Ce qu'il Fallait Démontrer
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Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Me Goupil a écrit:Il existe une navette journalière qui s'interrompt à compter d'octobre pour reprendre en avril.
Ben, oui puisque les hotels de la région font de même
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Revenons si vous le voulez bien à l'histoire du CFD Lozére
La Billèterie !
Voici quelques vieux billets cartons, représentant les différentes réductions de l'époque
Ce sont des billets casiers, (numérotés pour la comptabilité journalière) identiques à ceux de la SNCF, billets pré imprimés, mais aussi passe partout !
Le billet était poinçonné au départ en gare, le controleur le poinçonnait à son tour dans le train
A la gare d'arrivée pour ces billets aller et retour on découpait la partie aller (pointillé) il restait au voyageur l'autre moitié pour éffectuer son trajet retour
Remarquez la validité du billet et la classe !
collection perso
La Billèterie !
Voici quelques vieux billets cartons, représentant les différentes réductions de l'époque
Ce sont des billets casiers, (numérotés pour la comptabilité journalière) identiques à ceux de la SNCF, billets pré imprimés, mais aussi passe partout !
Le billet était poinçonné au départ en gare, le controleur le poinçonnait à son tour dans le train
A la gare d'arrivée pour ces billets aller et retour on découpait la partie aller (pointillé) il restait au voyageur l'autre moitié pour éffectuer son trajet retour
Remarquez la validité du billet et la classe !
collection perso
Invité- Invité
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
bravo pour ta collection moi les tickets comme tout le monde ou presque je les ai jetés après j'avais des permis...
salazie- Membre actif
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Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Ce sont des tickets (commerciaux) qui ont été récupérés lors de la fermeture du CFD par une personne qui me les a gracieusement donnés !
Je sais que le personnel du CFD, bénéficiait de permis valables sur le réseau départemental, mais je n'en ai pas trouvé à ce jour !
Je sais que le personnel du CFD, bénéficiait de permis valables sur le réseau départemental, mais je n'en ai pas trouvé à ce jour !
Invité- Invité
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Voilà, ici, découverte l'origine de la réputation de Gabatch!
Il avait le ticket! et avec quelle classe!
Il avait le ticket! et avec quelle classe!
Fraissinet- Membre trop actif
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Date d'inscription : 03/03/2007
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
gabatch a écrit:Suite de la billèterie cfd
Voici deux exemples de billets passe partout, les deux premiers billets
Pour être passe partout, ils n'étaient pas pour autant perce muraille!
Il avait donc été crée à cet effet dans le cadre de la construction du CFD un dispositif permettant d'aller d'un flanc de montagne à l'autre, on l'avait dénommé tunnel.
Merci à Gabatch et aux autres pour ces belles CP, photos ou autres, qui décrivent si bien ce qu'était l'époque.
C'est ce train-train d'un tchou-tchou que nous aimons ici...
Fraissinet- Membre trop actif
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Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Sur les 3 cartes précedentes, on voit le De Dion Bouton N°201 .
voila comment il a fini : (2001)
La suite sur le site du CFV :
http://trainduvivarais.org/spip.php?article129&artsuite=0
où un peut voir cette composition originale , en gare de Ste Cécile :
voila comment il a fini : (2001)
Construits dans les années 30, ces autorails De Dion Bouton de Type NC et ND ne se différenciaient que par leur moteur diesel de 90 cv pour les NC (Charente et Saône & Loire) et 125 cv pour les ND (Vivarais-Lozère numérotés 201 à 207). A l’origine de leur livraison en 1935, les 201 et 202 furent affectés en Lozère, les 203 à 207 au réseau du Vivarais (Ardèche et Haute Loire).
La suite sur le site du CFV :
http://trainduvivarais.org/spip.php?article129&artsuite=0
où un peut voir cette composition originale , en gare de Ste Cécile :
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Gabatch, dans un autre sujet a écrit:Et là sutout ne vous bouculez pas au portillon, pour répondre
C'est vrai que le sujet n'est pas enrichissant,
Il y a bien longtemps que je l'ai compris, que voulez vous le rail en Lozère n'intérèsse plus personne, et les élus le savent bien !
Et basta !
moi aussi je pourrais raler, mais non !
pas de réponses ? mais je n'ai posé aucune question
l'important est d'etre lu, meme si les commentaires sont toujours les bienvenus .
alors, pas basta, et j'ai plein d'autres photos trouvées sur :
http://www.delcampe.net/page/category/cat,713,language,F.html
alors je ne vais pas me gener pour en mettre encore ici !
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Toutes ces cartes là que tu nous montres Cilaos, font partie de 3 belles séries éditées par BVA, un éditeur de Lausanne en Suisse, qui était venu spécialement pour mitrailler le CFD Lozère, avant sa fermeture !
Je possède ces trois séries complètes, elles sont épuisées maintenant !
Je possède ces trois séries complètes, elles sont épuisées maintenant !
Invité- Invité
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
J'ai vérifié dans ma collection sur le CFD, c'est bien 3 séries du BVA
N° 569 - 570 - et 661 de 12 cartes chaque au format cpsm, photos du CFD de 1953 à 1965
N° 569 - 570 - et 661 de 12 cartes chaque au format cpsm, photos du CFD de 1953 à 1965
Invité- Invité
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Remarquez sur cette photo que la dernière arche du pont, la plus proche du tunnel, était faite non pas d'un arrondi de pierre comme pour les autres arches, mais était constituée de travées métalliques droites permettant la circulation sur la route en dessous de camions, de bois notamment.
Maître Goupil- Membre
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Date d'inscription : 26/08/2007
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Il s'agit ici du secteur de la Quille où étaient exploitées les mines de baryte du Bluech.
Matériau utilisé en radiologie, le baryum consiste en une pâte blanche permettant à la radio de voir ce qui se passe à l'intérieur de nos viscères. De vrais professionnels rectifieront si je dis, comme c'est probable, des conneries!!!
Les Cévennes sont une région où de nombreux minerais furent exploités et où de nombreux mineurs vivèrent de cette activité.
A titre d'exemple, les mines du Vialas occupèrent jusqu'à 460 personnes au 19ème siècle.
Maître Goupil- Membre
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Age : 139
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Date d'inscription : 26/08/2007
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Le chauffeur sur la photo est le fameux King Kong, bien connu pour cette allure dégingandée que lui prodiguent ses longs membres (bras et jambes).
Egalement remarquable sur cette photo le chien Dick de la receveuse de la gare Emma Jouanen qui venait toujours saluer les visiteurs de l'enceinte du Rouve.
Maître Goupil- Membre
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Date d'inscription : 26/08/2007
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
King Kong figure floracoise un peu bourru mais le brave typeon ne vous remerciera jamais assez Gabatch Cilaos et les autres sur ces magnifiques vues de feu le cfd
salazie- Membre actif
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Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
La construction du CFD fut avant tout l’utilisation de la force des bras, de l’huile de coude, des pioches, des pelles, des barres à mines et des ouvriers qui en tinrent les manches.
Pas moins de 53 ponts et viaducs, pas moins de 15 tunnels furent construits à cet effet sans compter les innombrables murs de soutènement destinés à sécuriser le sol ardoisier schisteux extrêmement instable. Ce furent des dizaines de belles pierres calcaires qui constituèrent ces constructions.
Réseau d’intérêt général, son tracé fut établi sur une plate-forme indépendante.
Sur un ballast fait de galets de rivière concassés (voilà où sont passés les galets de la Mimente!) et de sable de la carrière du Collet), les rails, de type Vignole, furent installés par coupons de 12 m et 25 kgs par m sur 14 à 15 traverses de chêne enduit à l'huile de goudron de houille.
Faut-il rappeler que son tracé était à 56 % en courbe et à 75 % en déclivité…
Une question de néophyte auquel un connaisseur répondra sans doute aisément :
Comment fait-on un tracé en courbe avec des rails droits ?
Il y eut toujours une très grande imbrication entre la population et le CFD de même que des liens très étroits entre les activités sociales et économiques cévenoles et le train.
C’est ainsi, par exemple, que la poste, utilisant intensément les services du CFD, avait souvent des abris dans les emprises des gares.
C’est ainsi que des familles, sur plusieurs générations, assurèrent la vie du train.
Les St Pierre, dont l’aïeul, Léopold participa activement à la construction du CFD, dont l’épouse Eugénie garda la halte des Crozes, dont le fils, Léopold également, fut chef de la brigade de Florac, dont l’épouse Fernande tînt aussi, un temps, la garde de la halte des Crozes, dont le jeune frère fut, à la fin de la vie du CFD, cantonnier…
Les Jouanen, à commencer par Siméon, l’ancien, patron de l’auberge attenante à la gare du Rouve-Jalcreste, son épouse Fernande, garde de la halte de Cros-Marveillac et parmi leurs neuf enfants, leur fils aîné André, facteur qui avait épousé la fameuse Emma Rouvière, receveuse de la même gare, une de leurs filles, Fernande, future dame Leopold St Pierre, la scierie Jouanen qui y chargeait son bois à destination des mines du bassin d’Alès (le convoi, trop lourd, ne pouvait être chargé que dans le sens de la descente) et enfin, le légendaire chien Dick Jouanen (nous y reviendrons)…
Les Verdelhan, dont le premier représentant Jules fut chef d’exploitation à Florac, suivi de son cousin et beau-frère, René en cousinage avec la carrière Verdelhan, du Collet de Dèze, qui fournit au CFD jusqu’à un wagon de sable par jour pour construire le grand mur de soutènement de la gare de Ste Cécile d’Andorge…
Les Gouarré, dont le père, Jean, fut chauffeur de locomotives à vapeur tandis que le fils Paul pilota les de Dion-Bouton et autres Billards…
Et tant d’autres…
Et le train quitte Florac sur sa rive droite, longe le Tarnon jusqu’à la Mimente qu’il suit, passe sous le château de Montvaillant, dont la famille résidente avait goût pour l’hydrologie et avait crée toute une série de canaux qui débordaient en cas de fortes pluies.
A ces moments là, le train connaissait de curieuses ondulations à la fois inquiétantes pour les passagers et pour les chauffeurs qui craignaient pour la stabilité de la voie et pour le matériel.
Bien sûr, amoureux des voies et des trains, Gabatch eut des aventures de passage (à niveau bien sûr), mais il essuya aussi des déconvenues.
Bien qu’il lui ait prêté le joli nom de Carda, belle, il ne se frotta guère à l'urticante Marie, chardon endémique sur les flancs pentus du Blocard.
De même, et ce fut encore une autre chanson, il se piqua aux poils de hérisson de l’épouse du chef d’exploitation du site de Florac, Amélie Gély…euh…non pardon…ça, c’est dans Emilie jolie.
Il allait en être à l’identique avec la jeune patronne de l’auberge cévenole qu’il venait de rejoindre à la descente de la halte facultative de Lasalle-Prunet, après 2,4 km d’un voyage harassant !
C’est tout d’abord le menu qui attira son attention.
Cuisseau de chevreille, cuissot de laie, gigue de biche, gigot de cerf (une précision cynégétique, à cet égard, à destination des chasseurs d’ongulés inexpérimentés, l’andouillette n’est pas le féminin de l’andouiller), ses yeux ne savaient plus où errer sur cette carte.
C’est que Gabatch était amateur de gibiers à poil, y compris ceux qui avaient subi une épilation définitive du maillot au laser, telle la grenouille.
Toutes ces déclinaisons françaises du même membre, la cuisse, lui avaient fait perdre son latin tant et si bien que son esprit s’égara jusqu’à ces cuissardes qu’il enfilait (au sens du Chasseur Français bien sûr, pas à celui de la Bible évidemment) pour aller pêcher (au sens du Chasseur Français évidemment, pas à celui de la Bible bien sûr).
C’est ce moment que choisit l’accorte aubergiste pour apparaître devant lui.
Ebloui par son apparence qui confirmait l’assertion de Stevenson sur la beauté des floracoises, il commença à la dévisager.
Joli foulard rouge et blanc pour maintenir, en cuisine, sa chevelure brune relevée, son regard s’arrêta un instant sur ses yeux pétillants, puis descendit vers sa bouche aux lèvres pulpeuses pour laisser divaguer, complaisamment, ses yeux un peu plus bas sur les indurations de ses trayons que peinait à contenir un léger chandail.
C’est le même chandail qui, malheureusement, ne couvrait pas non plus le nombril.
Fut ce d’avoir dans son métier astiqué et poli tant de belles courbes de locomotives pour les faire briller qu’il se sentit soudain l’âme d’un maquignon à vouloir tester de la fermeté d’un fessier ou d’un cuissard?
Son regard remontant lentement s’arrêta à nouveau sur le foulard qui lui maintenait les cheveux.
Allait-il féliciter pour son turban Dana ?
Allait-il s’esbaudir devant le turban d’Anna ?
Il ne sut jamais quel cheminement freudien inextricable dans les méandres insondables de son ça, de son Moi et de son Surmoi son esprit tortueux avait suivi pour l’amener, d’une façon aussi abrupte qu’incongrue, à formuler ainsi cette question :
Tu bandes, Anna ?
Une gifle le ramena promptement au menu.
Cette histoire est en réalité un peu romancée, car l’accorte aubergiste ne se prénomme ni Dana, ni Anna, mais Annie !
Après quelques belles tranches de tête de veau, un joli rôti de chevreuil aux cèpes et un petit aligot arrosés comme il se doit, il fut pris d’envie de prendre l’air.
Quittant l’auberge, il traversa la ruelle jusqu’à la cour à voitures, ancien jardin d’une propriété attenante d’où, jouxtant la 107 bis, il put admirer la voie du CFD en encorbellement soutenu par de beaux murs de pierres calcaires au dessus de la route.
Il avisa un petit cimetière protestant (l’autorisation d’enterrer ses morts dans sa propriété remonte à l’édit de Nantes, avec quelques péripéties intermédiaires) où il découvrit la tombe d’un pasteur ayant eu, à cheval sur les 19 et 20ème siècles, autorité et notoriété sur la vallée de la Mimente environnante.
Il s’appelait Tony Baldy (certes moins connu que son frère Gary).
Il se dirigea ensuite à nouveau vers la ruelle qu’il emprunta pour arriver à une placette proche de la salle des fêtes de Lasalle-Prunet où une plaque commémorative au nom de Simone Serrière, née Baldy, rappelait le comportement héroïque de cette institutrice quand elle avait hébergé pendant la guerre, à ses risques et périls, un couple en fuite.
Fille de Tony, elle avait épousé un Serrière, frère du célèbre Almir, chef de la brigade du CFD de St Privat de Vallongue, devenant ainsi belle-sœur de Odette, receveuse de la gare de St Hilaire de Lavit.
Avant que de remonter dans le train, il se dit qu’il reviendrait peut être à la Fête de la Soupe à Florac, notamment le vendredi 31 à 11H dans les emprises du restaurant l’Adonis pour y déguster le melting-soup floracois et diverses soupes marocaine, portugaise, belge, corse et lozérienne, mais aussi le dimanche 02 novembre à 10H à La Salle-Prunet pout y écouter les contes de la star locale du conte, Roger Lagrave, lui-même citoyen de La Salle-Prunet…
Pas moins de 53 ponts et viaducs, pas moins de 15 tunnels furent construits à cet effet sans compter les innombrables murs de soutènement destinés à sécuriser le sol ardoisier schisteux extrêmement instable. Ce furent des dizaines de belles pierres calcaires qui constituèrent ces constructions.
Réseau d’intérêt général, son tracé fut établi sur une plate-forme indépendante.
Sur un ballast fait de galets de rivière concassés (voilà où sont passés les galets de la Mimente!) et de sable de la carrière du Collet), les rails, de type Vignole, furent installés par coupons de 12 m et 25 kgs par m sur 14 à 15 traverses de chêne enduit à l'huile de goudron de houille.
Faut-il rappeler que son tracé était à 56 % en courbe et à 75 % en déclivité…
Une question de néophyte auquel un connaisseur répondra sans doute aisément :
Comment fait-on un tracé en courbe avec des rails droits ?
Il y eut toujours une très grande imbrication entre la population et le CFD de même que des liens très étroits entre les activités sociales et économiques cévenoles et le train.
C’est ainsi, par exemple, que la poste, utilisant intensément les services du CFD, avait souvent des abris dans les emprises des gares.
C’est ainsi que des familles, sur plusieurs générations, assurèrent la vie du train.
Les St Pierre, dont l’aïeul, Léopold participa activement à la construction du CFD, dont l’épouse Eugénie garda la halte des Crozes, dont le fils, Léopold également, fut chef de la brigade de Florac, dont l’épouse Fernande tînt aussi, un temps, la garde de la halte des Crozes, dont le jeune frère fut, à la fin de la vie du CFD, cantonnier…
Les Jouanen, à commencer par Siméon, l’ancien, patron de l’auberge attenante à la gare du Rouve-Jalcreste, son épouse Fernande, garde de la halte de Cros-Marveillac et parmi leurs neuf enfants, leur fils aîné André, facteur qui avait épousé la fameuse Emma Rouvière, receveuse de la même gare, une de leurs filles, Fernande, future dame Leopold St Pierre, la scierie Jouanen qui y chargeait son bois à destination des mines du bassin d’Alès (le convoi, trop lourd, ne pouvait être chargé que dans le sens de la descente) et enfin, le légendaire chien Dick Jouanen (nous y reviendrons)…
Les Verdelhan, dont le premier représentant Jules fut chef d’exploitation à Florac, suivi de son cousin et beau-frère, René en cousinage avec la carrière Verdelhan, du Collet de Dèze, qui fournit au CFD jusqu’à un wagon de sable par jour pour construire le grand mur de soutènement de la gare de Ste Cécile d’Andorge…
Les Gouarré, dont le père, Jean, fut chauffeur de locomotives à vapeur tandis que le fils Paul pilota les de Dion-Bouton et autres Billards…
Et tant d’autres…
Et le train quitte Florac sur sa rive droite, longe le Tarnon jusqu’à la Mimente qu’il suit, passe sous le château de Montvaillant, dont la famille résidente avait goût pour l’hydrologie et avait crée toute une série de canaux qui débordaient en cas de fortes pluies.
A ces moments là, le train connaissait de curieuses ondulations à la fois inquiétantes pour les passagers et pour les chauffeurs qui craignaient pour la stabilité de la voie et pour le matériel.
Bien sûr, amoureux des voies et des trains, Gabatch eut des aventures de passage (à niveau bien sûr), mais il essuya aussi des déconvenues.
Bien qu’il lui ait prêté le joli nom de Carda, belle, il ne se frotta guère à l'urticante Marie, chardon endémique sur les flancs pentus du Blocard.
De même, et ce fut encore une autre chanson, il se piqua aux poils de hérisson de l’épouse du chef d’exploitation du site de Florac, Amélie Gély…euh…non pardon…ça, c’est dans Emilie jolie.
Il allait en être à l’identique avec la jeune patronne de l’auberge cévenole qu’il venait de rejoindre à la descente de la halte facultative de Lasalle-Prunet, après 2,4 km d’un voyage harassant !
C’est tout d’abord le menu qui attira son attention.
Cuisseau de chevreille, cuissot de laie, gigue de biche, gigot de cerf (une précision cynégétique, à cet égard, à destination des chasseurs d’ongulés inexpérimentés, l’andouillette n’est pas le féminin de l’andouiller), ses yeux ne savaient plus où errer sur cette carte.
C’est que Gabatch était amateur de gibiers à poil, y compris ceux qui avaient subi une épilation définitive du maillot au laser, telle la grenouille.
Toutes ces déclinaisons françaises du même membre, la cuisse, lui avaient fait perdre son latin tant et si bien que son esprit s’égara jusqu’à ces cuissardes qu’il enfilait (au sens du Chasseur Français bien sûr, pas à celui de la Bible évidemment) pour aller pêcher (au sens du Chasseur Français évidemment, pas à celui de la Bible bien sûr).
C’est ce moment que choisit l’accorte aubergiste pour apparaître devant lui.
Ebloui par son apparence qui confirmait l’assertion de Stevenson sur la beauté des floracoises, il commença à la dévisager.
Joli foulard rouge et blanc pour maintenir, en cuisine, sa chevelure brune relevée, son regard s’arrêta un instant sur ses yeux pétillants, puis descendit vers sa bouche aux lèvres pulpeuses pour laisser divaguer, complaisamment, ses yeux un peu plus bas sur les indurations de ses trayons que peinait à contenir un léger chandail.
C’est le même chandail qui, malheureusement, ne couvrait pas non plus le nombril.
Fut ce d’avoir dans son métier astiqué et poli tant de belles courbes de locomotives pour les faire briller qu’il se sentit soudain l’âme d’un maquignon à vouloir tester de la fermeté d’un fessier ou d’un cuissard?
Son regard remontant lentement s’arrêta à nouveau sur le foulard qui lui maintenait les cheveux.
Allait-il féliciter pour son turban Dana ?
Allait-il s’esbaudir devant le turban d’Anna ?
Il ne sut jamais quel cheminement freudien inextricable dans les méandres insondables de son ça, de son Moi et de son Surmoi son esprit tortueux avait suivi pour l’amener, d’une façon aussi abrupte qu’incongrue, à formuler ainsi cette question :
Tu bandes, Anna ?
Une gifle le ramena promptement au menu.
Cette histoire est en réalité un peu romancée, car l’accorte aubergiste ne se prénomme ni Dana, ni Anna, mais Annie !
Après quelques belles tranches de tête de veau, un joli rôti de chevreuil aux cèpes et un petit aligot arrosés comme il se doit, il fut pris d’envie de prendre l’air.
Quittant l’auberge, il traversa la ruelle jusqu’à la cour à voitures, ancien jardin d’une propriété attenante d’où, jouxtant la 107 bis, il put admirer la voie du CFD en encorbellement soutenu par de beaux murs de pierres calcaires au dessus de la route.
Il avisa un petit cimetière protestant (l’autorisation d’enterrer ses morts dans sa propriété remonte à l’édit de Nantes, avec quelques péripéties intermédiaires) où il découvrit la tombe d’un pasteur ayant eu, à cheval sur les 19 et 20ème siècles, autorité et notoriété sur la vallée de la Mimente environnante.
Il s’appelait Tony Baldy (certes moins connu que son frère Gary).
Il se dirigea ensuite à nouveau vers la ruelle qu’il emprunta pour arriver à une placette proche de la salle des fêtes de Lasalle-Prunet où une plaque commémorative au nom de Simone Serrière, née Baldy, rappelait le comportement héroïque de cette institutrice quand elle avait hébergé pendant la guerre, à ses risques et périls, un couple en fuite.
Fille de Tony, elle avait épousé un Serrière, frère du célèbre Almir, chef de la brigade du CFD de St Privat de Vallongue, devenant ainsi belle-sœur de Odette, receveuse de la gare de St Hilaire de Lavit.
Avant que de remonter dans le train, il se dit qu’il reviendrait peut être à la Fête de la Soupe à Florac, notamment le vendredi 31 à 11H dans les emprises du restaurant l’Adonis pour y déguster le melting-soup floracois et diverses soupes marocaine, portugaise, belge, corse et lozérienne, mais aussi le dimanche 02 novembre à 10H à La Salle-Prunet pout y écouter les contes de la star locale du conte, Roger Lagrave, lui-même citoyen de La Salle-Prunet…
Dernière édition par Maître Goupil le Ven 12 Déc - 13:55, édité 1 fois
Maître Goupil- Membre
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Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Comment ! Ce serait le fameux Festival International de la Soupe de Florac* à compter du jeudi 30 octobre jusqu'au 02 novembre et j'en serais la dernière informée, quel affront!
Alors, les filles! toutes à Florac!
A très bientôt!
* et non la Fraction Interarmée Sylvestre et Florifère, groupe dissident du FLL, qui exerca sa coupable industrie dans les bois et qui est connue pour avoir procédé à de nombreuses cueillettes sauvages de fleurs dans la zone coeur du Programme Néo Colonialiste.
Alors, les filles! toutes à Florac!
A très bientôt!
* et non la Fraction Interarmée Sylvestre et Florifère, groupe dissident du FLL, qui exerca sa coupable industrie dans les bois et qui est connue pour avoir procédé à de nombreuses cueillettes sauvages de fleurs dans la zone coeur du Programme Néo Colonialiste.
Invité- Invité
Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Que penser des propos de ces Fallacieux Individus Sudistes Floracois qui servent une soupe de salades issues de Pâturages Non Conformes car psylotés !?
Surcouf- Membre trop actif
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Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
j'espère bien que celle issue du Pays Inconnu Sudiste aux Terrains Originaux et Uniformes sera dignement représentée, sinon dîtes-le j'arrive, et en tenue
Piboule- Faites la taire !
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Re: Ce qu'il Fallait Démontrer
Si ces soupes ne résultent pas d'un Priapisme Non Condommé, on acceptera qu'au Clan Aigoualien de la Véhémence Institutionnalisée d'Âpres Révoltes soit substitué l'Anathème Inique Lénifiant, ceci, bien entendu, afin de ne pas froisser le Fragile Lin Langonais et de ne pas favoriser l'Hypertrophie Traumatisante de la Molle Line.
Ceci étant, et sans vouloir m'immiscer le moins du monde dans l'organisation multiforme de ce mouvement, ses composantes actuelles et les ramifications du FLL apparaîssent actuellement tellement complexes qu'une simplification permettrait sans doute d'en saisir un plus facilement les enjeux.
Ceci étant, et sans vouloir m'immiscer le moins du monde dans l'organisation multiforme de ce mouvement, ses composantes actuelles et les ramifications du FLL apparaîssent actuellement tellement complexes qu'une simplification permettrait sans doute d'en saisir un plus facilement les enjeux.
Invité- Invité
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