La rubrique des CINEPHILES
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Non, c'est juste un tir groupé.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
La vida loca
Documentaire de Christian Poveda
Le documentaire a été tourné au Salvador par Christian Poveda, sur quelques scènes de vie des mareros ou pandilleros. Il a fait son reportage au sein de la Mara 18, même s’il lui a fallut pour cela obtenir l’accord du gang rival, la Mara 13 ou Mara Salvatrucha. Ce sont des images impressionnantes ! Ces jeunes, parfois 11/12 ans, ne vivent que par la violence et pour la violence, notamment celle de tuer les ennemis. Le film suit quelques membres pendant leurs journées. Inactivité, drogue, grande pauvreté, misère familiale et sociale, ils sont livrés à eux-mêmes. Le gang remplace la famille. Hors des circuits scolaires et sociaux, ils ont édictés leurs propres règles et valeurs. Ils doivent tout au gang, surtout la vie. C’est d’ailleurs cette vie qu’ils perdent si facilement qui rythme le documentaire. On suit les enterrements avec une régularité métronomique. Le déchirement des fiancées, familles et copains est profond. Parce que finalement, ce qui surprend et que montre très bien le film, c’est qu’au fond d’eux, ils gardent tout de même une réelle humanité. Face a un système policier et judiciaire uniquement répressif, les tentatives de réinsertion ont jusqu’à aujourd’hui avorté, alors que nombre d'entre eux aspirent à autre chose. Ces enfants perdus n’ont rien à voir avec nos racailles locales, les petites frappes vêtus de Lacoste et pilotant Mercédès ou BMW, avec le gite et le couvert toujours assuré, de confortables revenus tirés de trafics divers, et usant de la violence en bande dans un but uniquement criminel, sans aucun message social et encore moins politique. Les Maras, gangs construits sur le modèle des gangs blacks de L.A. ont été exportés au Salvador lors du retour au pays des salvadoriens après la fin de la guerre civile. Ils ont envahi le Salvador, l’Amérique centrale, existent au Mexique et aux Usa et ont débarqué en Europe (Latin Kings de Barcelone) il y a quelques années. Christian Poveda a notamment tourné l’existence chaotique de filles comme « La Liro », « La Chucky » et d’autres. L’une d’entre-elle sera d’ailleurs tuée avant la fin du tournage. Leurs rituels quasi tribaux promouvant le tatouage, ils sont ainsi des proies facilement repérables. Certain(e)s sont des dessins ambulants.
On s’attend a voir évoluer des personnages sans foi ni loi ni limite, et on découvre finalement que ces mareros peuvent être émouvants voire attachants. Malheureusement, cette main d’œuvre potentielle facilement manipulable est aujourd'hui lorgnée avec intérêt par les organisations mafieuses et de narcotrafic.
Purs produits ultimes des laissés-pour-compte du libéralisme sauvage (pléonasme), ces maras m’ont rappellé les wildcliques qui sévissaient dans l’Allemagne de la crise, entre 1919 et 1930. Il faut lire le livre de Daniel Guérin, « La peste brune » dans lequel il raconte comment ces « apaches », d'abord victimes rebelles de la crise en 1919, se retrouvent 10 ans plus tard sanglés et bottés de cuirs noirs dans les rangs de la SA ou de la SS. Les mêmes causes produisant souvent les mêmes effets, il ya du souci à se faire.
Christian Poveda, le réalisateur, a été assassiné le 02 septembre 2009, lors de la sortie du film au Salvador, probablement par des tueurs de M18, au sein de laquelle il avait tourné. Depuis, les membres visibles sur le film ont été condamnés à mort par les nouveaux chefs.
Le site du film :
http://www.lafemme-endormie.com/vidaloca/index_2.html
Little crazy, La Liro, leur enfant et Ch. Poveda
Documentaire de Christian Poveda
Le documentaire a été tourné au Salvador par Christian Poveda, sur quelques scènes de vie des mareros ou pandilleros. Il a fait son reportage au sein de la Mara 18, même s’il lui a fallut pour cela obtenir l’accord du gang rival, la Mara 13 ou Mara Salvatrucha. Ce sont des images impressionnantes ! Ces jeunes, parfois 11/12 ans, ne vivent que par la violence et pour la violence, notamment celle de tuer les ennemis. Le film suit quelques membres pendant leurs journées. Inactivité, drogue, grande pauvreté, misère familiale et sociale, ils sont livrés à eux-mêmes. Le gang remplace la famille. Hors des circuits scolaires et sociaux, ils ont édictés leurs propres règles et valeurs. Ils doivent tout au gang, surtout la vie. C’est d’ailleurs cette vie qu’ils perdent si facilement qui rythme le documentaire. On suit les enterrements avec une régularité métronomique. Le déchirement des fiancées, familles et copains est profond. Parce que finalement, ce qui surprend et que montre très bien le film, c’est qu’au fond d’eux, ils gardent tout de même une réelle humanité. Face a un système policier et judiciaire uniquement répressif, les tentatives de réinsertion ont jusqu’à aujourd’hui avorté, alors que nombre d'entre eux aspirent à autre chose. Ces enfants perdus n’ont rien à voir avec nos racailles locales, les petites frappes vêtus de Lacoste et pilotant Mercédès ou BMW, avec le gite et le couvert toujours assuré, de confortables revenus tirés de trafics divers, et usant de la violence en bande dans un but uniquement criminel, sans aucun message social et encore moins politique. Les Maras, gangs construits sur le modèle des gangs blacks de L.A. ont été exportés au Salvador lors du retour au pays des salvadoriens après la fin de la guerre civile. Ils ont envahi le Salvador, l’Amérique centrale, existent au Mexique et aux Usa et ont débarqué en Europe (Latin Kings de Barcelone) il y a quelques années. Christian Poveda a notamment tourné l’existence chaotique de filles comme « La Liro », « La Chucky » et d’autres. L’une d’entre-elle sera d’ailleurs tuée avant la fin du tournage. Leurs rituels quasi tribaux promouvant le tatouage, ils sont ainsi des proies facilement repérables. Certain(e)s sont des dessins ambulants.
On s’attend a voir évoluer des personnages sans foi ni loi ni limite, et on découvre finalement que ces mareros peuvent être émouvants voire attachants. Malheureusement, cette main d’œuvre potentielle facilement manipulable est aujourd'hui lorgnée avec intérêt par les organisations mafieuses et de narcotrafic.
Purs produits ultimes des laissés-pour-compte du libéralisme sauvage (pléonasme), ces maras m’ont rappellé les wildcliques qui sévissaient dans l’Allemagne de la crise, entre 1919 et 1930. Il faut lire le livre de Daniel Guérin, « La peste brune » dans lequel il raconte comment ces « apaches », d'abord victimes rebelles de la crise en 1919, se retrouvent 10 ans plus tard sanglés et bottés de cuirs noirs dans les rangs de la SA ou de la SS. Les mêmes causes produisant souvent les mêmes effets, il ya du souci à se faire.
Christian Poveda, le réalisateur, a été assassiné le 02 septembre 2009, lors de la sortie du film au Salvador, probablement par des tueurs de M18, au sein de laquelle il avait tourné. Depuis, les membres visibles sur le film ont été condamnés à mort par les nouveaux chefs.
Le site du film :
http://www.lafemme-endormie.com/vidaloca/index_2.html
Little crazy, La Liro, leur enfant et Ch. Poveda
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Le ruban blanc
De Michael Haneke
Avec Ulrich Tukur, Leonie Benesh, Christian Friedel
Chroniques rurales dans l’Allemagne de 1913. L’histoire, tournée en noir et blanc, est racontée par l’instituteur du petit village qui voit la communauté qui y habite secouée par des évènements tragiques et inhabituels. Le médecin est d’abord victime d’un accident de cheval, quelqu’un ayant tendu un cable sur son passage, provoquant la chute de la monture et du cavalier. Ensuite, c’est le fils du baron qui est agressé et battu. Le trouble envahi les villageois, enfermés jusque la dans une quiétude due bien plus à une pesante hiérarchie sociale qu’à une existence harmonieuse. Derrière l’apparence d’un village tranquille, c’est un monde violent qui se cache. L’autoritarisme en étant la colonne vertébrale. Autoritarisme féodal du baron sur ses sujets et des maitres sur les domestiques, autoritarisme du pasteur envers ses ouailles, autoritarisme des maris sur les femmes et des pères sur les enfants. Une pyramide redoutable censée régenter tout le monde mais dont le poids fait finalement trembler les bases. Lorsqu’ une femme meurt dans un accident, c’est le fils qui se rebelle contre une décision inhumaine du baron. Les mesures prises en représailles ne se limitent pas aux responsables et la jeune nounou dont l’instituteur est amoureux est renvoyée alors qu’elle n’a commis aucune faute. Chaque drame est suivi d’une agression aux aspects de punition, et on pressent, sans que ce ne soit jamais dit, qui pourraient en être les auteurs.
Servie par de très bons acteurs, le film mêle très habilement les activités de chacun, une histoire d’amour naissante, une autre, sordide, qui finit. Avec un soupçon d’intrigue policière, le film est un plaidoyer contre l’ordre social machiste et religieux qui maintient la communauté sous pression. Le protestantisme rigoriste et aveugle dévoile toute son hypocrisie. On fait bonne figure devant les autres avant de se livrer chez soi aux pires abus, violence, adultères et incestes. Les enfants en sont bien sur les premières victimes. Et dans une discrète allégorie, le réalisateur nous présente la génération de ces enfants à la veille de l’assassinat de l’archiduc d’Autriche et qui sera adulte en 1933. Elevés dans la crainte du père, du maitre, de Dieu, formés à une obéissance aveugle à l’autorité, on sent poindre la masse de ces allemands qui tomberont dans les bras du dictateur moustachu, victimes du patriarcat, du puritanisme et de tabous sexuels. Le rythme est lent, le film fait 2h24, mais cela permet d’accentuer le malaise qui se trame peu à peu. Excellent film qui a obtenu la palme d’or à Cannes en 2009.
On se souhaite bonne nuit en toute simplicité chez les calvinistes !
De Michael Haneke
Avec Ulrich Tukur, Leonie Benesh, Christian Friedel
Chroniques rurales dans l’Allemagne de 1913. L’histoire, tournée en noir et blanc, est racontée par l’instituteur du petit village qui voit la communauté qui y habite secouée par des évènements tragiques et inhabituels. Le médecin est d’abord victime d’un accident de cheval, quelqu’un ayant tendu un cable sur son passage, provoquant la chute de la monture et du cavalier. Ensuite, c’est le fils du baron qui est agressé et battu. Le trouble envahi les villageois, enfermés jusque la dans une quiétude due bien plus à une pesante hiérarchie sociale qu’à une existence harmonieuse. Derrière l’apparence d’un village tranquille, c’est un monde violent qui se cache. L’autoritarisme en étant la colonne vertébrale. Autoritarisme féodal du baron sur ses sujets et des maitres sur les domestiques, autoritarisme du pasteur envers ses ouailles, autoritarisme des maris sur les femmes et des pères sur les enfants. Une pyramide redoutable censée régenter tout le monde mais dont le poids fait finalement trembler les bases. Lorsqu’ une femme meurt dans un accident, c’est le fils qui se rebelle contre une décision inhumaine du baron. Les mesures prises en représailles ne se limitent pas aux responsables et la jeune nounou dont l’instituteur est amoureux est renvoyée alors qu’elle n’a commis aucune faute. Chaque drame est suivi d’une agression aux aspects de punition, et on pressent, sans que ce ne soit jamais dit, qui pourraient en être les auteurs.
Servie par de très bons acteurs, le film mêle très habilement les activités de chacun, une histoire d’amour naissante, une autre, sordide, qui finit. Avec un soupçon d’intrigue policière, le film est un plaidoyer contre l’ordre social machiste et religieux qui maintient la communauté sous pression. Le protestantisme rigoriste et aveugle dévoile toute son hypocrisie. On fait bonne figure devant les autres avant de se livrer chez soi aux pires abus, violence, adultères et incestes. Les enfants en sont bien sur les premières victimes. Et dans une discrète allégorie, le réalisateur nous présente la génération de ces enfants à la veille de l’assassinat de l’archiduc d’Autriche et qui sera adulte en 1933. Elevés dans la crainte du père, du maitre, de Dieu, formés à une obéissance aveugle à l’autorité, on sent poindre la masse de ces allemands qui tomberont dans les bras du dictateur moustachu, victimes du patriarcat, du puritanisme et de tabous sexuels. Le rythme est lent, le film fait 2h24, mais cela permet d’accentuer le malaise qui se trame peu à peu. Excellent film qui a obtenu la palme d’or à Cannes en 2009.
On se souhaite bonne nuit en toute simplicité chez les calvinistes !
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Mic Mac à Tire-larigot
Jean-Pierre Jeunet
avec Dany Boon, Dominique Pinon, Jean-Pierre Marielle, André Dussolier
Toujours avec ses images vieillotes, au ton sépia, dans une ambiance et des décors fleurant les années 50, le dernier Jeunet renoue avec les débuts. On est dans le même environnement que Delicatessen ou la Cité des enfants perdus. Toujours autant de bricolages improblables, de personnages loufoques, de filles avec des lunettes en cul de bouteille, et les gueules chères à Jeunet : Pinon, Yolande Moreau ... Le méchant est André Dussolier. Avec un autre marchand d'armes, il est responsable des deux traumatismes subis par Bazil. Ce dernier, recueilli par la bande de Tire-Larigot va préparer sa vengeance, grace aux compétences originales de chaque membre du groupe. Un homme-canon, une contorsionniste, un bricoleur de génie, un férailleur, un écrivain spécialiste des formules à l'emport-pièce vont l'aider.
La patte de Jeunet est toujours aussi présente, un peu trop peut être, perdant au fil des films en originalité. A la différence de ses autres films, il y a cette fois ci un message délivré, et même un trait tiré contre un personnage important du monde politique. L'imagination et les trouvailles de Jeunet restent impressionantes. Quant à la prestation des acteurs, elle est en parfaite symbiose avec le scénario et la mise en scène. On rit souvent des facéties burlesques, des effets très spéciaux et des situations cocasses. Le tout étant souligné par uné évidente recherche de tendresse, d'amitié et solidarité entre frères d'originalité et marginalité.
Jean-Pierre Jeunet
avec Dany Boon, Dominique Pinon, Jean-Pierre Marielle, André Dussolier
Toujours avec ses images vieillotes, au ton sépia, dans une ambiance et des décors fleurant les années 50, le dernier Jeunet renoue avec les débuts. On est dans le même environnement que Delicatessen ou la Cité des enfants perdus. Toujours autant de bricolages improblables, de personnages loufoques, de filles avec des lunettes en cul de bouteille, et les gueules chères à Jeunet : Pinon, Yolande Moreau ... Le méchant est André Dussolier. Avec un autre marchand d'armes, il est responsable des deux traumatismes subis par Bazil. Ce dernier, recueilli par la bande de Tire-Larigot va préparer sa vengeance, grace aux compétences originales de chaque membre du groupe. Un homme-canon, une contorsionniste, un bricoleur de génie, un férailleur, un écrivain spécialiste des formules à l'emport-pièce vont l'aider.
La patte de Jeunet est toujours aussi présente, un peu trop peut être, perdant au fil des films en originalité. A la différence de ses autres films, il y a cette fois ci un message délivré, et même un trait tiré contre un personnage important du monde politique. L'imagination et les trouvailles de Jeunet restent impressionantes. Quant à la prestation des acteurs, elle est en parfaite symbiose avec le scénario et la mise en scène. On rit souvent des facéties burlesques, des effets très spéciaux et des situations cocasses. Le tout étant souligné par uné évidente recherche de tendresse, d'amitié et solidarité entre frères d'originalité et marginalité.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
J'ai vu "Non, ma fille, tu n'iras pas danser", de Christophe Honoré, ça m'a bien plu.
Chiara Mastroianni joue le rôle principal, une jeune femme paumée et assez énervante mais attachante.
Marie-Christine Barrault est sa mère, Jean-Marc Barr son ex-mari. Les acteurs sont tous excellents.
Chiara Mastroianni joue le rôle principal, une jeune femme paumée et assez énervante mais attachante.
Marie-Christine Barrault est sa mère, Jean-Marc Barr son ex-mari. Les acteurs sont tous excellents.
Re: La rubrique des CINEPHILES
2012
de Roland Emerich
avec John Cusak, Chiwetel Ejiofor ...
Pour apprécier, il faut être fan de blockbuster étasunien ! De ce côté la, ça assure. Eruptions volcaniques, tremblements de terre, tsunamis, effondrements divers et variés, rien ne manque. Y a pas à dire, ça dégage. Sauf qu'à en mettre trop, on fini par saturer. Quant au scénario, c'est du traditionnel yanqui en barre. Plein de mélo, sentimanentalisme au kilo, morale et bons sentiments à la pelle, sur les 2h40 du film, on pourrait allègrement se passer d'1 heure consacrée à ces circonvolutions gnangnans, culculs et mièvres à souhait. Sinon l'histoire parle, sans suffisamment s'y attarder d'ailleurs, sur les prédictions mayas qui fixent au 21 12 2012 la fin du monde, l'alignement de planète et les éruptions solaires provoquant un réchauffement interne de la terre. Des gouvernements programment la construction d'arches dans lesquelles seront sauvés 400000 humains et les espèces animales. Les autres ? Tant pis pour eux. Effet de l'ère Obama, le président US est noir, et le héros scientifique aussi.
Bien sur, dans tout film de sience-fiction, il faut accepter de rentrer dans le sujet. Encore faut-il qu'il soit suffisamment logique. Et la, vu l'ampleur des cataclysme volcaniques, c'est dur de croire qu'un seul humain ai pu s'en sortir. Les grosses lacunes et la lourdeur du scénar nuisent donc beaucoup au film.
Les marins ne manqueront pas de remarquer une erreur majeure : le porte-avions balayé par le tsunami est l'USS John F. Kennedy (cv67). Comme il a été retiré du service actif en 2007, difficile de croire qu'il soit à la mer en 2012 . A moins qu'un nouveau soit sur cale.
de Roland Emerich
avec John Cusak, Chiwetel Ejiofor ...
Pour apprécier, il faut être fan de blockbuster étasunien ! De ce côté la, ça assure. Eruptions volcaniques, tremblements de terre, tsunamis, effondrements divers et variés, rien ne manque. Y a pas à dire, ça dégage. Sauf qu'à en mettre trop, on fini par saturer. Quant au scénario, c'est du traditionnel yanqui en barre. Plein de mélo, sentimanentalisme au kilo, morale et bons sentiments à la pelle, sur les 2h40 du film, on pourrait allègrement se passer d'1 heure consacrée à ces circonvolutions gnangnans, culculs et mièvres à souhait. Sinon l'histoire parle, sans suffisamment s'y attarder d'ailleurs, sur les prédictions mayas qui fixent au 21 12 2012 la fin du monde, l'alignement de planète et les éruptions solaires provoquant un réchauffement interne de la terre. Des gouvernements programment la construction d'arches dans lesquelles seront sauvés 400000 humains et les espèces animales. Les autres ? Tant pis pour eux. Effet de l'ère Obama, le président US est noir, et le héros scientifique aussi.
Bien sur, dans tout film de sience-fiction, il faut accepter de rentrer dans le sujet. Encore faut-il qu'il soit suffisamment logique. Et la, vu l'ampleur des cataclysme volcaniques, c'est dur de croire qu'un seul humain ai pu s'en sortir. Les grosses lacunes et la lourdeur du scénar nuisent donc beaucoup au film.
Les marins ne manqueront pas de remarquer une erreur majeure : le porte-avions balayé par le tsunami est l'USS John F. Kennedy (cv67). Comme il a été retiré du service actif en 2007, difficile de croire qu'il soit à la mer en 2012 . A moins qu'un nouveau soit sur cale.
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Le concert
de Radu Mihaileanu
avec Mélanie Laurent, Aleksei Guskov, Dimitry Nazarov
A Moscou au Bolchoï, Andrei Filipov est homme de ménage, contraint d'assister aux répétitions de l'orchestre en cachette. Lui qui 30 ans auparavant était connu comme LE maestro. En détournant une invitation du théatre du Chatelet à Paris, Andrei va pouvoir tourner une page, celle de son statut d'ennemi du peuple aux yeux du pouvoir soviétique, rendre à ses musiciens juifs leur dignité et honorer la mémoire d'Elsa. Il organise alors le concert, il dirigera son ancien orchestre sur le concerto de Tchaikovsky, avec Anne-Marie Jacquet comme soliste.
Ce n'est pas vraiement une comédie, même si le ton est léger et parsemé de quelques situations cocasses. C'est avant tout un film sur la musique et son pouvoir de sublimation. Quand ils sont réussis, ce sont des films porteurs, à l'émotion communicative, dans lesquels on vibre à l'unisson avec l'histoire. Le Concert fait parti de ces réussites remarquables. D'abord les thèmes musicaux choisis s'y prétent bien, mais pas seulement, Alan Parker dans The commitmets sur une musique soul, ou Mark Herman et Les Virtuoses d'une fanfare de mineurs avaient déjà su trouver cet accord. En plus, les acteurs sont lumineux, intenses, totalement dans leurs rôles. Mélanie Laurent en violoniste soliste arrive à communiquer ses sentiments avec une rare force, notamment sa fusion par la musique avec l'orchestre et le chef Aleksei guskov. On voit aussi une discrète mais plaisante apparition de Miou Miou, aux côtés des second rôles efficaces de François Berléand et Lionel Abelanski.
de Radu Mihaileanu
avec Mélanie Laurent, Aleksei Guskov, Dimitry Nazarov
A Moscou au Bolchoï, Andrei Filipov est homme de ménage, contraint d'assister aux répétitions de l'orchestre en cachette. Lui qui 30 ans auparavant était connu comme LE maestro. En détournant une invitation du théatre du Chatelet à Paris, Andrei va pouvoir tourner une page, celle de son statut d'ennemi du peuple aux yeux du pouvoir soviétique, rendre à ses musiciens juifs leur dignité et honorer la mémoire d'Elsa. Il organise alors le concert, il dirigera son ancien orchestre sur le concerto de Tchaikovsky, avec Anne-Marie Jacquet comme soliste.
Ce n'est pas vraiement une comédie, même si le ton est léger et parsemé de quelques situations cocasses. C'est avant tout un film sur la musique et son pouvoir de sublimation. Quand ils sont réussis, ce sont des films porteurs, à l'émotion communicative, dans lesquels on vibre à l'unisson avec l'histoire. Le Concert fait parti de ces réussites remarquables. D'abord les thèmes musicaux choisis s'y prétent bien, mais pas seulement, Alan Parker dans The commitmets sur une musique soul, ou Mark Herman et Les Virtuoses d'une fanfare de mineurs avaient déjà su trouver cet accord. En plus, les acteurs sont lumineux, intenses, totalement dans leurs rôles. Mélanie Laurent en violoniste soliste arrive à communiquer ses sentiments avec une rare force, notamment sa fusion par la musique avec l'orchestre et le chef Aleksei guskov. On voit aussi une discrète mais plaisante apparition de Miou Miou, aux côtés des second rôles efficaces de François Berléand et Lionel Abelanski.
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Invictus
Invictus
de Clint Eastwood
Morgan Freeman, Matt Damon
Après plusieurs décennies passées en taule, Nelson Mandela est élu président de la république d'Afrique du Sud. Il va se servir de la coupe du monde de rugby pour fédérer autour d'une équipe d'un hymne et d'un drapeau, la population sud africaine déchirée entre afrikanneers blancs et méfiants, et ethnies noires parfois concurrentes et avides de changement. Le film montre parfaitement l'habileté de Mandela, son sens du devoir et sa dévotion pour son pays. Film magistral et interprétation magistrale de Morgan Freeman. On aussi revoit quelques grands moments de rugby, sport de voyous joué par des gentlemen (alors que le foot est un sport de gentlement joué par des voyous).
C'est aussi une belle leçon sur l'identité nationale. Alors que la France s'écartèle sous les revendications communataires, etniques et religieuses, on reste admiratif devant l'esprit visionnaire et la réussite de Mandela qui parvient à réunir 40 millions de sud-africains autour d'une idée simple : former une nation.
Chapeau à Mandela et Eastwood, encore auteur d'un chef d'oeuvre.
de Clint Eastwood
Morgan Freeman, Matt Damon
Après plusieurs décennies passées en taule, Nelson Mandela est élu président de la république d'Afrique du Sud. Il va se servir de la coupe du monde de rugby pour fédérer autour d'une équipe d'un hymne et d'un drapeau, la population sud africaine déchirée entre afrikanneers blancs et méfiants, et ethnies noires parfois concurrentes et avides de changement. Le film montre parfaitement l'habileté de Mandela, son sens du devoir et sa dévotion pour son pays. Film magistral et interprétation magistrale de Morgan Freeman. On aussi revoit quelques grands moments de rugby, sport de voyous joué par des gentlemen (alors que le foot est un sport de gentlement joué par des voyous).
C'est aussi une belle leçon sur l'identité nationale. Alors que la France s'écartèle sous les revendications communataires, etniques et religieuses, on reste admiratif devant l'esprit visionnaire et la réussite de Mandela qui parvient à réunir 40 millions de sud-africains autour d'une idée simple : former une nation.
Chapeau à Mandela et Eastwood, encore auteur d'un chef d'oeuvre.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
trés bon film en effet.Sur le terrain,il y a encore beaucoup à faire :
SOURCE /LIBERATION
TEMOIGNAGE
Sophie Bouillon, journaliste française installée depuis peu en Afrique du Sud, prix Albert Londres 2008, raconte son arrestation vendredi dernier pour un simple contrôle de papiers. Elle a passé la nuit au poste, vu son ami zimbabwéen brutalisé, et sera jugée dans la semaine.
«L’apartheid n’est pas mort. Il n’est pas vivant. Comme un cheval souffrant, ce système raciste de cinquante ans d’âge, convulse, donne des coups. Inattendus. Vendredi soir, 22h00, envie de sortir. J’embarque Tendai, mon ami zimbabwéen, avec moi pour un concert au centre-ville de Johannesburg. Barrage de police. J’étais assez fière: moi qui mets rarement ma ceinture et qui oublie toujours mon permis de conduire, j’étais parfaitement en règle. Un policier blanc nous fait signe de nous arrêter. C’est idiot, mais dans ma tête, je me suis dit qu’heureusement que je n’avais rien à me reprocher, car les Blancs
n’acceptent pas les pots-de-vin. Les «cool drinks», comme on les appelle ici. Mais il a quand même trouvé quelque chose. Une Blanche avec un Noir, Zimbabwéen de surcroît, l’occasion était trop belle :
- Tu n’as pas de numéro d’enregistrement pour étranger qu’il faut obtenir au commissariat, me dit-il.
-
Un quoi? Jamais entendu parler. Mon visa est en règle, mon permis est accrédité par l’ambassade… Vous voulez dire que tous les touristes qui arrivent dans ce pays doivent faire la queue au commissariat avant
d’aller au parc Kruger pour obtenir un numéro ? 2010 n’est décidément pas mon année. Je pars, résignée, récupérer mon amende.
-
Oui. C’est 1000 rands d’amende (environ 100 euros). La procédure est longue. Tendai vient jusqu’à la voiture de police pour comprendre ce qui se passe. Je lui glisse que le flic me donne une amende de 1000 Rands.
- T’inquiète pas… on va la faire annuler en Cour de justice, me rassure Tendai. Ce numéro, ça n’existe pas. La phrase de trop. La seule. Le policier s’énerve.
- Parce que toi ZIMBABBOUEN tu crois que tu connais mieux la loi sud-africaine que moi? Puisque t’es si sûr,
j’embarque ta copine. Elle passe en Cour de justice lundi. En attendant elle va passer le week end en cellule.
Il me pousse dans le fourgon. J’ai d’abord cru que c’était une blague. Je rigolais encore de l’absurdité de la situation. Je scrutais à travers la fenêtre pour chercher des caméras de télévision. Marcel Beliveau de Surprise Surprise était devenu mon seul sauveur. Je plaisante:
- Attendez c’est une blague. Je vois bien que vous souriez.
- Je ne souris pas.
- Alors, c’est que vous voulez me faire peur? Vous voulez montrer que vous avez du pouvoir? je demande en souriant.
Il se retourne. Me jette des yeux exorbités:
- Tu veux que je te montre mon pouvoir?, crache-t-il entre ses dents.
Ce n’est donc pas une blague. C’est un cauchemar.
Après
une demi-heure, toujours assise dans le fourgon de police, Tendai vient voir comment je vais. Il tente de me faire sortir de là. Il s’énerve.
- Je ne veux pas que vous l’emmeniez. Vous êtes fou.
- Ah ouais, je suis fou? Eh ben tu vas passer la nuit avec elle.
Il se jette hors de la voiture, claque la porte à faire trembler tout Johannesburg. Se jette sur Tendai pour lui passer les menottes.
- C’est bon! hurle Tendai, j’ai pas besoin de menottes. Fuck you!
Il le jette à terre. Sa tête claque contre le trottoir. Il l’asperge de spray au poivre. Tendai hurle.
- Sophie regarde, regarde, c’est de la brutalité policière. Regarde!
Assise dans le fourgon, je ne peux plus bouger. Je suis paralysée.
- Tu vas voir ce que c’est la brutalité policière, you ZIMBABBOUEN.
Il le frappe à coups de pieds au sol. Dans le dos. Coups de poings dans le visage.
Tendai hurle. Son blouson est plein de sang. Je suis paralysée.
-
De l’eau, s’il vous plait, apportez-moi de l’eau… Je vais mourir. Je peux plus respirer. Sophie, apporte moi de l’eau, je vais mourir.
- Tu veux de l’eau? Tiens. Le flic l’asperge encore plus de spray au poivre. Dans le visage, dans la gorge. Dans le caleçon.
Tendai hurle de douleur. Il pleure comme un enfant. Je sors finalement du fourgon et m’approche pour le calmer. Je prends sa tête entre mes mains.
- Toi tu dégages, me crie le policier. T’as pas honte? Il m’asperge à mon tour de spray. Je ne vois plus rien. Je ne peux plus bouger. Je m’assieds sur le trottoir. Je suis paralysée. Je bouche mes oreilles pour ne plus entendre les hurlements de Tendai.
23h30.
On nous conduit au poste dans deux voitures différentes. J’ai oublié, en effet, de vous dire, qu’il n’y avait pas un policier, mais trois. Tous de même grade. Mais visiblement, la couleur de peau prime davantage dans ce pays que les étoiles sur l’uniforme. Ils n’ont pas bronché, sauf pour me lancer quelques regards compatissants. J’arrive au poste après Tendai. Il est allongé au sol, se tient la tête entre les mains. Il pleure et répète «Donnez-moi de l’eau, s’il vous plaît de l’eau. Je brûle. Donnez-moi de l’eau…»
Devant une quarantaine de personnes, le flic refuse de le conduire aux toilettes pour se laver le visage. Quatre jeunes me font signe qu’ils filment la scène sur leur Iphone. Je ne les reverrai jamais.
Ce qu’ils n’ont pas filmé, et ce que personne n’a vu, c’est que Tendai a fini par être accompagné aux
toilettes. Mais pas pour mettre de l’eau sur son visage. Le flic avait un «truc» pour faire disparaître la douleur. Il lui a soufflé de la fumée de cigarette dans les yeux. «Je fais ça juste pour toi, parce que
d’habitude je ne fume pas.», souffle-t-il entre ses lèvres. La douleur se fait plus forte encore. Tendai est rendu. Ses yeux brûlent, pleurent. Il ne peut plus bouger.
Minuit. On
finit par nous faire patienter pendant deux heures dans un couloir capitonné. Puis on sort. Le flic est très fier de lui. Nous n’allons pas rester dans le commissariat central. Ses cellules sont sans doute
trop «propres» et pas assez «surpeuplées» pour deux criminels comme nous. Il nous a trouvé deux places dans le commissariat de Hillbrow. Johannesburg est une ville dangereuse. Le centre-ville de Johannesburg est dangereux. Hillbrow est le pire quartier du centre-ville de Johannesburg. Au commissariat de Hillbrow, on nous
pousse finalement dans nos cellules respectives. Je n’aurais même pas pu récupérer mon sac à main, laissé sur le siège de ma voiture, garée sur le trottoir. Je n’aurais même pas pu aller chercher mon pull dans
la voiture. Tout le monde était d’accord dans le commissariat, mais le fameux flic a refusé. Et devant la blancheur de sa peau, tout le monde s’est soumis.
Deux heures. Une cellule de 15m², des murs peints en verre moche, un néon, dix filles couchées sur
des couvertures. Que dit-on quand on rentre dans une cellule, que dix regards se braquent sur vous, interloqués? «Euh… Good evening…»
Les filles se mettent à rire. «Ah ben, je savais pas qu’on se disait bonjour quand on rentre en cellule maintenant! Qu’est-ce que tu fous là?»
- Je sais pas… je conduisais avec un permis de conduire français. Je suis Française.
- Ben c’est pas grave ça. Elle, elle a poignardé son mec. Il la frappait. Elle l’a poignardé.
Tête basse, je cherche une couverture poisseuse pour m’allonger parmi les cafards et les mégots de cigarettes. Nous sommes onze. Moi, deux Sud-africaines, et huit Zimbabwéennes. La fille continue. «T’inquiète pas tu sortiras demain.»
Ca voulait dire «Bonne nuit». Tout le monde se retourne et tente de dormir. La fille qui a poignardé son mec pleure. Ou elle rêve. Je ne sais pas. Elle dort avec un œil ouvert.
J’installe ma chaussure, délassée, sous ma tête pour ne pas toucher le sol. Il n’y a pas d’eau dans les toilettes. Elles sont bouchées. La lumière du néon aveugle. Les cafards continuent à se promener autour de moi. Je lis les inscriptions sur les murs, écrites au savon. «Dieu est notre Sauveur.»
«Le Seigneur t’aime.» «Les barreaux d’une prison ne nous empêcheront jamais de penser.»
05h30. «SOPHIE!» Un homme hurle mon nom. La délivrance? L’avocat que j’ai contacté est enfin arrivé? Sans un mot on me conduit dans une pièce. Tendai est là avec cinq autres détenus. «Un ami a payé ta caution, me lance un flic. Vous sortez. Remerciez-le, c’est lui qui nous a convaincu de vous laisser sortir.»
Je n’en crois pas mes oreilles. J’avais appelé mon ami, un Français, à l’arrestation. Il est resté jusqu’à 6h30 du matin au commissariat pour nous faire sortir. Un ami.
On me plonge les mains dans l’encre pour récupérer mes empreintes. Mes larmes coulent le long des joues. De
joie, de peur, aussi parce que j’ai l’air d’une vraie criminelle tout à coup.
- Vous passez au tribunal jeudi. Quelle est votre déposition?
Moi,puis Tendai, racontons notre histoire à la greffière, devant cinq autres détenus. Devant trois flics. Et devant un homme, habillé dans un uniforme d’éboueur, puant l’alcool. C’est l’officier qui était en charge ce soir là. Tendai conclut son histoire: «Je vais poursuivre le mec qui m’a fait ça en justice.»
L’officier bourré intervient:
-
Mais tu te prends pour qui, piece of shit? Vas poursuivre Mugabe plutôt. Vas poursuivre tes frères et tes sœurs zimbabwéens dans ton pays de merde. Vous avez même pas de Cour de justice. Vous avez même
pas de banques en Afrique de l’Est!
- Le Zimbabwe n’est pas en Afrique de l’Est, j’interviens, ne comprenant toujours pas à qui je m’adresse et pensant que c’est un détenu, comme nous, arrêté pour état d’ébriété. C’est en Afrique australe. C’est votre voisin d’ailleurs.
- Ouais… Ben vous avez quand même pas de banques avec vos «Zimbabwouennes» dollars.
- Ça n’existe plus les dollars zimbabwéens.
-
Eh bien, c’est bien ce que je dis. Vous avez même pas de banques! Nous on a le Johannesburg Stock Exchange, comme New York a Wall Street!
Tendai se défend:
- Ben si, on a le Zimbabwean Stock Exhange.
- Ah ouais, et c’est où?
- A Harare, la capitale.
- Dans quelle rue?
- Je ne sais pas dans quelle rue… je m’en souviens plus.
-
Tu sais pas? Ben tu sais quoi, tu vas t’en souvenir en cellule. Ils m’emmerdent les deux là. Ils viennent dans notre pays, et veulent en plus poursuivre la police sud-africaine! Mais la police sud-africaine, elle travaille pour payer des impôts! Et toi, t’arrives de France et tu roules sur les routes que j’ai payé avec mes impôts et tu l’ouvres! Si t’en as rien à foutre de mon pays, rentre en France! Et toi rentre chez Mugabe. C’est à cause de gens comme toi qu’il y a de la xénophobie ici! Je viens de comprendre à qui j’avais à faire. Ce mec, complètement ivre, peut donc nous renvoyer en prison. Tendai est poussé dans sa cellule puante. Je m’effondre. J’avais plutôt gardé mon calme jusqu’à présent, mais je ne peux plus respirer. Je pleure. Je crie. J’essuie les larmes de mes yeux, et le poivre resté sur mes bras me brûle le visage. Je ne vois plus rien.
Finalement, trente minutes plus tard, la procédure de sortie ayant été engagée, nous pouvons sortir. Je suis anéantie. Je ne réponds plus aux dernières provocations. «Une fucking journaliste arrêtée par un fucking policier! Ça fait un bon article, hein?» L’officier bourré veut me serrer la main: «Don’t be
traumatised». Je passe devant lui, en le fixant dans les yeux. Il m’insulte. Il est 06h30, nous sortons. Mon ami est là pour nous accueillir. Merci à lui.
Ce soir-là, je voulais écrire un nouvel article sur mon blog, intitulé «L’Afrique du Sud n’est pas l’Angola», pour rappeler que le pays est prêt à accueillir la Coupe du Monde. Finalement, je ne l’écrirai pas.»
SOURCE /LIBERATION
TEMOIGNAGE
Sophie Bouillon, journaliste française installée depuis peu en Afrique du Sud, prix Albert Londres 2008, raconte son arrestation vendredi dernier pour un simple contrôle de papiers. Elle a passé la nuit au poste, vu son ami zimbabwéen brutalisé, et sera jugée dans la semaine.
«L’apartheid n’est pas mort. Il n’est pas vivant. Comme un cheval souffrant, ce système raciste de cinquante ans d’âge, convulse, donne des coups. Inattendus. Vendredi soir, 22h00, envie de sortir. J’embarque Tendai, mon ami zimbabwéen, avec moi pour un concert au centre-ville de Johannesburg. Barrage de police. J’étais assez fière: moi qui mets rarement ma ceinture et qui oublie toujours mon permis de conduire, j’étais parfaitement en règle. Un policier blanc nous fait signe de nous arrêter. C’est idiot, mais dans ma tête, je me suis dit qu’heureusement que je n’avais rien à me reprocher, car les Blancs
n’acceptent pas les pots-de-vin. Les «cool drinks», comme on les appelle ici. Mais il a quand même trouvé quelque chose. Une Blanche avec un Noir, Zimbabwéen de surcroît, l’occasion était trop belle :
- Tu n’as pas de numéro d’enregistrement pour étranger qu’il faut obtenir au commissariat, me dit-il.
-
Un quoi? Jamais entendu parler. Mon visa est en règle, mon permis est accrédité par l’ambassade… Vous voulez dire que tous les touristes qui arrivent dans ce pays doivent faire la queue au commissariat avant
d’aller au parc Kruger pour obtenir un numéro ? 2010 n’est décidément pas mon année. Je pars, résignée, récupérer mon amende.
-
Oui. C’est 1000 rands d’amende (environ 100 euros). La procédure est longue. Tendai vient jusqu’à la voiture de police pour comprendre ce qui se passe. Je lui glisse que le flic me donne une amende de 1000 Rands.
- T’inquiète pas… on va la faire annuler en Cour de justice, me rassure Tendai. Ce numéro, ça n’existe pas. La phrase de trop. La seule. Le policier s’énerve.
- Parce que toi ZIMBABBOUEN tu crois que tu connais mieux la loi sud-africaine que moi? Puisque t’es si sûr,
j’embarque ta copine. Elle passe en Cour de justice lundi. En attendant elle va passer le week end en cellule.
Il me pousse dans le fourgon. J’ai d’abord cru que c’était une blague. Je rigolais encore de l’absurdité de la situation. Je scrutais à travers la fenêtre pour chercher des caméras de télévision. Marcel Beliveau de Surprise Surprise était devenu mon seul sauveur. Je plaisante:
- Attendez c’est une blague. Je vois bien que vous souriez.
- Je ne souris pas.
- Alors, c’est que vous voulez me faire peur? Vous voulez montrer que vous avez du pouvoir? je demande en souriant.
Il se retourne. Me jette des yeux exorbités:
- Tu veux que je te montre mon pouvoir?, crache-t-il entre ses dents.
Ce n’est donc pas une blague. C’est un cauchemar.
Après
une demi-heure, toujours assise dans le fourgon de police, Tendai vient voir comment je vais. Il tente de me faire sortir de là. Il s’énerve.
- Je ne veux pas que vous l’emmeniez. Vous êtes fou.
- Ah ouais, je suis fou? Eh ben tu vas passer la nuit avec elle.
Il se jette hors de la voiture, claque la porte à faire trembler tout Johannesburg. Se jette sur Tendai pour lui passer les menottes.
- C’est bon! hurle Tendai, j’ai pas besoin de menottes. Fuck you!
Il le jette à terre. Sa tête claque contre le trottoir. Il l’asperge de spray au poivre. Tendai hurle.
- Sophie regarde, regarde, c’est de la brutalité policière. Regarde!
Assise dans le fourgon, je ne peux plus bouger. Je suis paralysée.
- Tu vas voir ce que c’est la brutalité policière, you ZIMBABBOUEN.
Il le frappe à coups de pieds au sol. Dans le dos. Coups de poings dans le visage.
Tendai hurle. Son blouson est plein de sang. Je suis paralysée.
-
De l’eau, s’il vous plait, apportez-moi de l’eau… Je vais mourir. Je peux plus respirer. Sophie, apporte moi de l’eau, je vais mourir.
- Tu veux de l’eau? Tiens. Le flic l’asperge encore plus de spray au poivre. Dans le visage, dans la gorge. Dans le caleçon.
Tendai hurle de douleur. Il pleure comme un enfant. Je sors finalement du fourgon et m’approche pour le calmer. Je prends sa tête entre mes mains.
- Toi tu dégages, me crie le policier. T’as pas honte? Il m’asperge à mon tour de spray. Je ne vois plus rien. Je ne peux plus bouger. Je m’assieds sur le trottoir. Je suis paralysée. Je bouche mes oreilles pour ne plus entendre les hurlements de Tendai.
23h30.
On nous conduit au poste dans deux voitures différentes. J’ai oublié, en effet, de vous dire, qu’il n’y avait pas un policier, mais trois. Tous de même grade. Mais visiblement, la couleur de peau prime davantage dans ce pays que les étoiles sur l’uniforme. Ils n’ont pas bronché, sauf pour me lancer quelques regards compatissants. J’arrive au poste après Tendai. Il est allongé au sol, se tient la tête entre les mains. Il pleure et répète «Donnez-moi de l’eau, s’il vous plaît de l’eau. Je brûle. Donnez-moi de l’eau…»
Devant une quarantaine de personnes, le flic refuse de le conduire aux toilettes pour se laver le visage. Quatre jeunes me font signe qu’ils filment la scène sur leur Iphone. Je ne les reverrai jamais.
Ce qu’ils n’ont pas filmé, et ce que personne n’a vu, c’est que Tendai a fini par être accompagné aux
toilettes. Mais pas pour mettre de l’eau sur son visage. Le flic avait un «truc» pour faire disparaître la douleur. Il lui a soufflé de la fumée de cigarette dans les yeux. «Je fais ça juste pour toi, parce que
d’habitude je ne fume pas.», souffle-t-il entre ses lèvres. La douleur se fait plus forte encore. Tendai est rendu. Ses yeux brûlent, pleurent. Il ne peut plus bouger.
Minuit. On
finit par nous faire patienter pendant deux heures dans un couloir capitonné. Puis on sort. Le flic est très fier de lui. Nous n’allons pas rester dans le commissariat central. Ses cellules sont sans doute
trop «propres» et pas assez «surpeuplées» pour deux criminels comme nous. Il nous a trouvé deux places dans le commissariat de Hillbrow. Johannesburg est une ville dangereuse. Le centre-ville de Johannesburg est dangereux. Hillbrow est le pire quartier du centre-ville de Johannesburg. Au commissariat de Hillbrow, on nous
pousse finalement dans nos cellules respectives. Je n’aurais même pas pu récupérer mon sac à main, laissé sur le siège de ma voiture, garée sur le trottoir. Je n’aurais même pas pu aller chercher mon pull dans
la voiture. Tout le monde était d’accord dans le commissariat, mais le fameux flic a refusé. Et devant la blancheur de sa peau, tout le monde s’est soumis.
Deux heures. Une cellule de 15m², des murs peints en verre moche, un néon, dix filles couchées sur
des couvertures. Que dit-on quand on rentre dans une cellule, que dix regards se braquent sur vous, interloqués? «Euh… Good evening…»
Les filles se mettent à rire. «Ah ben, je savais pas qu’on se disait bonjour quand on rentre en cellule maintenant! Qu’est-ce que tu fous là?»
- Je sais pas… je conduisais avec un permis de conduire français. Je suis Française.
- Ben c’est pas grave ça. Elle, elle a poignardé son mec. Il la frappait. Elle l’a poignardé.
Tête basse, je cherche une couverture poisseuse pour m’allonger parmi les cafards et les mégots de cigarettes. Nous sommes onze. Moi, deux Sud-africaines, et huit Zimbabwéennes. La fille continue. «T’inquiète pas tu sortiras demain.»
Ca voulait dire «Bonne nuit». Tout le monde se retourne et tente de dormir. La fille qui a poignardé son mec pleure. Ou elle rêve. Je ne sais pas. Elle dort avec un œil ouvert.
J’installe ma chaussure, délassée, sous ma tête pour ne pas toucher le sol. Il n’y a pas d’eau dans les toilettes. Elles sont bouchées. La lumière du néon aveugle. Les cafards continuent à se promener autour de moi. Je lis les inscriptions sur les murs, écrites au savon. «Dieu est notre Sauveur.»
«Le Seigneur t’aime.» «Les barreaux d’une prison ne nous empêcheront jamais de penser.»
05h30. «SOPHIE!» Un homme hurle mon nom. La délivrance? L’avocat que j’ai contacté est enfin arrivé? Sans un mot on me conduit dans une pièce. Tendai est là avec cinq autres détenus. «Un ami a payé ta caution, me lance un flic. Vous sortez. Remerciez-le, c’est lui qui nous a convaincu de vous laisser sortir.»
Je n’en crois pas mes oreilles. J’avais appelé mon ami, un Français, à l’arrestation. Il est resté jusqu’à 6h30 du matin au commissariat pour nous faire sortir. Un ami.
On me plonge les mains dans l’encre pour récupérer mes empreintes. Mes larmes coulent le long des joues. De
joie, de peur, aussi parce que j’ai l’air d’une vraie criminelle tout à coup.
- Vous passez au tribunal jeudi. Quelle est votre déposition?
Moi,puis Tendai, racontons notre histoire à la greffière, devant cinq autres détenus. Devant trois flics. Et devant un homme, habillé dans un uniforme d’éboueur, puant l’alcool. C’est l’officier qui était en charge ce soir là. Tendai conclut son histoire: «Je vais poursuivre le mec qui m’a fait ça en justice.»
L’officier bourré intervient:
-
Mais tu te prends pour qui, piece of shit? Vas poursuivre Mugabe plutôt. Vas poursuivre tes frères et tes sœurs zimbabwéens dans ton pays de merde. Vous avez même pas de Cour de justice. Vous avez même
pas de banques en Afrique de l’Est!
- Le Zimbabwe n’est pas en Afrique de l’Est, j’interviens, ne comprenant toujours pas à qui je m’adresse et pensant que c’est un détenu, comme nous, arrêté pour état d’ébriété. C’est en Afrique australe. C’est votre voisin d’ailleurs.
- Ouais… Ben vous avez quand même pas de banques avec vos «Zimbabwouennes» dollars.
- Ça n’existe plus les dollars zimbabwéens.
-
Eh bien, c’est bien ce que je dis. Vous avez même pas de banques! Nous on a le Johannesburg Stock Exchange, comme New York a Wall Street!
Tendai se défend:
- Ben si, on a le Zimbabwean Stock Exhange.
- Ah ouais, et c’est où?
- A Harare, la capitale.
- Dans quelle rue?
- Je ne sais pas dans quelle rue… je m’en souviens plus.
-
Tu sais pas? Ben tu sais quoi, tu vas t’en souvenir en cellule. Ils m’emmerdent les deux là. Ils viennent dans notre pays, et veulent en plus poursuivre la police sud-africaine! Mais la police sud-africaine, elle travaille pour payer des impôts! Et toi, t’arrives de France et tu roules sur les routes que j’ai payé avec mes impôts et tu l’ouvres! Si t’en as rien à foutre de mon pays, rentre en France! Et toi rentre chez Mugabe. C’est à cause de gens comme toi qu’il y a de la xénophobie ici! Je viens de comprendre à qui j’avais à faire. Ce mec, complètement ivre, peut donc nous renvoyer en prison. Tendai est poussé dans sa cellule puante. Je m’effondre. J’avais plutôt gardé mon calme jusqu’à présent, mais je ne peux plus respirer. Je pleure. Je crie. J’essuie les larmes de mes yeux, et le poivre resté sur mes bras me brûle le visage. Je ne vois plus rien.
Finalement, trente minutes plus tard, la procédure de sortie ayant été engagée, nous pouvons sortir. Je suis anéantie. Je ne réponds plus aux dernières provocations. «Une fucking journaliste arrêtée par un fucking policier! Ça fait un bon article, hein?» L’officier bourré veut me serrer la main: «Don’t be
traumatised». Je passe devant lui, en le fixant dans les yeux. Il m’insulte. Il est 06h30, nous sortons. Mon ami est là pour nous accueillir. Merci à lui.
Ce soir-là, je voulais écrire un nouvel article sur mon blog, intitulé «L’Afrique du Sud n’est pas l’Angola», pour rappeler que le pays est prêt à accueillir la Coupe du Monde. Finalement, je ne l’écrirai pas.»
kaïou- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
La merditude des choses
de Felix Van Groningen
avec Johan Heldenbergh, Koen De Graeve
Film belge (flamand). Descente dans une famille ou 4 frères, suite à des parcours de vie agités se retrouvent à vivre encore chez leur mère, la seule à gagner honnètement 4 sous. Ils sont sales, bêtes, parfoits violents, ivrognes au dernier degré mais avec un fond d'humanité. Au milieu, le fils de l'un d'eux subit cette ambiance familiale peu propice aux études. On suit les rapides du fleuve de bière et d'alcools variés ingurgités par ces zigotos entre sourires et tristesse. Pathétiques et attachants, même quand ils aiment ils aiment mal. Un instantané social saisissant.
de Felix Van Groningen
avec Johan Heldenbergh, Koen De Graeve
Film belge (flamand). Descente dans une famille ou 4 frères, suite à des parcours de vie agités se retrouvent à vivre encore chez leur mère, la seule à gagner honnètement 4 sous. Ils sont sales, bêtes, parfoits violents, ivrognes au dernier degré mais avec un fond d'humanité. Au milieu, le fils de l'un d'eux subit cette ambiance familiale peu propice aux études. On suit les rapides du fleuve de bière et d'alcools variés ingurgités par ces zigotos entre sourires et tristesse. Pathétiques et attachants, même quand ils aiment ils aiment mal. Un instantané social saisissant.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Océans
de Jacques Perrin
avec les requins, les belugas, les lamantins, les tortues, les pélicans, les morses, les otaries, les baleines, les dauphins, les crabes, les murènes, le chalutier Veronika, la frégate Latouche-Treville, les sémaphores, la pollution, les méduses ...
Magnifique ! Incontournable !
de Jacques Perrin
avec les requins, les belugas, les lamantins, les tortues, les pélicans, les morses, les otaries, les baleines, les dauphins, les crabes, les murènes, le chalutier Veronika, la frégate Latouche-Treville, les sémaphores, la pollution, les méduses ...
Magnifique ! Incontournable !
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Surcouf a écrit:Invictus
de Clint Eastwood
Morgan Freeman, Matt Damon
Après plusieurs décennies passées en taule, Nelson Mandela est élu président de la république d'Afrique du Sud. Il va se servir de la coupe du monde de rugby pour fédérer autour d'une équipe d'un hymne et d'un drapeau, la population sud africaine déchirée entre afrikanneers blancs et méfiants, et ethnies noires parfois concurrentes et avides de changement. Le film montre parfaitement l'habileté de Mandela, son sens du devoir et sa dévotion pour son pays. Film magistral et interprétation magistrale de Morgan Freeman. On aussi revoit quelques grands moments de rugby, sport de voyous joué par des gentlemen (alors que le foot est un sport de gentlement joué par des voyous).
C'est aussi une belle leçon sur l'identité nationale. Alors que la France s'écartèle sous les revendications communataires, etniques et religieuses, on reste admiratif devant l'esprit visionnaire et la réussite de Mandela qui parvient à réunir 40 millions de sud-africains autour d'une idée simple : former une nation.
Chapeau à Mandela et Eastwood, encore auteur d'un chef d'oeuvre.
le 11 fèvrier mille neuf cent qatre vingt dix mandella sortait de vingt ans de prison.
kaïou- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Surcouf a écrit: Le concert
de Radu Mihaileanu
avec Mélanie Laurent, Aleksei Guskov, Dimitry Nazarov
si vous avez l occasion,ne le ratez pas.
kaïou- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
In the air
de Jason Reitman
avec Georges Clonney, Vera Farmiga, Anna Kendrick
L'histoire d'un grand voyageur qui parcours les USA pour licencier des gens car leurs entreprises n'ont pas le courage de le faire. L'histoire d'un solitaire qui veut faire tenir sa vie dans un sac à dos dont le volume représente le prix de sa liberté. L'histoire d'un homme qui ne croit pas aux liens familiaux, amicaux ou amoureux jusqu'au jour ou se présente une femme dans le même état d'esprit mais qui le fait changer. L'histoire d'un homme qui fait un sale boulot mais qui veut l'assumer et éviter les dérives que présente une jeune diplomée qui risque d'une part de ruiner son mode de vie et de ruiner un peu plus leurs victimes, les salariés virés. Quatre histoires dans une seule qui mettent à mal avec beaucoup de finesse le monde tel qu'il est et ses possibles évolutions. Un trés bon film, aux antipodes des standarts étasuniens.
de Jason Reitman
avec Georges Clonney, Vera Farmiga, Anna Kendrick
L'histoire d'un grand voyageur qui parcours les USA pour licencier des gens car leurs entreprises n'ont pas le courage de le faire. L'histoire d'un solitaire qui veut faire tenir sa vie dans un sac à dos dont le volume représente le prix de sa liberté. L'histoire d'un homme qui ne croit pas aux liens familiaux, amicaux ou amoureux jusqu'au jour ou se présente une femme dans le même état d'esprit mais qui le fait changer. L'histoire d'un homme qui fait un sale boulot mais qui veut l'assumer et éviter les dérives que présente une jeune diplomée qui risque d'une part de ruiner son mode de vie et de ruiner un peu plus leurs victimes, les salariés virés. Quatre histoires dans une seule qui mettent à mal avec beaucoup de finesse le monde tel qu'il est et ses possibles évolutions. Un trés bon film, aux antipodes des standarts étasuniens.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Ilusiones opticas
de Cristian Jimenez
avec Paola Latus, Eduardo Paxeco, Valentina Vargas
Film chilien sur la perception de la vie. Un aveugle retrouve la vue et découvre que le monde est moche. Un vigile de supermarché croit rencontrer l'amour. Une secrétaire pense que les hommes la regarderont plus si elle augmente le volumle de sa poitrine. Sur fond de crise économique et de déshumanisation, on suit les péripéties tristes des protagonistes. Filmé dans le sud du chili, dans un climat froid et humide, le tout ne pousse pas à la rigolade. Les illusions d'optique sont pour l'auteur les artifices qui pourraient faire croire que la vie est belle. Dés lors, pour être heureux, il vaut mieux en voir le moins possible.
On retrouve l'actrice qui jouait la jeune paysanne qui cause tant d'émoi au novice dans "Le nom de la rose". Elle a beaucoup changé.
de Cristian Jimenez
avec Paola Latus, Eduardo Paxeco, Valentina Vargas
Film chilien sur la perception de la vie. Un aveugle retrouve la vue et découvre que le monde est moche. Un vigile de supermarché croit rencontrer l'amour. Une secrétaire pense que les hommes la regarderont plus si elle augmente le volumle de sa poitrine. Sur fond de crise économique et de déshumanisation, on suit les péripéties tristes des protagonistes. Filmé dans le sud du chili, dans un climat froid et humide, le tout ne pousse pas à la rigolade. Les illusions d'optique sont pour l'auteur les artifices qui pourraient faire croire que la vie est belle. Dés lors, pour être heureux, il vaut mieux en voir le moins possible.
On retrouve l'actrice qui jouait la jeune paysanne qui cause tant d'émoi au novice dans "Le nom de la rose". Elle a beaucoup changé.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
The ghostwriter
de Roman Polanski
avec Pierce Brosman, Ewan Mc Gregor, Kim Cattrall
Le dernier film de Polanski est une intrigue politique. Un nègre est engagé pour reprendre et réecrire les mémoires d'un ex premier ministre britannique. Son prédécesseur s'étant noyé. Petit à petit, il apparait que cette noyade n'était pas accidentelle. Le nouveau nègre se trouve pris au milieu de pouvoirs et d'implications qui le dépassent. La trame est excellente. C'est un peu l'histoire de Tony Blair et de l'intervention britannique en Irak. Pourquoi les anglais y sont-ils allés et pour servir quelle cause ? Polanski dénonce aussi la politique extérieur yanqui (Condoleeza Rice) et les lobbies militaro-industriels. On passe un bon moment au milieu des complots de toutes sortes et de toutes natures.
de Roman Polanski
avec Pierce Brosman, Ewan Mc Gregor, Kim Cattrall
Le dernier film de Polanski est une intrigue politique. Un nègre est engagé pour reprendre et réecrire les mémoires d'un ex premier ministre britannique. Son prédécesseur s'étant noyé. Petit à petit, il apparait que cette noyade n'était pas accidentelle. Le nouveau nègre se trouve pris au milieu de pouvoirs et d'implications qui le dépassent. La trame est excellente. C'est un peu l'histoire de Tony Blair et de l'intervention britannique en Irak. Pourquoi les anglais y sont-ils allés et pour servir quelle cause ? Polanski dénonce aussi la politique extérieur yanqui (Condoleeza Rice) et les lobbies militaro-industriels. On passe un bon moment au milieu des complots de toutes sortes et de toutes natures.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
J'ai vu Avatar hier soir.
Ca fait déjà quelques semaines que c'est à l'écran mais la salle (300 personnes) était encore bien pleine aux 3/4.
C'est beau, plein de bons sentiments et violent sur la fin (un vrai film américain en sorte, avec quand même la critique sociétale en plus) mais c'est surtout la prouesse technique que je voulais saluer.
Il faut quelques minutes pour s'adapter à la projection 3D mais après c'est terrible. On est dedans. On a parfois envie de tendre le bras pour attraper les choses.
A voir en 3D donc, si on a le choix.
Ca fait déjà quelques semaines que c'est à l'écran mais la salle (300 personnes) était encore bien pleine aux 3/4.
C'est beau, plein de bons sentiments et violent sur la fin (un vrai film américain en sorte, avec quand même la critique sociétale en plus) mais c'est surtout la prouesse technique que je voulais saluer.
Il faut quelques minutes pour s'adapter à la projection 3D mais après c'est terrible. On est dedans. On a parfois envie de tendre le bras pour attraper les choses.
A voir en 3D donc, si on a le choix.
Raoul- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Padre Nuestro
Un film américain et argentin de Christopher Zalla avec Jesus Ochoa, Armando Hernandez, et Jorge Adrian Espindola
Genre : Thriller - Durée : 1H50 mn
New York, terre d'asile. C'est en tout cas ce que pensent Juan et Pedro, deux mexicanos qui tentent leur chance en prenant leur billet - clandestin - pour la Grosse Pomme. Et c'est parti pour un énième drame de l'immigration ? Non : sur cette base très à la mode, Padre nuestro tisse un récit ne cherchant pas à tirer vers le documentaire, mais s'en éloignant au contraire pour mieux explorer une intrigue à la lisière du polar. S'il s'agit encore et toujours d'identité, c'est à travers une histoire d'usurpation que tout ceci se joue. Car Juan pique la place de Pedro, parti pour les States rejoindre un père qu'il n'a jamais vu. De cette inversion naît une intéressante double quête : l'un cherche à asseoir sa place auprès d'un géniteur qui n'est pas le sien et qui, de toute façon, n'a guère envie de s'impliquer ; l'autre tente de retrouver la place qui est la sienne, mais se perd aussi bien géographiquement que mentalement dans cette ville qu'il découvre...
Le traitement proposé par Christopher Zalla va dans le même sens que le scénario, à l'encontre de cette ennuyeuse tendance qu'ont les réalisateurs indépendants à traiter n'importe quel sujet sur le mode
docu-fiction. Lui opte pour une noirceur bienvenue, stylisant sans excès les bas-fonds new yorkais. Sans oublier une dose d'humour légère mais oxygénante. Livré à lui-même, illettré, moyennement débrouillard,
Pedro ne trouve comme appui que celui d'une jeune femme pour laquelle il craquerait bien si elle n'était aussi vénale que junkie. Un personnage qui pourrait être plombant si son interprète, Paola Mendoza, n'avait pas autant de peps et de chien. Et l'on repense au Mike Leigh du fabuleux Naked, dans lequel les paumés avaient toujours droit à leur grain de folie.
Mais Padre nuestro est cependant loin de faire dans la gaudriole, dispensant une série de
scènes d'un glauque assumé comme celle où Pedro et sa compagne d'errance acceptent de copuler devant voyeur pour quelques poignées de dollars. La mise en scène, réaliste mais pas complaisante, fait le reste et impressionne.
Avant de sombrer - un peu trop - dans le polar, Padre nuestro aura savamment démonté le fameux rêve américain. Le plus fort symbole de cette désillusion collective est sans doute le personnage du père, plongeur depuis trente ans alors qu'il s'imaginait et se racontait patron de grand restaurant. Contraint d'aligner les jobs précaires pour pouvoir continuer à vivre dans un taudis, il fabrique des fleurs en
papier entre deux séances de picole. Mais ne rentrerait au pays pour rien au monde. L'herbe semble toujours plus verte ailleurs, et avouer qu'on a pu faire erreur s'apparenterait à faire de sa vie un total échec. La tournure "film noir" prise par le film en fin de course est d'autant plus dommageable qu'elle tend à gâcher un peu ce magnifique portrait d'un homme qui survit plus qu'il ne vit, et dont la génération qui suit s'apprête à reproduire les erreurs.
http://www.kewego.it/video/iLyROoafIG-S.html
kaïou- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Le guerrier silencieux, Walhalla rising
de Nicolas Winding Refn
avec Mad Mikkelsen, Maarten Steven
Au nord de l'Europe, les dernières lueurs du paganisme s'éteignent sous l'obscurité chrétienne qui étend sa domination. Dans une contrée éloignée, des clans vikings vivent encore avec leurs coutumes, notamment celles des paris sur des combats de gladiateurs. L'un d'eux, Le Borgne, est redoutable et invaincu. Prisonnier, sa vie se passe entre sa cage et l'arène des affrontements. Il parvient un jour à s'echapper avec l'enfant chargé de lui donner à manger. Ils rencontrent un groupe de vikings christiannisés en partance pour Jérusalem. Leur drakkar navigue plusieurs jours dans une brume épaisse avant d'accoster sur un terre qui n'est manifestement pas celle promise. L'isolement, la faim et l'inconnu poussent les vikings à s'entretuer. Seuls restent Le Borgne et l'enfant. Et les habitants de cette terre inconnue, les Beothuks, dans ce qui deviendra le Vinland.
Drôle de film, très lent, avec de très belles images, des paysages grandioses et une bande son parfaitement en adéquation. Il y a surement de multiples messages métaphysiques dans ce film, mais ils sont bien cachés. Le sous-titre, Walhalla Rising évoque manifestement une descente aux enfers pour les uns, l'accession au paradis d'Odin pour les autres. Il y a de grandes similitudes avec Aguirre ou la colère de Dieu de Herzog. C'est un film symbolique et magique qui ne laisse pas indifférent, loin de la.
de Nicolas Winding Refn
avec Mad Mikkelsen, Maarten Steven
Au nord de l'Europe, les dernières lueurs du paganisme s'éteignent sous l'obscurité chrétienne qui étend sa domination. Dans une contrée éloignée, des clans vikings vivent encore avec leurs coutumes, notamment celles des paris sur des combats de gladiateurs. L'un d'eux, Le Borgne, est redoutable et invaincu. Prisonnier, sa vie se passe entre sa cage et l'arène des affrontements. Il parvient un jour à s'echapper avec l'enfant chargé de lui donner à manger. Ils rencontrent un groupe de vikings christiannisés en partance pour Jérusalem. Leur drakkar navigue plusieurs jours dans une brume épaisse avant d'accoster sur un terre qui n'est manifestement pas celle promise. L'isolement, la faim et l'inconnu poussent les vikings à s'entretuer. Seuls restent Le Borgne et l'enfant. Et les habitants de cette terre inconnue, les Beothuks, dans ce qui deviendra le Vinland.
Drôle de film, très lent, avec de très belles images, des paysages grandioses et une bande son parfaitement en adéquation. Il y a surement de multiples messages métaphysiques dans ce film, mais ils sont bien cachés. Le sous-titre, Walhalla Rising évoque manifestement une descente aux enfers pour les uns, l'accession au paradis d'Odin pour les autres. Il y a de grandes similitudes avec Aguirre ou la colère de Dieu de Herzog. C'est un film symbolique et magique qui ne laisse pas indifférent, loin de la.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Adèle et la bête
BD de Tardi, film de Luc Besson
Apparemment, il n'y a pas grand chose en commun entre
et
J'étais très réservé quand j'ai appris que Besson allait adapter les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. Encore plus quand Louise Bourgoin a été choisie pour le rôle principal. Et puis, et puis, à voir la bande annonce, il semble que physiquement déjà, l'actrice soit dans la peau d'Adèle. Par contre, au niveau diction/accent, c'est bizarre. Sinon, le film va largement au dela de la BD, mélant plusieurs albums (Adèle et la bête, Momies en folie). Finalement, j'irais très certainement le voir.
La bande annonce : http://www.adeleblancsec-lefilm.com/
BD de Tardi, film de Luc Besson
Apparemment, il n'y a pas grand chose en commun entre
et
J'étais très réservé quand j'ai appris que Besson allait adapter les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. Encore plus quand Louise Bourgoin a été choisie pour le rôle principal. Et puis, et puis, à voir la bande annonce, il semble que physiquement déjà, l'actrice soit dans la peau d'Adèle. Par contre, au niveau diction/accent, c'est bizarre. Sinon, le film va largement au dela de la BD, mélant plusieurs albums (Adèle et la bête, Momies en folie). Finalement, j'irais très certainement le voir.
La bande annonce : http://www.adeleblancsec-lefilm.com/
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Nine
de Rob Marshall
avec Penelope Cruz, Nicole Kiedman, Marion Cotillard, Sophia Loren (!), Daniel D lewis, Stacy Ferguson (fergie) ...
Film musical qui est aussi un clin d'oeil au cinéma italien de la grande époque (faut le savoir !). Ce style n'est pas trop ma tasse de thé, d'autant que dans Nine, les morceaux musicaux ne sont pas toujours terribles. Il y a par contre une scène très réussie et très prenante dans laquelle Marion Cotillard est époustouflante. Pour le reste, c'est le plaisir des yeux. Il y a un nombre important de scènes type cabaret ou les actrices charmantes projettent des doses massives d'érotisme vers le public masculin. On a parfois l'impression de lire Play-boy (version soft quand même). A noter la performance de Penelope Cruz qui déborde de chaleur latine dans des chorégraphies superbes.
Il y a également Stacy Ferguson qui fait des show très chauds, aidée par sa plastique aux rondeurs attirantes.
Au dela du scénario sur lequel je n'ai pas grand chose à dire, ce film est un hommage à la féminité.
de Rob Marshall
avec Penelope Cruz, Nicole Kiedman, Marion Cotillard, Sophia Loren (!), Daniel D lewis, Stacy Ferguson (fergie) ...
Film musical qui est aussi un clin d'oeil au cinéma italien de la grande époque (faut le savoir !). Ce style n'est pas trop ma tasse de thé, d'autant que dans Nine, les morceaux musicaux ne sont pas toujours terribles. Il y a par contre une scène très réussie et très prenante dans laquelle Marion Cotillard est époustouflante. Pour le reste, c'est le plaisir des yeux. Il y a un nombre important de scènes type cabaret ou les actrices charmantes projettent des doses massives d'érotisme vers le public masculin. On a parfois l'impression de lire Play-boy (version soft quand même). A noter la performance de Penelope Cruz qui déborde de chaleur latine dans des chorégraphies superbes.
Il y a également Stacy Ferguson qui fait des show très chauds, aidée par sa plastique aux rondeurs attirantes.
Au dela du scénario sur lequel je n'ai pas grand chose à dire, ce film est un hommage à la féminité.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Bon, il est utile que je fasse une traduction des propos de Surcouf.
C'est nul, mais y a des filles, allez y !
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Raoul- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Ensemble, nous allons vivre une très très belle hsitoire d'amour
de Pascal Thomas
avec Marina Hands, Julien Doré
A l'occasion d'une rencontre de groupes folkloriques, c'est le coup de foudre entre Dorothée et Nicolas. Il quitte sa Catalogne natale pour rejoindre sa belle dans les Deux-sèvres.
Attention ! Navet !
Le scénario est indigent au possible, la mise en scène inexistante et Julien Doré joue tellement mal qu'il devient contagieux, poussant Marina Hands à une affligeante prestation. A fuir !
de Pascal Thomas
avec Marina Hands, Julien Doré
A l'occasion d'une rencontre de groupes folkloriques, c'est le coup de foudre entre Dorothée et Nicolas. Il quitte sa Catalogne natale pour rejoindre sa belle dans les Deux-sèvres.
Attention ! Navet !
Le scénario est indigent au possible, la mise en scène inexistante et Julien Doré joue tellement mal qu'il devient contagieux, poussant Marina Hands à une affligeante prestation. A fuir !
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Liberté
de Tony Gatlif
avec Marc Lavoine, Marie-José Croze, Bojana Panic ...
Chouette film sur un sujet tragique : l'arrestation, la détention et la déportation des Gitans, Roms et autres Bohémiens pendant l'occupation en France. Le maire d'un petit village rural veut sauver une famille de gitans. Ceux-ci n'ayant plus le droit de nomadiser d'après les lois de Vichy, ils doivent être propriétaires s'ils ne veulent pas être arrétés. Le maire va donc leur vendre symboliquement une batisse familiale pour les y établir. Mais des murs restent des murs, même si on a la clé, et ces amoureux de la liberté ont bien du mal à s'adpater. D'autant qu'ils sont pris entre l'institutrice qui, entre deux coups de main à la Résistance, veut scolariser les enfants, et un vilain collaborateur qui veut récupérer leurs chevaux. Plein d'humour et d'humanité, Gatlif a su traiter ce sujet délicat sans tombre dans les lourdeurs culpabilisatrices ni dans le mélo. Ses héros restent fiers et dignes face à toutes les adversités, ses salauds n'en rajouttent pas dans leurs saloperies. Jolie bande son en plus.
de Tony Gatlif
avec Marc Lavoine, Marie-José Croze, Bojana Panic ...
Chouette film sur un sujet tragique : l'arrestation, la détention et la déportation des Gitans, Roms et autres Bohémiens pendant l'occupation en France. Le maire d'un petit village rural veut sauver une famille de gitans. Ceux-ci n'ayant plus le droit de nomadiser d'après les lois de Vichy, ils doivent être propriétaires s'ils ne veulent pas être arrétés. Le maire va donc leur vendre symboliquement une batisse familiale pour les y établir. Mais des murs restent des murs, même si on a la clé, et ces amoureux de la liberté ont bien du mal à s'adpater. D'autant qu'ils sont pris entre l'institutrice qui, entre deux coups de main à la Résistance, veut scolariser les enfants, et un vilain collaborateur qui veut récupérer leurs chevaux. Plein d'humour et d'humanité, Gatlif a su traiter ce sujet délicat sans tombre dans les lourdeurs culpabilisatrices ni dans le mélo. Ses héros restent fiers et dignes face à toutes les adversités, ses salauds n'en rajouttent pas dans leurs saloperies. Jolie bande son en plus.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: La rubrique des CINEPHILES
Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec
de Luc Besson
avec Louise Bourgoin, Mathieu Amalric, Jean-Paul Rouve ...
Et ben ! Tout ceci ne va pas casser trois pattes à un pterodactyle ! Ceux qui apprécient l'univers BD de Tardi ne se retrouveront pas dans le film de Besson. Et ceux qui aiment le cinéma de Besson, auront du mal à retrouver la marque du cinéaste qui fit, jadis, Le cinquième élément, Léon ou Jeanne d'Arc. J'ai trouvé le scénario confus et embrouillé, ça part dans tous les sens, les acteurs, Louise Bourgoin notamment sont loin d'être convaincants, l'humour parvient de temps à temps à arracher un sourire mais provoque aussi de l'ennui tellement il manque d'originalité. Plus surprenant, les effets spéciaux sont grossiers, on a du mal à se croire dans un film de 2010. Au final, au bout des 1:43 de pellicule, cette histoire alambiquée, improbable rencontre d'Indiana Jones, d'Imothep et d'Amélie Poulain laisse un gout d'insatisfaction et de déception. Apparemment, une suite est déjà prévue. A voir si le box-office de ce premier volet ne va pas envoyer ce projet par le fonds*.
* clin d'oeil aux dernières images du film.
de Luc Besson
avec Louise Bourgoin, Mathieu Amalric, Jean-Paul Rouve ...
Surcouf a écrit: J'étais très réservé quand j'ai appris que Besson allait adapter les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. Encore plus quand Louise Bourgoin a été choisie pour le rôle principal. Et puis, et puis, à voir la bande annonce, il semble que physiquement déjà, l'actrice soit dans la peau d'Adèle. Par contre, au niveau diction/accent, c'est bizarre. Sinon, le film va largement au dela de la BD, mélant plusieurs albums (Adèle et la bête, Momies en folie). Finalement, j'irais très certainement le voir. La bande annonce : http://www.adeleblancsec-lefilm.com/
Et ben ! Tout ceci ne va pas casser trois pattes à un pterodactyle ! Ceux qui apprécient l'univers BD de Tardi ne se retrouveront pas dans le film de Besson. Et ceux qui aiment le cinéma de Besson, auront du mal à retrouver la marque du cinéaste qui fit, jadis, Le cinquième élément, Léon ou Jeanne d'Arc. J'ai trouvé le scénario confus et embrouillé, ça part dans tous les sens, les acteurs, Louise Bourgoin notamment sont loin d'être convaincants, l'humour parvient de temps à temps à arracher un sourire mais provoque aussi de l'ennui tellement il manque d'originalité. Plus surprenant, les effets spéciaux sont grossiers, on a du mal à se croire dans un film de 2010. Au final, au bout des 1:43 de pellicule, cette histoire alambiquée, improbable rencontre d'Indiana Jones, d'Imothep et d'Amélie Poulain laisse un gout d'insatisfaction et de déception. Apparemment, une suite est déjà prévue. A voir si le box-office de ce premier volet ne va pas envoyer ce projet par le fonds*.
* clin d'oeil aux dernières images du film.
Surcouf- Membre trop actif
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