Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
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Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Un jeune hors-monde*, le lieutenant Loffanni FLoLo, prend ses fonctions à Camprieu, isolé dans une zone montagneuse, très loin de la ville et de tout moyen de communication, sinistre de surcroît au point de présenter un aspect lunaire.
La première réaction de FLoLo est de chercher à se faire au plus vite muter ailleurs, car il n'entend pas renoncer aux charmes de la ville, à ses amis, aux femmes, à l'affection de sa mère, à ses chères habitudes. Et ce sera justement, après les quatre premiers mois de travail, quand le commandant de la garnison s'apprête à lui délivrer un document lui permettant de retourner en ville, qu'il renonce à sa mutation et décide de prolonger son service en ce lieu déshérité. Il se sent retenu par le sortilège que la nature exerce sur lui, les couleurs magiques et la fascinante silhouette de la grande chaîne de montagnes hérissées de tourelles et de crêtes, mais par-dessus tout la mystérieuse contrée du nord, autrement dit le désert des Gabales, qu'on semble dominer du village mais qui impose une étrange impression de trouble, d'ensorcelante inquiétude et pour ainsi dire d'attente, projetée dans l'immensité du causse.
Il est également retenu par le rythme monotone et apaisant de cette vie scolaire, par le silence et la solitude, la succession monotone des jours et des saisons. Mais peu à peu le sortilège se complique et s'épure ; il s'identifie graduellement à l'attente du Grand Evénement, quand le voisin du nord, surgi du territoire spectral, s'élancera vers le village et qu’arrivera le jour héroïque de la bataille.
Ainsi FLoLo va-t-il consumer sa vie là-haut, sans que ne puisse parvenir à rompre le sortilège une période de permission qui le restitue à sa mère, à sa jeune maîtresse, aux fêtes nocturnes et autres rencontres dans la ville. Tout au contraire, s'en retournant à la caserne au travers de la longue vallée et de ses montagnes, FLoLo abandonne définitivement une réalité, celle de la jeunesse qui n'a plus d'attrait pour lui et a cessé de lui procurer les douces fantaisies des années passées, sans qu'aient pu le reconquérir ni les amitiés perdues ni même l'antique chaleur de l'amour maternel. L'obscure attraction qu'il éprouve pour le désert des Gabales s'identifie peu à peu à l'attende de l'Evénement et se transforme en une calme maladie de l'âme.
Peut-être en raison d'une certaine stupidité, ni les soldats ni la plupart des officiers ne peuvent être atteint par une telle maladie, et l'un après l'autre ils retournent en ville. Mais les rares qui s'en trouvent frappés ne peuvent plus abandonner cette oasis de fantasmagorie et d'attente. Avec l'usure des ans, ce petit groupe a fini par se disperser ; et quand l'Evénement se profile enfin à l'horizon, FLoLo, demeuré le seul des anciens compagnons, est frappé d'une affection inexorable qui fait de lui, à 54 ans, un vieillard précoce. Pour lui désormais ce qui importe est de résister à la mort, tout au moins jusqu'au jour où se déroulera la bataille. Une voix intérieure lui ordonne de rester à son poste, après ces plus de trente années de vaine attente, et d'assister, même si ce doit être sur une civière, à une bataille qui est également la sienne.
Le commandant de la forteresse, un de ses anciens compagnons d'armes, prenant cette obstination pour un ridicule et pathétique ramollissement sénile, ordonne de faire venir une voiture qui ramènera Drogo dans la vallée, pour y mourir dans une humble auberge esseulée.
Ainsi FLoLo voit-il s'éloigner, puis disparaître pour toujours le fort, les montagnes, le passage donnant sur le désert du nord. La voiture le descend lentement dans la vallée pleine d'ombres violacées, tandis que de fringants officiers grimpent avec leurs troupes, croyant naïvement conquérir en peu de jours une gloire agréable et facile.
Et pourtant, à mesure que l'amertume se fait de moins en moins vivace, une pensée plus noble s'empare de lui, à l'improviste. La bataille la plus difficile et la plus héroïque, la seule qui soit digne d'un homme, l'attend. Il va s'agir de signer avec la Mort un pacte honorable, afin de se retrouver devant l'ultime porte dans un uniforme impeccable, son manteau bien ajusté au corps, son col relevé. FLoLo entrera donc invaincu dans l'éternité du temps, avec les honneurs des armes. C'est ainsi qu'il négocie son pacte avec la Mort, d'égal à égale, et qu'il pourra, comme le faisaient jadis les épouses des chefs vikings, en étudier les clauses avec un noble détachement, la conscience digne.
* hors-monde : qui vient d'au dela du monde, littéralement un non-lozérien.
Celui qui retrouve le titre original du livre résumé ci-dessus et légèrement retouché , inspiré par l'état actuel de la fréquentation du lieu, gagne ... mon estime , et son poids en fromage frais parfumé à l'ail et aux fines herbes !
La première réaction de FLoLo est de chercher à se faire au plus vite muter ailleurs, car il n'entend pas renoncer aux charmes de la ville, à ses amis, aux femmes, à l'affection de sa mère, à ses chères habitudes. Et ce sera justement, après les quatre premiers mois de travail, quand le commandant de la garnison s'apprête à lui délivrer un document lui permettant de retourner en ville, qu'il renonce à sa mutation et décide de prolonger son service en ce lieu déshérité. Il se sent retenu par le sortilège que la nature exerce sur lui, les couleurs magiques et la fascinante silhouette de la grande chaîne de montagnes hérissées de tourelles et de crêtes, mais par-dessus tout la mystérieuse contrée du nord, autrement dit le désert des Gabales, qu'on semble dominer du village mais qui impose une étrange impression de trouble, d'ensorcelante inquiétude et pour ainsi dire d'attente, projetée dans l'immensité du causse.
Il est également retenu par le rythme monotone et apaisant de cette vie scolaire, par le silence et la solitude, la succession monotone des jours et des saisons. Mais peu à peu le sortilège se complique et s'épure ; il s'identifie graduellement à l'attente du Grand Evénement, quand le voisin du nord, surgi du territoire spectral, s'élancera vers le village et qu’arrivera le jour héroïque de la bataille.
Ainsi FLoLo va-t-il consumer sa vie là-haut, sans que ne puisse parvenir à rompre le sortilège une période de permission qui le restitue à sa mère, à sa jeune maîtresse, aux fêtes nocturnes et autres rencontres dans la ville. Tout au contraire, s'en retournant à la caserne au travers de la longue vallée et de ses montagnes, FLoLo abandonne définitivement une réalité, celle de la jeunesse qui n'a plus d'attrait pour lui et a cessé de lui procurer les douces fantaisies des années passées, sans qu'aient pu le reconquérir ni les amitiés perdues ni même l'antique chaleur de l'amour maternel. L'obscure attraction qu'il éprouve pour le désert des Gabales s'identifie peu à peu à l'attende de l'Evénement et se transforme en une calme maladie de l'âme.
Peut-être en raison d'une certaine stupidité, ni les soldats ni la plupart des officiers ne peuvent être atteint par une telle maladie, et l'un après l'autre ils retournent en ville. Mais les rares qui s'en trouvent frappés ne peuvent plus abandonner cette oasis de fantasmagorie et d'attente. Avec l'usure des ans, ce petit groupe a fini par se disperser ; et quand l'Evénement se profile enfin à l'horizon, FLoLo, demeuré le seul des anciens compagnons, est frappé d'une affection inexorable qui fait de lui, à 54 ans, un vieillard précoce. Pour lui désormais ce qui importe est de résister à la mort, tout au moins jusqu'au jour où se déroulera la bataille. Une voix intérieure lui ordonne de rester à son poste, après ces plus de trente années de vaine attente, et d'assister, même si ce doit être sur une civière, à une bataille qui est également la sienne.
Le commandant de la forteresse, un de ses anciens compagnons d'armes, prenant cette obstination pour un ridicule et pathétique ramollissement sénile, ordonne de faire venir une voiture qui ramènera Drogo dans la vallée, pour y mourir dans une humble auberge esseulée.
Ainsi FLoLo voit-il s'éloigner, puis disparaître pour toujours le fort, les montagnes, le passage donnant sur le désert du nord. La voiture le descend lentement dans la vallée pleine d'ombres violacées, tandis que de fringants officiers grimpent avec leurs troupes, croyant naïvement conquérir en peu de jours une gloire agréable et facile.
Et pourtant, à mesure que l'amertume se fait de moins en moins vivace, une pensée plus noble s'empare de lui, à l'improviste. La bataille la plus difficile et la plus héroïque, la seule qui soit digne d'un homme, l'attend. Il va s'agir de signer avec la Mort un pacte honorable, afin de se retrouver devant l'ultime porte dans un uniforme impeccable, son manteau bien ajusté au corps, son col relevé. FLoLo entrera donc invaincu dans l'éternité du temps, avec les honneurs des armes. C'est ainsi qu'il négocie son pacte avec la Mort, d'égal à égale, et qu'il pourra, comme le faisaient jadis les épouses des chefs vikings, en étudier les clauses avec un noble détachement, la conscience digne.
* hors-monde : qui vient d'au dela du monde, littéralement un non-lozérien.
Celui qui retrouve le titre original du livre résumé ci-dessus et légèrement retouché , inspiré par l'état actuel de la fréquentation du lieu, gagne ... mon estime , et son poids en fromage frais parfumé à l'ail et aux fines herbes !
Surcouf- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2686
Points : 7985
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
86 kg !
Ce fromage me fera un bon dessert.
Ce fromage me fera un bon dessert.
Raoul- Membre trop actif
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Points : 7135
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Avant de prétendre au dessert, faudrait voir à proposer une réponse !Raoul a écrit:86 kg ! Ce fromage me fera un bon dessert.
A 86 kg, je me demande si tu ne devrais pas diminuer le fromage ?Raoul a écrit:86 kg !
Surcouf- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2686
Points : 7985
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Le Désert des Tartares est un roman de Dino Buzzati édité en italien en 1940. La traduction française ne sera publiée qu'en 1949. il inspira une chanson à jacques Brel et un film assez médiocre au producteur et acteur jacques Perrin .
Invité- Invité
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
92 kg pour moi le fromage frais parfumé à l'ail et aux fines herbes !
svp
svp
Dernière édition par Gus le Jeu 22 Mai - 13:20, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Moi pour le nom du fromage je pense au boursin.
Pour le nom du livre aucunes idées
millou- Membre trop actif
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Date d'inscription : 17/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Réponse bonne mais incomplète de Millou !
Le titre est : « Le dey serre des bourgs saints »
De Charles de Saint-Moret
Livre historique décrivant la campagne menée à partir du 30 avril 1827 par Hussein, le dey d’Alger, contre l’arrivée des premiers colons français en Algérie, qui s’installent le plus souvent dans des villages baptisés du nom de saints chrétiens. « Dey » est le titre porté par les régents d’Alger de 1671 à 1830.
86 et 92 kg ! Ventre saint-gris, les gars ! z’êtes lourds (sens figuré) !
Le titre est : « Le dey serre des bourgs saints »
De Charles de Saint-Moret
Livre historique décrivant la campagne menée à partir du 30 avril 1827 par Hussein, le dey d’Alger, contre l’arrivée des premiers colons français en Algérie, qui s’installent le plus souvent dans des villages baptisés du nom de saints chrétiens. « Dey » est le titre porté par les régents d’Alger de 1671 à 1830.
86 et 92 kg ! Ventre saint-gris, les gars ! z’êtes lourds (sens figuré) !
Surcouf- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2686
Points : 7985
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Surcouf a écrit:Avant de prétendre au dessert, faudrait voir à proposer une réponse !Raoul a écrit:86 kg ! Ce fromage me fera un bon dessert.
La réponse était cachée dans la phrase : faire un dessert du Tartare !
Pour le reste :
Raoul- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2925
Points : 7135
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Surcouf a écrit:
86 et 92 kg ! Ventre saint-gris, les gars ! z’êtes lourds (sens figuré) !
Gus n'a pas dit kg, il a dit km !!
Raoul- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2925
Points : 7135
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Si tu crois que c'est en exhibant ton organe que tu vas attirer des filles sur ce forum ... ? Au mieux, ça va attirer des mouches !Raoul a écrit:
Surcouf- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2686
Points : 7985
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
92 ! De la faisselle à 0%, ça suffira largement !Gus a écrit:92 kg pour moi le fromage frais parfumé à l'ail et aux fines herbes ! svp
Surcouf- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2686
Points : 7985
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Surcouf a écrit:Si tu crois que c'est en exhibant ton organe que tu vas attirer des filles sur ce forum ... ?Raoul a écrit:
Hummm ?? Tu crois que c'est pour ça que je n'ai pas de vie sociale ??
Raoul- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2925
Points : 7135
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
C'est une question à approfondir. Tu as une vision freudienne des relations sociales ?Raoul a écrit: Hummm ?? Tu crois que c'est pour ça que je n'ai pas de vie sociale ??
Gina- Membre
- Nombre de messages : 101
Age : 54
Points : 6168
Date d'inscription : 20/09/2007
Re: Le forum LOFF en ce 22 mai 2008
Non, je pensais réellement "sociales".
Parce que c'est quand même à l'origine du reste.
Parce que c'est quand même à l'origine du reste.
Raoul- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2925
Points : 7135
Date d'inscription : 13/02/2007
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