La rubrique des CINEPHILES
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Re: La rubrique des CINEPHILES
OSS 117 Rio ne répond plus
avec Jean Dujardin
de Michel Hazanavicius
Second volet des aventures de notre espion national. En mission au Brésil sur les traces d'un vilain nazi qui veut fonder le Ve Reich, OSS 117 se complait dans une franchouillardise extrème, bourrée de préjugés sur les femmes, les jeunes, les étrangers, les juifs, les allemands, les chinois ... Cascade de quiproquos, de calembours, de scènes comiques et de jeux de mots dont certains sont si improbables qu'ont ne peut qu'éclater de rire. Le paradoxe du film est que toutes ces blagues des français moyens ou Dupont-la-Joie, ne passeraient aujourd'hui plus, avec le "politiquement correct" qui a tendance a produire de l'autocensure. En plus de ses qualités comiques, le film apporte donc une petite brise fraiche d'anticonformisme. Ceci dit, le scénario, comme tous les films a gags, est parfois inégal. Jean Dujardin est excellent dans sa parodie de James Bond.
avec Jean Dujardin
de Michel Hazanavicius
Second volet des aventures de notre espion national. En mission au Brésil sur les traces d'un vilain nazi qui veut fonder le Ve Reich, OSS 117 se complait dans une franchouillardise extrème, bourrée de préjugés sur les femmes, les jeunes, les étrangers, les juifs, les allemands, les chinois ... Cascade de quiproquos, de calembours, de scènes comiques et de jeux de mots dont certains sont si improbables qu'ont ne peut qu'éclater de rire. Le paradoxe du film est que toutes ces blagues des français moyens ou Dupont-la-Joie, ne passeraient aujourd'hui plus, avec le "politiquement correct" qui a tendance a produire de l'autocensure. En plus de ses qualités comiques, le film apporte donc une petite brise fraiche d'anticonformisme. Ceci dit, le scénario, comme tous les films a gags, est parfois inégal. Jean Dujardin est excellent dans sa parodie de James Bond.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Dans la brume électrique
avec Tommy Lee Jones
de Betrand Tavernier
Film policier tourné en Louisiane, après le passage de l'ouragan (Mitch). Un policier enquète sur l'assassinat d'une jeune fille. Il retrouve une connaissance de jeunesse, aujourd'hui mafioso plein aux as. Lors de ces recherches, il reçoit le témoignage d'un acteur un peu alcolo qui lui révèle que le cadavre bien amoché d'un noir a été découvert sur les lieux de tournage d'un film sur la guerre de sécession. Entre souvenirs personnels, réves et cauchemars au cours desquels un général de l'armée sudiste le guide, l'inspecteur Rochibeaux va pister les maffieux d'aujourd'hui et les lyncheurs d'hier. La voix off qui souligne l'histoire donne une ambiance de polar écrit. Le passé et le présent s'entremellent, donnant à Tommy Lee Jones du fil à retordre. Sa gueule de baroudeur convient parfaitement au milieu poisseux et humide des bayous, ou l'on sent que la violence raciale ou criminelle est encore à fleur de terre et que l'ouragan a d'ailleurs remis à jour. Tavernier réalise un film très réussi qui va probablement relancer la lecture du livre de James Lee Burke.
avec Tommy Lee Jones
de Betrand Tavernier
Film policier tourné en Louisiane, après le passage de l'ouragan (Mitch). Un policier enquète sur l'assassinat d'une jeune fille. Il retrouve une connaissance de jeunesse, aujourd'hui mafioso plein aux as. Lors de ces recherches, il reçoit le témoignage d'un acteur un peu alcolo qui lui révèle que le cadavre bien amoché d'un noir a été découvert sur les lieux de tournage d'un film sur la guerre de sécession. Entre souvenirs personnels, réves et cauchemars au cours desquels un général de l'armée sudiste le guide, l'inspecteur Rochibeaux va pister les maffieux d'aujourd'hui et les lyncheurs d'hier. La voix off qui souligne l'histoire donne une ambiance de polar écrit. Le passé et le présent s'entremellent, donnant à Tommy Lee Jones du fil à retordre. Sa gueule de baroudeur convient parfaitement au milieu poisseux et humide des bayous, ou l'on sent que la violence raciale ou criminelle est encore à fleur de terre et que l'ouragan a d'ailleurs remis à jour. Tavernier réalise un film très réussi qui va probablement relancer la lecture du livre de James Lee Burke.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Synopsis:
Stephen Collins est membre du Congrès américain et préside le comité qui supervise les dépenses de la Défense. Ambitieux, il incarne l'avenir de son parti et pourrait bien devenir un des leaders du pays. Lorsque sa jeune assistante est tuée dans des circonstances mystérieuses, certains secrets font surface... Cal cAffrey, journaliste chevronné et ami de longue date de Collins, est chargé par sa rédactrice en chef, d'enquêter sur l'affaire. Avec une jeune journaliste, Della Frye, McAffrey tente de découvrir l'identité du meurtrier. Il ignore qu'il s'attaque à un complot qui menace les structures mêmes du pouvoir. Lorsque des milliards sont en jeu, tout le monde devient suspect...
Réal : Kevin Macdonald
Casting :
Russell Crowe
, Ben Affleck
, Rachel McAdams
, Helen Mirren
il vous faudra un peu patienter...
kaïou- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Good morning England
Avec Philippe Seymour, Bill Nighy …
Comédie de Richard Curtis
En 1966, une radio émet de la mer du Nord pour échapper aux lois conservatrices en vigueur sur le territoire britannique. Son programme diffuse à 100% de la musique rock, pop ou folk, au grand plaisir des auditeurs ; et au grand dam du premier ministre qui lui reproche de saper les bases vertueuses de la société. Le gouvernement anglais va donc charger l’un des siens, un remarquable père-la-vertu de faire taire ses ondes dangereuses.
Ce film, l’histoire de Radio rock, c’est Titanic en mieux. D’abord parce qu’on est plus à bord d’un luxueux paquebot mais sur un bon vieux cargo. Ensuite parce que ça fini pareil, sauf que l’insubmersible Titanic s’est troué la coque sur un glaçon alors que le cargo heurte un vrai récif. En mieux parce que la vie à bord y est infiniment plus intéressante, variée, piquante et jouissive que celle des ponts supérieur ou frayait Di Caprio. On y côtoie une joyeuse bande de cinglés, allumés au propre comme parfois au figuré par l’usage de produits quelque peu euphorisants, sous les ordres d’un capitaine très anglais dans son allure, mais salvadordalisque sous sa casquette. C’est une tranche de vie de ce groupe de joyeux drilles que Carl, jeune lycéen renvoyé de son école, va partager. Les protagonistes, des animateurs radio, se répartissent sur les créneaux horaires et la programmation des groupes phares des sixties. De temps en temps, quelques groupies les rejoignent pour des nuits un peu agitées. En plus d’une musique déjà réprouvées par les gouvernants, le ton général de la radio est totalement libertaire et iconoclaste, à la grande joie des auditeurs qui vont des collégiens encore acnéens aux étudiantes, des mécanos machos aux soubrettes un peu délurées, des bourgeoises en goguettes aux jeunes cadres canailles... C’est l’irruption d’un style de vie « rock ‘n roll » au milieu des conventions feutrées et bien élevées des sujets de Sa Gracieuse Majesté. Ce film est une explosion de blagues, de bonne humeur, de rigolade et de souvenirs. Richard Curtis, à qui on devait déjà l’excellentissime « Quatre mariages et un enterrement » réalise un nouveau succès d’humour anglais, grâce aux très bons rôles tenus par Emma Thompson, toujours aussi charmante, Bill Nighy et Rhys Ifans entre autres.
Avec Philippe Seymour, Bill Nighy …
Comédie de Richard Curtis
En 1966, une radio émet de la mer du Nord pour échapper aux lois conservatrices en vigueur sur le territoire britannique. Son programme diffuse à 100% de la musique rock, pop ou folk, au grand plaisir des auditeurs ; et au grand dam du premier ministre qui lui reproche de saper les bases vertueuses de la société. Le gouvernement anglais va donc charger l’un des siens, un remarquable père-la-vertu de faire taire ses ondes dangereuses.
Ce film, l’histoire de Radio rock, c’est Titanic en mieux. D’abord parce qu’on est plus à bord d’un luxueux paquebot mais sur un bon vieux cargo. Ensuite parce que ça fini pareil, sauf que l’insubmersible Titanic s’est troué la coque sur un glaçon alors que le cargo heurte un vrai récif. En mieux parce que la vie à bord y est infiniment plus intéressante, variée, piquante et jouissive que celle des ponts supérieur ou frayait Di Caprio. On y côtoie une joyeuse bande de cinglés, allumés au propre comme parfois au figuré par l’usage de produits quelque peu euphorisants, sous les ordres d’un capitaine très anglais dans son allure, mais salvadordalisque sous sa casquette. C’est une tranche de vie de ce groupe de joyeux drilles que Carl, jeune lycéen renvoyé de son école, va partager. Les protagonistes, des animateurs radio, se répartissent sur les créneaux horaires et la programmation des groupes phares des sixties. De temps en temps, quelques groupies les rejoignent pour des nuits un peu agitées. En plus d’une musique déjà réprouvées par les gouvernants, le ton général de la radio est totalement libertaire et iconoclaste, à la grande joie des auditeurs qui vont des collégiens encore acnéens aux étudiantes, des mécanos machos aux soubrettes un peu délurées, des bourgeoises en goguettes aux jeunes cadres canailles... C’est l’irruption d’un style de vie « rock ‘n roll » au milieu des conventions feutrées et bien élevées des sujets de Sa Gracieuse Majesté. Ce film est une explosion de blagues, de bonne humeur, de rigolade et de souvenirs. Richard Curtis, à qui on devait déjà l’excellentissime « Quatre mariages et un enterrement » réalise un nouveau succès d’humour anglais, grâce aux très bons rôles tenus par Emma Thompson, toujours aussi charmante, Bill Nighy et Rhys Ifans entre autres.
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Coco avant Chanel
avec Audrey Tautou, Benoit Poelvoorde ...
de Anne Fontaine
Je ne connaissais pas du tout l’histoire de cette dame, aujourd’hui réputée pour ses tailleurs. Le film est intéressant pour son côté historique. Ladite Coco commence sa carrière dans un beuglant, parmi les prostituées, les chanteuses, et les clients de ce genre d’endroits. C’est en faisant la connaissance d’un militaire que sa vie va changer, et que sa carrière va pouvoir débuter. En fait cette dame était autant opportuniste que courtisane, doutait de l’amour avant d’en trouver un, impossible bien sur. Dans la série des films racontant les vies de femmes célèbres comme « La Môme », Coco est nettement plus modeste. Le rythme est assez lent, l’histoire est purement linéaire et les moments forts inexistants. Ca manque de passion et d’enthousiasme malgré Audrey Tautou et Benoit Poolvoerde qui s’en sortent bien.
avec Audrey Tautou, Benoit Poelvoorde ...
de Anne Fontaine
Je ne connaissais pas du tout l’histoire de cette dame, aujourd’hui réputée pour ses tailleurs. Le film est intéressant pour son côté historique. Ladite Coco commence sa carrière dans un beuglant, parmi les prostituées, les chanteuses, et les clients de ce genre d’endroits. C’est en faisant la connaissance d’un militaire que sa vie va changer, et que sa carrière va pouvoir débuter. En fait cette dame était autant opportuniste que courtisane, doutait de l’amour avant d’en trouver un, impossible bien sur. Dans la série des films racontant les vies de femmes célèbres comme « La Môme », Coco est nettement plus modeste. Le rythme est assez lent, l’histoire est purement linéaire et les moments forts inexistants. Ca manque de passion et d’enthousiasme malgré Audrey Tautou et Benoit Poolvoerde qui s’en sortent bien.
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Los abrazos rotos
Pedro Almodovar
Penelope Cruz, Blanca Portillo, Lluis Homar...
Almodovar nous entraine une fois de plus dans une histoire d’amour fou et fort. Compliqué bien sur aussi, car il y a multiplicité d’amants, ce qui ne simplifie jamais les choses. Lena, secrétaire, a un vieux père malade et pas d’argent pour le faire soigner. Elle a donc recours à la prostitution soft. Jusqu’au jour ou elle se retrouve avec son patron. Amoureux, il règle tous les problèmes et l’installe chez lui. Mais elle s’ennuie, veux faire du cinéma. Très jaloux, il accepte à la condition qu’il soit le producteur du film et qu’il garde la haute main sur le projet. De plus son fils fera un documentaire du tournage pour surveiller Lena. Précautions insuffisantes qui n’empêcheront pas Lena et Mateo, le réalisateur de nouer une idylle et de s’enfuir ensemble à la fin du tournage. Quatorze an après, on retrouve Mateo, qui est devenu aveugle et écrivain sous le pseudonyme de Harry Caine, son agent Judit et le fils de celle-ci Diego. Harry va raconter à Diego l’histoire de Mateo.
C’est un très bon film, frais, vivant et tonique. Almodovar comme a son habitude filme des histoires riches de rebondissements dans des vies pourtant ordinaires. En plus, il sort encore, comme dans Volver, de son milieu de référence tendance drogue, homo et sexualité glauque, et laisse ses personnages évoluer dans un quotidien moins typé. Mais une fois encore, les acteurs vont au bout de leurs histoires et les drames s’enchainent, parsemés de quelques scènes humoristiques. Penelope est toujours aussi charmante. La bande à Pedro est au complet car retrouve aussi Lola Dueñas en lectrice sur lèvres et Rossy de Palma fait une courte apparition.
Pedro Almodovar
Penelope Cruz, Blanca Portillo, Lluis Homar...
Almodovar nous entraine une fois de plus dans une histoire d’amour fou et fort. Compliqué bien sur aussi, car il y a multiplicité d’amants, ce qui ne simplifie jamais les choses. Lena, secrétaire, a un vieux père malade et pas d’argent pour le faire soigner. Elle a donc recours à la prostitution soft. Jusqu’au jour ou elle se retrouve avec son patron. Amoureux, il règle tous les problèmes et l’installe chez lui. Mais elle s’ennuie, veux faire du cinéma. Très jaloux, il accepte à la condition qu’il soit le producteur du film et qu’il garde la haute main sur le projet. De plus son fils fera un documentaire du tournage pour surveiller Lena. Précautions insuffisantes qui n’empêcheront pas Lena et Mateo, le réalisateur de nouer une idylle et de s’enfuir ensemble à la fin du tournage. Quatorze an après, on retrouve Mateo, qui est devenu aveugle et écrivain sous le pseudonyme de Harry Caine, son agent Judit et le fils de celle-ci Diego. Harry va raconter à Diego l’histoire de Mateo.
C’est un très bon film, frais, vivant et tonique. Almodovar comme a son habitude filme des histoires riches de rebondissements dans des vies pourtant ordinaires. En plus, il sort encore, comme dans Volver, de son milieu de référence tendance drogue, homo et sexualité glauque, et laisse ses personnages évoluer dans un quotidien moins typé. Mais une fois encore, les acteurs vont au bout de leurs histoires et les drames s’enchainent, parsemés de quelques scènes humoristiques. Penelope est toujours aussi charmante. La bande à Pedro est au complet car retrouve aussi Lola Dueñas en lectrice sur lèvres et Rossy de Palma fait une courte apparition.
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Anges & Démons
Avec Tom Hanks, Ewan Mc Gregor
De Ron Howard
Au CERN, en Suisse, des scientifiques débutent le processus de fabrication d’antimatière. A Rome, des illuminatis, secte scientiste remontant à Galilée s’en prennent au Vatican et aux dogmes religieux en assassinant les cardinaux susceptibles de remplacer le pape qui vient juste de mourir.
Si vous avez aimé le Da Vinci code, vous retrouverez avec plaisir Le Pr Langdon, les vielles église, les catacombes poussiéreuses, un apprenti pape dynamique, une secte machiavélique prête à tous pour détruire l’église catholique. Mais comme le premier film, celui-ci est un peu confus et à force de reprendre les mêmes thèmes et les mêmes recettes, il n’y a plus beaucoup de suspense.
Avec Tom Hanks, Ewan Mc Gregor
De Ron Howard
Au CERN, en Suisse, des scientifiques débutent le processus de fabrication d’antimatière. A Rome, des illuminatis, secte scientiste remontant à Galilée s’en prennent au Vatican et aux dogmes religieux en assassinant les cardinaux susceptibles de remplacer le pape qui vient juste de mourir.
Si vous avez aimé le Da Vinci code, vous retrouverez avec plaisir Le Pr Langdon, les vielles église, les catacombes poussiéreuses, un apprenti pape dynamique, une secte machiavélique prête à tous pour détruire l’église catholique. Mais comme le premier film, celui-ci est un peu confus et à force de reprendre les mêmes thèmes et les mêmes recettes, il n’y a plus beaucoup de suspense.
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Easy virtue, Un mariage de rêve
Avec Kristin Scott Thomas, Jessica Biel, Ben Barnes
De Stephan Eliott
Dans les années 30, Larita, jeune et belle américaine (étasunienne) fait des prouesses au volant de voitures de courses. John, aristocrate anglais l’épouse sur un coup de foudre et l’emmène dans le manoir familial. Les chocs culturels entre anglais et américains, belle-mère et belle fille, fougue de la jeunesse et prudente lenteur de l’âge mur vont se multiplier. Le charme naturel de Larita ne suffit pas, au contraire, son anticonformisme suscite une curiosité malsaine qui va conduire à une découverte dans son passé qui mettre le flegme anglais à rude épreuve.
Y a pas à dire, le cinéma anglais est plein de perles. Autant dans le social que dans l’humour, il touche souvent au plus juste. Cette fois Stephan Eliott lance une jeune et vive pilote de course dans une famille d’aristocrate au bord de la ruine. Les personnages sont très typés ce qui provoque de nombreuses situations cocasses. D’un côté c’est Londres, de l’autre l’exubérance. Choc sanglant, des Héros Dieu trompait l’espérance ! La belle-fille attendait une courte visite de politesse et se retrouve installée dans la chambre d’enfant de son mari. La belle-mère attendait un fils posé et disposé à prendre les affaires du domaine en main et c’est un dandy qui revient. Le beau-père, très marqué par la guerre reste en retrait, alors que les belles-sœurs oscillent entre admiration et jalousie. Les dialogues sont savoureux, et si on rit souvent, le film n’en garde pas moins une dimension sociale et humaine touchante. Et si The End est happy, ce n’est pas celle attendue. On est dons bluffé jusqu’au bout.
Avec Kristin Scott Thomas, Jessica Biel, Ben Barnes
De Stephan Eliott
Dans les années 30, Larita, jeune et belle américaine (étasunienne) fait des prouesses au volant de voitures de courses. John, aristocrate anglais l’épouse sur un coup de foudre et l’emmène dans le manoir familial. Les chocs culturels entre anglais et américains, belle-mère et belle fille, fougue de la jeunesse et prudente lenteur de l’âge mur vont se multiplier. Le charme naturel de Larita ne suffit pas, au contraire, son anticonformisme suscite une curiosité malsaine qui va conduire à une découverte dans son passé qui mettre le flegme anglais à rude épreuve.
Y a pas à dire, le cinéma anglais est plein de perles. Autant dans le social que dans l’humour, il touche souvent au plus juste. Cette fois Stephan Eliott lance une jeune et vive pilote de course dans une famille d’aristocrate au bord de la ruine. Les personnages sont très typés ce qui provoque de nombreuses situations cocasses. D’un côté c’est Londres, de l’autre l’exubérance. Choc sanglant, des Héros Dieu trompait l’espérance ! La belle-fille attendait une courte visite de politesse et se retrouve installée dans la chambre d’enfant de son mari. La belle-mère attendait un fils posé et disposé à prendre les affaires du domaine en main et c’est un dandy qui revient. Le beau-père, très marqué par la guerre reste en retrait, alors que les belles-sœurs oscillent entre admiration et jalousie. Les dialogues sont savoureux, et si on rit souvent, le film n’en garde pas moins une dimension sociale et humaine touchante. Et si The End est happy, ce n’est pas celle attendue. On est dons bluffé jusqu’au bout.
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Looking for Eric
avec Eric Cantona, Steve Evets
De Ken Loach
Eric Bishop est facteur. Séparé de sa femme depuis de longues années, il ne s’est jamais remis de cette rupture brutale. Lorsque sa fille lui demande de l’aide pour garder son bébé, en alternance avec son ex, il est carrément pris de panique à l’idée de revoir Lily, celle qu’il a abandonné. Pas question de se relaxer à la maison, elle est envahie par les copains de ses fils qu’il a eu d’un second mariage. L’ainé traine avec des mecs suspects et transforme le home sweet home en lieu de recel. Les copains d’Eric font tout pour lui remonter le moral, mais leur loisir principal, supporter Manchester United, devient difficile car le club est devenu une affaire de business et le prix des tickets leur est devenu inaccessible. Eric le postier en vient à invoquer son Dieu, Eric le footballeur, son idole, le héros des footeux de la ville. Et miracle, Cantona répond et conseille le facteur.
Ken Loach est surtout connu pour ses films militants, défense du prolétariat et des victimes du capitalisme au sens large, en Europe ou ailleurs, hier ou aujourd’hui. La plupart de ses œuvres ont de par leur sujet un côté dramatique mais il essaye toujours de glisser quelques situations cocasses pour détendre un peu l’atmosphère. Looking for Eric est un contre-pied à ce schéma. Bien sur le milieu dans lequel évolue Eric Bishop est populaire. Mais cette fois, c’est accessoire. C’est une histoire d’amitié, de solidarité et de complicité que décrit Loach, avec pour trame la philosophie Cantonienne. Le message délivré va à l’encontre de l’air ambiant. L’individualisme ne mène à rien, il faut faire confiance et compter sur sa famille et ses amis. A travers une aventure désopilante traitée sur le ton de la comédie et du thriller, on assiste à la renaissance d’Eric Bishop qui va affronter et vaincre tous ses démons, suivant les préceptes de Cantona qui nous gratifie de ses évangiles si personnels. C’est Cantona l’artiste surréaliste qui est à l’œuvre, Messie moderne qui de sa carrière parmi les hommes retient un moment essentiel, qui n’est pas son plus beau but personnel, mais une œuvre collective. Et dans le film, c’est aussi parmi et avec ses (nombreux) proches qu’Eric Bishop, dans une séquence hilarante, va régler ses ennuis. Hymne à la fraternité et à l’entraide, Looking for Eric est un film qui réconcilie avec le genre humain et avec les mouettes. Celles qui suivent les chalutiers quand elles devinent que des sardines vont être jetées à la mer.
Allez voir la version originale pour profiter de l’accent marsellocockney de Cantona, et attendez le générique pour ne rien manquer.
Eric et Eric s'entrainent !
avec Eric Cantona, Steve Evets
De Ken Loach
Eric Bishop est facteur. Séparé de sa femme depuis de longues années, il ne s’est jamais remis de cette rupture brutale. Lorsque sa fille lui demande de l’aide pour garder son bébé, en alternance avec son ex, il est carrément pris de panique à l’idée de revoir Lily, celle qu’il a abandonné. Pas question de se relaxer à la maison, elle est envahie par les copains de ses fils qu’il a eu d’un second mariage. L’ainé traine avec des mecs suspects et transforme le home sweet home en lieu de recel. Les copains d’Eric font tout pour lui remonter le moral, mais leur loisir principal, supporter Manchester United, devient difficile car le club est devenu une affaire de business et le prix des tickets leur est devenu inaccessible. Eric le postier en vient à invoquer son Dieu, Eric le footballeur, son idole, le héros des footeux de la ville. Et miracle, Cantona répond et conseille le facteur.
Ken Loach est surtout connu pour ses films militants, défense du prolétariat et des victimes du capitalisme au sens large, en Europe ou ailleurs, hier ou aujourd’hui. La plupart de ses œuvres ont de par leur sujet un côté dramatique mais il essaye toujours de glisser quelques situations cocasses pour détendre un peu l’atmosphère. Looking for Eric est un contre-pied à ce schéma. Bien sur le milieu dans lequel évolue Eric Bishop est populaire. Mais cette fois, c’est accessoire. C’est une histoire d’amitié, de solidarité et de complicité que décrit Loach, avec pour trame la philosophie Cantonienne. Le message délivré va à l’encontre de l’air ambiant. L’individualisme ne mène à rien, il faut faire confiance et compter sur sa famille et ses amis. A travers une aventure désopilante traitée sur le ton de la comédie et du thriller, on assiste à la renaissance d’Eric Bishop qui va affronter et vaincre tous ses démons, suivant les préceptes de Cantona qui nous gratifie de ses évangiles si personnels. C’est Cantona l’artiste surréaliste qui est à l’œuvre, Messie moderne qui de sa carrière parmi les hommes retient un moment essentiel, qui n’est pas son plus beau but personnel, mais une œuvre collective. Et dans le film, c’est aussi parmi et avec ses (nombreux) proches qu’Eric Bishop, dans une séquence hilarante, va régler ses ennuis. Hymne à la fraternité et à l’entraide, Looking for Eric est un film qui réconcilie avec le genre humain et avec les mouettes. Celles qui suivent les chalutiers quand elles devinent que des sardines vont être jetées à la mer.
Allez voir la version originale pour profiter de l’accent marsellocockney de Cantona, et attendez le générique pour ne rien manquer.
Eric et Eric s'entrainent !
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Pas vu le film, « Coco avant Chanel » mais j’ai lu, il y a une dizaine d’années le livre Edmonde Charles-Roux, entre parenthèse la dame, un écrivain avec une sacré plume ! les bouquins à l’écriture psy, en règle générale, je fuis, mais là c’est tout autre chose. La vieille France nous est restituée plus fidèlement que n’importe quel film d'époque ou films d’archives, Mme Roux nous conte les « mentalités » et surtout « la condition féminine ». Il y a un monde entre dire « elle tapinait» et dire comment la société utilisait les femmes, le monde d’hier est à des années lumières du nôtre.
J’oubliais, si tout le monde sait que Melle Chanel est née à Saumur, on sait moins qu’elle était d’origine Cévenol.
À te lire il n’est pas indispensable de voir ce film, par contre je ne sais comment vous encourager à lire ce bouquin, deux raisons valant mieux qu’une, pour l’écriture d’abord, pour l’histoire bien entendue, mais aussi en prime, pour la peinture de cette société où vivaient nos parents ou grands-parents. Pour beaucoup, cela sera sans doute un voyage troublant.
J’oubliais, si tout le monde sait que Melle Chanel est née à Saumur, on sait moins qu’elle était d’origine Cévenol.
À te lire il n’est pas indispensable de voir ce film, par contre je ne sais comment vous encourager à lire ce bouquin, deux raisons valant mieux qu’une, pour l’écriture d’abord, pour l’histoire bien entendue, mais aussi en prime, pour la peinture de cette société où vivaient nos parents ou grands-parents. Pour beaucoup, cela sera sans doute un voyage troublant.
Invité- Invité
Re: La rubrique des CINEPHILES
Millenium
avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre
de Niels Arden Oplev
Mikael Blomkvist est un journaliste du magazine Millenium. Il subi une condamnation pour diffamation suite à un article publié à l’encontre d’un personnage public et influent. Il va dès lors prendre du recul jusqu’à ce qu’il soit recruté par un vieux capitaine d’industrie pour enquêter sur la disparition au sein de la famille Vanger de sa nièce Harriet. Parallèlement il va rencontrer Lisbeth, fille néopunk au passé chargé et au profil psychologique taillé à la serpe. Génie de l’informatique, elle va croiser et suivre Mikael dans ses recherches.
Je n’ai pas lu le livre, best seller archi vendu, mais l’adaptation semble réussie car le film est excellent. Autant l’intrigue policière que les histoires personnelles des protagonistes. Une mention spéciale est à faire pour l’interprétation de Noomi Rapace, impressionnante dans le rôle de Lisbeth, jeune fille engluée dans des problèmes sociaux très lourds et qui a fort à faire avec son éducateur. Celui-ci se mordra d’ailleurs cruellement les doigts pour s’être très mal conduit avec elle, ce qui donne lieu à quelques scènes très dures et très violentes. Le suspens qui monte petit à petit tout au long du film, aidé par la froideur du climat et des paysages suédois captive du début à la fin. Les amateurs du genre se régaleront.
avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre
de Niels Arden Oplev
Mikael Blomkvist est un journaliste du magazine Millenium. Il subi une condamnation pour diffamation suite à un article publié à l’encontre d’un personnage public et influent. Il va dès lors prendre du recul jusqu’à ce qu’il soit recruté par un vieux capitaine d’industrie pour enquêter sur la disparition au sein de la famille Vanger de sa nièce Harriet. Parallèlement il va rencontrer Lisbeth, fille néopunk au passé chargé et au profil psychologique taillé à la serpe. Génie de l’informatique, elle va croiser et suivre Mikael dans ses recherches.
Je n’ai pas lu le livre, best seller archi vendu, mais l’adaptation semble réussie car le film est excellent. Autant l’intrigue policière que les histoires personnelles des protagonistes. Une mention spéciale est à faire pour l’interprétation de Noomi Rapace, impressionnante dans le rôle de Lisbeth, jeune fille engluée dans des problèmes sociaux très lourds et qui a fort à faire avec son éducateur. Celui-ci se mordra d’ailleurs cruellement les doigts pour s’être très mal conduit avec elle, ce qui donne lieu à quelques scènes très dures et très violentes. Le suspens qui monte petit à petit tout au long du film, aidé par la froideur du climat et des paysages suédois captive du début à la fin. Les amateurs du genre se régaleront.
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Re: La rubrique des CINEPHILES
La teta asustada
avec Magaly Solier, Susi Sanchez
de Claudia Llosa
Voila un film péruvien, chose relativement rare. Fausta est une jeune fille qui vit à Lima, avec sa mère, chez son oncle. Elles ont été obligées de quitter leur village qui était en pleine zone de guerre entre les guérilleros du Sentier lumineux et l’armée péruvienne. Comme toujours dans ces cas la, ce sont les populations civiles qui ont le plus à souffrir de ces confrontations. Comme beaucoup d’autres femmes indiennes quechuas, la mère de Fausta a été violée pendant qu’on assassinait son mari. Drames fréquents, ces violences ont provoqué un syndrome chez les villageois. Les mères vivaient dans l’angoisse permanente du viol, transmettant cette peur à leurs filles qui usaient alors de procédés plus ou moins chamaniques à base de pommes de terre pour éviter d’être violées à leur tour. Mais ces procédés ne sont pas sans danger, et Fausta a de fréquents évanouissements. Elle a aussi une peur panique des autres, et ne peut sortir sans être accompagnée d’une connaissance. On appelle ce syndrome « la teta asustada », le lait de la peur, cette peur qui serait transmise par le lait maternel des mères aux filles. Petit à petit, grâce a sa famille et à un jardinier, Fausta va faire face aux évènements et essayer d’oublier sa peur.
Film engagé mais qui prend le parti de l’esthétisme suggestif plutôt que du réalisme. Le physique racé et ombrageux de l’actrice Magaly Solier exprime à lui seul tout un mystère. Pas de scènes de violence alors qu’elle est à l’origine de tout. La mère de Fausta chante ses malheurs à longueur de journée à travers des mélopées en quechua reprises par Fausta. Film au rythme assez lent qui traduit la pesanteur de l’existence de Fausta, alors que pour ses cousines citadines, la vie suit son cours, de mariages en naissances. Le film se déroule dans une banlieue très populaire de Lima, sur des collines très pentues qui rendent les cheminements pénibles. Mais en alternance, la vie quotidienne qui peut prendre un aspect joyeux malgré la dureté des conditions rappelle que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. C’est le message du film, vivre coute que coute. Le film a obtenu l’Ours d’or de Berlin 2009.
avec Magaly Solier, Susi Sanchez
de Claudia Llosa
Voila un film péruvien, chose relativement rare. Fausta est une jeune fille qui vit à Lima, avec sa mère, chez son oncle. Elles ont été obligées de quitter leur village qui était en pleine zone de guerre entre les guérilleros du Sentier lumineux et l’armée péruvienne. Comme toujours dans ces cas la, ce sont les populations civiles qui ont le plus à souffrir de ces confrontations. Comme beaucoup d’autres femmes indiennes quechuas, la mère de Fausta a été violée pendant qu’on assassinait son mari. Drames fréquents, ces violences ont provoqué un syndrome chez les villageois. Les mères vivaient dans l’angoisse permanente du viol, transmettant cette peur à leurs filles qui usaient alors de procédés plus ou moins chamaniques à base de pommes de terre pour éviter d’être violées à leur tour. Mais ces procédés ne sont pas sans danger, et Fausta a de fréquents évanouissements. Elle a aussi une peur panique des autres, et ne peut sortir sans être accompagnée d’une connaissance. On appelle ce syndrome « la teta asustada », le lait de la peur, cette peur qui serait transmise par le lait maternel des mères aux filles. Petit à petit, grâce a sa famille et à un jardinier, Fausta va faire face aux évènements et essayer d’oublier sa peur.
Film engagé mais qui prend le parti de l’esthétisme suggestif plutôt que du réalisme. Le physique racé et ombrageux de l’actrice Magaly Solier exprime à lui seul tout un mystère. Pas de scènes de violence alors qu’elle est à l’origine de tout. La mère de Fausta chante ses malheurs à longueur de journée à travers des mélopées en quechua reprises par Fausta. Film au rythme assez lent qui traduit la pesanteur de l’existence de Fausta, alors que pour ses cousines citadines, la vie suit son cours, de mariages en naissances. Le film se déroule dans une banlieue très populaire de Lima, sur des collines très pentues qui rendent les cheminements pénibles. Mais en alternance, la vie quotidienne qui peut prendre un aspect joyeux malgré la dureté des conditions rappelle que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. C’est le message du film, vivre coute que coute. Le film a obtenu l’Ours d’or de Berlin 2009.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Inglorious Basterds
avec Brad Pitt, Diane Kugger, Christoph Waltz, Mélanie Laurent
de Quentin Tarentino
Dans la France occupée par les nazis, un colonel SS fait sa sale besogne de traqueur de juifs avec zèle et succès. Dans une ferme, il découvre une famille cachée par un agriculteur. Après une scène très psychologique, il le convainc de les lui livrer. Seule la petite Shosanna va s'en tirer et ruminer sa vengeance. Parallèlement, les étasuniens mettent sur pied une unité de soldats juifs, mi-soudards mi-francs tireurs, commandée par un sang-mélé d'origine apache dont le but est d'éxécuter un maximum de soldats nazis, de façon violente afin d'inspirer la terreur, en scalpant les cadavres ou "marquant" les survivants notamment. Les uns et les autres vont se retrouver à Paris, dans le carde d'un projet d'attentat contre Hitler el les dignitaires du IIIe Reich.
Quand Tarentino revisite la grande vadrouille, il faut s'attendre à plus de violence et moins de rigolade. Ses SS sont cyniques et cruels à souhait, les étauniens maudits sans gloire valent à peine mieux. Les héroines prennent des risques et les paient cher. Blessées, tuées, la résistance vision Quentin n'a rien à voir avec Papy fait de la résistance. Néammoins, difficile de ne pas penser à ses autres réalisations, Kill Bill en particulier, tant sa patte marque le film. Le ton détaché voire badin pour traiter de ce sujet est inhabituel en France, ce qui fait qu'on regarde le film avec d'autres yeux. Et finalement, la désacralisation de cette période est louable. D'autant que l'histoire n'est pas respecté. Grande performance d'acteur pour Christoph Waltz en Standartenfürher et Diane Kugger en espionne, alors que Brad Pitt, en fils naturel de Calamity Jane et Géronimo cabotine un peu trop.
avec Brad Pitt, Diane Kugger, Christoph Waltz, Mélanie Laurent
de Quentin Tarentino
Dans la France occupée par les nazis, un colonel SS fait sa sale besogne de traqueur de juifs avec zèle et succès. Dans une ferme, il découvre une famille cachée par un agriculteur. Après une scène très psychologique, il le convainc de les lui livrer. Seule la petite Shosanna va s'en tirer et ruminer sa vengeance. Parallèlement, les étasuniens mettent sur pied une unité de soldats juifs, mi-soudards mi-francs tireurs, commandée par un sang-mélé d'origine apache dont le but est d'éxécuter un maximum de soldats nazis, de façon violente afin d'inspirer la terreur, en scalpant les cadavres ou "marquant" les survivants notamment. Les uns et les autres vont se retrouver à Paris, dans le carde d'un projet d'attentat contre Hitler el les dignitaires du IIIe Reich.
Quand Tarentino revisite la grande vadrouille, il faut s'attendre à plus de violence et moins de rigolade. Ses SS sont cyniques et cruels à souhait, les étauniens maudits sans gloire valent à peine mieux. Les héroines prennent des risques et les paient cher. Blessées, tuées, la résistance vision Quentin n'a rien à voir avec Papy fait de la résistance. Néammoins, difficile de ne pas penser à ses autres réalisations, Kill Bill en particulier, tant sa patte marque le film. Le ton détaché voire badin pour traiter de ce sujet est inhabituel en France, ce qui fait qu'on regarde le film avec d'autres yeux. Et finalement, la désacralisation de cette période est louable. D'autant que l'histoire n'est pas respecté. Grande performance d'acteur pour Christoph Waltz en Standartenfürher et Diane Kugger en espionne, alors que Brad Pitt, en fils naturel de Calamity Jane et Géronimo cabotine un peu trop.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Je n'aurai dit ni mieux ni différemment.
Même si le coté gore de certaines scènes m'a laissé dubitatif.
Même si le coté gore de certaines scènes m'a laissé dubitatif.
Raoul- Membre trop actif
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Midi Libre ce jour :
Deux tournages se déroulent en Lozère
La Lozère est décidément une terre de cinéma.
L'année dernière, c'est la quasi-totalité de la série télé Hero Corp qui avait été réalisée autour de Mende. Cette fois-ci, ce ne sont pas moins de deux tournages qui sont en cours dans le département.
Le premier se situe aux environs de Meyrueis. Il s'agit de l'adaptation pour la télévision de l'oeuvre de Frédérique Hébrard, Les Châtaigniers du désert. Débutée le 10 septembre dernier, la partie lozérienne de ce tournage prendra fin ce mardi, au château de Roquedols, avant de se déplacer vers L'Espérou. Des comédiens, techniciens et figurants de la région participent d'ailleurs à cette production qui s'étend sur cinq semaines.
Le film raconte l'histoire d'une universitaire amoureuse du plus jeune sénateur des États-Unis. Elle se rend dans les Cévennes pour retrouver son frère, pasteur. Tout bascule lorsqu'elle apprend que ce dernier vient de décéder. Elle devra choisir entre une foi qu'elle a toujours refusée et un amour qu'elle croyait inébranlable.
Le deuxième tournage lozérien est un long métrage au titre plus exotique puisqu'il s'intitule Ho-Chi-Minh. Réalisé par Guillaume Viry, dont c'est le premier long métrage, le tournage se déroule du 12 au 29 septembre, sur les causses Méjean et Sauveterre. Produit avec l'aide du Département et du Parc national des Cévennes, ce film raconte l'histoire de deux hommes d'une trentaine d'années. Gaspar et Adrien sont livrés à eux-mêmes au milieu de l'immensité désertique. Lorsque Louis, un ancien officier d'Indochine, fait irruption, le fragile équilibre de la relation entre Gaspar et Adrien s'en trouve peu à peu bouleversé.
Deux tournages qui devraient mettre en avant la Lozère ainsi que ses paysages. Des lieux décidément prisés par les caméras.
Re: La rubrique des CINEPHILES
Le coach
Avec Jean-Paul Rouve, Richard Berry
De Olivier Doran
Marmignon, un jeune cadre profite d’une homonymie avec le PDG de pour intégrer une entreprise en négociation avec des japonais pour un important contrat. Farfelu et apparemment sans expérience, il désespère la direction qui ne sait comment agir sans froisser le PDG, croyant que Marmignon est son neveu. On décide donc d’engager un coach pour le conseiller, mais à son insu, le coach se faisant passer pour un stagiaire.
C’est un film d’humour réussi, avec une paire inédite, Rouve et Berry, qui fonctionne parfaitement. Le personnage de Marmignon est dans la lignée des rôles autrefois tenus par Pierre Richard comme « Le distrait », mais débarrassé des excès de maladresse ou de grimaces, ce qui est une bonne chose. C’est aussi une gentille critique de la mode du coach fabriquant de killers et une revanche de la personnalité sincère, ouverte, humaine et franche. Avoir un coach dans une entreprise et peut être parfois utile, mais avoir un ami et un guide dans la vie est irremplaçable.
Avec Jean-Paul Rouve, Richard Berry
De Olivier Doran
Marmignon, un jeune cadre profite d’une homonymie avec le PDG de pour intégrer une entreprise en négociation avec des japonais pour un important contrat. Farfelu et apparemment sans expérience, il désespère la direction qui ne sait comment agir sans froisser le PDG, croyant que Marmignon est son neveu. On décide donc d’engager un coach pour le conseiller, mais à son insu, le coach se faisant passer pour un stagiaire.
C’est un film d’humour réussi, avec une paire inédite, Rouve et Berry, qui fonctionne parfaitement. Le personnage de Marmignon est dans la lignée des rôles autrefois tenus par Pierre Richard comme « Le distrait », mais débarrassé des excès de maladresse ou de grimaces, ce qui est une bonne chose. C’est aussi une gentille critique de la mode du coach fabriquant de killers et une revanche de la personnalité sincère, ouverte, humaine et franche. Avoir un coach dans une entreprise et peut être parfois utile, mais avoir un ami et un guide dans la vie est irremplaçable.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
L’armée du crime
Avec Simon Abkarian, Virginie Ledoyen, Robinson Stevenin
De Robert Guédiguian
Le groupe Manouchian regroupe des communistes, des juifs français ou étrangers, des réfugiés républicains espagnols, des antifascistes italiens, des arméniens … Il fait partie de la résistance, connu sous le nom de MOI, Main d’Ouvre Immigrée, qualifiée d’armée du crime par les occupants nazis et ses collaborateurs. Le groupe multiplie les attentats à Paris, sans toujours suivre les consignes des autres réseaux et encore moins une stratégie globale. Certains agissant isolément. Francs tireurs et têtes brulées rétifs à l’autorité, empêtrés dans leurs moules idéologiques, le courage de ses partisans est indéniable, l’efficacité de leur action l’est moins. On verra d’ailleurs que le jeune Henri Krasuki, le futur leader syndical, membre d’un réseau discipliné aura un autre destin que les membres de la MOI.
Le film est tourné comme un documentaire. Premiers plans sur les différents membres du groupe, leurs origines et leurs motivations. C’est ensuite une litanie d’attentats et de cache-cache avec les gestapistes ou la police française. Le scénario manque d’envergure, se résumant en un panégyrique du réseau et une vision limite caricaturale et manichéenne de l’époque. On est loin très loin des films références que restent « L’armée des ombres » ou « Mr Klein » sur le sujet. Guédiguian excelle dans le cinéma social tendance bonne humeur comme « Marius et Jeannette », « A l’attaque », voire le film sociologique noir comme « Marie-Jo et ses deux amours » mais la, il s’est un peu manqué. La présence de ses acteurs fétiches dans les seconds rôles, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Daroussin et Gérard Meylan, qui font la saveur des ses autres œuvres, ne parviennent pas cette fois ci à compenser un scénario poussif et une mise en scène bien modeste. Daroussin se fait remarquer dans un rôle de parfait salaud, prouvant une fois de plus que c’est un grand acteur capable de jouer tous les styles.
Avec Simon Abkarian, Virginie Ledoyen, Robinson Stevenin
De Robert Guédiguian
Le groupe Manouchian regroupe des communistes, des juifs français ou étrangers, des réfugiés républicains espagnols, des antifascistes italiens, des arméniens … Il fait partie de la résistance, connu sous le nom de MOI, Main d’Ouvre Immigrée, qualifiée d’armée du crime par les occupants nazis et ses collaborateurs. Le groupe multiplie les attentats à Paris, sans toujours suivre les consignes des autres réseaux et encore moins une stratégie globale. Certains agissant isolément. Francs tireurs et têtes brulées rétifs à l’autorité, empêtrés dans leurs moules idéologiques, le courage de ses partisans est indéniable, l’efficacité de leur action l’est moins. On verra d’ailleurs que le jeune Henri Krasuki, le futur leader syndical, membre d’un réseau discipliné aura un autre destin que les membres de la MOI.
Le film est tourné comme un documentaire. Premiers plans sur les différents membres du groupe, leurs origines et leurs motivations. C’est ensuite une litanie d’attentats et de cache-cache avec les gestapistes ou la police française. Le scénario manque d’envergure, se résumant en un panégyrique du réseau et une vision limite caricaturale et manichéenne de l’époque. On est loin très loin des films références que restent « L’armée des ombres » ou « Mr Klein » sur le sujet. Guédiguian excelle dans le cinéma social tendance bonne humeur comme « Marius et Jeannette », « A l’attaque », voire le film sociologique noir comme « Marie-Jo et ses deux amours » mais la, il s’est un peu manqué. La présence de ses acteurs fétiches dans les seconds rôles, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Daroussin et Gérard Meylan, qui font la saveur des ses autres œuvres, ne parviennent pas cette fois ci à compenser un scénario poussif et une mise en scène bien modeste. Daroussin se fait remarquer dans un rôle de parfait salaud, prouvant une fois de plus que c’est un grand acteur capable de jouer tous les styles.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
L’affaire Farewell
De Christian Caron
Avec Emir Kusturica, Guillaume Canet
Pierre Froment travaille dans une entreprise française à Moscou dans les années 1980. Serguei Grigoriev est un officier du KGB plein de désillusion et d’amertume sur la dérive de l’URSS. Pensant avant tout à son fils et aux générations futures, il décide de provoquer la chute du régime en faisant passer à l’ouest des renseignements ultraconfidentiels afin de précipiter la chute du système. Evitant les réseaux traditionnels d’espionnage, il va passer par Pierre Froment, ingénieur ingénu. Ce dernier accepte une première fois pour rendre service à son patron, sans trop voir la portée de cette participation. Il est ensuite pris dans un cycle qui va vite le dépasser.
On est aux antipodes du film d’espionnage traditionnel. Inspirés de faits réels, Caron souligne avant tout les effets dévastateurs des risques pris sur la vie des protagonistes, de leurs existences respectives et celles de leurs proches. L’héroïsme n’est pas mâtiné de patriotisme en barre ou d’abnégation lyrique mais relève de sacrifices quotidiens. Avant d’être une histoire de pays en guerre froide, c’est une chaleureuse histoire d’hommes obligés de mentir à leurs épouses et de mettre en danger leurs enfants, et agissant sur des motivations louables. Les interprétations de Canet et Kusturica sont très bonnes, crédibles à chaque instant. Sans aucune effusion jamesbondesque ni facétie OSScentdixseptienne, le film montre les réalités occultes de la guerre du renseignement et du climat qui y règne. Côté historique, on découvre les rôles de Mitterrand, Reagan et Gorbatchev et le climat de méfiance qui prévaut autant entre ennemis qu’entre alliés. On reste scotchés sur l’étendue des connaissances qu’avaient les russes des opérations occidentales. Ca ne rassure pas sur l’efficacité des services de contre-espionnage.
De Christian Caron
Avec Emir Kusturica, Guillaume Canet
Pierre Froment travaille dans une entreprise française à Moscou dans les années 1980. Serguei Grigoriev est un officier du KGB plein de désillusion et d’amertume sur la dérive de l’URSS. Pensant avant tout à son fils et aux générations futures, il décide de provoquer la chute du régime en faisant passer à l’ouest des renseignements ultraconfidentiels afin de précipiter la chute du système. Evitant les réseaux traditionnels d’espionnage, il va passer par Pierre Froment, ingénieur ingénu. Ce dernier accepte une première fois pour rendre service à son patron, sans trop voir la portée de cette participation. Il est ensuite pris dans un cycle qui va vite le dépasser.
On est aux antipodes du film d’espionnage traditionnel. Inspirés de faits réels, Caron souligne avant tout les effets dévastateurs des risques pris sur la vie des protagonistes, de leurs existences respectives et celles de leurs proches. L’héroïsme n’est pas mâtiné de patriotisme en barre ou d’abnégation lyrique mais relève de sacrifices quotidiens. Avant d’être une histoire de pays en guerre froide, c’est une chaleureuse histoire d’hommes obligés de mentir à leurs épouses et de mettre en danger leurs enfants, et agissant sur des motivations louables. Les interprétations de Canet et Kusturica sont très bonnes, crédibles à chaque instant. Sans aucune effusion jamesbondesque ni facétie OSScentdixseptienne, le film montre les réalités occultes de la guerre du renseignement et du climat qui y règne. Côté historique, on découvre les rôles de Mitterrand, Reagan et Gorbatchev et le climat de méfiance qui prévaut autant entre ennemis qu’entre alliés. On reste scotchés sur l’étendue des connaissances qu’avaient les russes des opérations occidentales. Ca ne rassure pas sur l’efficacité des services de contre-espionnage.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
T'es au chômage ?
Raoul- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Non, c'est juste un tir groupé.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
La vida loca
Documentaire de Christian Poveda
Le documentaire a été tourné au Salvador par Christian Poveda, sur quelques scènes de vie des mareros ou pandilleros. Il a fait son reportage au sein de la Mara 18, même s’il lui a fallut pour cela obtenir l’accord du gang rival, la Mara 13 ou Mara Salvatrucha. Ce sont des images impressionnantes ! Ces jeunes, parfois 11/12 ans, ne vivent que par la violence et pour la violence, notamment celle de tuer les ennemis. Le film suit quelques membres pendant leurs journées. Inactivité, drogue, grande pauvreté, misère familiale et sociale, ils sont livrés à eux-mêmes. Le gang remplace la famille. Hors des circuits scolaires et sociaux, ils ont édictés leurs propres règles et valeurs. Ils doivent tout au gang, surtout la vie. C’est d’ailleurs cette vie qu’ils perdent si facilement qui rythme le documentaire. On suit les enterrements avec une régularité métronomique. Le déchirement des fiancées, familles et copains est profond. Parce que finalement, ce qui surprend et que montre très bien le film, c’est qu’au fond d’eux, ils gardent tout de même une réelle humanité. Face a un système policier et judiciaire uniquement répressif, les tentatives de réinsertion ont jusqu’à aujourd’hui avorté, alors que nombre d'entre eux aspirent à autre chose. Ces enfants perdus n’ont rien à voir avec nos racailles locales, les petites frappes vêtus de Lacoste et pilotant Mercédès ou BMW, avec le gite et le couvert toujours assuré, de confortables revenus tirés de trafics divers, et usant de la violence en bande dans un but uniquement criminel, sans aucun message social et encore moins politique. Les Maras, gangs construits sur le modèle des gangs blacks de L.A. ont été exportés au Salvador lors du retour au pays des salvadoriens après la fin de la guerre civile. Ils ont envahi le Salvador, l’Amérique centrale, existent au Mexique et aux Usa et ont débarqué en Europe (Latin Kings de Barcelone) il y a quelques années. Christian Poveda a notamment tourné l’existence chaotique de filles comme « La Liro », « La Chucky » et d’autres. L’une d’entre-elle sera d’ailleurs tuée avant la fin du tournage. Leurs rituels quasi tribaux promouvant le tatouage, ils sont ainsi des proies facilement repérables. Certain(e)s sont des dessins ambulants.
On s’attend a voir évoluer des personnages sans foi ni loi ni limite, et on découvre finalement que ces mareros peuvent être émouvants voire attachants. Malheureusement, cette main d’œuvre potentielle facilement manipulable est aujourd'hui lorgnée avec intérêt par les organisations mafieuses et de narcotrafic.
Purs produits ultimes des laissés-pour-compte du libéralisme sauvage (pléonasme), ces maras m’ont rappellé les wildcliques qui sévissaient dans l’Allemagne de la crise, entre 1919 et 1930. Il faut lire le livre de Daniel Guérin, « La peste brune » dans lequel il raconte comment ces « apaches », d'abord victimes rebelles de la crise en 1919, se retrouvent 10 ans plus tard sanglés et bottés de cuirs noirs dans les rangs de la SA ou de la SS. Les mêmes causes produisant souvent les mêmes effets, il ya du souci à se faire.
Christian Poveda, le réalisateur, a été assassiné le 02 septembre 2009, lors de la sortie du film au Salvador, probablement par des tueurs de M18, au sein de laquelle il avait tourné. Depuis, les membres visibles sur le film ont été condamnés à mort par les nouveaux chefs.
Le site du film :
http://www.lafemme-endormie.com/vidaloca/index_2.html
Little crazy, La Liro, leur enfant et Ch. Poveda
Documentaire de Christian Poveda
Le documentaire a été tourné au Salvador par Christian Poveda, sur quelques scènes de vie des mareros ou pandilleros. Il a fait son reportage au sein de la Mara 18, même s’il lui a fallut pour cela obtenir l’accord du gang rival, la Mara 13 ou Mara Salvatrucha. Ce sont des images impressionnantes ! Ces jeunes, parfois 11/12 ans, ne vivent que par la violence et pour la violence, notamment celle de tuer les ennemis. Le film suit quelques membres pendant leurs journées. Inactivité, drogue, grande pauvreté, misère familiale et sociale, ils sont livrés à eux-mêmes. Le gang remplace la famille. Hors des circuits scolaires et sociaux, ils ont édictés leurs propres règles et valeurs. Ils doivent tout au gang, surtout la vie. C’est d’ailleurs cette vie qu’ils perdent si facilement qui rythme le documentaire. On suit les enterrements avec une régularité métronomique. Le déchirement des fiancées, familles et copains est profond. Parce que finalement, ce qui surprend et que montre très bien le film, c’est qu’au fond d’eux, ils gardent tout de même une réelle humanité. Face a un système policier et judiciaire uniquement répressif, les tentatives de réinsertion ont jusqu’à aujourd’hui avorté, alors que nombre d'entre eux aspirent à autre chose. Ces enfants perdus n’ont rien à voir avec nos racailles locales, les petites frappes vêtus de Lacoste et pilotant Mercédès ou BMW, avec le gite et le couvert toujours assuré, de confortables revenus tirés de trafics divers, et usant de la violence en bande dans un but uniquement criminel, sans aucun message social et encore moins politique. Les Maras, gangs construits sur le modèle des gangs blacks de L.A. ont été exportés au Salvador lors du retour au pays des salvadoriens après la fin de la guerre civile. Ils ont envahi le Salvador, l’Amérique centrale, existent au Mexique et aux Usa et ont débarqué en Europe (Latin Kings de Barcelone) il y a quelques années. Christian Poveda a notamment tourné l’existence chaotique de filles comme « La Liro », « La Chucky » et d’autres. L’une d’entre-elle sera d’ailleurs tuée avant la fin du tournage. Leurs rituels quasi tribaux promouvant le tatouage, ils sont ainsi des proies facilement repérables. Certain(e)s sont des dessins ambulants.
On s’attend a voir évoluer des personnages sans foi ni loi ni limite, et on découvre finalement que ces mareros peuvent être émouvants voire attachants. Malheureusement, cette main d’œuvre potentielle facilement manipulable est aujourd'hui lorgnée avec intérêt par les organisations mafieuses et de narcotrafic.
Purs produits ultimes des laissés-pour-compte du libéralisme sauvage (pléonasme), ces maras m’ont rappellé les wildcliques qui sévissaient dans l’Allemagne de la crise, entre 1919 et 1930. Il faut lire le livre de Daniel Guérin, « La peste brune » dans lequel il raconte comment ces « apaches », d'abord victimes rebelles de la crise en 1919, se retrouvent 10 ans plus tard sanglés et bottés de cuirs noirs dans les rangs de la SA ou de la SS. Les mêmes causes produisant souvent les mêmes effets, il ya du souci à se faire.
Christian Poveda, le réalisateur, a été assassiné le 02 septembre 2009, lors de la sortie du film au Salvador, probablement par des tueurs de M18, au sein de laquelle il avait tourné. Depuis, les membres visibles sur le film ont été condamnés à mort par les nouveaux chefs.
Le site du film :
http://www.lafemme-endormie.com/vidaloca/index_2.html
Little crazy, La Liro, leur enfant et Ch. Poveda
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Le ruban blanc
De Michael Haneke
Avec Ulrich Tukur, Leonie Benesh, Christian Friedel
Chroniques rurales dans l’Allemagne de 1913. L’histoire, tournée en noir et blanc, est racontée par l’instituteur du petit village qui voit la communauté qui y habite secouée par des évènements tragiques et inhabituels. Le médecin est d’abord victime d’un accident de cheval, quelqu’un ayant tendu un cable sur son passage, provoquant la chute de la monture et du cavalier. Ensuite, c’est le fils du baron qui est agressé et battu. Le trouble envahi les villageois, enfermés jusque la dans une quiétude due bien plus à une pesante hiérarchie sociale qu’à une existence harmonieuse. Derrière l’apparence d’un village tranquille, c’est un monde violent qui se cache. L’autoritarisme en étant la colonne vertébrale. Autoritarisme féodal du baron sur ses sujets et des maitres sur les domestiques, autoritarisme du pasteur envers ses ouailles, autoritarisme des maris sur les femmes et des pères sur les enfants. Une pyramide redoutable censée régenter tout le monde mais dont le poids fait finalement trembler les bases. Lorsqu’ une femme meurt dans un accident, c’est le fils qui se rebelle contre une décision inhumaine du baron. Les mesures prises en représailles ne se limitent pas aux responsables et la jeune nounou dont l’instituteur est amoureux est renvoyée alors qu’elle n’a commis aucune faute. Chaque drame est suivi d’une agression aux aspects de punition, et on pressent, sans que ce ne soit jamais dit, qui pourraient en être les auteurs.
Servie par de très bons acteurs, le film mêle très habilement les activités de chacun, une histoire d’amour naissante, une autre, sordide, qui finit. Avec un soupçon d’intrigue policière, le film est un plaidoyer contre l’ordre social machiste et religieux qui maintient la communauté sous pression. Le protestantisme rigoriste et aveugle dévoile toute son hypocrisie. On fait bonne figure devant les autres avant de se livrer chez soi aux pires abus, violence, adultères et incestes. Les enfants en sont bien sur les premières victimes. Et dans une discrète allégorie, le réalisateur nous présente la génération de ces enfants à la veille de l’assassinat de l’archiduc d’Autriche et qui sera adulte en 1933. Elevés dans la crainte du père, du maitre, de Dieu, formés à une obéissance aveugle à l’autorité, on sent poindre la masse de ces allemands qui tomberont dans les bras du dictateur moustachu, victimes du patriarcat, du puritanisme et de tabous sexuels. Le rythme est lent, le film fait 2h24, mais cela permet d’accentuer le malaise qui se trame peu à peu. Excellent film qui a obtenu la palme d’or à Cannes en 2009.
On se souhaite bonne nuit en toute simplicité chez les calvinistes !
De Michael Haneke
Avec Ulrich Tukur, Leonie Benesh, Christian Friedel
Chroniques rurales dans l’Allemagne de 1913. L’histoire, tournée en noir et blanc, est racontée par l’instituteur du petit village qui voit la communauté qui y habite secouée par des évènements tragiques et inhabituels. Le médecin est d’abord victime d’un accident de cheval, quelqu’un ayant tendu un cable sur son passage, provoquant la chute de la monture et du cavalier. Ensuite, c’est le fils du baron qui est agressé et battu. Le trouble envahi les villageois, enfermés jusque la dans une quiétude due bien plus à une pesante hiérarchie sociale qu’à une existence harmonieuse. Derrière l’apparence d’un village tranquille, c’est un monde violent qui se cache. L’autoritarisme en étant la colonne vertébrale. Autoritarisme féodal du baron sur ses sujets et des maitres sur les domestiques, autoritarisme du pasteur envers ses ouailles, autoritarisme des maris sur les femmes et des pères sur les enfants. Une pyramide redoutable censée régenter tout le monde mais dont le poids fait finalement trembler les bases. Lorsqu’ une femme meurt dans un accident, c’est le fils qui se rebelle contre une décision inhumaine du baron. Les mesures prises en représailles ne se limitent pas aux responsables et la jeune nounou dont l’instituteur est amoureux est renvoyée alors qu’elle n’a commis aucune faute. Chaque drame est suivi d’une agression aux aspects de punition, et on pressent, sans que ce ne soit jamais dit, qui pourraient en être les auteurs.
Servie par de très bons acteurs, le film mêle très habilement les activités de chacun, une histoire d’amour naissante, une autre, sordide, qui finit. Avec un soupçon d’intrigue policière, le film est un plaidoyer contre l’ordre social machiste et religieux qui maintient la communauté sous pression. Le protestantisme rigoriste et aveugle dévoile toute son hypocrisie. On fait bonne figure devant les autres avant de se livrer chez soi aux pires abus, violence, adultères et incestes. Les enfants en sont bien sur les premières victimes. Et dans une discrète allégorie, le réalisateur nous présente la génération de ces enfants à la veille de l’assassinat de l’archiduc d’Autriche et qui sera adulte en 1933. Elevés dans la crainte du père, du maitre, de Dieu, formés à une obéissance aveugle à l’autorité, on sent poindre la masse de ces allemands qui tomberont dans les bras du dictateur moustachu, victimes du patriarcat, du puritanisme et de tabous sexuels. Le rythme est lent, le film fait 2h24, mais cela permet d’accentuer le malaise qui se trame peu à peu. Excellent film qui a obtenu la palme d’or à Cannes en 2009.
On se souhaite bonne nuit en toute simplicité chez les calvinistes !
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Mic Mac à Tire-larigot
Jean-Pierre Jeunet
avec Dany Boon, Dominique Pinon, Jean-Pierre Marielle, André Dussolier
Toujours avec ses images vieillotes, au ton sépia, dans une ambiance et des décors fleurant les années 50, le dernier Jeunet renoue avec les débuts. On est dans le même environnement que Delicatessen ou la Cité des enfants perdus. Toujours autant de bricolages improblables, de personnages loufoques, de filles avec des lunettes en cul de bouteille, et les gueules chères à Jeunet : Pinon, Yolande Moreau ... Le méchant est André Dussolier. Avec un autre marchand d'armes, il est responsable des deux traumatismes subis par Bazil. Ce dernier, recueilli par la bande de Tire-Larigot va préparer sa vengeance, grace aux compétences originales de chaque membre du groupe. Un homme-canon, une contorsionniste, un bricoleur de génie, un férailleur, un écrivain spécialiste des formules à l'emport-pièce vont l'aider.
La patte de Jeunet est toujours aussi présente, un peu trop peut être, perdant au fil des films en originalité. A la différence de ses autres films, il y a cette fois ci un message délivré, et même un trait tiré contre un personnage important du monde politique. L'imagination et les trouvailles de Jeunet restent impressionantes. Quant à la prestation des acteurs, elle est en parfaite symbiose avec le scénario et la mise en scène. On rit souvent des facéties burlesques, des effets très spéciaux et des situations cocasses. Le tout étant souligné par uné évidente recherche de tendresse, d'amitié et solidarité entre frères d'originalité et marginalité.
Jean-Pierre Jeunet
avec Dany Boon, Dominique Pinon, Jean-Pierre Marielle, André Dussolier
Toujours avec ses images vieillotes, au ton sépia, dans une ambiance et des décors fleurant les années 50, le dernier Jeunet renoue avec les débuts. On est dans le même environnement que Delicatessen ou la Cité des enfants perdus. Toujours autant de bricolages improblables, de personnages loufoques, de filles avec des lunettes en cul de bouteille, et les gueules chères à Jeunet : Pinon, Yolande Moreau ... Le méchant est André Dussolier. Avec un autre marchand d'armes, il est responsable des deux traumatismes subis par Bazil. Ce dernier, recueilli par la bande de Tire-Larigot va préparer sa vengeance, grace aux compétences originales de chaque membre du groupe. Un homme-canon, une contorsionniste, un bricoleur de génie, un férailleur, un écrivain spécialiste des formules à l'emport-pièce vont l'aider.
La patte de Jeunet est toujours aussi présente, un peu trop peut être, perdant au fil des films en originalité. A la différence de ses autres films, il y a cette fois ci un message délivré, et même un trait tiré contre un personnage important du monde politique. L'imagination et les trouvailles de Jeunet restent impressionantes. Quant à la prestation des acteurs, elle est en parfaite symbiose avec le scénario et la mise en scène. On rit souvent des facéties burlesques, des effets très spéciaux et des situations cocasses. Le tout étant souligné par uné évidente recherche de tendresse, d'amitié et solidarité entre frères d'originalité et marginalité.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
J'ai vu "Non, ma fille, tu n'iras pas danser", de Christophe Honoré, ça m'a bien plu.
Chiara Mastroianni joue le rôle principal, une jeune femme paumée et assez énervante mais attachante.
Marie-Christine Barrault est sa mère, Jean-Marc Barr son ex-mari. Les acteurs sont tous excellents.
Chiara Mastroianni joue le rôle principal, une jeune femme paumée et assez énervante mais attachante.
Marie-Christine Barrault est sa mère, Jean-Marc Barr son ex-mari. Les acteurs sont tous excellents.
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