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L'actu du DVD, pour cinéphile

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Message par Invité Sam 22 Nov - 15:14

« 11 Fioretti de François d’Assise » film presque oublié Rossellini. Je ne sais par quel miracle un producteur vient d’avoir l’idée de l’éditer en DVD. Copie à peu près restaurée, disons nettoyé, après plus de 56 ans de silence. Je viens de regarder le film je ne peux m’empêcher de penser à un autre film de la même époque «L’Évangile selon Saint Mathieu » de Pasolini, avec ici encore plus de dépouillement. Le film évoque François pas Saint François. Point de mièvreries ici, ni de belles d’images, nous sommes ici, loin, très loin des bondieuseries d’un Zéfirelli et son fade St François. Le film commence sous une pluie torrentielle dans la gadoue, un groupe d’une douzaine de frères pataugent, on ne distingue pas François des autres moines au début. Chaque « fioretti » fait l’apologie de la pauvreté dans un monde de dénuement. Après « Rome ville ouverte » et « Allemagne année zéro » il faut croire que Rossellini comme François a entendu une voix lui demander de « réparer son Église en ruine.» Ce film est un film de pauvreté, guidé sans doute par l’état de l’Italie de 1949, comme François en son temps, n’oublions pas « le voleur de bicyclette », à l’époque on portait des draps rapiécés « chez ma tante ». Doit-on parler pour ce film d’une « esthétique franciscaine », d’un manifeste pour cet ordre mendiant, ou simplement d’une adéquation Italie de la post-guerre, dénuement de François. Un des bonus nous indique qu’un prologue introduisait le film via un documentaire sur les fresques de Giotto retraçant la vie de François à Assise. Prologue présent dans le DVD, mais, hélas, non restauré.
À Assise, sur les fresques, comme dans le film, François et un frère comme les autres mais pas seulement. Rossellini malin nous montre au moins autant que François, un simplet de la petite bande, une figure de l’innocence avec presque autant d’importance, cheminement vers un autre état. Mon seul regret, Rossellini, donne d’un tyran, dans un des épisodes une image grotesque, une image bouffonne, dommage, il inspire plus le rire que la terreur. Le reste du film est marqué par une vraie sérénité, jamais triste, plutôt léger, avec des temps d’une grande humanité, quand par exemple François embrasse un lépreux. Une autre facilité, la rencontre avec Sœur Claire, elle y est baignée de lumière. Bon, je chipote. Une petite anecdote entendue à la radio, il y a quelques jours, la douzaine de moines qui entoure François, ne sont ni des acteurs ni des figurants, mais de vrais moines.
J’ai presque envie de dire que le film de Rossellini remonte à l’âge de la foi… à l’époque où vécu François.

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