on peut etre humaniste en tout
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on peut etre humaniste en tout
on peut être humanisme dans ce que l'on représente ou que l'on fait
un Lozèrien
M. de Paris le bourreau
Sieur Nicolas ROCH de Mende
Puisqu'on ne peut supprimer le crime, il faut bien que quelqu'un se charge de supprimer les criminels......
Ainsi raisonnait-on en France jusqu'en 1981
Le 2èmme exécuteur des hautes oeuvres pour l'ensemble du continent français (après Heinderech et avant Deibler) fut le sieur Roch (Nicolas) de Mende. Il fut nommé le 6 avril 1872.
En deux ans il procédat à 43 exècutions capitales.
Il apporta à la guillotine certains aménagements pour la rendre moins inhumaine:
- Suppression de la plateforme haute de 2 metres et de ses 10 escaliers
- couperet teinté en noir laqué et masque, au repos, par un panneau de bois
- ressort en caoutchouc à la place du ressort à boudin, pour assourdir le choc
un Lozèrien
M. de Paris le bourreau
Sieur Nicolas ROCH de Mende
Puisqu'on ne peut supprimer le crime, il faut bien que quelqu'un se charge de supprimer les criminels......
Ainsi raisonnait-on en France jusqu'en 1981
Le 2èmme exécuteur des hautes oeuvres pour l'ensemble du continent français (après Heinderech et avant Deibler) fut le sieur Roch (Nicolas) de Mende. Il fut nommé le 6 avril 1872.
En deux ans il procédat à 43 exècutions capitales.
Il apporta à la guillotine certains aménagements pour la rendre moins inhumaine:
- Suppression de la plateforme haute de 2 metres et de ses 10 escaliers
- couperet teinté en noir laqué et masque, au repos, par un panneau de bois
- ressort en caoutchouc à la place du ressort à boudin, pour assourdir le choc
baboulaa- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
- N'est-ce pas que ç'a été bientôt fait? Une fois dans mes mains ils ne souffrent pas longtemps....disait cet homme à la figure placide et douce, qui portait des anneaux d'or aux oreilles
- Son père François était bourreau pour le département de la Lozère et l'amenait, lorsqu'il n'avait encore que 10 ans, dans ses diverses opérations, pensant bien qu'il lui succèderait.
- Son père François était bourreau pour le département de la Lozère et l'amenait, lorsqu'il n'avait encore que 10 ans, dans ses diverses opérations, pensant bien qu'il lui succèderait.
baboulaa- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
Je pense pouvoir le retrouver dans "les crimes célèbres en lozère" tu connais ?
Piboule- Faites la taire !
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Re: on peut etre humaniste en tout
non je ne connais pasRenée a écrit:Je pense pouvoir le retrouver dans "les crimes célèbres en lozère" tu connais ?
mais ce sieur n'était pas un criminel, c'etait un homme du "service public".... un fonctionnaire d'antan
baboulaa- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
- son oncle paternel Pierre Roch était bourreau pour le département de l' Ardèche.
C'est lui qui exécuta à Peyrebeille en septembre 1833,
- Martin Leblanc
-Marie Breysse
- Rochette surnommé Fétiche
les terribles aubergistes
De Mende, François et son fils Nicolas se transportèrent en Ardèche pour seconder le sieur Pierre Roch et escorter les trois condamnés de Privas à Peyrebeille
Nicolas laissa échapper la tête de la femme, qui roula devant l'échafaud:
" Maladroit" lui dit son père.
Il descendit sans 'émouvoir de la plateforme, ramassa la ltete et le jeta dans le panier.
(ce tant rude gévaudan p 1290)
(Lozère Pittoresque 1898p 265-271)
C'est lui qui exécuta à Peyrebeille en septembre 1833,
- Martin Leblanc
-Marie Breysse
- Rochette surnommé Fétiche
les terribles aubergistes
De Mende, François et son fils Nicolas se transportèrent en Ardèche pour seconder le sieur Pierre Roch et escorter les trois condamnés de Privas à Peyrebeille
Nicolas laissa échapper la tête de la femme, qui roula devant l'échafaud:
" Maladroit" lui dit son père.
Il descendit sans 'émouvoir de la plateforme, ramassa la ltete et le jeta dans le panier.
(ce tant rude gévaudan p 1290)
(Lozère Pittoresque 1898p 265-271)
baboulaa- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
Mais dans ce livre ils parlent aussi de certains bourreaux !
Piboule- Faites la taire !
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Re: on peut etre humaniste en tout
va le consulter et dis nous ce qu'il dit sur le sieur Nicolas ROCH
baboulaa- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
il me semble en avoir parlé sur un post à propos de la veuve à florac.
En attendant que la pie à boules trouve chantons cet air joyeux:
Il était une fois
Un beau petit bourreau
Pas plus grand que trois noix
Et pas beaucoup plus gros
Des hautes et basses OEuvres
Etait exécuteur
Et pour les basses OEuvres
Etait à la hauteur
N'avait jamais de trêve
Et jamais de repos
Et en place de grève
Il faisait son boulot
Pourtant couper des têtes,
Disait-il, ça m'embête
C'est un truc idiot
Ça salit mon billot
Pour nourrir ma vieille mère
Je saigne Paul ou Pierre
D'un geste un peu brutal
Mais sans penser à mal
Sentimental bourreau
Aïe, aïe, aïe,... aïe, aïe, aïe,...
Un soir de sa fenêtre
La femme du fossoyeur
Héla l'homme des têtes
Et lui ouvrit son cœur
Depuis longtemps sevrée
De transports amoureux
A vous veux me livrer
O bourreau vigoureux!
Je vous lance une corde
Du haut de mon balcon
Grimpez-y c'est un ordre
Allons exécution!
A partager sa couche
La belle l'invita
En quelques coups de hache
Il la lui débita
L'époux au bruit du bris
Survint un peu inquiet
Il partagea l'mari
Pour garder sa moitié
Comme la dame inquiète
Suggérait : " Taillons-nous ".
Il lui coupa la tête
Et se trancha le cou
Prince prenez grand soin
De la doulce Isabeau
Qu'elle n'ait oncques besoin
D'un petit bourreau beau.
<hr align="left" size="1" width="570">
En attendant que la pie à boules trouve chantons cet air joyeux:
Il était une fois
Un beau petit bourreau
Pas plus grand que trois noix
Et pas beaucoup plus gros
Des hautes et basses OEuvres
Etait exécuteur
Et pour les basses OEuvres
Etait à la hauteur
N'avait jamais de trêve
Et jamais de repos
Et en place de grève
Il faisait son boulot
Pourtant couper des têtes,
Disait-il, ça m'embête
C'est un truc idiot
Ça salit mon billot
Pour nourrir ma vieille mère
Je saigne Paul ou Pierre
D'un geste un peu brutal
Mais sans penser à mal
Sentimental bourreau
Aïe, aïe, aïe,... aïe, aïe, aïe,...
Un soir de sa fenêtre
La femme du fossoyeur
Héla l'homme des têtes
Et lui ouvrit son cœur
Depuis longtemps sevrée
De transports amoureux
A vous veux me livrer
O bourreau vigoureux!
Je vous lance une corde
Du haut de mon balcon
Grimpez-y c'est un ordre
Allons exécution!
A partager sa couche
La belle l'invita
En quelques coups de hache
Il la lui débita
L'époux au bruit du bris
Survint un peu inquiet
Il partagea l'mari
Pour garder sa moitié
Comme la dame inquiète
Suggérait : " Taillons-nous ".
Il lui coupa la tête
Et se trancha le cou
Prince prenez grand soin
De la doulce Isabeau
Qu'elle n'ait oncques besoin
D'un petit bourreau beau.
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kaïou- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
J'ai bien son histoire mais je te la laisse finir baboulaa, car il est promu à un bel avenir notre roch !
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Re: on peut etre humaniste en tout
pour moi je n'ai plus rien.Renée a écrit:J'ai bien son histoire mais je te la laisse finir baboulaa, car il est promu à un bel avenir notre roch !
A toi et aux autres de compléter
baboulaa- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
[quote]... A partir de la fin du XVIII eme siècle, le Gévaudan accueille les représentants de deux illustres familles : les Boituin et les Roch.
Jean-Pierre Boitquin, bourreau de Bruges, avait cédé la place à son fils pour venir à Mende en 1799. Sa lignée compterait Henry Boitquin, bourreau de Belgique, à la fin du XIX ème siècle. Jean-Pierre Boitquin meurt en 18O1. Jean-Pierre Roch puis Nicolas Cané lui succèdent alors.
Né à Commercy en 1785, un autre membre de la famille Roch, François, fut provisionné bourreau de la ville de Vaucouleurs à l'âge de 4 ans ! Il arriva en Lozère à 13 ans comme aide-bourreau. Il a à peine 20 ans lorsqu'il devient exécuteur du département en 1804, suivant un chemin somme toute assez banal pour un fils de bourreau ! Prenant la suite de Nicolas Cané, il s'adjoint l'aide d'un parent dénommé Jean Herman. De nombreux Roch avaient épousé des Herman. Cela n'empêche pas François Roch de prendre pour épouse Marguerite, une des filles de la famille. De cette union naîtra Nicolas Roch qui va denenir bourreau de France et en tant que tel, présider à près de quatre-vingt-six exécutions !
Leur fille Caroline Roch, épousa Richin, adjoint bourreau de la ville de Paris.
Jean-Pierre Boitquin, bourreau de Bruges, avait cédé la place à son fils pour venir à Mende en 1799. Sa lignée compterait Henry Boitquin, bourreau de Belgique, à la fin du XIX ème siècle. Jean-Pierre Boitquin meurt en 18O1. Jean-Pierre Roch puis Nicolas Cané lui succèdent alors.
Né à Commercy en 1785, un autre membre de la famille Roch, François, fut provisionné bourreau de la ville de Vaucouleurs à l'âge de 4 ans ! Il arriva en Lozère à 13 ans comme aide-bourreau. Il a à peine 20 ans lorsqu'il devient exécuteur du département en 1804, suivant un chemin somme toute assez banal pour un fils de bourreau ! Prenant la suite de Nicolas Cané, il s'adjoint l'aide d'un parent dénommé Jean Herman. De nombreux Roch avaient épousé des Herman. Cela n'empêche pas François Roch de prendre pour épouse Marguerite, une des filles de la famille. De cette union naîtra Nicolas Roch qui va denenir bourreau de France et en tant que tel, présider à près de quatre-vingt-six exécutions !
Leur fille Caroline Roch, épousa Richin, adjoint bourreau de la ville de Paris.
Piboule- Faites la taire !
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Re: on peut etre humaniste en tout
copié/collé :
Roch, exécuteur depuis ses 11 ans
Nicolas Roch
Le 24 juillet 1871, à Paris, sont nommés trois nouveaux exécuteurs adjoints : Ganié, de Grenoble, Deibler, de Rennes, et Roch, d'Amiens. A peine neuf mois s'écoulent avant que le bourreau Heidenreich ne meure à son tour, à 61 ans. Roch, devenu son premier aide, n'aura que huit jours à attendre avant d'obtenir le poste tant convoité d'exécuteur en chef. Toutefois, il aura à trancher le cou de Léon Bourgogne durant ce court laps de temps, le 4 avril à Troyes. C'était là le couronnement d'une carrière commencée 48 ans plus tôt.
Nicolas Roch est né à Mende le 4 janvier 1813. Fils de François Roch, le bourreau local, descendant d'une des plus grandes familles d'exécuteurs, et de Marguerite Hermant, fille d'une autre dynastie de bourreaux, il n'avait que 11 ans quand son père le choisit comme aide. En 1833, il participe, ainsi que son père, à l'épilogue de l'affaire de Peyrebeilhe, dans le département voisin de l'Ardèche. Là, devant "l'auberge rouge" rendue célèbre par Autant-Lara, il assiste à la triple exécution du ménage Martin et du domestique Rochette, suspectés d'avoir assassiné nombre de leurs clients. C'est son oncle Pierre Roch, exécuteur d'Ardèche, qui fait tomber le couperet. Le 21 septembre 1838, il est nommé exécuteur provisoire dans le Vaucluse, poste où il ne tarde guère à être confirmé. Le 12 août 1843, il devient bourreau, en remplaçement de François Desmorets, révoqué pour ivrognerie, dans le Jura. Il y reste 10 ans, et ne préside qu'à une seule exécution à Lons-le-Saulnier. Toutefois, il aide 23 fois les bourreaux voisins, notamment lors de l'exécution de Montcharmont en 1851 à Chalon-sur-Saône, avant d'être nommé chef à Amiens le 21 mars 1853, pour remplacer un autre "poivrot", Henry Ganié. Il a quarante ans. Il restera 18 ans, et tranchera 30 têtes. Cette nomination s'accompagne de son mariage avec une cousine éloignée du côté maternel, Claire Hermant, de onze ans sa cadette. Ils vivent assez chichement, logés non loin du dépotoir, et aussi à cause du nombre de leurs enfants, huit en 14 ans. Il aura trois fils et cinq filles. L'aîné, François-Constant, naît le 13 décembre 1854, Léon-Désiré, le 14 novembre 1857. Henri, l'avant dernier des enfants, et benjamin des fils, né le 26 juillet 1865, qui sera exécuteur adjoint en Alger dès 1906, et sera chef exécuteur de mai 1928 au 1er mars 1946, avant de décéder le 25 janvier 1956).
En juillet 1861, un cousin Roch, bourreau à Riom, meurt, et Nicolas voit là l'occasion de revenir près de son pays, où la vie est un peu moins chère. Sa demande reste sans réponse. Sérieux, sobre (ce qui n'est pas le cas de nombre de ses confrères), il retient vite l'attention du ministère de la Justice, et c'est ainsi que, après le décret du 25 novembre 1870 qui supprime les postes de province, quand on décide de former une équipe d'adjoints compétents, il est vite préselectionné parmi les 27 chefs de Cours d'Appel. Et le 24 juillet 1871, en raison de sa carrière exemplaire, il est nommé premier aide. Quand Heidenreich est malade, c'est lui qui le remplaçe, comme lors de la quadruple exécution d'Hautefaye, en Dordogne, le 05 février 1871.
Quand Heidenreich meurt, Roch se doute que sa nomination est proche. En effet, à peine huit jours après la disparition d'Heidenreich, Roch devient "Monsieur de France". Il aura quand même l'occasion de faire tomber la lame deux jours avant sa nomination. Même s'il n'existe pas (ou peu) de dessins de Roch, de nombreux portraits de lui ont été fait dans la presse. C'était un homme assez banal, de taille moyenne. Son nez est busqué, ses yeux gris clair, qui porte des favoris. Il exerce en redingote noire, se coiffe d'un haut-de-forme. Il porte une chaîne de montre en or sur un ventre de bon mangeur. Suivant sa mode, ses aides se vêtiront de noir également, et adopteront le chapeau melon. Son épouse, réputée pour sa gouaille, n'hésite pas à dire dans les magasins : "Servez-moi bien, je suis la femme de l'exécuteur !". Le pauvre Roch, malgré son aspect sévère d'huissier, obéit à chaque désir de sa femme. Par exemple, il porte depuis son adolescence un anneau d'or à chaque oreille. Claire lui serinera d'enlever ses boucles durant un mois. Il cédera avec regret. Sa nomination de chef s'accompagne de l'arrivée de deux nouveaux aides, dont Alphonse Berger, ébéniste, appelé quelques semaines plus tôt pour créer la nouvelle guillotine. Le 17 juin 1872, il exécute devant la prison de la Roquette Moreux, assassin d'une prostituée. C'est sa première exécution comme chef à Paris. Il en a déjà accompli cinq en province depuis le 6 avril. Et toutes se sont déroulées suivant un nouveau procédé, avec la machine modèle Berger, qui restera, à peu de choses près, la guillotine employée jusqu'en 1977. Cette exécution, accomplie sans échafaud, provoque la colère des spectateurs, qui ne voient guère que le sommet de la guillotine. Roch loge non loin de là, rue de la Folie-Régnault, où est entreposée déjà la Veuve. Le deuxième enfant de Roch, Olympe, née le 19 mai 1856, s'éprend du nouvel aide de son père Berger, qu'elle épouse. Un de leurs enfants, André Léon deviendra un des derniers exécuteurs d'Algérie.
Roch coupe environ une tête par mois, et tient sérieusement à jour un carnet où il note, au jour le jour, les affaires qui s'achèvent entre ses mains. Au total 82 têtes en 84 mois. Il est payé 6000 francs par mois. En 1878, il innove, lors de l'exécution de Barré et Lebiez. Ayant maintes fois remarqué la terreur fascinée des condamnés face au couteau, il fait visser sur la machine une plaque de bois qui cache le couperet. Cette guillotine "améliorée" ne fonctionnera que peu de temps. Le 18 décembre 1878, il exécute Mautin à Alençon. Ce sera sa dernière. Le 24 avril 1879, il s'écroule, victime d'une crise d'apoplexie. Il meurt le lendemain, à 66 ans, après 55 ans au service de la Justice, et plus de 300 exécutions. Son aide breton, Louis Deibler, lui succède le mois suivant.
Roch, exécuteur depuis ses 11 ans
Nicolas Roch
Le 24 juillet 1871, à Paris, sont nommés trois nouveaux exécuteurs adjoints : Ganié, de Grenoble, Deibler, de Rennes, et Roch, d'Amiens. A peine neuf mois s'écoulent avant que le bourreau Heidenreich ne meure à son tour, à 61 ans. Roch, devenu son premier aide, n'aura que huit jours à attendre avant d'obtenir le poste tant convoité d'exécuteur en chef. Toutefois, il aura à trancher le cou de Léon Bourgogne durant ce court laps de temps, le 4 avril à Troyes. C'était là le couronnement d'une carrière commencée 48 ans plus tôt.
Nicolas Roch est né à Mende le 4 janvier 1813. Fils de François Roch, le bourreau local, descendant d'une des plus grandes familles d'exécuteurs, et de Marguerite Hermant, fille d'une autre dynastie de bourreaux, il n'avait que 11 ans quand son père le choisit comme aide. En 1833, il participe, ainsi que son père, à l'épilogue de l'affaire de Peyrebeilhe, dans le département voisin de l'Ardèche. Là, devant "l'auberge rouge" rendue célèbre par Autant-Lara, il assiste à la triple exécution du ménage Martin et du domestique Rochette, suspectés d'avoir assassiné nombre de leurs clients. C'est son oncle Pierre Roch, exécuteur d'Ardèche, qui fait tomber le couperet. Le 21 septembre 1838, il est nommé exécuteur provisoire dans le Vaucluse, poste où il ne tarde guère à être confirmé. Le 12 août 1843, il devient bourreau, en remplaçement de François Desmorets, révoqué pour ivrognerie, dans le Jura. Il y reste 10 ans, et ne préside qu'à une seule exécution à Lons-le-Saulnier. Toutefois, il aide 23 fois les bourreaux voisins, notamment lors de l'exécution de Montcharmont en 1851 à Chalon-sur-Saône, avant d'être nommé chef à Amiens le 21 mars 1853, pour remplacer un autre "poivrot", Henry Ganié. Il a quarante ans. Il restera 18 ans, et tranchera 30 têtes. Cette nomination s'accompagne de son mariage avec une cousine éloignée du côté maternel, Claire Hermant, de onze ans sa cadette. Ils vivent assez chichement, logés non loin du dépotoir, et aussi à cause du nombre de leurs enfants, huit en 14 ans. Il aura trois fils et cinq filles. L'aîné, François-Constant, naît le 13 décembre 1854, Léon-Désiré, le 14 novembre 1857. Henri, l'avant dernier des enfants, et benjamin des fils, né le 26 juillet 1865, qui sera exécuteur adjoint en Alger dès 1906, et sera chef exécuteur de mai 1928 au 1er mars 1946, avant de décéder le 25 janvier 1956).
En juillet 1861, un cousin Roch, bourreau à Riom, meurt, et Nicolas voit là l'occasion de revenir près de son pays, où la vie est un peu moins chère. Sa demande reste sans réponse. Sérieux, sobre (ce qui n'est pas le cas de nombre de ses confrères), il retient vite l'attention du ministère de la Justice, et c'est ainsi que, après le décret du 25 novembre 1870 qui supprime les postes de province, quand on décide de former une équipe d'adjoints compétents, il est vite préselectionné parmi les 27 chefs de Cours d'Appel. Et le 24 juillet 1871, en raison de sa carrière exemplaire, il est nommé premier aide. Quand Heidenreich est malade, c'est lui qui le remplaçe, comme lors de la quadruple exécution d'Hautefaye, en Dordogne, le 05 février 1871.
Quand Heidenreich meurt, Roch se doute que sa nomination est proche. En effet, à peine huit jours après la disparition d'Heidenreich, Roch devient "Monsieur de France". Il aura quand même l'occasion de faire tomber la lame deux jours avant sa nomination. Même s'il n'existe pas (ou peu) de dessins de Roch, de nombreux portraits de lui ont été fait dans la presse. C'était un homme assez banal, de taille moyenne. Son nez est busqué, ses yeux gris clair, qui porte des favoris. Il exerce en redingote noire, se coiffe d'un haut-de-forme. Il porte une chaîne de montre en or sur un ventre de bon mangeur. Suivant sa mode, ses aides se vêtiront de noir également, et adopteront le chapeau melon. Son épouse, réputée pour sa gouaille, n'hésite pas à dire dans les magasins : "Servez-moi bien, je suis la femme de l'exécuteur !". Le pauvre Roch, malgré son aspect sévère d'huissier, obéit à chaque désir de sa femme. Par exemple, il porte depuis son adolescence un anneau d'or à chaque oreille. Claire lui serinera d'enlever ses boucles durant un mois. Il cédera avec regret. Sa nomination de chef s'accompagne de l'arrivée de deux nouveaux aides, dont Alphonse Berger, ébéniste, appelé quelques semaines plus tôt pour créer la nouvelle guillotine. Le 17 juin 1872, il exécute devant la prison de la Roquette Moreux, assassin d'une prostituée. C'est sa première exécution comme chef à Paris. Il en a déjà accompli cinq en province depuis le 6 avril. Et toutes se sont déroulées suivant un nouveau procédé, avec la machine modèle Berger, qui restera, à peu de choses près, la guillotine employée jusqu'en 1977. Cette exécution, accomplie sans échafaud, provoque la colère des spectateurs, qui ne voient guère que le sommet de la guillotine. Roch loge non loin de là, rue de la Folie-Régnault, où est entreposée déjà la Veuve. Le deuxième enfant de Roch, Olympe, née le 19 mai 1856, s'éprend du nouvel aide de son père Berger, qu'elle épouse. Un de leurs enfants, André Léon deviendra un des derniers exécuteurs d'Algérie.
Roch coupe environ une tête par mois, et tient sérieusement à jour un carnet où il note, au jour le jour, les affaires qui s'achèvent entre ses mains. Au total 82 têtes en 84 mois. Il est payé 6000 francs par mois. En 1878, il innove, lors de l'exécution de Barré et Lebiez. Ayant maintes fois remarqué la terreur fascinée des condamnés face au couteau, il fait visser sur la machine une plaque de bois qui cache le couperet. Cette guillotine "améliorée" ne fonctionnera que peu de temps. Le 18 décembre 1878, il exécute Mautin à Alençon. Ce sera sa dernière. Le 24 avril 1879, il s'écroule, victime d'une crise d'apoplexie. Il meurt le lendemain, à 66 ans, après 55 ans au service de la Justice, et plus de 300 exécutions. Son aide breton, Louis Deibler, lui succède le mois suivant.
Re: on peut etre humaniste en tout
Voila ,vous savez tout.
vous pourrez payer la bibine à cilaos.
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kaïou- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
Merci Cilaos j'en avait marre de tapouiller, bon on passe à la convivialité suivante ?
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Re: on peut etre humaniste en tout
Renée a écrit:Merci Cilaos j'en avait marre de tapouiller, bon on passe à la convivialité suivante ?
Re: on peut etre humaniste en tout
cilaos a écrit:Renée a écrit:Merci Cilaos j'en avait marre de tapouiller, bon on passe à la convivialité suivante ?
ivan illitch
kaïou- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
Renée a écrit:Merci Cilaos j'en avait marre de tapouiller, bon on passe à la convivialité suivante ?
ca veux dire quoi?
c'est vexant pour moi si le post ne t''intéresse pas me le lis pas....
baboulaa- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
Merci Cilaos pour ce complément d'info que je n'avais pas
Excuses Kaïou si j'ai repris involontairement une discussion déjà engagée
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baboulaa- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
C'est mignon.
Raoul- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
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Re: on peut etre humaniste en tout
baboulaa a écrit:Merci Cilaos pour ce complément d'info que je n'avais pas
Excuses Kaïou si j'ai repris involontairement une discussion déjà engagée
N'empeche qu'en recherchant sur ce sieur Roch, suis tombé sur des
sites avec des photos de têtes coupées et maintenant je vais faire des cauchemars toute la nuit
Re: on peut etre humaniste en tout
tu vas cauchemarder sur Baboulaa le coupeur de tête?????
NON Baboulaa ne coupe pas les tête, il éventre et bouffe le foie
NON Baboulaa ne coupe pas les tête, il éventre et bouffe le foie
baboulaa- Membre trop actif
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Re: on peut etre humaniste en tout
je plaisante gentiment baboulaa et je riais en douce parce que les foromeurs voulaient des choses gaies qui détendent. Tu sais bien que moi par contre j'aime bien parler de tout avec tout le monde.
Piboule- Faites la taire !
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