcheur ombragé qui, aussi, suprême offrande, me disait l’heure par son déplacement d’ombre solaire…
Il était l’ombre de ses dames…loin de moi d’avoir imaginé qu’un jour, par sa complicité, nombre de dames (et pas des moindres), viendraient solliciter une place à mes côtés, sous sa charpente toilée.
Dire que l’image du Maître Nageur s’en est trouvé grandement fortifiée…
Cinq, six mamans, entourées de leurs enfants ou bébés, faisaient ainsi régulièrement la coure de ce palais de toile. Ce qui me valu un jour cette réflexion d’un client amusé « en Lozère…vous êtes tous comme ça ? » et son regard fixé sur un bébé prenant le sein, en disait long sur ce qu’il pensait.
Car aussi, on allaitait sous mon parasol ! Combien de bébé ont eu comme ciel de leur sieste son coton jaune, doux, protecteur ?
Je suis persuadé que toute une génération d’enfants ayant vécu ces moments, auront plus tard, sorti droit de leur inconscient, une véritable tendresse pour la couleur jaune…
Tout se disait ici. Tant mon parasol était ressenti comme une protection sans faille, que toutes et tous s’épanchaient sans retenue. Aucun cabinet de psy n’aura libéré autant de paroles, de larmes, de rires, de colères. Tout s’y est déversé, répandu, à raisonné entre ses quatre murs invisibles.
Des enfants y ont prit leur premier cour de science. Ils accouraient lorsque j’ouvrais ma mallette d’analyse des eaux. Nous parlions ph, javel, microbes…assis en rond dans le rectangle d’ombre…les éprouvettes roses, oranges passant de main en main et la magie des analyses colorimétriques les fascinaient…
Enfin, chaque fin d’après midi, lorsque l’ombre des Frênes bordant la piscine venaient nous rejoindre et signifiaient la fermeture de la piscine, les derniers baigneurs partis, il était tant de replier le parasol. Une amie, un jour, habituée de nos après midi ombragés me raconta qu’elle se demandait si le soir venu, une fois la piscine vidée des présences, de tout, le Maître Nageur accroché au mat de son parasol ne s’envolait pas pour la nuit…
Le moi d’Aout 2006 à été fatal à mon compagnon. Malgré toutes mes attentions, toutes mes précautions, une bourrasque descendue sournoisement du Mt Lozère est venue mettre un terme à une amitié de 20 ans.
Aujourd’hui un autre parasol à pris sa place. Mais…non vraiment, ses nouvelles générations dites « suspendue »…au pied décalé n’auront jamais le charme du bon vieux mat central auquel on s’accrochait lorsque le vent était trop fort…
Le charme de la douce toile de coton un peu défraîchie, éraflée, aux accrocs si mal raccommodés
Le charme des baleines en bois aux gros rivets d’alu…
Et puis, surtout…je crois bien que jamais plus je n’aurai le cœur de m’envoler…comme ça, le soir après la fermeture
Plus sans mon parasol !
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Re: Les chroniques d'henri
chronique 9 (et avant dernière...ouf) Les " Arrivants&q Mar 24 Juil - 7:57
Nous dans les piscines on vit aux rythmes des « Arrivants » et des « Partants ». Surtout si un village vacance ou un camping se trouvent à proximité.
Qu’est ce qu’un « Arrivant » ? (les définitions à venir seront des généralités simplistes et d’un totale manque d’objectivité)
Un « Arrivant » arrive. D’ou ? On ne le sait pas vraiment. Parfois la plaque minéralogique de sa voiture nous renseigne…mais à part « tiens un belge…un suisse ou un anglais » rien ne le situe précisément. Il est simplement un « Arrivant ». Par la suite d’autres indices viendront s’ajouter et compléter notre catalogue d’identification des « Arrivants » : accent, langue, aptitude au rougissement solaire … le talent à rendre dégueulasse en 5 mn ce que d’autres ont mit 3h à rendre présentable…etc, etc ;
Mais dans le fond, l’origine de l’ « Arrivant » n’a aucune importance.
Pour nous il est sacré d’où qu’il vienne. Il est sacré parce qu’à un moment donné il a décidé de venir chez nous. De s’inviter chez nous. Et ça c’est important parce qu’il a rêvé de nous. Nous avons été à un moment de sa vie, dans son rêve. Et est ce qu’un rêve ne se doit pas d’être digne de ce que l’on attend de lui ? Faire rêver ?
Moi je les adore les « Arrivants ». Ils ont l’air tout fragiles (n’oublions pas qu’ils sont des transplantés. Provisoires et volontaires, certes mais néanmoins…).
En général ils arrivent juste après les reportages télé qui montrent les terribles conditions migratoires estivales. On les aperçoit, bien rangés, bien alignés dans de longues, d’interminables files de voitures qui se déplacent (ou pas) lentement pour bien profiter des rayons ardents d’un soleil qu’ils aimeraient autant fuir que retrouver - allez piger !
On les voit un peu perdu sur des aires d’autoroute, un peu chancelant, les jambes pas encore bien dépliées, un peu comme des papillons qui émergent de leurs chrysalides. Ils se regardent, se sourient parfois, en ingurgitant des casses-croutes en plastic.
Les enfants, véritables concentrés de bombes atomiques, se précipitent sur des jeux idiots mit à leur disposition pour tenter d’épancher leur énergie si longtemps contenue.
Et puis il y a l’éternel journaliste stagiaire qui traîne… « vous venez de loin ? Oui de loin ! »… « Vous êtes fatigués ? Oui fatigués ! »… « vous vous arrêtez ? oui toutes les 2h comme c’est marqué sur le mode d’emploie d’utilisation des départs et retours de vacance ! »… « alors bonne route ! oui bonne route ! »
Et là, on espère qu’ils ne feront pas parti des victimes de l’énorme carambolage tueur des infos de 20h.
Voilà d’où ils viennent nos « Arrivants ». D’un drame. Les départs.
Et je ne parle pas de ceux qui commenceront leur vacance par le stage obligatoire de haine et de déprime imposé régulièrement par la SNCF.
Enfin les voilà arrivé au point 0 de leur voyage. Le GPS acheté à la FNAC pour l’occasion le leur à confirmé (des fois que…Rien ne vaut un bon satellite américain pour vous confirmer que vous êtes là où vous êtes).
Dans ces premières heures de leur arrivés, nous ne nous occuperont que des « Arrivants » encore valides, ceux qui vont vouloir constater que le lieu ressemble à la brochure qui à suscité tant de rêves dans leur tête.
Les images leurs reviennent : beaucoup de bleu, de vert ,de jaune et surtout le rectangle couleur cobalt de la piscine ou ils se sont déjà vu bronzer, draguer, s’éclater…
Il est à souhaiter que tout soit conforme…que rien ne manque.
Le bonheur du moment ne supporte pas le manque !
Fin première partie. Demain ils ne seront plus des « Arrivant ». Ils auront leur diplôme de « touristes » et on les verra à l’œuvre…
Ph7.2, chl2.2, après la tempête d’hier l’aspiration était nécessaire pour retirer du fond du bassin : feuilles, branches, papier, bestioles, miasmes en tout genre…) Tout est en ordre. Baignade OBLIGATOIRE.
Nous dans les piscines on vit aux rythmes des « Arrivants » et des « Partants ». Surtout si un village vacance ou un camping se trouvent à proximité.
Qu’est ce qu’un « Arrivant » ? (les définitions à venir seront des généralités simplistes et d’un totale manque d’objectivité)
Un « Arrivant » arrive. D’ou ? On ne le sait pas vraiment. Parfois la plaque minéralogique de sa voiture nous renseigne…mais à part « tiens un belge…un suisse ou un anglais » rien ne le situe précisément. Il est simplement un « Arrivant ». Par la suite d’autres indices viendront s’ajouter et compléter notre catalogue d’identification des « Arrivants » : accent, langue, aptitude au rougissement solaire … le talent à rendre dégueulasse en 5 mn ce que d’autres ont mit 3h à rendre présentable…etc, etc ;
Mais dans le fond, l’origine de l’ « Arrivant » n’a aucune importance.
Pour nous il est sacré d’où qu’il vienne. Il est sacré parce qu’à un moment donné il a décidé de venir chez nous. De s’inviter chez nous. Et ça c’est important parce qu’il a rêvé de nous. Nous avons été à un moment de sa vie, dans son rêve. Et est ce qu’un rêve ne se doit pas d’être digne de ce que l’on attend de lui ? Faire rêver ?
Moi je les adore les « Arrivants ». Ils ont l’air tout fragiles (n’oublions pas qu’ils sont des transplantés. Provisoires et volontaires, certes mais néanmoins…).
En général ils arrivent juste après les reportages télé qui montrent les terribles conditions migratoires estivales. On les aperçoit, bien rangés, bien alignés dans de longues, d’interminables files de voitures qui se déplacent (ou pas) lentement pour bien profiter des rayons ardents d’un soleil qu’ils aimeraient autant fuir que retrouver - allez piger !
On les voit un peu perdu sur des aires d’autoroute, un peu chancelant, les jambes pas encore bien dépliées, un peu comme des papillons qui émergent de leurs chrysalides. Ils se regardent, se sourient parfois, en ingurgitant des casses-croutes en plastic.
Les enfants, véritables concentrés de bombes atomiques, se précipitent sur des jeux idiots mit à leur disposition pour tenter d’épancher leur énergie si longtemps contenue.
Et puis il y a l’éternel journaliste stagiaire qui traîne… « vous venez de loin ? Oui de loin ! »… « Vous êtes fatigués ? Oui fatigués ! »… « vous vous arrêtez ? oui toutes les 2h comme c’est marqué sur le mode d’emploie d’utilisation des départs et retours de vacance ! »… « alors bonne route ! oui bonne route ! »
Et là, on espère qu’ils ne feront pas parti des victimes de l’énorme carambolage tueur des infos de 20h.
Voilà d’où ils viennent nos « Arrivants ». D’un drame. Les départs.
Et je ne parle pas de ceux qui commenceront leur vacance par le stage obligatoire de haine et de déprime imposé régulièrement par la SNCF.
Enfin les voilà arrivé au point 0 de leur voyage. Le GPS acheté à la FNAC pour l’occasion le leur à confirmé (des fois que…Rien ne vaut un bon satellite américain pour vous confirmer que vous êtes là où vous êtes).
Dans ces premières heures de leur arrivés, nous ne nous occuperont que des « Arrivants » encore valides, ceux qui vont vouloir constater que le lieu ressemble à la brochure qui à suscité tant de rêves dans leur tête.
Les images leurs reviennent : beaucoup de bleu, de vert ,de jaune et surtout le rectangle couleur cobalt de la piscine ou ils se sont déjà vu bronzer, draguer, s’éclater…
Il est à souhaiter que tout soit conforme…que rien ne manque.
Le bonheur du moment ne supporte pas le manque !
Fin première partie. Demain ils ne seront plus des « Arrivant ». Ils auront leur diplôme de « touristes » et on les verra à l’œuvre…
Ph7.2, chl2.2, après la tempête d’hier l’aspiration était nécessaire pour retirer du fond du bassin : feuilles, branches, papier, bestioles, miasmes en tout genre…) Tout est en ordre. Baignade OBLIGATOIRE.
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Re: Les chroniques d'henri
Chronique 10 nos Ados Mer 25 Juil - 11:53
Et bien non, je n’y arrive pas. Les « Arrivants » sont un cas à part, un sujet qu’il faudrait traiter avec beaucoup de délicatesse, d’attention. Mettre le temps, la longueur, en somme presque un livre que pour eux. Pourquoi ?
Parce qu’on est soit même et tous, des Arrivants ! Tôt ou tard on le sera, on le deviendra pour d’autres.
Alors les images de l’Arrivant qui débarque, la Tong avec encore l’étiquette qui traîne derrière, la bouée canard du gamin autour du cou, le parasol Vivagel sous le bras et le caleçon de bain jaune fluo, c’est nous un jour ou l’autre.
En Italie, même si notre voyage est culturel, nous aurons l’allure, le fringue, les outils propres à notre condition d’Arrivants…j’en ai vu dans le désert du sud marocain débarquer tout blanc, fraîchement descendu de l’avion avec déjà la chéchia sur la tête…le GPS en bandoulière…
Alors je ne voudrais pas me laisser aller à une description, parfois pittoresque certes, mais qui pourrait laisser à penser que je méprise des personnes qu’en fait j’adore justement pour les outrances involontaires et souvent naïves de leurs comportements.
Je préfèrerai aujourd’hui parler de nos jeunes d’ici. Nos ados à nous qu’on à élevé aux bons grains bio de Lozère et qui ont une mine superbe et suroxygénée.
Ils forment un groupe d’une bonne dizaines de « jeunes ». je les ai tous connu tout petit, voir certains même bébé (voir parasol). Ils ont grandit ensemble un peu comme s’ils avaient fait parti de la même meute. Ecole, collège, lycée…piscine allant chez les uns les autres, jouer, se faire chier, dormir, s’engueuler…
Le temps des mobs et Booster est arrivé et le déferlement de la horde sauvage dans les (la !) rue du Bleymard à suscité les réflexes que l’on connaît si bien chez les adultes (qui le sont devenu comme ça, spontanément, sans être passé par la case départ ) « font chier les jeunes… » …et oui font chier mais…à la piscine quand ils débarquent moi j’ai envie de les protéger. En fait de protéger leur état de jeunes du moment, protéger ce temps dans lequel ils sont et qui est dans leur vie ce qui aura été le plus important et surtout ce moment auquel toute leur vie ils se référeront.
Ils sont chiants parce qu’ils n’ont pas de mesure. Ils se prennent pour des moineaux, ils sont des autruches, ils se prennent pour des adultes parce qu’ils croient que ceux ci ont tous les droits, ils sont des enfants ignorant de leur devoir…et c’est ça le charme chez eux, cette façon de ne jamais être ce qu’ils sont. C’est aussi leur drame. La gueule en coin souvent, perdu dans des shorts trop grands, ils ont la haine, ça se voit, mais la haine de quoi, de qui ? De leurs deux jambes qui ressemblent à des rayons de roue de vélo qui dépassent du fameux shorts démesuré ? de leur carcasse brinquebalante pas toujours clean coté acnés ? Ou tout simplement de l’air du temps qui fait qu’un ado qui fait la gueule est un ado heureux !
A la piscine leur occupation est fondée sur deux principes. Ne rien foutre et tout foutre en l’air. Cela peut paraître contradictoire mais c’est là justement ce qui déroute l’adulte chez « les jeunes » Quand ils ne font rien ils inquiètent et suscitent le mépris. Quand ils font, ils affolent et suscitent la colère voir la haine.
Aussi, devant l’évidence qu’ils ne peuvent que décevoir et ne jamais être ce qu’il faudrait, ils ont inventé l’arme suprême : l’incommunicabilité avec ceux extérieur à leur clan (parents, famille, et tout adulte ayant perdu ces propres racines d’enfance).
Par contre entre eux la comunic ça y va. Or les borborygmes courant, ils ont leur langue, leur gestuel et surtout leurs nouveaux moyens.
Prenez le MP3 par exemple, ce n’est pas simplement un objet de consommation ordinaire. C’est un lien indispensable au rapprochement amoureux. L’émotion passe par les deux petits câbles qui relient deux oreilles. Une jolie et fine cachée sous une tonsure adorable et l’autre probablement un peu décollée et bien dégagée parce que c’est comme ça aujourd’hui, on met en évidence ce que l’on cachait autrefois.
Le portable aussi fait office d’entremetteur. Avant un pote se dévouait pour porter un papier griffonné à la nana de nos rêves : « je t’aime ». Cela déclenché des rougissements, roucoulades, tortillages en tout genre, rigolade du traître copain qui bien sur allait diffuser la nouvelle à tout vents…
Maintenant, l’émotion passe avant tout par France Télécom…
Enfin, moi ce que j’aime bien à la piscine même si ça me fait gueuler, c’est quand ils redeviennent des enfants et que leurs jeux, même chiant, les font rires aux éclats.
J’aime aussi quand je les vois partir, le soir, avec le baroufle inutile de leurs engins rageurs. Ils changent de lieux mais ne se quittent pas, c’est la meute qui se déplace et va dans un autre espace chercher les secondes encore précieuses qui font que chez eux, le temps ne bouge pas. Ils sont ados pour la vie et c’est bien ce qui emmerde ceux qui pensent en les voyant « tiens les jeunes…il faudrait…. ! »
Il faudrait quoi ?
Leur foutre la paix.
Trouvé deux serviettes, un tube bronzing, un paquet BN à moitié vide et une gourmette en faux argent véritable pas vrai mais belle quand même.
Eau toute en tendresse, ph sur le point d'être parfait et huile essentielle de chl au top...alors pourquoi hésiter, pourquoi remettre à plus tard ...vite maillot, serviette, lunette de plongée pour les mateurs et hop on plonge? demain c'est l'hiver il ne sera plus temps!
Et bien non, je n’y arrive pas. Les « Arrivants » sont un cas à part, un sujet qu’il faudrait traiter avec beaucoup de délicatesse, d’attention. Mettre le temps, la longueur, en somme presque un livre que pour eux. Pourquoi ?
Parce qu’on est soit même et tous, des Arrivants ! Tôt ou tard on le sera, on le deviendra pour d’autres.
Alors les images de l’Arrivant qui débarque, la Tong avec encore l’étiquette qui traîne derrière, la bouée canard du gamin autour du cou, le parasol Vivagel sous le bras et le caleçon de bain jaune fluo, c’est nous un jour ou l’autre.
En Italie, même si notre voyage est culturel, nous aurons l’allure, le fringue, les outils propres à notre condition d’Arrivants…j’en ai vu dans le désert du sud marocain débarquer tout blanc, fraîchement descendu de l’avion avec déjà la chéchia sur la tête…le GPS en bandoulière…
Alors je ne voudrais pas me laisser aller à une description, parfois pittoresque certes, mais qui pourrait laisser à penser que je méprise des personnes qu’en fait j’adore justement pour les outrances involontaires et souvent naïves de leurs comportements.
Je préfèrerai aujourd’hui parler de nos jeunes d’ici. Nos ados à nous qu’on à élevé aux bons grains bio de Lozère et qui ont une mine superbe et suroxygénée.
Ils forment un groupe d’une bonne dizaines de « jeunes ». je les ai tous connu tout petit, voir certains même bébé (voir parasol). Ils ont grandit ensemble un peu comme s’ils avaient fait parti de la même meute. Ecole, collège, lycée…piscine allant chez les uns les autres, jouer, se faire chier, dormir, s’engueuler…
Le temps des mobs et Booster est arrivé et le déferlement de la horde sauvage dans les (la !) rue du Bleymard à suscité les réflexes que l’on connaît si bien chez les adultes (qui le sont devenu comme ça, spontanément, sans être passé par la case départ ) « font chier les jeunes… » …et oui font chier mais…à la piscine quand ils débarquent moi j’ai envie de les protéger. En fait de protéger leur état de jeunes du moment, protéger ce temps dans lequel ils sont et qui est dans leur vie ce qui aura été le plus important et surtout ce moment auquel toute leur vie ils se référeront.
Ils sont chiants parce qu’ils n’ont pas de mesure. Ils se prennent pour des moineaux, ils sont des autruches, ils se prennent pour des adultes parce qu’ils croient que ceux ci ont tous les droits, ils sont des enfants ignorant de leur devoir…et c’est ça le charme chez eux, cette façon de ne jamais être ce qu’ils sont. C’est aussi leur drame. La gueule en coin souvent, perdu dans des shorts trop grands, ils ont la haine, ça se voit, mais la haine de quoi, de qui ? De leurs deux jambes qui ressemblent à des rayons de roue de vélo qui dépassent du fameux shorts démesuré ? de leur carcasse brinquebalante pas toujours clean coté acnés ? Ou tout simplement de l’air du temps qui fait qu’un ado qui fait la gueule est un ado heureux !
A la piscine leur occupation est fondée sur deux principes. Ne rien foutre et tout foutre en l’air. Cela peut paraître contradictoire mais c’est là justement ce qui déroute l’adulte chez « les jeunes » Quand ils ne font rien ils inquiètent et suscitent le mépris. Quand ils font, ils affolent et suscitent la colère voir la haine.
Aussi, devant l’évidence qu’ils ne peuvent que décevoir et ne jamais être ce qu’il faudrait, ils ont inventé l’arme suprême : l’incommunicabilité avec ceux extérieur à leur clan (parents, famille, et tout adulte ayant perdu ces propres racines d’enfance).
Par contre entre eux la comunic ça y va. Or les borborygmes courant, ils ont leur langue, leur gestuel et surtout leurs nouveaux moyens.
Prenez le MP3 par exemple, ce n’est pas simplement un objet de consommation ordinaire. C’est un lien indispensable au rapprochement amoureux. L’émotion passe par les deux petits câbles qui relient deux oreilles. Une jolie et fine cachée sous une tonsure adorable et l’autre probablement un peu décollée et bien dégagée parce que c’est comme ça aujourd’hui, on met en évidence ce que l’on cachait autrefois.
Le portable aussi fait office d’entremetteur. Avant un pote se dévouait pour porter un papier griffonné à la nana de nos rêves : « je t’aime ». Cela déclenché des rougissements, roucoulades, tortillages en tout genre, rigolade du traître copain qui bien sur allait diffuser la nouvelle à tout vents…
Maintenant, l’émotion passe avant tout par France Télécom…
Enfin, moi ce que j’aime bien à la piscine même si ça me fait gueuler, c’est quand ils redeviennent des enfants et que leurs jeux, même chiant, les font rires aux éclats.
J’aime aussi quand je les vois partir, le soir, avec le baroufle inutile de leurs engins rageurs. Ils changent de lieux mais ne se quittent pas, c’est la meute qui se déplace et va dans un autre espace chercher les secondes encore précieuses qui font que chez eux, le temps ne bouge pas. Ils sont ados pour la vie et c’est bien ce qui emmerde ceux qui pensent en les voyant « tiens les jeunes…il faudrait…. ! »
Il faudrait quoi ?
Leur foutre la paix.
Trouvé deux serviettes, un tube bronzing, un paquet BN à moitié vide et une gourmette en faux argent véritable pas vrai mais belle quand même.
Eau toute en tendresse, ph sur le point d'être parfait et huile essentielle de chl au top...alors pourquoi hésiter, pourquoi remettre à plus tard ...vite maillot, serviette, lunette de plongée pour les mateurs et hop on plonge? demain c'est l'hiver il ne sera plus temps!
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Re: Les chroniques d'henri
Chronique 11 L'apocalypse Hier à 7:47
Ben un sondage maintenant...
Faut donc remettre ça, vraiment!
Il pleut. L’eau est partout. Elle tombe de là haut. Elle s’étale ici et déborde là bas. Rien n’est à l’abri. Des rideaux pouilleux, liquides et gris poussés par un vent gelé se baladent comme ça pendu en l’air…
Mon parasol (le nouveau, le nul) ressemble à un fantôme détrempé. Il goutte. Me dégoûte. Il ressemble à un rhume. Il est une éponge. Autour de la piscine c’est une over dose de gris. Presque beau pourtant ! Assurément déprimant.
A part les bruits d’eau. Rien. Autour, tout est mort ou en voie de l’être. Les hommes noyés par milliers, par million, par toute cette eau, source de vie, qui tue par plaisir. Parce que dans le fond, elle pourrait faire autrement…faire des îles, faire flotter des radeaux. Là, elle est entrée dans toutes les bouches, à envahi tous les poumons et les a dilaté à les faire péter !
Moi, je survis. C’est normal je suis Maître nageur. L’eau c’est moi qui la dompte, même si, comme aujourd’hui, j’ai du mal !
Tiens, une bagnole qui passe là haut sur la route…Un autre survivant ! Sûrement l’eau le rattrapera avant le début de la côte du Mt Lozère…
Pas gai aujourd’hui la piscine…vais pas ouvrir.. qui viendrait se baigner par ces temps d’apocalypses…les morts vivants ?
Le téléphone sonne : « bloup, gloup, gloup ». Une voix de gamin.
« ! ! ! !hum !
« Est ce que la piscine elle est ouverte ? »
« hum, je suis là encore un peu, à peine vivant. Pourquoi ? »
« on peut venir ? »
« ! ! !où? »
« Ben à la piscine ! »
Et moi qui pensais qu’il n’y avait que moi et les rats pour survivre à cette fin du monde !
« Ouai, ouai, fissa, rappliquez fissa… »
Avant que la com soit coupée, j’entend encore :
« ouaaa, trop cool…allez on y va ! ! ! »
ben voilà, tu vois des fois le soleil ne se lève pas de là ou on l’attend.
C’était mardi.
Lunettes noires sur le front, peigne en écaille dans le maillot, tee shirt class, style surf, sandale pro, démarche chaloupée…la fin du monde n’est pas pour demain. C’est parti !
Ben un sondage maintenant...
Faut donc remettre ça, vraiment!
Il pleut. L’eau est partout. Elle tombe de là haut. Elle s’étale ici et déborde là bas. Rien n’est à l’abri. Des rideaux pouilleux, liquides et gris poussés par un vent gelé se baladent comme ça pendu en l’air…
Mon parasol (le nouveau, le nul) ressemble à un fantôme détrempé. Il goutte. Me dégoûte. Il ressemble à un rhume. Il est une éponge. Autour de la piscine c’est une over dose de gris. Presque beau pourtant ! Assurément déprimant.
A part les bruits d’eau. Rien. Autour, tout est mort ou en voie de l’être. Les hommes noyés par milliers, par million, par toute cette eau, source de vie, qui tue par plaisir. Parce que dans le fond, elle pourrait faire autrement…faire des îles, faire flotter des radeaux. Là, elle est entrée dans toutes les bouches, à envahi tous les poumons et les a dilaté à les faire péter !
Moi, je survis. C’est normal je suis Maître nageur. L’eau c’est moi qui la dompte, même si, comme aujourd’hui, j’ai du mal !
Tiens, une bagnole qui passe là haut sur la route…Un autre survivant ! Sûrement l’eau le rattrapera avant le début de la côte du Mt Lozère…
Pas gai aujourd’hui la piscine…vais pas ouvrir.. qui viendrait se baigner par ces temps d’apocalypses…les morts vivants ?
Le téléphone sonne : « bloup, gloup, gloup ». Une voix de gamin.
« ! ! ! !hum !
« Est ce que la piscine elle est ouverte ? »
« hum, je suis là encore un peu, à peine vivant. Pourquoi ? »
« on peut venir ? »
« ! ! !où? »
« Ben à la piscine ! »
Et moi qui pensais qu’il n’y avait que moi et les rats pour survivre à cette fin du monde !
« Ouai, ouai, fissa, rappliquez fissa… »
Avant que la com soit coupée, j’entend encore :
« ouaaa, trop cool…allez on y va ! ! ! »
ben voilà, tu vois des fois le soleil ne se lève pas de là ou on l’attend.
C’était mardi.
Lunettes noires sur le front, peigne en écaille dans le maillot, tee shirt class, style surf, sandale pro, démarche chaloupée…la fin du monde n’est pas pour demain. C’est parti !
Piboule- Faites la taire !
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Re: Les chroniques d'henri
chronique 12 les anges. Aujourd’hui à 13:02
Ne le répétez pas…mais je m’emmerde à tourner autour de mon bassin du début de l’après midi jusqu'à l’heure de la fermeture. Je m’emmerde grave. Je me le répète régulièrement « je m’emmerde…qu’est ce que je m’enmmerde ! » …et ça ne fait pas avancer les choses, ni le temps.
Etre payé à profiter du soleil, de la piscine, des glaces (quand il y en a….) de la sympathie des clients, du plaisir d’être aux commande du bateau…merde il y a pire quand même !
Alors parfois je tente de relativiser les choses. Je me coule avec horreur dans la peau des enfants-ouvriers-esclaves qui fabriquent mes pompes Nike dans des ateliers de lilliputiens avec des gardes chiourmes plein de dents. Une fois j’ai même tenté de faire la traversé du détroit de Glbraltare dans un rafiot rapiécé, juste pour pouvoir dire que j’avais tenté quelque chose pour m’en sortie, pour toucher le royaume des dieux, pour frôler la chance d’avoir une vie normale : études, travail, famille, vacances, retraite, mort digne, souvenir, oubli, point.
Et ben même avec tout ça…je m’emmerde quand même ! Je compatis, mais je m’emmerde. C’est dur de faire face aux injustices de la vie. Surtout quand on est du bon côté.
C’est fou cette propension qu’on les humains à aller chercher dans le ciel les échappatoires qu’ils savent ne pas pouvoir trouver sur terre. Et on y échappe pas. Moi, c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour lutter contre l’ennui.
Je lève les yeux au ciel. Ma prière n’est pas celle que l’on pourrait croire et les anges que je recherche dans l’azur n’ont rien des qualités surnaturelles de ceux qui gravitent dans les esprit un peu allumé …
Les miens sont plumeux à souhait, crochus du bec et acéré de la poignée de patte. Les rapaces.
Ils se font désirer les seigneurs…c’est pas tous les jours qu’on a le droit au spectacle de leurs orbes. Ils ont leurs moments, leurs conditions et souvent le regard cherche jusqu’au soir une venue qui ne se fera pas…
Mais, je les connais bien ceux du coin. Je sais qu’ils ne peuvent s’empêcher, tot ou tard de venir reluquer ma piscine, ma marre aux canards !
Ils débarquent comme ça, à l’improviste, venus tout droit de n’importe ou. Ils passent le col des Quatre Chemins, fondent sur les chaumes qui bordent le GR 70 et filent en planant sur la Combe Sourde. Là, juste au dessus de la piscine ils tournoient…et se délectent de notre petitesse, de nos petits pas serrés, , de nos mains sur les hanches qui font deux ailes chauves inutiles et de toutes nos petites actions rigolotes sans but apparent : se courir après, tomber dans l’eau, s’étaler par terre…bref le spectacle s’est nous !
Mais c’est eux aussi. Quand ils se profilent à l’horizon je tente de les identifier…
Il y a Max le Milan noir qui traine toujours au dessus de la rivière entre Lot et Lac de Villefort. Juste une tirée d’ailes pour lui, y’a qu’à se laisser descendre d’un coté et se laisser porter de l’autre ! Lui, c’est charognard et compagnie…un bon filet de poiscaille bien en décomposition, une tranche de Blaireau pourrie ;
Fidèle au rendez vous, il y a Bernis la Buse que je crois reconnaître d’une année sur l’autre. Elle, la piscine elle s’en tape, ce sont plutôt les crêtes et les lisières qui la branche…J’ai eu l’occas en Mai de la surprendre avec son pote en plein émoi aérien…une véritable festival de voltige ! Après s’être fait des avances telle que vous même n’oseriez même pas imaginer en faire à votre copain (ine) ils se sont enlacés l’un sur le dos l’autre par dessus, serres enserrées les unes dans les autres et ont engagé une chute libre en « feuille morte » jusqu’à dix mètres du sol. Rétablissement, coups d’ailes, coup d’œil, les revoilà dans les nuages . Dans leurs nuages.
Mais mon préféré c’est quand même Jano le Circaète. Jean le Blanc. Lui je l’ai connu en Bourgogne. Là haut il était notre star à l’époque (il n’y en avait qu’un seul couple). Lorsqu’un copain (ine) le repéré quelque part au dessus de la Cote d’Or, le téléphone sonné un peu partout, les bagnoles crissaient dans les virages et les jumelles sortaient des étuis…
Ici, en Lozère certain disent que le Circaète à un CDI au par cet qu’il est payé pour faire son cinéma devant les touristes…moi, j’en doute quand même un peu (faudrait demander à Mimi…)
Il a pas une allure à se vendre ce poulet royale là ! Faut voir la majesté du vol, l’ampleur du personnage quand il remplit le ciel de sa silhouette large et d’un blanc sous caudale immaculé. Sa forme en M caractéristique ne veut pas dire « merde à celui qui le lira » mais plutôt « majesté » ou « mirage »…
Les remiges à peine frétillantes il est capable de te faire un vol « st esprix » aussi top que celui d’un Crécerelle mais avec la masse en plus…c’est dire !
Voilà, tu vois en levant les yeux au ciel et bien on trouve tout ça au dessus de ma piscine et le temps passe et…quand même de temps en temps je mate le fond du bassin pour vérifier que…
Tiens, c’est parti notre Jano à repéré un truc, une proie, à tous les coups un serpent, au dessus du chaume. Vol St Esprix donc, tête plongée vers le bas. J’imagine les yeux orangés, tel des zooms surpuissant qui ont déjà repéré la ligne d’attaque la plus direct mais aussi la plus discrète… il vire vers la gauche, repli ses ailes, juste les avant bras, il laisse les bras et les remiges pour donner de la flèche et diriger…la chute, quelle chute…ça doit siffler dans les haubans…j’imagine l’air, « celui qui ferait éclater vos poumons » (G Brassens) lui laminer la rétine, faire un couloir, un tunnel aspirant qui donnera obligatoirement sur sa proie. La ligne est direct, sans appel, à trois mètre du sol deux énormes pattes jaillissent de dessous la bombe, se tendent, crochés acérés en pronation…le serpent n’a rien vu venir. Transpercés d’une multitude de coups de poignard simultané… comment voulez vous qu’il songe encore à un avenir radieux ? Il est charpie et le coup de tenaille porté le bec de son assaillant ne fera rien pour lui redonner le gout de vivre.
Là je le vois plus mon Jano. Mais je sais. Je sais exactement ce qu’il fait. Il est bien campé sur ses papattes posées sur le chaud d’un granite rond. Il mate les alentours pour être certain que personne ne viendra l’emmerder, il se dit qu’une fois de plus il a eu vachement de chance dans sa chute , qu’il aurait très bien pu se planter complètement et se fracasser dans un arbre, être transpercé par une branche (vu en vrai) ou se prendre une clôture style « fil à couper le beurre ou les ailes »…là on peut souffler la bouffe est au congel !
Si vous parveniez jusqu'à un coin pas trop éloigné, vous pourriez le voir d’un coup se saisir de sa proie et l’ingurgiter comme ça direct, dans le bon sens de l’œsophage, très fier de l’image qu’il vous donnerez si à ce moment ‘clic-clac » vous aviez l’opportunité de déclencher le… petit oiseau ;
« Eh m’sieur tu fermes pas ce soir…on peut rester… »
D’un coup, un bruit épouvantable me remplit la tête, des couleurs filent devant mes yeux et vont se fracasser dans l’eau bleue en faisant jaillir des geysers d’écume…les cons de gamins qui profitent de mon absence pour foutre le bordel !
« Si je ferme. »
Avec une demi heure de retard. Mais va négocier une demi heure de retard en heure sup… pour un Circa qui a déjà reprit son vol et qui s’éloigne là bas au dessus du Mt Lozère.
Ne le répétez pas…mais je m’emmerde à tourner autour de mon bassin du début de l’après midi jusqu'à l’heure de la fermeture. Je m’emmerde grave. Je me le répète régulièrement « je m’emmerde…qu’est ce que je m’enmmerde ! » …et ça ne fait pas avancer les choses, ni le temps.
Etre payé à profiter du soleil, de la piscine, des glaces (quand il y en a….) de la sympathie des clients, du plaisir d’être aux commande du bateau…merde il y a pire quand même !
Alors parfois je tente de relativiser les choses. Je me coule avec horreur dans la peau des enfants-ouvriers-esclaves qui fabriquent mes pompes Nike dans des ateliers de lilliputiens avec des gardes chiourmes plein de dents. Une fois j’ai même tenté de faire la traversé du détroit de Glbraltare dans un rafiot rapiécé, juste pour pouvoir dire que j’avais tenté quelque chose pour m’en sortie, pour toucher le royaume des dieux, pour frôler la chance d’avoir une vie normale : études, travail, famille, vacances, retraite, mort digne, souvenir, oubli, point.
Et ben même avec tout ça…je m’emmerde quand même ! Je compatis, mais je m’emmerde. C’est dur de faire face aux injustices de la vie. Surtout quand on est du bon côté.
C’est fou cette propension qu’on les humains à aller chercher dans le ciel les échappatoires qu’ils savent ne pas pouvoir trouver sur terre. Et on y échappe pas. Moi, c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour lutter contre l’ennui.
Je lève les yeux au ciel. Ma prière n’est pas celle que l’on pourrait croire et les anges que je recherche dans l’azur n’ont rien des qualités surnaturelles de ceux qui gravitent dans les esprit un peu allumé …
Les miens sont plumeux à souhait, crochus du bec et acéré de la poignée de patte. Les rapaces.
Ils se font désirer les seigneurs…c’est pas tous les jours qu’on a le droit au spectacle de leurs orbes. Ils ont leurs moments, leurs conditions et souvent le regard cherche jusqu’au soir une venue qui ne se fera pas…
Mais, je les connais bien ceux du coin. Je sais qu’ils ne peuvent s’empêcher, tot ou tard de venir reluquer ma piscine, ma marre aux canards !
Ils débarquent comme ça, à l’improviste, venus tout droit de n’importe ou. Ils passent le col des Quatre Chemins, fondent sur les chaumes qui bordent le GR 70 et filent en planant sur la Combe Sourde. Là, juste au dessus de la piscine ils tournoient…et se délectent de notre petitesse, de nos petits pas serrés, , de nos mains sur les hanches qui font deux ailes chauves inutiles et de toutes nos petites actions rigolotes sans but apparent : se courir après, tomber dans l’eau, s’étaler par terre…bref le spectacle s’est nous !
Mais c’est eux aussi. Quand ils se profilent à l’horizon je tente de les identifier…
Il y a Max le Milan noir qui traine toujours au dessus de la rivière entre Lot et Lac de Villefort. Juste une tirée d’ailes pour lui, y’a qu’à se laisser descendre d’un coté et se laisser porter de l’autre ! Lui, c’est charognard et compagnie…un bon filet de poiscaille bien en décomposition, une tranche de Blaireau pourrie ;
Fidèle au rendez vous, il y a Bernis la Buse que je crois reconnaître d’une année sur l’autre. Elle, la piscine elle s’en tape, ce sont plutôt les crêtes et les lisières qui la branche…J’ai eu l’occas en Mai de la surprendre avec son pote en plein émoi aérien…une véritable festival de voltige ! Après s’être fait des avances telle que vous même n’oseriez même pas imaginer en faire à votre copain (ine) ils se sont enlacés l’un sur le dos l’autre par dessus, serres enserrées les unes dans les autres et ont engagé une chute libre en « feuille morte » jusqu’à dix mètres du sol. Rétablissement, coups d’ailes, coup d’œil, les revoilà dans les nuages . Dans leurs nuages.
Mais mon préféré c’est quand même Jano le Circaète. Jean le Blanc. Lui je l’ai connu en Bourgogne. Là haut il était notre star à l’époque (il n’y en avait qu’un seul couple). Lorsqu’un copain (ine) le repéré quelque part au dessus de la Cote d’Or, le téléphone sonné un peu partout, les bagnoles crissaient dans les virages et les jumelles sortaient des étuis…
Ici, en Lozère certain disent que le Circaète à un CDI au par cet qu’il est payé pour faire son cinéma devant les touristes…moi, j’en doute quand même un peu (faudrait demander à Mimi…)
Il a pas une allure à se vendre ce poulet royale là ! Faut voir la majesté du vol, l’ampleur du personnage quand il remplit le ciel de sa silhouette large et d’un blanc sous caudale immaculé. Sa forme en M caractéristique ne veut pas dire « merde à celui qui le lira » mais plutôt « majesté » ou « mirage »…
Les remiges à peine frétillantes il est capable de te faire un vol « st esprix » aussi top que celui d’un Crécerelle mais avec la masse en plus…c’est dire !
Voilà, tu vois en levant les yeux au ciel et bien on trouve tout ça au dessus de ma piscine et le temps passe et…quand même de temps en temps je mate le fond du bassin pour vérifier que…
Tiens, c’est parti notre Jano à repéré un truc, une proie, à tous les coups un serpent, au dessus du chaume. Vol St Esprix donc, tête plongée vers le bas. J’imagine les yeux orangés, tel des zooms surpuissant qui ont déjà repéré la ligne d’attaque la plus direct mais aussi la plus discrète… il vire vers la gauche, repli ses ailes, juste les avant bras, il laisse les bras et les remiges pour donner de la flèche et diriger…la chute, quelle chute…ça doit siffler dans les haubans…j’imagine l’air, « celui qui ferait éclater vos poumons » (G Brassens) lui laminer la rétine, faire un couloir, un tunnel aspirant qui donnera obligatoirement sur sa proie. La ligne est direct, sans appel, à trois mètre du sol deux énormes pattes jaillissent de dessous la bombe, se tendent, crochés acérés en pronation…le serpent n’a rien vu venir. Transpercés d’une multitude de coups de poignard simultané… comment voulez vous qu’il songe encore à un avenir radieux ? Il est charpie et le coup de tenaille porté le bec de son assaillant ne fera rien pour lui redonner le gout de vivre.
Là je le vois plus mon Jano. Mais je sais. Je sais exactement ce qu’il fait. Il est bien campé sur ses papattes posées sur le chaud d’un granite rond. Il mate les alentours pour être certain que personne ne viendra l’emmerder, il se dit qu’une fois de plus il a eu vachement de chance dans sa chute , qu’il aurait très bien pu se planter complètement et se fracasser dans un arbre, être transpercé par une branche (vu en vrai) ou se prendre une clôture style « fil à couper le beurre ou les ailes »…là on peut souffler la bouffe est au congel !
Si vous parveniez jusqu'à un coin pas trop éloigné, vous pourriez le voir d’un coup se saisir de sa proie et l’ingurgiter comme ça direct, dans le bon sens de l’œsophage, très fier de l’image qu’il vous donnerez si à ce moment ‘clic-clac » vous aviez l’opportunité de déclencher le… petit oiseau ;
« Eh m’sieur tu fermes pas ce soir…on peut rester… »
D’un coup, un bruit épouvantable me remplit la tête, des couleurs filent devant mes yeux et vont se fracasser dans l’eau bleue en faisant jaillir des geysers d’écume…les cons de gamins qui profitent de mon absence pour foutre le bordel !
« Si je ferme. »
Avec une demi heure de retard. Mais va négocier une demi heure de retard en heure sup… pour un Circa qui a déjà reprit son vol et qui s’éloigne là bas au dessus du Mt Lozère.
Piboule- Faites la taire !
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Re: Les chroniques d'henri
Chronique 13 L’olive noire dans la salade de fruits Sam 28 Juil - 10:51
On peut être confronté tous les jours à ce que le monde à de plus beau, sympa, vertueux…il suffit de savoir ou regarder. Mais il est une chose certaine aussi, c’est que l’on ne peut éviter d’être tôt ou tard confronté à la connerie (aï ïaïaï…je sens un Admin sur la défensive… !).
Connerie. Pas la sienne propre. Pas celle qu’on peut cacher sous la chemise aux couleurs de la plus mauvaise foi possible. Non, la connerie des autres, celle qui est faite pour vous foutre, soit un après midi en l’air, soit capable de foutre le monde entier à feu et à sang. La connerie pure. En huile essentielle.
Donc c’est d’une rencontre faite hier au bord de mon bassin que je vais chroniquer aujourd’hui.
Bien évidemment les acteurs ont des noms, la scène un lieu et la pièce dans le temps, une place : Hier.
Mais pour des raisons de discrétion et de respect on va biaiser…
Les cons resteront des cons. Ca, c’est comme ça. C’est le rôle principal. Et puis les cons ont une faculté que n’ont pas les autres. Ils ne se reconnaissent jamais !
C’est chouette ça. Tu dis « Léonard est un connard » et aucun des 12 millions de Léonard du monde ne se doute une seconde que c’est de lui que tu parle…
Le lieu est situé sur une planète aride en dehors du système solaire et gouverné par une asperge.
Le rôle secondaire, « l’Olive Noire » est tenu par un acteur venu des rangs de ceux qui atterrissent sur la scène un peu comme ça, au hasard. Un peu comme si tu jetais des graines de radis noirs dans une rangée de navets violets…Nous le nommerons Roméo.
Voilà.
Sur cette planète il y a une piscine. Une fois bien occupée, vers les 15-16h pour peu que le temps soit au top (ce qui sur une planète aride est permanent)…c’est un peu « salade de fruits ». L’ensemble est plutôt multicolore, mais surtout plus grâce à l’imagination créatrice des fabricants de maillots qu’à la diversité humaine.
En effet la population est plutôt monochrome « blanche-été ». C’est à dire d’un blanc foncé honorable…
Tout cela s’agite, se mélange, s’apprécie ou se déteste, mais dans l’ensemble la compatibilité est acceptable.
Mais, comme rien n’est parfait, voilà qu’un jour, apparaît à l’horizon Roméo.
Roméo c’est un black superbe, beau gosse, super charpenté. Certain dirait « une belle plante ». Roméo a un immense goût de vivre. Lui, n’a pas acheté à l’aéroport de la vie, le ticket pour un vol à destination de nul part avec parachutage compris. C’est la vie qui a noirci sa peau, c’est la vie qui a décidé pour lui de l’endroit ou il la mélangerait avec celle blanche des autres voyageurs.
Aussi quoi de plus normal pour notre Roméo que de vouloir, sans plus tarder, se fondre dans la société humaine qui, merde, est quand même la sienne… !
Et ça marche. (Rappel –nos ados. Il en fait parti)
Alors, pourquoi tu nous bouffe le peu d’oxygène qui nous reste avec ton truc sans intérêt. Il n’y a pas de sang, pas de « pique-nique (origine) en vue ! ! !
Ben oui, sauf qu’entre en scène, les cons.
Plutôt âgés, style grands-parents sympathiques de livre de lecture du cm1. Ils accompagnent, leur petit-fils « Charles Henry » à la piscine. Charles Henry adorable petit bout qui n’aura aucun rôle dans cette histoire.
Je ne sais pas combien de temps ils ont passé à se grimer ces cons là…mais je les ai reconnu dés leur arrivé. Un peu comme eux ont immédiatement repéré le nègre du coin.
Tu sais en maquillage théâtral, il y a un truc super important. Le maquillage des yeux. Et là, c’était pas raté ! Il y avait de la haine dans ces yeux là !
Ils se sont posé, peinard sous leur parasol et, à partir de là…ils n’ont plus quitté leur haine à l’encontre de l’ »Olive Noire » qui injuriait par sa seule présence leur salade de fruits.
Lorsque je surveille, je tourne. Je ne suis pas obligatoirement allongés aux pieds des stars de la pistache ou en pâmoison devant le vol des rapaces… Et lorsque je tourne, je passe et repasse devant les camps retranchés qui jalonnent les plages.
Les faux culs ont une technique (bien connue et qu’ils pensent efficace,) pour faire passer des messages. Ils augmentent le son, lorsque vous passez à proximité d’eux et profèrent, sans s’adresser à vous directement, l’essence de leur venin.
« Regarde…IL prend toute la place ! »
« Tu as vu IL leur descend le maillot, je l’ai vu faire…et le maître nageur ne dis rien ! »
« Reviens Charles Henry, tu vois bien que tu dérange, tu vas prendre un mauvais coup ! »
« Mais il n’y en a rien que pour lui… ! »
« Tu as vu, il fait exprès de mouiller… ! »
« etc…etc… ! »
J’ai pensé un moment, m’arrêter et leur dire :
« J’ai essayé en machine, je suis désolé, mais il restera noir. La javelle ça marche pas sur les nègres ! »
Mais non après tout…lui, Roméo de tout ça il s’en tape complet…et c’est l’essentiel. Son aprèm se déroule au rythme des jeux, des bombes, de ce qui reste de bon et de pur dans lui et dans ses copains. Le reste n’est que corruption.
Et bien non. Et c’est là que l’on verra comme les acteurs qui jouent les cons ont un talent fou…
Ils ont porté le pet (c’est le mot adéquat) chez Monsieur le maire.
Ils ont transporté, hors piscine, leur haine des olives noires !
A la Commandanture, à l’époque bénie par certains, il y avait des bureaux spéciaux d’accueil pour les délateurs qui, alors étaient en odeur de sainteté…
Ceux là, nos cons, ils y auraient laissé les traces de leur déshonneur…
Je ne me permettrais pas de relater mon entretien avec l’Empereur de la planète chez qui j’ai été convoqué.
Mais, ce que je peux en dire, c’est qu’il y a des Empereurs qui écoutent les discours flatteurs et démagogues des cracheurs de feu, mais aussi, qui savent entendre ceux, qui n’aiment pas que les acteurs portent leur rôle dans la vie.
Et il m’a semblé comprendre, au petit sourire de notre Empereur, que les cons resteront toujours des cons.
En fait, le noir crade chez les hommes, c’est pas le noir de leur peau. C’est celui de la crasse de leurs idées.
Supplique à Admin : Ne me transforme pas mes « cons » en Asperge ». Ils n’ont pas le même rôle.
Ph à chier, Chl en perdition…mais Basta, cultivons nos défenses naturelles
On peut être confronté tous les jours à ce que le monde à de plus beau, sympa, vertueux…il suffit de savoir ou regarder. Mais il est une chose certaine aussi, c’est que l’on ne peut éviter d’être tôt ou tard confronté à la connerie (aï ïaïaï…je sens un Admin sur la défensive… !).
Connerie. Pas la sienne propre. Pas celle qu’on peut cacher sous la chemise aux couleurs de la plus mauvaise foi possible. Non, la connerie des autres, celle qui est faite pour vous foutre, soit un après midi en l’air, soit capable de foutre le monde entier à feu et à sang. La connerie pure. En huile essentielle.
Donc c’est d’une rencontre faite hier au bord de mon bassin que je vais chroniquer aujourd’hui.
Bien évidemment les acteurs ont des noms, la scène un lieu et la pièce dans le temps, une place : Hier.
Mais pour des raisons de discrétion et de respect on va biaiser…
Les cons resteront des cons. Ca, c’est comme ça. C’est le rôle principal. Et puis les cons ont une faculté que n’ont pas les autres. Ils ne se reconnaissent jamais !
C’est chouette ça. Tu dis « Léonard est un connard » et aucun des 12 millions de Léonard du monde ne se doute une seconde que c’est de lui que tu parle…
Le lieu est situé sur une planète aride en dehors du système solaire et gouverné par une asperge.
Le rôle secondaire, « l’Olive Noire » est tenu par un acteur venu des rangs de ceux qui atterrissent sur la scène un peu comme ça, au hasard. Un peu comme si tu jetais des graines de radis noirs dans une rangée de navets violets…Nous le nommerons Roméo.
Voilà.
Sur cette planète il y a une piscine. Une fois bien occupée, vers les 15-16h pour peu que le temps soit au top (ce qui sur une planète aride est permanent)…c’est un peu « salade de fruits ». L’ensemble est plutôt multicolore, mais surtout plus grâce à l’imagination créatrice des fabricants de maillots qu’à la diversité humaine.
En effet la population est plutôt monochrome « blanche-été ». C’est à dire d’un blanc foncé honorable…
Tout cela s’agite, se mélange, s’apprécie ou se déteste, mais dans l’ensemble la compatibilité est acceptable.
Mais, comme rien n’est parfait, voilà qu’un jour, apparaît à l’horizon Roméo.
Roméo c’est un black superbe, beau gosse, super charpenté. Certain dirait « une belle plante ». Roméo a un immense goût de vivre. Lui, n’a pas acheté à l’aéroport de la vie, le ticket pour un vol à destination de nul part avec parachutage compris. C’est la vie qui a noirci sa peau, c’est la vie qui a décidé pour lui de l’endroit ou il la mélangerait avec celle blanche des autres voyageurs.
Aussi quoi de plus normal pour notre Roméo que de vouloir, sans plus tarder, se fondre dans la société humaine qui, merde, est quand même la sienne… !
Et ça marche. (Rappel –nos ados. Il en fait parti)
Alors, pourquoi tu nous bouffe le peu d’oxygène qui nous reste avec ton truc sans intérêt. Il n’y a pas de sang, pas de « pique-nique (origine) en vue ! ! !
Ben oui, sauf qu’entre en scène, les cons.
Plutôt âgés, style grands-parents sympathiques de livre de lecture du cm1. Ils accompagnent, leur petit-fils « Charles Henry » à la piscine. Charles Henry adorable petit bout qui n’aura aucun rôle dans cette histoire.
Je ne sais pas combien de temps ils ont passé à se grimer ces cons là…mais je les ai reconnu dés leur arrivé. Un peu comme eux ont immédiatement repéré le nègre du coin.
Tu sais en maquillage théâtral, il y a un truc super important. Le maquillage des yeux. Et là, c’était pas raté ! Il y avait de la haine dans ces yeux là !
Ils se sont posé, peinard sous leur parasol et, à partir de là…ils n’ont plus quitté leur haine à l’encontre de l’ »Olive Noire » qui injuriait par sa seule présence leur salade de fruits.
Lorsque je surveille, je tourne. Je ne suis pas obligatoirement allongés aux pieds des stars de la pistache ou en pâmoison devant le vol des rapaces… Et lorsque je tourne, je passe et repasse devant les camps retranchés qui jalonnent les plages.
Les faux culs ont une technique (bien connue et qu’ils pensent efficace,) pour faire passer des messages. Ils augmentent le son, lorsque vous passez à proximité d’eux et profèrent, sans s’adresser à vous directement, l’essence de leur venin.
« Regarde…IL prend toute la place ! »
« Tu as vu IL leur descend le maillot, je l’ai vu faire…et le maître nageur ne dis rien ! »
« Reviens Charles Henry, tu vois bien que tu dérange, tu vas prendre un mauvais coup ! »
« Mais il n’y en a rien que pour lui… ! »
« Tu as vu, il fait exprès de mouiller… ! »
« etc…etc… ! »
J’ai pensé un moment, m’arrêter et leur dire :
« J’ai essayé en machine, je suis désolé, mais il restera noir. La javelle ça marche pas sur les nègres ! »
Mais non après tout…lui, Roméo de tout ça il s’en tape complet…et c’est l’essentiel. Son aprèm se déroule au rythme des jeux, des bombes, de ce qui reste de bon et de pur dans lui et dans ses copains. Le reste n’est que corruption.
Et bien non. Et c’est là que l’on verra comme les acteurs qui jouent les cons ont un talent fou…
Ils ont porté le pet (c’est le mot adéquat) chez Monsieur le maire.
Ils ont transporté, hors piscine, leur haine des olives noires !
A la Commandanture, à l’époque bénie par certains, il y avait des bureaux spéciaux d’accueil pour les délateurs qui, alors étaient en odeur de sainteté…
Ceux là, nos cons, ils y auraient laissé les traces de leur déshonneur…
Je ne me permettrais pas de relater mon entretien avec l’Empereur de la planète chez qui j’ai été convoqué.
Mais, ce que je peux en dire, c’est qu’il y a des Empereurs qui écoutent les discours flatteurs et démagogues des cracheurs de feu, mais aussi, qui savent entendre ceux, qui n’aiment pas que les acteurs portent leur rôle dans la vie.
Et il m’a semblé comprendre, au petit sourire de notre Empereur, que les cons resteront toujours des cons.
En fait, le noir crade chez les hommes, c’est pas le noir de leur peau. C’est celui de la crasse de leurs idées.
Supplique à Admin : Ne me transforme pas mes « cons » en Asperge ». Ils n’ont pas le même rôle.
Ph à chier, Chl en perdition…mais Basta, cultivons nos défenses naturelles
Piboule- Faites la taire !
- Nombre de messages : 12225
Points : 11074
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Re: Les chroniques d'henri
Chronique 14 les moineaux Dim 29 Juil - 8:58
Premiers arrivés, derniers partis. Description et comportement.
Donnez leurs l’âge que vous voulez, le prénom, l’origine, peu importe, ils deviennent moineaux dés qu’ils savent reconnaître un autre moineau comme eux, et qu’ainsi, de piaf en piaf ils finissent par former un groupe, une bande, un vol de moineaux.
Le moineau résiste à tout.
Au froid : Il est capable de rentrer dans l’eau à 13h30, et sans en être sorti plus de 3mn d’en sortir à 19h. Il arbore alors, une jolie couleur bleutée. Ces lèvres violacées et ses yeux injectés d’un rouge inquiétant lui donnent un aspect fragile. Mais ne vous y trompez pas, les tremblements de tout son corps n’influent en rien sur sa détermination à plonger, se replonger et se re-replonger dans une eau qui pourrait très bien être glacée.
Il lui arrive même, alors que tout humain normalement constitué refuse à l’unanimité l’immersion dans une eau évidemment gelée, de pousser son cri de guerre préféré « ouaaaa trop bonne » !
Le moineau n’est pas un volatile comme les autres…
Au bruit : Résistance suprême.
Lui-même émet des sons.
Ils communiquent par hurlements. Il est parfaitement capable d’entretenir une conversation avec les autres moineaux dans une ambiance sonore frisant les 120 décibels.
Les sons proférés par sa gorge sont souvent or proportion d’avec le flux d’air logique lui sortant des poumons. C’est souvent aigu. C’est toujours d’un aigu à vous glacer le sang. C’est iraisonnablement aigu.
La mue du moineau male est une grande délivrance pour l’entourage mais c’est aussi son entrée dans le monde des merles (mais cela est une autre histoire).
Le moineau est un oiseau typiquement associal…
A la peur : Rien n’arrête le vol des moineaux. Pas même le plongeon « tête la première » dans les 20cm d’eau de la pataugeoire.
Il est susceptible de vous faire 3 saltos arrières du haut d’un plongeoir de 3m, d’aller chercher un « Monstre-Transformer » dans la fosse à plongeon de 3.80m, de se fritter avec des ados-constrictors sortis tout droit d’un jeu vidéo d’épouvante…
Le moineau est un charmant Allienne…
A la fatigue : Le moineau ne peut concevoir l’immobilisme (à la piscine). Aucune pile fut elle alcaline ou nucléaire ne pourrait contenir l’énergie emmagasinée dans un moineau…
Le moineau, en un après midi est capable de faire l’équivalent de 300 pompes, de 600 flexions-extentions, 2h ininterrompues d’abdos et une quantité inimaginable de mouvements totalement désordonnés, décoordonnés et inclassifiable sur le plan esthétiques.
Et même après la fermeture de la piscine, vous pourrez les apercevoir disparaître au bout de la rue, se poursuivant en courant, en vélo, en roue arrière…en…épuisant…épuisant.
Le moineau est un oiseau épuisant…
Ne vous y trompez pas, malgré sont jeune age le moineau mate !
Il connaît les bons coins, les bonnes occas. Il sait transformer le hasard en opportunité…
Il peut avoir l’arrogance et le machisme de ses aînés sans que l’on comprenne vraiment le but poursuivi…
Haut comme trois bâtons de Miko, large comme une épingle à cheveux et épais comme une conscience d’huissier, il te mate, goguenard, les mains aux hanches prêt quand même à détaller fissa.
Parce que dans le fond, le moineau à parfaitement conscience de ce qu’il est…
Un drôle d’oiseau.
Les « Arrivants » sont là…on regrette les « Partants » (paroles des Passantes de Brassens :
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
Premiers arrivés, derniers partis. Description et comportement.
Donnez leurs l’âge que vous voulez, le prénom, l’origine, peu importe, ils deviennent moineaux dés qu’ils savent reconnaître un autre moineau comme eux, et qu’ainsi, de piaf en piaf ils finissent par former un groupe, une bande, un vol de moineaux.
Le moineau résiste à tout.
Au froid : Il est capable de rentrer dans l’eau à 13h30, et sans en être sorti plus de 3mn d’en sortir à 19h. Il arbore alors, une jolie couleur bleutée. Ces lèvres violacées et ses yeux injectés d’un rouge inquiétant lui donnent un aspect fragile. Mais ne vous y trompez pas, les tremblements de tout son corps n’influent en rien sur sa détermination à plonger, se replonger et se re-replonger dans une eau qui pourrait très bien être glacée.
Il lui arrive même, alors que tout humain normalement constitué refuse à l’unanimité l’immersion dans une eau évidemment gelée, de pousser son cri de guerre préféré « ouaaaa trop bonne » !
Le moineau n’est pas un volatile comme les autres…
Au bruit : Résistance suprême.
Lui-même émet des sons.
Ils communiquent par hurlements. Il est parfaitement capable d’entretenir une conversation avec les autres moineaux dans une ambiance sonore frisant les 120 décibels.
Les sons proférés par sa gorge sont souvent or proportion d’avec le flux d’air logique lui sortant des poumons. C’est souvent aigu. C’est toujours d’un aigu à vous glacer le sang. C’est iraisonnablement aigu.
La mue du moineau male est une grande délivrance pour l’entourage mais c’est aussi son entrée dans le monde des merles (mais cela est une autre histoire).
Le moineau est un oiseau typiquement associal…
A la peur : Rien n’arrête le vol des moineaux. Pas même le plongeon « tête la première » dans les 20cm d’eau de la pataugeoire.
Il est susceptible de vous faire 3 saltos arrières du haut d’un plongeoir de 3m, d’aller chercher un « Monstre-Transformer » dans la fosse à plongeon de 3.80m, de se fritter avec des ados-constrictors sortis tout droit d’un jeu vidéo d’épouvante…
Le moineau est un charmant Allienne…
A la fatigue : Le moineau ne peut concevoir l’immobilisme (à la piscine). Aucune pile fut elle alcaline ou nucléaire ne pourrait contenir l’énergie emmagasinée dans un moineau…
Le moineau, en un après midi est capable de faire l’équivalent de 300 pompes, de 600 flexions-extentions, 2h ininterrompues d’abdos et une quantité inimaginable de mouvements totalement désordonnés, décoordonnés et inclassifiable sur le plan esthétiques.
Et même après la fermeture de la piscine, vous pourrez les apercevoir disparaître au bout de la rue, se poursuivant en courant, en vélo, en roue arrière…en…épuisant…épuisant.
Le moineau est un oiseau épuisant…
Ne vous y trompez pas, malgré sont jeune age le moineau mate !
Il connaît les bons coins, les bonnes occas. Il sait transformer le hasard en opportunité…
Il peut avoir l’arrogance et le machisme de ses aînés sans que l’on comprenne vraiment le but poursuivi…
Haut comme trois bâtons de Miko, large comme une épingle à cheveux et épais comme une conscience d’huissier, il te mate, goguenard, les mains aux hanches prêt quand même à détaller fissa.
Parce que dans le fond, le moineau à parfaitement conscience de ce qu’il est…
Un drôle d’oiseau.
Les « Arrivants » sont là…on regrette les « Partants » (paroles des Passantes de Brassens :
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
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Re: Les chroniques d'henri
Chronique 15 les tatouages. Lun 30 Juil - 8:24
J'apprend la disparition de Serrault.
Je sais pas vous, mais moi ça me fige, ça me paralyse. La journée va être froide.
Bon la chronique.
Loco en pensant stimuler mon imagination (ce dont je le remercie ) me proposait de faire une chronique sur le tatouage.
D’avance je précise que ce que je pense et ce que je pourrai dire sur les tatouages n’engage que mon manque totale d’objectivité et ma plus mauvaise foi. Donc en fait prendre cette chronique pour ce qu’ elle est : juste un courant d’air.
C’est vrai qu’en piscine on a vu arriver la mode en direct.
Fini les « à Gégé pour la vie » dans un cœur torturé d’une flèche, les pointillés autour du cou (Badinter y a remédié). Terminés les signes marquant un pédigré fier de ses indocilités sociales, plus de la discrète marque des « trois points »…Aujourd’hui on va faire dans l’artistique. C’est la marque du temps. On veut bien être rebelle, mais rebelle sans la souffrance. On se tourne donc vers l’art qui en est le palliatif culturel(de la souffrance).
Aujourd’hui les tatouages ont pignon sur magazines, boutiques. L’imagination est celle des posters surréalistes, des graphistes qui planchent en série, d’un marché. Tout simplement d’un marché.
Pourtant il en est de joli et d’originaux parfois. Souvenir de cette peau blanche, décorée d’un arbre en tenu d’hiver. Les ramures étaient d’une grandes finesses et les couleurs superbes. Aussi, cette discrète fleur, coquine, au cœur nombriliste et prenant racine dans le lieu probable de toutes les origines…
D’autres sont plus incertain qu’en au bon goût. Le dernier en date est une moto dessinée de trois quart arrière avec pots d’échappements surdimensionnés et laissant échapper dans une bulle « Vroooom Vroooom . Pas mal dessiné d’ailleurs. Hélas, le choix de l’emplacement sur le support vivant (juste au dessus des fesses) n’avait pas été choisi très judicieusement. En effet on pouvait se demander de quel échappement les « Vrooom Vrooom » trouvaient leur origine…
Quand on marque sa peau à vie …faut quand même faire gaffe !
Et puis les tendances à la répétition m’emmerdent ! Ras le bol de l’hirondelle sédentarisée sur une épaule boutonneuse, du papillon écrasé sur la troisième lombaire et du serpent enroulé autour d’un biceps flasque. Et ne parlons pas des reprises de tatouages ethniques sans aucun respect pour leur véritable signification.
Tiens, regardez comme un chemin peut mener vers une destination totalement différente de celle que l’on se destinait à avoir…
Voilà que déjà, j’ai des envies de dérapages. M’éloigner des graphismes quasi charnels si souvent caractérisés par le manque d’imagination de leurs auteurs.
J’ai connu, en piscine, des peaux recouvertes de tatouages que je n’oublierai jamais.
Le tatouage à cette époque et en ce lieu n’avait rien d’emblématique. Il n’avait non plus, rien d’artistique. Il n’était que la marque du temps, la marque des souffrances, des blessures, de l'injustice établie en marques indélébiles. Il était aussi la marque d’une certaine fierté, la preuve d’une vie honorable, courageuse, besogneuse.
Ils étaient mineurs. Mineurs de fond. Et j’étais Maître Nageur dans leur piscine. Celle de Monceau les Mines.
Une fois par semaine ils venaient à la piscine, par groupe de 6 ou 7. J’étais fasciné par ces personnages qui sortaient en direct des livres de Zola.
J’essayais d’imaginer le monde dans lequel ils travaillaient, les conditions de leur vie au fond de la terre…et les seuls indices sur lesquels je pouvais m’appuyer étaient là, exposés et inscrit sur leur peau.
Rayures, balafres, quadrillages aléatoires, zig zag noires, bleutés … des dizaines de signatures sur l’honneur, attestaient des caresses, des violences de la parois charbonneuse contre leur peau…
Les dos étaient zébrés, les épaules rayées. De longues traînées bleuâtres inscrivaient sous la peau, l’original mariage des profondeurs de la terre et de l’homme.
Une discussion avec le moniteur qui les accompagnait m’apprit que tous, ils étaient silicosés à…10%. Ce qui leur donnait le droit d’accès à la piscine.
En fait, tous savaient très bien que les 10% étaient un plafonnement de convention. La silicose était dans leurs poumons bien plus avancée que ça…
Aller au bout de sa vie en la laissant s’inscrire sur sa peau c’est un destin de parchemin vivant qui pourrait être une belle histoire.
Mais si le tatouage, c’est la marque d’un moment que l’on voudrait éternel, je doute que les mineurs aient eu à en choisir le graphisme et le sens.
Que ma javel soit douce à vos estampes.
Bonne baignade.
J'apprend la disparition de Serrault.
Je sais pas vous, mais moi ça me fige, ça me paralyse. La journée va être froide.
Bon la chronique.
Loco en pensant stimuler mon imagination (ce dont je le remercie ) me proposait de faire une chronique sur le tatouage.
D’avance je précise que ce que je pense et ce que je pourrai dire sur les tatouages n’engage que mon manque totale d’objectivité et ma plus mauvaise foi. Donc en fait prendre cette chronique pour ce qu’ elle est : juste un courant d’air.
C’est vrai qu’en piscine on a vu arriver la mode en direct.
Fini les « à Gégé pour la vie » dans un cœur torturé d’une flèche, les pointillés autour du cou (Badinter y a remédié). Terminés les signes marquant un pédigré fier de ses indocilités sociales, plus de la discrète marque des « trois points »…Aujourd’hui on va faire dans l’artistique. C’est la marque du temps. On veut bien être rebelle, mais rebelle sans la souffrance. On se tourne donc vers l’art qui en est le palliatif culturel(de la souffrance).
Aujourd’hui les tatouages ont pignon sur magazines, boutiques. L’imagination est celle des posters surréalistes, des graphistes qui planchent en série, d’un marché. Tout simplement d’un marché.
Pourtant il en est de joli et d’originaux parfois. Souvenir de cette peau blanche, décorée d’un arbre en tenu d’hiver. Les ramures étaient d’une grandes finesses et les couleurs superbes. Aussi, cette discrète fleur, coquine, au cœur nombriliste et prenant racine dans le lieu probable de toutes les origines…
D’autres sont plus incertain qu’en au bon goût. Le dernier en date est une moto dessinée de trois quart arrière avec pots d’échappements surdimensionnés et laissant échapper dans une bulle « Vroooom Vroooom . Pas mal dessiné d’ailleurs. Hélas, le choix de l’emplacement sur le support vivant (juste au dessus des fesses) n’avait pas été choisi très judicieusement. En effet on pouvait se demander de quel échappement les « Vrooom Vrooom » trouvaient leur origine…
Quand on marque sa peau à vie …faut quand même faire gaffe !
Et puis les tendances à la répétition m’emmerdent ! Ras le bol de l’hirondelle sédentarisée sur une épaule boutonneuse, du papillon écrasé sur la troisième lombaire et du serpent enroulé autour d’un biceps flasque. Et ne parlons pas des reprises de tatouages ethniques sans aucun respect pour leur véritable signification.
Tiens, regardez comme un chemin peut mener vers une destination totalement différente de celle que l’on se destinait à avoir…
Voilà que déjà, j’ai des envies de dérapages. M’éloigner des graphismes quasi charnels si souvent caractérisés par le manque d’imagination de leurs auteurs.
J’ai connu, en piscine, des peaux recouvertes de tatouages que je n’oublierai jamais.
Le tatouage à cette époque et en ce lieu n’avait rien d’emblématique. Il n’avait non plus, rien d’artistique. Il n’était que la marque du temps, la marque des souffrances, des blessures, de l'injustice établie en marques indélébiles. Il était aussi la marque d’une certaine fierté, la preuve d’une vie honorable, courageuse, besogneuse.
Ils étaient mineurs. Mineurs de fond. Et j’étais Maître Nageur dans leur piscine. Celle de Monceau les Mines.
Une fois par semaine ils venaient à la piscine, par groupe de 6 ou 7. J’étais fasciné par ces personnages qui sortaient en direct des livres de Zola.
J’essayais d’imaginer le monde dans lequel ils travaillaient, les conditions de leur vie au fond de la terre…et les seuls indices sur lesquels je pouvais m’appuyer étaient là, exposés et inscrit sur leur peau.
Rayures, balafres, quadrillages aléatoires, zig zag noires, bleutés … des dizaines de signatures sur l’honneur, attestaient des caresses, des violences de la parois charbonneuse contre leur peau…
Les dos étaient zébrés, les épaules rayées. De longues traînées bleuâtres inscrivaient sous la peau, l’original mariage des profondeurs de la terre et de l’homme.
Une discussion avec le moniteur qui les accompagnait m’apprit que tous, ils étaient silicosés à…10%. Ce qui leur donnait le droit d’accès à la piscine.
En fait, tous savaient très bien que les 10% étaient un plafonnement de convention. La silicose était dans leurs poumons bien plus avancée que ça…
Aller au bout de sa vie en la laissant s’inscrire sur sa peau c’est un destin de parchemin vivant qui pourrait être une belle histoire.
Mais si le tatouage, c’est la marque d’un moment que l’on voudrait éternel, je doute que les mineurs aient eu à en choisir le graphisme et le sens.
Que ma javel soit douce à vos estampes.
Bonne baignade.
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Re: Les chroniques d'henri
Chronique 16 Intervention 1 Hier à 7:58
On va faire dans l'angoisse ce matin, et demain. Voilà qu'il me prend l'envie de vous faire "plonger" dans le pire en ce qui concerne la vie doré du MNS...
C'est l'été, les gardons roucoulent, papa et maman sont réconciliés et le sable chatouille entre les doigts de pieds...Oui mais L'horreur rode!
Le titre est froid.
Parce que la chronique aujourd’hui, fait appel à un souvenir qui m’a laissé pendant de longues années de drôles de sensations désagréables…
Quand on se prépare au métier de Maître Nageur, faut pas croire que l’on prend seulement des cours de bronzing et de drague. Le diplôme il y a marqué dessus « Sauveteur ». Ca, c’est la partie à la fois excitante mais aussi un peu inquiétante quand on a 20 piges.
"Excitante, parce que l’on rêve bien entendu d’être les héros qui par leur seule présence et surtout par la technique acquise parviendront à arracher à l’eau la victime aux bras suppliants et paniqués.
Mais aussi inquiétante, parce que les choses ne sont pas aussi faciles que ça !
La technique, c’est bien beau, mais très vite tu te rends compte de la complexité et surtout du coté imprévisibles des interventions. C’est ça qui fait peur. Est-ce que je saurai répondre pile poil à la situation ?
Et tu as beau apprendre par cœur les gestes qui sauvent, les prises de dégagement, les techniques de réanimation…jamais tu sauras vraiment si le jour ou…tu sauras faire !
Et tu vis avec ça dans la tête. Une espèce d’échec par procuration qui se traduit par une angoisse un peu permanente. Il faudrait donc passer aux actes !
Mais passer à l’acte ne dépend pas de sa seule volonté…il faut aussi celle d’une victime ? ? ? Et c’est là que commence cette chronique.
Dans une vie de MNS on fait quelques interventions… Assez souvent la célèbre « tasse » est à l’origine du dérouillage des réflexes du MNS. Jamais grave. Suffit de pas laisser trop tremper.
Il y a les interventions sur accidents…chutes, plongeons débiles, glissades…bref du commun sur lequel on s’adapte.
Mais je voudrais évoquer là, une intervention extrême qui s’est déroulée dans une des piscines de Dijon (Le Parc). Première saison pour moi. Inaugurale. Mon diplôme avait 15 jours.
Les dimanches sont des jours particuliers dans les piscines. Surtout l’été. Une population inconnue débarque. Nous sommes d’autant plus vigilant car les agissements, les comportements peuvent être totalement imprévus. Pour le public, la piscine est une aire de jeux d’où le danger est exclu…Il ne peux rien se passer. Et pourtant…
Le temps est très lourd cet après midi là. Orageux. Nous sommes trois maîtres nageurs à couvrir de notre vigilance les 800 m² du plan d’eau « olympique ». La fréquentation est à son comble, le maxi autorisé atteint.
A l’époque la réglementation sur la qualité des eaux n’était pas aussi exigeante que celle d’aujourd’hui. Il n’était pas rare (surtout par temps lourd et orageux) lorsque vous plongiez votre bras dans l’eau jusqu'à l’épaule, de ne plus apercevoir votre main. Angoisse !
J’avais pris mon poste sur le plongeoir de 3m. Surplomb d’excellence pour surveiller.
La surveillance d’un plan de baignade s’effectue par plans photographiques continus et sectorisés. Avec la pratique on acquiert un sens de ce qui est dans la normalité des images ou pas.
Et soudainement, dans le milieu de l’après midi, rien n’allait plus dans une partie du paysage…
Des dizaines de têtes partout, bien plantées en surface…mais au milieu, juste sous le plongeoir … une masse blanchâtre entre deux eaux , comme un sac en plastique vagabond et à la dérive…
Avant même de savoir de quoi il pouvait s’agir. Avant même la raison, le corps a répondu…
Sans pensée, sans calcul, sans décision. Mon corps se balance dans le vide. Le choc, la pression, le silence soudain oppressant,les bras tendus qui cherchent, les yeux dans le flou d’une eau épuisée et glauque qui ne perçoivent rien, et le contact soudain. Les mains qui enserrent, qui ramènent à elles, qui s’approprient ce qui doit vivre. Surtout ce qui DOIT vivre.
Le corps est petit. Une enfant. J’ai les cheveux qui flottent et s’appliquent sur mon visage. Elle n’a pas de réaction…je n’aime pas cette phase d’acceptation…elle doit vivre !
Je tente de remonter en surface. Nous sommes des athlètes bon dieu… à l’entraînement nous remontons et traînons des mannequins de 75 kgs en rigolant…et là !
Là, j’ai beau pédaler, godiller, faire un rétro d’enfer…rien ! Nous ne remontons pas.
Et je comprends. Mon pied vient de rentrer en contact avec un corps…pas celui de ma petite victime. Un autre, accroché à elle !
La pire galère.
*******
"Pfffou, cet aprém j'vais à la pistache et toi"
" huuummmmm, moi aussi, fais chier...ça rame c't'été""
"ouai...fais chier..."
"Hummmmfais mordre un bout dans ta glace..."
"va chier..."
"blaireau..."
"ta mère..."
"pfffffffça rame c't'été!"
On va faire dans l'angoisse ce matin, et demain. Voilà qu'il me prend l'envie de vous faire "plonger" dans le pire en ce qui concerne la vie doré du MNS...
C'est l'été, les gardons roucoulent, papa et maman sont réconciliés et le sable chatouille entre les doigts de pieds...Oui mais L'horreur rode!
Le titre est froid.
Parce que la chronique aujourd’hui, fait appel à un souvenir qui m’a laissé pendant de longues années de drôles de sensations désagréables…
Quand on se prépare au métier de Maître Nageur, faut pas croire que l’on prend seulement des cours de bronzing et de drague. Le diplôme il y a marqué dessus « Sauveteur ». Ca, c’est la partie à la fois excitante mais aussi un peu inquiétante quand on a 20 piges.
"Excitante, parce que l’on rêve bien entendu d’être les héros qui par leur seule présence et surtout par la technique acquise parviendront à arracher à l’eau la victime aux bras suppliants et paniqués.
Mais aussi inquiétante, parce que les choses ne sont pas aussi faciles que ça !
La technique, c’est bien beau, mais très vite tu te rends compte de la complexité et surtout du coté imprévisibles des interventions. C’est ça qui fait peur. Est-ce que je saurai répondre pile poil à la situation ?
Et tu as beau apprendre par cœur les gestes qui sauvent, les prises de dégagement, les techniques de réanimation…jamais tu sauras vraiment si le jour ou…tu sauras faire !
Et tu vis avec ça dans la tête. Une espèce d’échec par procuration qui se traduit par une angoisse un peu permanente. Il faudrait donc passer aux actes !
Mais passer à l’acte ne dépend pas de sa seule volonté…il faut aussi celle d’une victime ? ? ? Et c’est là que commence cette chronique.
Dans une vie de MNS on fait quelques interventions… Assez souvent la célèbre « tasse » est à l’origine du dérouillage des réflexes du MNS. Jamais grave. Suffit de pas laisser trop tremper.
Il y a les interventions sur accidents…chutes, plongeons débiles, glissades…bref du commun sur lequel on s’adapte.
Mais je voudrais évoquer là, une intervention extrême qui s’est déroulée dans une des piscines de Dijon (Le Parc). Première saison pour moi. Inaugurale. Mon diplôme avait 15 jours.
Les dimanches sont des jours particuliers dans les piscines. Surtout l’été. Une population inconnue débarque. Nous sommes d’autant plus vigilant car les agissements, les comportements peuvent être totalement imprévus. Pour le public, la piscine est une aire de jeux d’où le danger est exclu…Il ne peux rien se passer. Et pourtant…
Le temps est très lourd cet après midi là. Orageux. Nous sommes trois maîtres nageurs à couvrir de notre vigilance les 800 m² du plan d’eau « olympique ». La fréquentation est à son comble, le maxi autorisé atteint.
A l’époque la réglementation sur la qualité des eaux n’était pas aussi exigeante que celle d’aujourd’hui. Il n’était pas rare (surtout par temps lourd et orageux) lorsque vous plongiez votre bras dans l’eau jusqu'à l’épaule, de ne plus apercevoir votre main. Angoisse !
J’avais pris mon poste sur le plongeoir de 3m. Surplomb d’excellence pour surveiller.
La surveillance d’un plan de baignade s’effectue par plans photographiques continus et sectorisés. Avec la pratique on acquiert un sens de ce qui est dans la normalité des images ou pas.
Et soudainement, dans le milieu de l’après midi, rien n’allait plus dans une partie du paysage…
Des dizaines de têtes partout, bien plantées en surface…mais au milieu, juste sous le plongeoir … une masse blanchâtre entre deux eaux , comme un sac en plastique vagabond et à la dérive…
Avant même de savoir de quoi il pouvait s’agir. Avant même la raison, le corps a répondu…
Sans pensée, sans calcul, sans décision. Mon corps se balance dans le vide. Le choc, la pression, le silence soudain oppressant,les bras tendus qui cherchent, les yeux dans le flou d’une eau épuisée et glauque qui ne perçoivent rien, et le contact soudain. Les mains qui enserrent, qui ramènent à elles, qui s’approprient ce qui doit vivre. Surtout ce qui DOIT vivre.
Le corps est petit. Une enfant. J’ai les cheveux qui flottent et s’appliquent sur mon visage. Elle n’a pas de réaction…je n’aime pas cette phase d’acceptation…elle doit vivre !
Je tente de remonter en surface. Nous sommes des athlètes bon dieu… à l’entraînement nous remontons et traînons des mannequins de 75 kgs en rigolant…et là !
Là, j’ai beau pédaler, godiller, faire un rétro d’enfer…rien ! Nous ne remontons pas.
Et je comprends. Mon pied vient de rentrer en contact avec un corps…pas celui de ma petite victime. Un autre, accroché à elle !
La pire galère.
*******
"Pfffou, cet aprém j'vais à la pistache et toi"
" huuummmmm, moi aussi, fais chier...ça rame c't'été""
"ouai...fais chier..."
"Hummmmfais mordre un bout dans ta glace..."
"va chier..."
"blaireau..."
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Re: Les chroniques d'henri
Chronique 18 intervention 2... Aujourd’hui à 7:56
Bon la suite et fin. Comme le dit Millou ça fait un peu feuilleton télé...c't'affaire!
Mais, bon on s'amuse hein! C'est l'été.
Suite.
Dans un cas comme ça…c’est démerde.
Le deuxième arrivé laisse la place au premier.
Toujours accroché à la gamine, je balance des coups de pompe en profondeur. Je tente d’atteindre les épaules, et j’y parviens. Un coup, deux coups au troisième ça lâche… La gamine se fait légère. Je peux remonter avec sa vie.
J’espère que pour l’autre il ne sera pas trop tard. Nos deux têtes réapparaissent dans un monde irréel de cris, de rires, de soleil,…
Un de mes collègues avait repéré mon intervention. Je nage jusqu’au bord et lui remets l’enfant. La gamine est un peu dans le coltare mais, elle est consciente.
« J’y retourne, y’en a deuxième au fond ! »
Je préfèrerais m’immerger dans un fond marin issu des films de Coustaut. C’est pas le cas.
L’eau a une odeur. Je ne sais pas encore que son souvenir restera gravé dans mon quotidien durant des années…
Plonger canard et…je n’y vois rien !
Lui aussi doit vivre…mais faut il encore que je le trouve ! Ca fait combien de temps qu’il mijote comme ça, entre deux eaux ?
Je ne pense plus à ma respiration. Je suis devenu poisson.
Le voilà…il y a un truc rouge là…je prend, je cherche la tête, c’est mou… !
Je parlais de technique plus haut. Il est intéressant d’observer que dans ce cas extrême, la technique s’applique point par point, sans que pour autant on y fasse consciemment appel.
Il s’agit d’un homme. Un mec massif, lourd, plein de muscles…jamais je vais pouvoir le remonter… Et pourtant ! La rage a du bon parfois.
Mon collègue m’attend au bord. Nous ne sommes pas trop de trois pour sortir la victime (un baigneur nous aide)
Dans les mouvements et les manipulations je constate que notre homme émet des émulsions rosées…il a de l’eau dans les poumons…galère.
On ne peut pas le laisser au bord, il nous faut regagner la cabine.
« La gamine elle va comment ? »
« C’est bon, elle est choquée mais elle va… »
« Faites moi dégager tous ses cons… »
On ne peut plus avancer, l’odeur de l’accident s’est répandue sur le parc nautique. La foule s’est regroupée autour de nous.
Nous parvenons tant bien que mal jusqu’à l’infirmerie. Aussitôt, bouche à bouche, massage cardiaque. Mon collègue branche le micro et demande l’évacuation de tous les bassins. Il me rejoint. Il oublis de débrancher le micro…
Je passe sur les détails de l’intervention de réanimation, mais lorsque notre victime revient à elle…soulagement…elle émet des cris, de violents borborygmes…et bien évidemment le tout étant, par le micro interposé, retransmit en direct sur toute la piscine…
Très vite la cabine est prise d’assaut par une foule de curieux avide de voir la tête du cochon qu’on égorge…
Bref, l’intervention est finie. Les pompiers arrivent. C’est à coup de perches de natation que nous parvenons à leur ouvrir un passage jusqu’à la victime.
Ils l’emmènent.
Je n’ai jamais eu de nouvelle de la petite fille.
J’aurai aimé.
J’ai eu des nouvelles de l’homme ; Il a eu de graves séquelles. Mais il vit.
J’ai eu une semaine de congé.
Et, une odeur d’eau pourrie dans la tête pendant des années.
Aujourd’hui encore il m’arrive de repenser à cette gamine…
Et si je ne l’avais pas vu !
*********
SUR les plages deux pavets.
« Ouaaaa les nibards…rodave, rodave les nibards à donf… »
« Ouuaaaa cool la meuf, cool les nibards et mates, mates le cul…tin la balle ! »
« Ouaaa le cul…plein la tronche le cul, plein… »
« Ouaaa elle est bonne, … »
« Eh la meuf…t’es bonne toi, t’es bonne… »
« Hé...l’est nul ton short…t’as les couilles, ouaaa lui, il a les couilles…qui s’barrent ! »
« t’es louf toi…pédé va… laisse mes couilles »
« louf…c’est toi…boufon va »
« pffff fais chier s’t’été… »
« …galère …t’es louf toi avec mes couilles »
bonne baignade
Bon la suite et fin. Comme le dit Millou ça fait un peu feuilleton télé...c't'affaire!
Mais, bon on s'amuse hein! C'est l'été.
Suite.
Dans un cas comme ça…c’est démerde.
Le deuxième arrivé laisse la place au premier.
Toujours accroché à la gamine, je balance des coups de pompe en profondeur. Je tente d’atteindre les épaules, et j’y parviens. Un coup, deux coups au troisième ça lâche… La gamine se fait légère. Je peux remonter avec sa vie.
J’espère que pour l’autre il ne sera pas trop tard. Nos deux têtes réapparaissent dans un monde irréel de cris, de rires, de soleil,…
Un de mes collègues avait repéré mon intervention. Je nage jusqu’au bord et lui remets l’enfant. La gamine est un peu dans le coltare mais, elle est consciente.
« J’y retourne, y’en a deuxième au fond ! »
Je préfèrerais m’immerger dans un fond marin issu des films de Coustaut. C’est pas le cas.
L’eau a une odeur. Je ne sais pas encore que son souvenir restera gravé dans mon quotidien durant des années…
Plonger canard et…je n’y vois rien !
Lui aussi doit vivre…mais faut il encore que je le trouve ! Ca fait combien de temps qu’il mijote comme ça, entre deux eaux ?
Je ne pense plus à ma respiration. Je suis devenu poisson.
Le voilà…il y a un truc rouge là…je prend, je cherche la tête, c’est mou… !
Je parlais de technique plus haut. Il est intéressant d’observer que dans ce cas extrême, la technique s’applique point par point, sans que pour autant on y fasse consciemment appel.
Il s’agit d’un homme. Un mec massif, lourd, plein de muscles…jamais je vais pouvoir le remonter… Et pourtant ! La rage a du bon parfois.
Mon collègue m’attend au bord. Nous ne sommes pas trop de trois pour sortir la victime (un baigneur nous aide)
Dans les mouvements et les manipulations je constate que notre homme émet des émulsions rosées…il a de l’eau dans les poumons…galère.
On ne peut pas le laisser au bord, il nous faut regagner la cabine.
« La gamine elle va comment ? »
« C’est bon, elle est choquée mais elle va… »
« Faites moi dégager tous ses cons… »
On ne peut plus avancer, l’odeur de l’accident s’est répandue sur le parc nautique. La foule s’est regroupée autour de nous.
Nous parvenons tant bien que mal jusqu’à l’infirmerie. Aussitôt, bouche à bouche, massage cardiaque. Mon collègue branche le micro et demande l’évacuation de tous les bassins. Il me rejoint. Il oublis de débrancher le micro…
Je passe sur les détails de l’intervention de réanimation, mais lorsque notre victime revient à elle…soulagement…elle émet des cris, de violents borborygmes…et bien évidemment le tout étant, par le micro interposé, retransmit en direct sur toute la piscine…
Très vite la cabine est prise d’assaut par une foule de curieux avide de voir la tête du cochon qu’on égorge…
Bref, l’intervention est finie. Les pompiers arrivent. C’est à coup de perches de natation que nous parvenons à leur ouvrir un passage jusqu’à la victime.
Ils l’emmènent.
Je n’ai jamais eu de nouvelle de la petite fille.
J’aurai aimé.
J’ai eu des nouvelles de l’homme ; Il a eu de graves séquelles. Mais il vit.
J’ai eu une semaine de congé.
Et, une odeur d’eau pourrie dans la tête pendant des années.
Aujourd’hui encore il m’arrive de repenser à cette gamine…
Et si je ne l’avais pas vu !
*********
SUR les plages deux pavets.
« Ouaaaa les nibards…rodave, rodave les nibards à donf… »
« Ouuaaaa cool la meuf, cool les nibards et mates, mates le cul…tin la balle ! »
« Ouaaa le cul…plein la tronche le cul, plein… »
« Ouaaa elle est bonne, … »
« Eh la meuf…t’es bonne toi, t’es bonne… »
« Hé...l’est nul ton short…t’as les couilles, ouaaa lui, il a les couilles…qui s’barrent ! »
« t’es louf toi…pédé va… laisse mes couilles »
« louf…c’est toi…boufon va »
« pffff fais chier s’t’été… »
« …galère …t’es louf toi avec mes couilles »
bonne baignade
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Re: Les chroniques d'henri
chronique je sais plus combien
Sujet: chronique je sais plus combien Aujourd’hui à 10:50
Il fallait bien y arriver…il se passe « DES CHOSES » dans les piscines !
Lieu de perdition ou les sirènes de rêves pullulent entre les lignes d’eau et ou les Apollons crawleur font tourner leurs dorsaux, la piscine est l’espace de tous les fantasmes…Enfin c’est ce que l’on croit…
Je garderai les anecdotes les plus salées pour les soirée entre potes. Vous savez, ces soirées ou les mecs sont vraiment insortable et réellement en dessous de tout…(mais c’est tellement bon des fois !)
Là, je voudrai raconter deux souvenirs qui je l’espère ne vous paraîtront pas trop lourdingues, ni trop déplacés (on sait jamais). Des petites situations cocasses, marrantes (en tous les cas pour moi) et qui achèveront IRREMEDIABLEMENT cette petite série de Chroniques.
Un bassin se compose de quelques parties essentielles faisant d’elle une marre aux canards civilisée. Dans le bassin il y a une quantité de trucs techniques et entre autre des bouches d’arrivées d’eau, mais aussi d’aspiration. Tout cela étant fait pour que l’eau, cette chochotte, se paie un lifting permanent et vous plaise à n’importe quel moment de la journée.
Mais pour notre histoire, nous allons nous concentrer uniquement sur ce que nous appelons « une bouche de refoulement ». C’est par elle que l’eau arrive dans le bassin. Ah la bouche de refoulement…la joie des enfants ! Ils ont bien repéré le truc les mioches….L’eau qui arrive, poussée par une pompe puissante, crée un violent courant qui les propulse vers l’intérieur du bassin.
Mais, nous nous sommes rendu compte, qu’également cette bouche de refoulement était appréciée par une certaine clientèle féminine qui en avait par hasard, éprouvée toutes les subtiles caresses sous-marines. Ainsi, renouvelant ce hasard par hasard… et ce durant de longs et probablement voluptueux moments, des dames qui donnaient le change en prétextant un moment de repos, accrochées au bord, fréquentaient assidûment cet endroit sacré.
Notre discrétion à été garant d’une tranquillité qui je l’espère, aujourd’hui encore, est respectée.
C’est cela aussi le service public…
Les MNS des dragueurs ?
Je ne dirai pas que tous les MNS sont des anges… La promiscuité déshabillée, la chaleur…les contacts quasi obligatoires…font que l’on puisse pardonner à certain de succomber aux charmes en permanence renouvelée d’une clientèle, elle aussi renouvelable.
Mais il en est qui par pudeur ou…prudence tente de cacher l’inclinaison qu’ils ont à succomber au charme féminin de façon relativement soutenue et régulière. C’est le cas de mon ami B……
B….ne supportait pas la critique. Bien que faite avec affection et camaraderie sur une attitude éminemment primesautière et qui était ne lui en déplaise une de ses principales caractéristiques.
Un jour, la piscine étant fermée pour cause de nettoyage trimestriel, nous venions, tous les MNS et gent de service, de manger ensemble autour d’une grande tablée fraternelle. Par la suite chacun était parti vers ses occupations dans la piscine.
Au milieu de l’après midi, je m’inquiétai de l’absence prolongée de B….qui avait disparu depuis une bonne heure !
« Personne n’a vu B… ? »
Personne.
Et c’est une petite heure après que nous voyons arriver B…accompagné d’une charmante jeune fille…qu’il nous présente comme étant une amie de passage a qui il faisait visiter la piscine. Soit. Pourquoi pas !
Mais à ce moment, un collègue à mes coté et particulièrement observateur, éclate du rire carnassier de celui à qui on ne la fait pas…et, le traître, désigne du doigt les genoux de mon ami B….
Hélas pour lui…Probablement la position n’avait pas été inconfortable, mais…les petits carrelages des vestiaires avaient laissé leurs traces sur ses genoux…et sur ceux de l’amie de passage.
Sur les plages deux pavets.
«ouaa… hier au gymnase j’ai chié la honte »
« …… ! »
« Ouaaa…total foncedé …j’étais »
« … ! »
« …aaououou tu me zone…tu fais quoi ? »
« … ! »
« C’est quoi ton livre…t’es rat toi ! »
« Proust »
« … ! »
Aujourd’hui pas de baignade. Pas beau. Jour à faire la tarte aux noix. Avec du cidre. Avec des potes. Et rire de n’importe quoi…
Sujet: chronique je sais plus combien Aujourd’hui à 10:50
Il fallait bien y arriver…il se passe « DES CHOSES » dans les piscines !
Lieu de perdition ou les sirènes de rêves pullulent entre les lignes d’eau et ou les Apollons crawleur font tourner leurs dorsaux, la piscine est l’espace de tous les fantasmes…Enfin c’est ce que l’on croit…
Je garderai les anecdotes les plus salées pour les soirée entre potes. Vous savez, ces soirées ou les mecs sont vraiment insortable et réellement en dessous de tout…(mais c’est tellement bon des fois !)
Là, je voudrai raconter deux souvenirs qui je l’espère ne vous paraîtront pas trop lourdingues, ni trop déplacés (on sait jamais). Des petites situations cocasses, marrantes (en tous les cas pour moi) et qui achèveront IRREMEDIABLEMENT cette petite série de Chroniques.
Un bassin se compose de quelques parties essentielles faisant d’elle une marre aux canards civilisée. Dans le bassin il y a une quantité de trucs techniques et entre autre des bouches d’arrivées d’eau, mais aussi d’aspiration. Tout cela étant fait pour que l’eau, cette chochotte, se paie un lifting permanent et vous plaise à n’importe quel moment de la journée.
Mais pour notre histoire, nous allons nous concentrer uniquement sur ce que nous appelons « une bouche de refoulement ». C’est par elle que l’eau arrive dans le bassin. Ah la bouche de refoulement…la joie des enfants ! Ils ont bien repéré le truc les mioches….L’eau qui arrive, poussée par une pompe puissante, crée un violent courant qui les propulse vers l’intérieur du bassin.
Mais, nous nous sommes rendu compte, qu’également cette bouche de refoulement était appréciée par une certaine clientèle féminine qui en avait par hasard, éprouvée toutes les subtiles caresses sous-marines. Ainsi, renouvelant ce hasard par hasard… et ce durant de longs et probablement voluptueux moments, des dames qui donnaient le change en prétextant un moment de repos, accrochées au bord, fréquentaient assidûment cet endroit sacré.
Notre discrétion à été garant d’une tranquillité qui je l’espère, aujourd’hui encore, est respectée.
C’est cela aussi le service public…
Les MNS des dragueurs ?
Je ne dirai pas que tous les MNS sont des anges… La promiscuité déshabillée, la chaleur…les contacts quasi obligatoires…font que l’on puisse pardonner à certain de succomber aux charmes en permanence renouvelée d’une clientèle, elle aussi renouvelable.
Mais il en est qui par pudeur ou…prudence tente de cacher l’inclinaison qu’ils ont à succomber au charme féminin de façon relativement soutenue et régulière. C’est le cas de mon ami B……
B….ne supportait pas la critique. Bien que faite avec affection et camaraderie sur une attitude éminemment primesautière et qui était ne lui en déplaise une de ses principales caractéristiques.
Un jour, la piscine étant fermée pour cause de nettoyage trimestriel, nous venions, tous les MNS et gent de service, de manger ensemble autour d’une grande tablée fraternelle. Par la suite chacun était parti vers ses occupations dans la piscine.
Au milieu de l’après midi, je m’inquiétai de l’absence prolongée de B….qui avait disparu depuis une bonne heure !
« Personne n’a vu B… ? »
Personne.
Et c’est une petite heure après que nous voyons arriver B…accompagné d’une charmante jeune fille…qu’il nous présente comme étant une amie de passage a qui il faisait visiter la piscine. Soit. Pourquoi pas !
Mais à ce moment, un collègue à mes coté et particulièrement observateur, éclate du rire carnassier de celui à qui on ne la fait pas…et, le traître, désigne du doigt les genoux de mon ami B….
Hélas pour lui…Probablement la position n’avait pas été inconfortable, mais…les petits carrelages des vestiaires avaient laissé leurs traces sur ses genoux…et sur ceux de l’amie de passage.
Sur les plages deux pavets.
«ouaa… hier au gymnase j’ai chié la honte »
« …… ! »
« Ouaaa…total foncedé …j’étais »
« … ! »
« …aaououou tu me zone…tu fais quoi ? »
« … ! »
« C’est quoi ton livre…t’es rat toi ! »
« Proust »
« … ! »
Aujourd’hui pas de baignade. Pas beau. Jour à faire la tarte aux noix. Avec du cidre. Avec des potes. Et rire de n’importe quoi…
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Re: Les chroniques d'henri
Ceci n'est pas une chronique. C'est rien. Aujourd’hui à 21:32
chronique oh la la « le rien »
Réflexions stupides
Réflexions sur rien.
Quand un oiseau prend son vol...c'est une grave décision qu'il prend.
L'air est un coussin incertain. Ce n'est pas une chape, ce n'est pas un escalier, ce n'est pas la masse liquide de l'eau. C'est rien.
Juste un composé de gaz invisibles dans lequel tu peux toujours shooter, boxer...tu ne feras jamais qu'une gym ridicule et désordonnée. L'air c'est une légende, c'est un mythe. Il y en a qui disent qu'ils manquent d'air...tu parles! C'est une façon détournée d'attirer l'attention sur eux et de dire "regardez, j'ai le bec grand ouvert...j'ai besoin de vous et vous ne me voyez pas!"
Et là, en fait, "l'air" pour lui c'est vous. Vous voyez bien que l'air n'est rien! Puisque vous le savez bien, vous n'avez absolument pas l'air de l'air. Alors!
Moi je dis que les oiseaux sont les seuls êtres vivants à être dotés du véritable courage génétique...C'est essentiel à leur survie.
Escalader l'invisible, grimper l'absolu rien et se dire en caquetant naïvement que tout va bien...ça c'est le courage absolu! Un courage digne de figurer sur la liste des folies utiles et nécessaires...
Avez vous déjà vu l'air ridicule des oiseaux qui ne croient plus à rien? Ils pataugent, s'emmêlent les ripatons, sont affublés d'une démarche sans élégance...Ils ont perdu la foi. Ils ont perdu la folie des croyants. Celle qui donne des ailes. Plus de grimpettes accroché au néant, plus de planning d'une inconcevable logique...
Des yeux, ils suivent les ascensions magiques des illuminés et craignent que l'un d'eux ne perde la foi, comme ça...bêtement, après une réflexion hasardeuse...Ce serait alors le drame...la chute, l'épouvantable révélation de la méprise totale et universelle. Elle s'achèverait en un misérable tas de plume éclaté dans l'herbe et qui se disséminerait ensuite aux 4 vents...
Le vent! Tiens, manque pas d'air celui là...en voilà un autre mythomane...faire croire qu'il déplacerait des planètes avec sa seule force colossale... Il est bien de la même famille que l'air celui là...
"Tu n'as dans la tête que du vent, du courant d'air…Autant dire...rien!"
Ce qui est étonnant dans cette constatation, c'est que c'est justement dans ses têtes pleine de rien que l'on trouve le plus d'oiseaux...vous avez pas remarqué? On les voit passer et planer dans les yeux de ceux dons la tête est pleine de vide, de rien, de courants d'air.
mais ne nous y trompons pas...l'air n'est rien, c'est maintenant clairement établit, mais qu'elle manque se serait pour nous tous si notre planète venait à en manquer!
Plus aucune raison de "manquer d'air, les oiseaux seraient de lourds et pataud volatiles désœuvrés qui encombreraient nos rues. Quant aux cranes vides, pour le coup, ils le seraient véritablement. Et je ne parle pas du Frees bee qui serait dans ce cas la plus stupide invention de l'univers.
Voilà ce que m’a inspiré la réflexion d'un copain qui m'a dit
"Tu sais...l'homme, il faut qu'il croit à quelque chose. Même à rien, mais faut qu'il croit au moins à quelque chose. Sinon, il meurt"
Je me demande du coup si je ne suis pas devenu un peu mort cet après midi!
chronique oh la la « le rien »
Réflexions stupides
Réflexions sur rien.
Quand un oiseau prend son vol...c'est une grave décision qu'il prend.
L'air est un coussin incertain. Ce n'est pas une chape, ce n'est pas un escalier, ce n'est pas la masse liquide de l'eau. C'est rien.
Juste un composé de gaz invisibles dans lequel tu peux toujours shooter, boxer...tu ne feras jamais qu'une gym ridicule et désordonnée. L'air c'est une légende, c'est un mythe. Il y en a qui disent qu'ils manquent d'air...tu parles! C'est une façon détournée d'attirer l'attention sur eux et de dire "regardez, j'ai le bec grand ouvert...j'ai besoin de vous et vous ne me voyez pas!"
Et là, en fait, "l'air" pour lui c'est vous. Vous voyez bien que l'air n'est rien! Puisque vous le savez bien, vous n'avez absolument pas l'air de l'air. Alors!
Moi je dis que les oiseaux sont les seuls êtres vivants à être dotés du véritable courage génétique...C'est essentiel à leur survie.
Escalader l'invisible, grimper l'absolu rien et se dire en caquetant naïvement que tout va bien...ça c'est le courage absolu! Un courage digne de figurer sur la liste des folies utiles et nécessaires...
Avez vous déjà vu l'air ridicule des oiseaux qui ne croient plus à rien? Ils pataugent, s'emmêlent les ripatons, sont affublés d'une démarche sans élégance...Ils ont perdu la foi. Ils ont perdu la folie des croyants. Celle qui donne des ailes. Plus de grimpettes accroché au néant, plus de planning d'une inconcevable logique...
Des yeux, ils suivent les ascensions magiques des illuminés et craignent que l'un d'eux ne perde la foi, comme ça...bêtement, après une réflexion hasardeuse...Ce serait alors le drame...la chute, l'épouvantable révélation de la méprise totale et universelle. Elle s'achèverait en un misérable tas de plume éclaté dans l'herbe et qui se disséminerait ensuite aux 4 vents...
Le vent! Tiens, manque pas d'air celui là...en voilà un autre mythomane...faire croire qu'il déplacerait des planètes avec sa seule force colossale... Il est bien de la même famille que l'air celui là...
"Tu n'as dans la tête que du vent, du courant d'air…Autant dire...rien!"
Ce qui est étonnant dans cette constatation, c'est que c'est justement dans ses têtes pleine de rien que l'on trouve le plus d'oiseaux...vous avez pas remarqué? On les voit passer et planer dans les yeux de ceux dons la tête est pleine de vide, de rien, de courants d'air.
mais ne nous y trompons pas...l'air n'est rien, c'est maintenant clairement établit, mais qu'elle manque se serait pour nous tous si notre planète venait à en manquer!
Plus aucune raison de "manquer d'air, les oiseaux seraient de lourds et pataud volatiles désœuvrés qui encombreraient nos rues. Quant aux cranes vides, pour le coup, ils le seraient véritablement. Et je ne parle pas du Frees bee qui serait dans ce cas la plus stupide invention de l'univers.
Voilà ce que m’a inspiré la réflexion d'un copain qui m'a dit
"Tu sais...l'homme, il faut qu'il croit à quelque chose. Même à rien, mais faut qu'il croit au moins à quelque chose. Sinon, il meurt"
Je me demande du coup si je ne suis pas devenu un peu mort cet après midi!
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