Tamerlan, ou comment un tyran sanguinaire et barbare devient un héros national

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Né vers 1336 aux environs de Samarkand, Tamerlan est un lointain héritier des conquérants turcs et mongols et se présente comme le descendant de Gengis Khan. Son nom français est une déformation du turc Timur Leng, dit le boiteux.
Une exhumation aura lieu en 1941 diligentée par des historiens soviétiques, qui fera apparaître que, d'une part, les restes de Tamerlan ne se trouvaient pas dans sa tombe, mais ailleurs un peu plus loin et que, d'autre part, ses ossements, très bien conservés grâce à un embaumement très soigné, montraient des signes forts de cal et une jambe plus longue que l'autre (confirmation du boitement).



Sur la tombe de Tamerlan est gravé : "Si j'étais vivant, le monde tremblerait".
Seule la dalle funéraire de Tamerlan est en jade noir de Mongolie. Sinon le marbre blanc domine avec des décors bleus et or.

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Qui est-ce qui a dit qu'il me ressemble !

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Musulman convaincu, au demeurant cultivé et épris de littérature persane, Tamerlan se forge un empire à partir de l'ancienne province de Transoxiane, l’actuel Ouzbékistan.
En même temps qu’un féroce guerrier, il est le protecteur des arts et des lettres. Beaucoup de constructions actuelles lui doivent vie et survie.
http://www.tagtele.com/videos/voir/33551
Au prix de grands massacres, il attaque ses voisins mongols de la Horde d'Or, dont le joug pèse sur les habitants slaves de la Moscovie. Horde d’Or, dynastie mongole issue de Djötchi, le fils aîné de Gengis Khan qui conquit et contrôla les steppes russes durant les XIIIe et XIVe siècles. La Horde d’Or ou Khanat de Kiptchak du nom des anciens occupants de la région, les Kiptchak ou Coumans, se composait de la Horde Bleue à l’ouest, dirigée par les descendants de Batu et de la Horde Blanche à l’est, vers le Kazakhstan, contrôlée par ceux d’Orda. Des morceaux des territoires de la Horde d’Or constitueront les khanats de Kazan, d’Astrakhan, de Sibir (ouest de la Sibérie) et de Crimée, ce dernier seulement rattaché à la Russie en 1783.

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Pour le plaisir du bleu de la coupole,

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Extraordinaires détails de cette grande muraille faite de petites briques,

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Puis il se retourne contre le sultan de Delhi, qui règne sur l'Inde du nord et écrase son armée à Panipat le 17 décembre 1398.
Après avoir bien ravagé le sultanat de Delhi, il s'en prend avec la même sauvagerie aux Arabes de Damas et de Bagdad.
C'est ainsi qu'il contemple l'incendie de Damas, la sublime capitale des califes omeyyades, en compagnie du célèbre historien arabe Ibn Khaldoun, originaire de Tunisie.
Tamerlan détruit de même Bagdad, la capitale des califes abbassides, sans négliger de violer et massacrer en règle la population.
Et pour finir, fier de l'oeuvre accomplie, le conquérant se heurte au sultan ottoman à Angora, à l'endroit précis où, en l'an 66 avant JC, le général romain Pompée avait affronté le roi du Pont, Mithridate IV.

[Dana Grolulu]

Qui est-ce qui a dit qu'il me ressemble !

Pas moi ! La statue a des yeux de Tamerlan frit !

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Pas étonnant avec tout ce qu'il a pris comme coups, Tamerlan dommagé.

Il faut dire aussi que son environnement familial proche, frères en particulier, était particulièrement rustre, lui disant, en guise de cadeau de fin d'année, nique ta mer l'an neuf !

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A Angora, l’actuelle Ankara, Tamerlan dispose de trois corps d'armée, avec des soldats originaires du Caucase, de Géorgie, d’Arménie, d'Asie centrale, des Indes, de Sibérie... Il a également 50 éléphants de guerre.

Face à lui, le sultan Bajazet dispose de troupes aussi diverses, nombreuses et expérimentées, quoique moins expertes en viols et pillages (des amateurs, quoi !).
Notamment d'une fameuse milice de Janissaires et de 40 000 cavaliers serbes commandés par le roi Etienne, la religion n'empêchant pas les hommes du Moyen Age de servir les chefs de leur choix et les Serbes, au demeurant, n'ont guère de choix réel depuis leur défaite face aux Turcs à Kossovo Polie.

Plusieurs centaines de milliers d'hommes, peut être un million, vont s'affronter le jour durant, dans la poussière et la chaleur.
Le sultan est vaincu et fait prisonnier malgré le bon comportement de ses Janissaires et de ses cavaliers serbes. Il mourra de dépit et de mauvais traitements le 9 mars 1403, au bout de huit mois de détention dans une cage en fer. Son empire sera démantelé et ses fils se le disputeront pendant dix ans.

La défaite à Angora, où maints lapins laissèrent leur peau, du sultan ottoman Bajazet face au conquérant Tamerlan a des conséquences insoupçonnées pour les chrétiens d'Europe.
En brisant pour longtemps le dynamisme ottoman, elle offre en effet un précieux sursis à l'empire byzantin, réduit à la ville de Constantinople et à ses alentours. Constantinople, qui était sur le point d'être conquise par Bajazet 1er, survit pendant encore un demi-siècle.
Ce supplément d'indépendance laisse le temps aux Occidentaux, et en particulier aux Italiens, d'accueillir les savants et les artistes byzantins. La Renaissance italienne va tirer un immense profit de cette fuite des cerveaux.
Après sa victoire d'Angora, Tamerlan n'eut guère l'occasion de poursuivre ses ravages. Il conquiert encore la ville chrétienne de Smyrne, décapite tous ses habitants puis s'en retourne vers l'Est.

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L'entrée,

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Deux vieilles femmes y prient terminant toujours par "Omin",

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Il meurt le 18 février 1405, à près de 70 ans, sans laisser beaucoup de regrets. On peut encore visiter son somptueux mausolée à Samarkand, ville dont il avait fait sa capitale.
Partagé entre ses fils, son empire ne lui survivra pas.
Ses descendants, les Timourides, vont toutefois perpétuer sa dynastie avec un certain éclat et une relative sagesse autour de la ville d'Hérat en Afghanistan jusqu'à l'aube du XVIe siècle.
Un lointain descendant, Babur chah, partira alors à la conquête de l'Inde.
Dans une nouvelle bataille de Panipat, le 21 avril 1526, il renversera définitivement le sultanat de Delhi et instaurera l'empire des Moghols. Celui-ci durera jusqu'à la conquête anglaise.

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En 1387, Tamerlan effectue des raids en Iran.

Un des chefs locaux commit la maladresse sinon la folie de retenir les diplomates envoyés par Tamerlan.
Ceci étant un crime pour les Turco-Mongols, le Grand Emir parcourt les centaines de kilomètres qui le séparent d’Ispahan, la métropole du fautif.
A l'arrivée de l'armée, le gouverneur de la ville vient remettre les clés de la cité à Tamerlan.
L'armée est déçue, il n'y a aucun viol, aucun pillage, aucun meurtre (en effet, c'est décevant !).
La population est nerveuse, versatile et un peu effrayée.
Pour éviter tout problème, Tamerlan fait désarmer la cité.
Une taxe est fixée, son paiement commence, 5 000 Djaghataïdes * circulent dans la ville pour percevoir le paiement et commercer.
C'est alors qu'un incident banal se produit, un mercenaire croise une fille et l'aborde.
Elle crie au secours, un tambour se met à battre l'alerte.
Et soudain, la panique s'empare de la foule qui se rue sur les Djaghataïdes et les égorge.
Ceux qui sont près des portes réussissent à s'enfuir mais les autres sont massacrés.

On dénombre environ 3 000 morts.

*Djaghataïdes, dynastie mongole issue de Djaghataï, deuxième fils de Gengis Khan.

La fureur de Tamerlan est terrible.
Si on peut tuer 3 000 Timourides, que ne doit-on pas craindre pour l'avenir ?
Le lendemain, le 17 Novembre, il se dirige vers la ville pour une opération de représailles.
La ville résiste et il est trop tard pour se soumettre, mais comme elle a été désarmée, elle succombe vite.
Tamerlan fait isoler quelques quartiers où la population a aidé les Djaghataïdes à s'enfuir, certains quartiers logeant des religieux…
Puis, on ordonne à chaque soldat de tuer sans pitié jusqu'à ce que les bureaux qu'il a mis en place aient enregistré le nombre de têtes qu'il a fixé.
Le bain de sang commence, on en oublie de piller et violer (c'est dommage, non ?), on tue.
On tue au hasard hommes, femmes et enfants.
A mesure qu'arrivent les trophées, on les amène à l'extérieur de la ville pour en faire des tours, ce sont les célèbres minarets de crânes de Tamerlan.
Les approximations de morts se situent autour de 70 000 victimes formant environ 35 minarets de 2 000 crânes humains chacun.

Bien sûr, il reste difficile de faire complètement la part de la légende et de la réalité historique.
Toutefois, ce massacre participa grandement à la réputation de cruauté sauvage et aveugle que possède Tamerlan.

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Une tapisserie,

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Rien

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Rien

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