Des histoires de France
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Fraissinet
cilaos
Maître Goupil
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Des histoires de France
De Françoise, de Gabrielle ou bien encore de Marguerite, me direz-vous ? que nenni !
Seulement celles d'un lieu écarté sur des terres de chasse fréquentées par nos rois de France que furent François Ier, Henri III et Henri IV, le vert galant, le bien nommé,
La Table du Roi
La vie au palais de Fontainebleau était bien ennuyeuse entre cour servile et épouse stérile.
Aussi, était-ce avec un infini plaisir que nos bons monarques allaient chassoyer, festoyer (d'aucuns diront fessoyer) et guerroyer dans la forêt.
C'est en ce lieu reculé qu'ils aimaient donner libre cours à leur plaisir.
Chasse principalement au gibier à poils, c'est ainsi qu'ils le préféraient encore qu'un gibier à plumes, près de l'ancien moulin rouge, ne les rebutait pas.
Aux animaux sauvages, au parfum faisandé, ils préféraient les chattes, levrettes ou chiennes qu'ils débusquaient dans les fourrés et tiraient sans coup férir.
On pourrait sourire de l'infidélité chronique de nos rois qui, partagés entre l'épouse légitime de raison, la maîtresse officielle de cœur et les conquêtes de croupes diverses, avaient fort à faire pour organiser leur emploi du temps.
Les jardins du palais étaient lieux de rencontres, c'est là qu'aimable gouvernante de duchesse, Henri IV avait croisé ses yeux.
Il lui fit savoir qu'il lui agréerait qu'elle assistât à une partie de chasse.
Elle craignit un instant que cette invitation ne fut que mots.
Sa candidature à cette partie de chasse serait-elle omise ?
Sûrement que non, car elle était persuadée qu'elle y serait ô mise.
Pas née de la cuisse de Jupiter, mais d’un entrecuisse vulgaire à peine torché d'un sommaire pecus, elle n’était pas de noble extraction avant.
Cela ne l’empêcherait pas après d’être tirée.
Cette gueuse n’allait-elle pas pour autant subir le sort de l'amor sur espèce de pièce métallique qui sert à l\'amarage des navires ?
Chacun se plaisait alors à reconnaître que con sans suce était pour tout le monde une solution inacceptable.
Toutefois la proximité de ces con-cul-scions n'était pas sans con-ferrer du gros poisson quelque avantage matériel.
C'est que le roi était généreux et manquait rarement d'honorer ses compagnes passagères de quelque titre et pas seulement foncier.
Le bon roi Henri IV, justement affublé du sobriquet de vert galant, aimait, quand il n'était pas avec sa maîtresse éternelle Gabrielle d'Estrées au château du Pré dans le village de Chartrettes, à chasser dans les bois proches de Bois le Roi au lieu dit La Table du Roi, lesquels devaient être rebaptisés respectivement aux temps forts de la révolution française Bois la République et la Table de la République.
Connue comme amatrice de bois, le roi, volontiers grivois, lui proposa :
Et si nous allions en vos forêts profondes !
Il me plut, Sire, que cette idée que vous conçussiez, vous fut venue comme la bise*.
Nul doute en effet qu'il dégusterait de la belle au lit fontaine.
*La bise du roi, il fallait hélas en convenir, c'était surtout une haleine chargée d'ail (dont il avait laissé une recette de soupe originaire de son pays en Gévaudan sous le nom d'aïgo boulido), de nourriture faisandée et de boissons alcoolisées (on aimait à l'époque faire ripaille!).
Odeurs corporelles également très fortes, sui generis, puisqu'il ne voyait d'eau, encore moins de savon, que quand une infection médicale menaçait.
Il était du reste d'usage de se laver tout habillé au contraire de Gabrielle d'Estrées qui se baignait, régulièrement, toute nue (on trouvera là une des raisons qui la firent qualifier par l'aimable cour de France la duchesse d'Ordure).
Née au château de la Bourdaisière, sur les coteaux ensoleillés et encépagés de chenin de Montlouis sur Loire, elle se plaisait à la culture des quelques 630 espèces de tomates que l'on y trouve maintenant, à commencer par le fameux téton de Vénus du temps de François Ier.
Seulement celles d'un lieu écarté sur des terres de chasse fréquentées par nos rois de France que furent François Ier, Henri III et Henri IV, le vert galant, le bien nommé,
La Table du Roi
La vie au palais de Fontainebleau était bien ennuyeuse entre cour servile et épouse stérile.
Aussi, était-ce avec un infini plaisir que nos bons monarques allaient chassoyer, festoyer (d'aucuns diront fessoyer) et guerroyer dans la forêt.
C'est en ce lieu reculé qu'ils aimaient donner libre cours à leur plaisir.
Chasse principalement au gibier à poils, c'est ainsi qu'ils le préféraient encore qu'un gibier à plumes, près de l'ancien moulin rouge, ne les rebutait pas.
Aux animaux sauvages, au parfum faisandé, ils préféraient les chattes, levrettes ou chiennes qu'ils débusquaient dans les fourrés et tiraient sans coup férir.
On pourrait sourire de l'infidélité chronique de nos rois qui, partagés entre l'épouse légitime de raison, la maîtresse officielle de cœur et les conquêtes de croupes diverses, avaient fort à faire pour organiser leur emploi du temps.
Les jardins du palais étaient lieux de rencontres, c'est là qu'aimable gouvernante de duchesse, Henri IV avait croisé ses yeux.
Il lui fit savoir qu'il lui agréerait qu'elle assistât à une partie de chasse.
Elle craignit un instant que cette invitation ne fut que mots.
Sa candidature à cette partie de chasse serait-elle omise ?
Sûrement que non, car elle était persuadée qu'elle y serait ô mise.
Pas née de la cuisse de Jupiter, mais d’un entrecuisse vulgaire à peine torché d'un sommaire pecus, elle n’était pas de noble extraction avant.
Cela ne l’empêcherait pas après d’être tirée.
Cette gueuse n’allait-elle pas pour autant subir le sort de l'amor sur espèce de pièce métallique qui sert à l\'amarage des navires ?
Chacun se plaisait alors à reconnaître que con sans suce était pour tout le monde une solution inacceptable.
Toutefois la proximité de ces con-cul-scions n'était pas sans con-ferrer du gros poisson quelque avantage matériel.
C'est que le roi était généreux et manquait rarement d'honorer ses compagnes passagères de quelque titre et pas seulement foncier.
Le bon roi Henri IV, justement affublé du sobriquet de vert galant, aimait, quand il n'était pas avec sa maîtresse éternelle Gabrielle d'Estrées au château du Pré dans le village de Chartrettes, à chasser dans les bois proches de Bois le Roi au lieu dit La Table du Roi, lesquels devaient être rebaptisés respectivement aux temps forts de la révolution française Bois la République et la Table de la République.
Connue comme amatrice de bois, le roi, volontiers grivois, lui proposa :
Et si nous allions en vos forêts profondes !
Il me plut, Sire, que cette idée que vous conçussiez, vous fut venue comme la bise*.
Nul doute en effet qu'il dégusterait de la belle au lit fontaine.
*La bise du roi, il fallait hélas en convenir, c'était surtout une haleine chargée d'ail (dont il avait laissé une recette de soupe originaire de son pays en Gévaudan sous le nom d'aïgo boulido), de nourriture faisandée et de boissons alcoolisées (on aimait à l'époque faire ripaille!).
Odeurs corporelles également très fortes, sui generis, puisqu'il ne voyait d'eau, encore moins de savon, que quand une infection médicale menaçait.
Il était du reste d'usage de se laver tout habillé au contraire de Gabrielle d'Estrées qui se baignait, régulièrement, toute nue (on trouvera là une des raisons qui la firent qualifier par l'aimable cour de France la duchesse d'Ordure).
Née au château de la Bourdaisière, sur les coteaux ensoleillés et encépagés de chenin de Montlouis sur Loire, elle se plaisait à la culture des quelques 630 espèces de tomates que l'on y trouve maintenant, à commencer par le fameux téton de Vénus du temps de François Ier.
Maître Goupil- Membre
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Re: Des histoires de France
La roturière évoquée ci-dessus s'appelait du joli prénom de Canon.
Henri IV se dit à son sujet : Quand cherra Canon à ses pieds, il ne pourra que tirer !
Cette Canon n’était toutefois pas qu’un fût (encore que…je sais…je m’en vais), mais elle l’était aussi et était consciente que la fréquentation d’un roi se terminait ainsi.
Bon serveur en effet, pas assez bon toutefois pour ramener la coupe des Visses chez les francs (et les euros qui allaient avec), il ne manquerait pas de faire donner l’obus.
Beaucoup de charmantes damoiselles constituaient la courre du roi.
Elle se dit qu'entre toutes ces beautés elle ne serait au festin qu'un entremets.
Pas besoin néanmoins d'un détour préalable en cuisine entre les mains d'un maître queux pour passer à la casserole !
Elle lui proposa, en guise d'apéritif, une petite pipe.
Malheureuse, lui répondit-il, vous me prenez pour une barrique !
C'est qu'à l'époque la pipe n'était pas que cette merveilleuse circulation dans un long tuyau de diverses volutes, mais surtout une unité de mesure des liquides représentant 432 pintes, soit environ 411 litres, laquelle pinte constituait l'unité de référence des liquides, soit 1/36ème d'un pied du Roy cube !
Le pied du Roy (environ 32,7 cm), référence recherchée par chaque damoiselle de la cour, et les autres lignes du Roy servaient de base à toutes les autres mesures.
Ainsi de la paume, un quart de pied du Roy, de la canne royale, 555 lignes du Roy (environ 1,25 m) ou la palme qui revenait au palme (masculin) de 55 lignes du Roy.
Evoquer une grosse en tant qu'unité de masse revenait à une très grossière erreur, cette dernière ne pesant que 1/128 d'une livre des poids du marc, soit 3.82 g.
Comment ? Que dîtes vous ? Vous n'y comprenez rien !
Et encore nous n'avons pas évoqué la fourrée (unité de volume de récolte) que se disputent verge de1/4 d'arpent et queue, mesure de futaille de 669 l !
C'est la raison pour laquelle, à défaut d'un système centralisé et unique de mesures, les commerçants étaient si prospères à peser, au juger, à la tête du client, les marchandises en vente !!!
Son temps était toujours compté et il voulait toujours raccourcir le temps d'effeuillage des belles qu'il entendait honorer.
S'il n'était pas opposé à des femmes de caractère, il ne les voulait tout de même pas révolutionnaires bien qu'il les désirât sans culotte !
C'est qu'à l'époque les couches de vêtements étaient nombreuses et épaisses ainsi qu'en témoignent, par exemple, les quantités d'étoffes fournies par Pierre Monbel, bourgeois de Mende, à l'occasion du mariage de Gilie de Cubières (diocèze d'Uzès).
Ainsi pour la modique somme de 132 livres furent livrés :
22 palmes de toile d'Allemagne de couleur perse
6 cannes 4 palmes de drap gris
2 cannes brunette de Bourges
12 palmes noir fin de Bourges
12 palmes noir fin de Rouen
13 palmes écarlate de Rouen
22 palmes de velours noir
Soit, en tout, l'équivalent d'une vingtaine de mètres de tissu !
200 fourrures vair
600 autres pour manteau
Henri IV se dit à son sujet : Quand cherra Canon à ses pieds, il ne pourra que tirer !
Cette Canon n’était toutefois pas qu’un fût (encore que…je sais…je m’en vais), mais elle l’était aussi et était consciente que la fréquentation d’un roi se terminait ainsi.
Bon serveur en effet, pas assez bon toutefois pour ramener la coupe des Visses chez les francs (et les euros qui allaient avec), il ne manquerait pas de faire donner l’obus.
Beaucoup de charmantes damoiselles constituaient la courre du roi.
Elle se dit qu'entre toutes ces beautés elle ne serait au festin qu'un entremets.
Pas besoin néanmoins d'un détour préalable en cuisine entre les mains d'un maître queux pour passer à la casserole !
Elle lui proposa, en guise d'apéritif, une petite pipe.
Malheureuse, lui répondit-il, vous me prenez pour une barrique !
C'est qu'à l'époque la pipe n'était pas que cette merveilleuse circulation dans un long tuyau de diverses volutes, mais surtout une unité de mesure des liquides représentant 432 pintes, soit environ 411 litres, laquelle pinte constituait l'unité de référence des liquides, soit 1/36ème d'un pied du Roy cube !
Le pied du Roy (environ 32,7 cm), référence recherchée par chaque damoiselle de la cour, et les autres lignes du Roy servaient de base à toutes les autres mesures.
Ainsi de la paume, un quart de pied du Roy, de la canne royale, 555 lignes du Roy (environ 1,25 m) ou la palme qui revenait au palme (masculin) de 55 lignes du Roy.
Evoquer une grosse en tant qu'unité de masse revenait à une très grossière erreur, cette dernière ne pesant que 1/128 d'une livre des poids du marc, soit 3.82 g.
Comment ? Que dîtes vous ? Vous n'y comprenez rien !
Et encore nous n'avons pas évoqué la fourrée (unité de volume de récolte) que se disputent verge de1/4 d'arpent et queue, mesure de futaille de 669 l !
C'est la raison pour laquelle, à défaut d'un système centralisé et unique de mesures, les commerçants étaient si prospères à peser, au juger, à la tête du client, les marchandises en vente !!!
Son temps était toujours compté et il voulait toujours raccourcir le temps d'effeuillage des belles qu'il entendait honorer.
S'il n'était pas opposé à des femmes de caractère, il ne les voulait tout de même pas révolutionnaires bien qu'il les désirât sans culotte !
C'est qu'à l'époque les couches de vêtements étaient nombreuses et épaisses ainsi qu'en témoignent, par exemple, les quantités d'étoffes fournies par Pierre Monbel, bourgeois de Mende, à l'occasion du mariage de Gilie de Cubières (diocèze d'Uzès).
Ainsi pour la modique somme de 132 livres furent livrés :
22 palmes de toile d'Allemagne de couleur perse
6 cannes 4 palmes de drap gris
2 cannes brunette de Bourges
12 palmes noir fin de Bourges
12 palmes noir fin de Rouen
13 palmes écarlate de Rouen
22 palmes de velours noir
Soit, en tout, l'équivalent d'une vingtaine de mètres de tissu !
200 fourrures vair
600 autres pour manteau
Maître Goupil- Membre
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Re: Des histoires de France
Quelques extraits de la bibliothèque du Roy, conservés sous forme numérique à la BNF, laissez vous aller au plaisir de la langue et dégustez,
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9001048f/f11.image
page 12 (vue 11),
"Car tel est mon plaisir" !
Comment terminer mieux que par une bonne "féellée" ?
pages 16 à 19 (vues 13 et 14),
page 16, le "Salut" du roi.
page 17, cet "iourd'huy" utilisé hier.
page 18, cet "adioufter" ajouté et ce 25 "Féburier" 1610, trois mois avant son assassinat ainsi que cet habituel "car tel est notre plaisir".
page 19, une nouvelle proximité entre "feellé" et "queuë"
Palois très apprécié de ces dames pour sa verdeur, n'étant pas venu en mobylette, mais à cheval, il n'avait aucune chance d'y dormir sur la béquille et nulle crainte d'y laisser sa trique au dépôt !
Grand mécène de la médecine d'une part et de sa région d'origine d'autre part, il fût toujours un ardent supporter de la vivisection paloise.
Précurseur du jeu du ballon ovale, il aida ceux qui trouvaient ce jeu stupide à cesser de le qualifier de rubicon.
Encore Henri de Navarre, passant une soirée à Marvejols avec son fidèle adjoint Jean-Baptiste Gentil, capitaine protestant de Florac, à s'échanger quelques portraits.
Henri fut frappé de la beauté d'une jeune fille, c'était Florette, la fille du bon capitaine.
Il la rencontra et lui conta…Florette. Réalité ? Légende ? nul ne sait.
Ayant beaucoup semé, il récolta beaucoup.
Avec Marguerite de Valois (la reine Margaux), stérile, il n'eut de descendance.
Avec sa deuxième épouse légitime, Marie de Médicis, il eut six enfants.
Avec Gabrielle d'Estrées, sa maîtresse, trois qui furent ultérieurement légitimés.
Puis neuf autres avec Louise Borré (un), Françoise de Montmorency (un), Esther Imber (un), Catherine Henriette de Balzac d'Entragues (trois), Jacqueline de Beuil (un) et Charlotte des Essarts (deux)
Sans compter, bien sûr, tous les autres…
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9001048f/f11.image
page 12 (vue 11),
"Car tel est mon plaisir" !
Comment terminer mieux que par une bonne "féellée" ?
pages 16 à 19 (vues 13 et 14),
page 16, le "Salut" du roi.
page 17, cet "iourd'huy" utilisé hier.
page 18, cet "adioufter" ajouté et ce 25 "Féburier" 1610, trois mois avant son assassinat ainsi que cet habituel "car tel est notre plaisir".
page 19, une nouvelle proximité entre "feellé" et "queuë"
Palois très apprécié de ces dames pour sa verdeur, n'étant pas venu en mobylette, mais à cheval, il n'avait aucune chance d'y dormir sur la béquille et nulle crainte d'y laisser sa trique au dépôt !
Grand mécène de la médecine d'une part et de sa région d'origine d'autre part, il fût toujours un ardent supporter de la vivisection paloise.
Précurseur du jeu du ballon ovale, il aida ceux qui trouvaient ce jeu stupide à cesser de le qualifier de rubicon.
Encore Henri de Navarre, passant une soirée à Marvejols avec son fidèle adjoint Jean-Baptiste Gentil, capitaine protestant de Florac, à s'échanger quelques portraits.
Henri fut frappé de la beauté d'une jeune fille, c'était Florette, la fille du bon capitaine.
Il la rencontra et lui conta…Florette. Réalité ? Légende ? nul ne sait.
Ayant beaucoup semé, il récolta beaucoup.
Avec Marguerite de Valois (la reine Margaux), stérile, il n'eut de descendance.
Avec sa deuxième épouse légitime, Marie de Médicis, il eut six enfants.
Avec Gabrielle d'Estrées, sa maîtresse, trois qui furent ultérieurement légitimés.
Puis neuf autres avec Louise Borré (un), Françoise de Montmorency (un), Esther Imber (un), Catherine Henriette de Balzac d'Entragues (trois), Jacqueline de Beuil (un) et Charlotte des Essarts (deux)
Sans compter, bien sûr, tous les autres…
Maître Goupil- Membre
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Points : 6392
Date d'inscription : 26/08/2007
Re: Des histoires de France
Merci pour lui, Cilaos, mais n'est-ce saine occupation que de jouer au docteur !
J'espère que la crampe dont ils ont été saisi s'est tirée !
J'espère que la crampe dont ils ont été saisi s'est tirée !
Fraissinet- Membre trop actif
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Date d'inscription : 03/03/2007
Re: Des histoires de France
Par delà l'image chaleureuse et populaire véhiculée de Henri IV du panache blanc, de la poule au pôt ou bien du vert galant, c'est celle d'un grand politique qu'il faut avoir à l'esprit.
Pensée éminemment moderne très en lien avec notre période actuelle, c'est l'idée que la religion passe au second plan derrière la politique, pour lui, l'accession au trône.
C'est le sens du fameux Paris vaut bien une messe !
Père par alliance de deux rois d'Angleterre, il fut également le grand père de Louis XIV qui n'eut jamais le plaisir de l'appeler papy, car l'un mourut en 1610 tandis que l'autre naquit en 1638
Pensée éminemment moderne très en lien avec notre période actuelle, c'est l'idée que la religion passe au second plan derrière la politique, pour lui, l'accession au trône.
C'est le sens du fameux Paris vaut bien une messe !
Père par alliance de deux rois d'Angleterre, il fut également le grand père de Louis XIV qui n'eut jamais le plaisir de l'appeler papy, car l'un mourut en 1610 tandis que l'autre naquit en 1638
Maître Goupil- Membre
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Date d'inscription : 26/08/2007
Re: Des histoires de France
à noter que depuis le temps la verdeur Paloise a pàli et que la section n'est plus que demi mesure.
kaïou- Membre trop actif
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Re: Des histoires de France
qu'il est plaisant d'oublier la marine pour les bois du roi...
salazie- Membre actif
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Re: Des histoires de France
Henri III,
Né à Fontainebleau en 1551, Henri III est un roi mal connu, notamment pour l'homosexualité virtuelle qui aurait été la sienne avec ses Mignons qui ne sont en réalité que des nobles d'épée, des favoris au sens du XVIème siècle, à l'exclusion de toute connotation sexuelle même si les libellés dirigés contre le roi vont jusqu’à parler de mignons de couchette. Les plus célèbres d'entre eux sont les deux archimignons, les ducs d’Epernon et de Joyeuse (Anne, celui qui détruisit Marvejols) ainsi que le marquis François d’O.
L'épisode lithuano-polonais,
En 1573, sa mère l'intrigante Catherine de Médicis cherche à le faire élire roi de Pologne.
La reine Catherine avait envoyé Jean de Montluc (on était passé tout près du pire!), évêque de Valence, en ambassade extraordinaire pour soutenir devant la Diète la candidature de son fils au trône polonais lors des élections libres de 1573.
Grâce à son talent de diplomate, Montluc réussit à la convaincre et Henri est élu Roi de la Rzeczpospolia de Pologne-Lithuanie sous le nom d'Henri IV de Valois (Henryk IV Walezy).
Le 19 août 1573, une grande délégation polonaise composée de 10 ambassadeurs et 250 gentilshommes est envoyée en France pour aller le chercher.
Le nouveau roi fut obligé de signer la première Pacta Conventa et Les Articles du Roi Henry (Artykuły Henrykowskie), que tous les souverains polono-lituaniens de l’avenir auraient à respecter. Selon ces documents, Henri devait arrêter les persécutions contre les protestants en France et estimer la tolérance religieuse en Pologne conforme avec la Confédération de Varsovie (Konfederacja Warszawska, 1573).
Henri, n'étant pas pressé de partir, fit traîner son départ.
Il dut s'exécuter devant les exigences du roi son frère à qui il fit ses adieux (il ne croyait pas si bien dire) en décembre 1573.
Né à Fontainebleau en 1551, Henri III est un roi mal connu, notamment pour l'homosexualité virtuelle qui aurait été la sienne avec ses Mignons qui ne sont en réalité que des nobles d'épée, des favoris au sens du XVIème siècle, à l'exclusion de toute connotation sexuelle même si les libellés dirigés contre le roi vont jusqu’à parler de mignons de couchette. Les plus célèbres d'entre eux sont les deux archimignons, les ducs d’Epernon et de Joyeuse (Anne, celui qui détruisit Marvejols) ainsi que le marquis François d’O.
L'épisode lithuano-polonais,
En 1573, sa mère l'intrigante Catherine de Médicis cherche à le faire élire roi de Pologne.
La reine Catherine avait envoyé Jean de Montluc (on était passé tout près du pire!), évêque de Valence, en ambassade extraordinaire pour soutenir devant la Diète la candidature de son fils au trône polonais lors des élections libres de 1573.
Grâce à son talent de diplomate, Montluc réussit à la convaincre et Henri est élu Roi de la Rzeczpospolia de Pologne-Lithuanie sous le nom d'Henri IV de Valois (Henryk IV Walezy).
Le 19 août 1573, une grande délégation polonaise composée de 10 ambassadeurs et 250 gentilshommes est envoyée en France pour aller le chercher.
Le nouveau roi fut obligé de signer la première Pacta Conventa et Les Articles du Roi Henry (Artykuły Henrykowskie), que tous les souverains polono-lituaniens de l’avenir auraient à respecter. Selon ces documents, Henri devait arrêter les persécutions contre les protestants en France et estimer la tolérance religieuse en Pologne conforme avec la Confédération de Varsovie (Konfederacja Warszawska, 1573).
Henri, n'étant pas pressé de partir, fit traîner son départ.
Il dut s'exécuter devant les exigences du roi son frère à qui il fit ses adieux (il ne croyait pas si bien dire) en décembre 1573.
Maître Goupil- Membre
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Re: Des histoires de France
Suite de l'épisode polonais,
Parti de Fontainebleau, il arrive à Cracovie le 18 février 1574 après une traversée assez difficile des pays allemands. Il est accompagné par une troupe nombreuse de gentilshommes de qualité parmi lequels Albert de Gondi (qui commença Alberto Gondi pour terminer Maréchal de Retz), Louis de Gonzague (le fameux Duc de Nevers), Charles de Guise (Grand Chambellan de la cour de France), François d'O…
Le 21 février, le jeune prince de 23 ans est sacré roi, mais refuse d'épouser Anna Jagellon, sœur de Sigismond II Vénus (si on avait dit qu'elle s'appelait en réalité Auguste, personne n'en aurait voulu, non ?), une vieille polonaise quinquagénaire et laide.
C'est ce regrettable concours de circonstances qui le fit choisir de commencer à boire des coups plutôt que de les tirer.
Les expressions saoul comme un polonais et se soumettre à la diète auraient donc pour origine sa première cuite !
Il apprend par une lettre le 14 juin 1574 la mort de son frère Charles et songe alors à quitter la Pologne.
Un roi de Pologne n'a pas autant de pouvoir qu'un roi de France et Henri regrette la cour de France réputée dans toute l'Europe pour ses fêtes.
Sans la permission de la Diète polonaise, il s'échappe de nuit, en catimini (à défaut de minicooper), le 18 juin 1574 du palais royal Wavel.
Après un interrègne de dix huit mois, qui fut une période de désorganisation calamiteuse, la Diète élira Etienne Bathory, souverain de la principauté de Transylvanie, comme nouveau roi de Pologne (1575).
Nul se songea à s'en plaindre, car c'était avant pire !
Parti de Fontainebleau, il arrive à Cracovie le 18 février 1574 après une traversée assez difficile des pays allemands. Il est accompagné par une troupe nombreuse de gentilshommes de qualité parmi lequels Albert de Gondi (qui commença Alberto Gondi pour terminer Maréchal de Retz), Louis de Gonzague (le fameux Duc de Nevers), Charles de Guise (Grand Chambellan de la cour de France), François d'O…
Le 21 février, le jeune prince de 23 ans est sacré roi, mais refuse d'épouser Anna Jagellon, sœur de Sigismond II Vénus (si on avait dit qu'elle s'appelait en réalité Auguste, personne n'en aurait voulu, non ?), une vieille polonaise quinquagénaire et laide.
C'est ce regrettable concours de circonstances qui le fit choisir de commencer à boire des coups plutôt que de les tirer.
Les expressions saoul comme un polonais et se soumettre à la diète auraient donc pour origine sa première cuite !
Il apprend par une lettre le 14 juin 1574 la mort de son frère Charles et songe alors à quitter la Pologne.
Un roi de Pologne n'a pas autant de pouvoir qu'un roi de France et Henri regrette la cour de France réputée dans toute l'Europe pour ses fêtes.
Sans la permission de la Diète polonaise, il s'échappe de nuit, en catimini (à défaut de minicooper), le 18 juin 1574 du palais royal Wavel.
Après un interrègne de dix huit mois, qui fut une période de désorganisation calamiteuse, la Diète élira Etienne Bathory, souverain de la principauté de Transylvanie, comme nouveau roi de Pologne (1575).
Nul se songea à s'en plaindre, car c'était avant pire !
Maître Goupil- Membre
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Re: Des histoires de France
Le 13 février 1575, il est sacré roi de France à Reims sous le nom d’Henri III.
Il se marie deux jours après à Louise de Vaudémont.
C’est un mariage sans enfants, ni amour, son coeur étant resté avec Marie de Clèves qui est morte en couches le 30 octobre 1574.
Nous sommes le 1er août 1589, Jacques de Guesle procureur général du parlement de Paris entre dans la chambre du roi accompagné d’un frère Jacobin Dominicain qui dit être porteur de nouvelles en provenance du Louvre. Le moine s’approche du roi sous prétexte que ces nouvelles sont confidentielles, il fait mine de prendre des lettres, sort un couteau et frappe Henri III au ventre.
Ce dernier arrache l’arme de sa blessure et frappant son adversaire par trois fois s’écrie :
Ah ! Méchant, tu m’as tué !
Voyant le roi en sang, les gardes transpercent le moine Jacques Clément puis le jettent par la fenêtre (bien fait !).
Malgré les soins apportés, Henri III se meurt.
Henri de Navarre prévenu par un messager accourt au chevet du roi.
Ce dernier le met en garde :
Voyez, mon frère, comme vos ennemis et les miens m’ont traité.
Il faut que vous preniez garde qu’ils ne vous en fassent pas autant (prémonitoire).
Henri III invite ensuite les gentils-hommes (enfin, pas tant que cela!) présents à reconnaître Henri de Navarre comme son successeur :
Je vous en prie comme mes amis et vous ordonne comme roi que vous reconnaissiez après ma mort mon frère que voilà, que vous ayez la même affection et fidélité pour lui que vous avez toujours eue pour moi et que pour ma satisfaction et votre propre devoir, vous lui prêtiez serment en ma présence.
La dimension politique apparaît ici majeure en ce sens que c'est Henri III, le catholique, qui avait fait assiéger, prendre, piller et raser cette moyenageuse Marojol (Marvejols) par l'intermédiaire du duc de Joyeuse qui exhorta, une fois venu le moment de sa succession, ses alliés à se réunir autour de Henri de Bourbon, le futur Henri IV, parpaillot s'il en fut !
Choix d'autant plus étonnant qu'en 1586 / 1587 s'opposèrent pendant la fameuse guerre des trois Henri le chef de la Ligue catholique, Henri de Guise, le chef de la maison protestante Henri de Bourbon (de Navarre), aucun des deux n'étant sincèrement dévoué à l'autorité royale et Henri III, le roi de France.
Ce dernier essaya néanmoins toujours de préserver la cohésion du peuple français en offrant quelque espace de liberté au culte protestant.
C'est Henri III qui, à la demande du baron de Peyre, créa à Aumont un marché chaque mardi et les foires d'estive de Saint-Urbain, le 25 mai (la montada) et de Saint-Géraud, le 13 octobre ainsi que celles de la Saint-Laurent le 3 août et celle de Sainte-Catherine ler 25 novembre.
Il se marie deux jours après à Louise de Vaudémont.
C’est un mariage sans enfants, ni amour, son coeur étant resté avec Marie de Clèves qui est morte en couches le 30 octobre 1574.
Nous sommes le 1er août 1589, Jacques de Guesle procureur général du parlement de Paris entre dans la chambre du roi accompagné d’un frère Jacobin Dominicain qui dit être porteur de nouvelles en provenance du Louvre. Le moine s’approche du roi sous prétexte que ces nouvelles sont confidentielles, il fait mine de prendre des lettres, sort un couteau et frappe Henri III au ventre.
Ce dernier arrache l’arme de sa blessure et frappant son adversaire par trois fois s’écrie :
Ah ! Méchant, tu m’as tué !
Voyant le roi en sang, les gardes transpercent le moine Jacques Clément puis le jettent par la fenêtre (bien fait !).
Malgré les soins apportés, Henri III se meurt.
Henri de Navarre prévenu par un messager accourt au chevet du roi.
Ce dernier le met en garde :
Voyez, mon frère, comme vos ennemis et les miens m’ont traité.
Il faut que vous preniez garde qu’ils ne vous en fassent pas autant (prémonitoire).
Henri III invite ensuite les gentils-hommes (enfin, pas tant que cela!) présents à reconnaître Henri de Navarre comme son successeur :
Je vous en prie comme mes amis et vous ordonne comme roi que vous reconnaissiez après ma mort mon frère que voilà, que vous ayez la même affection et fidélité pour lui que vous avez toujours eue pour moi et que pour ma satisfaction et votre propre devoir, vous lui prêtiez serment en ma présence.
La dimension politique apparaît ici majeure en ce sens que c'est Henri III, le catholique, qui avait fait assiéger, prendre, piller et raser cette moyenageuse Marojol (Marvejols) par l'intermédiaire du duc de Joyeuse qui exhorta, une fois venu le moment de sa succession, ses alliés à se réunir autour de Henri de Bourbon, le futur Henri IV, parpaillot s'il en fut !
Choix d'autant plus étonnant qu'en 1586 / 1587 s'opposèrent pendant la fameuse guerre des trois Henri le chef de la Ligue catholique, Henri de Guise, le chef de la maison protestante Henri de Bourbon (de Navarre), aucun des deux n'étant sincèrement dévoué à l'autorité royale et Henri III, le roi de France.
Ce dernier essaya néanmoins toujours de préserver la cohésion du peuple français en offrant quelque espace de liberté au culte protestant.
C'est Henri III qui, à la demande du baron de Peyre, créa à Aumont un marché chaque mardi et les foires d'estive de Saint-Urbain, le 25 mai (la montada) et de Saint-Géraud, le 13 octobre ainsi que celles de la Saint-Laurent le 3 août et celle de Sainte-Catherine ler 25 novembre.
Maître Goupil- Membre
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Re: Des histoires de France
Un de ses mignons, le marquis François d'O,
François d'O, dont ne nom provenait du chäteau d'O à Mortrée, ayant épousé, en 1573, Charlotte Catherine de Villequier, fille unique de René de Villequier, gouverneur de Normandie, l’un des favoris du roi, son beau-père le présenta à la cour et il ne tarda pas à se mettre fort avant dans les bonnes grâces de ce prince.
Secrétaire d’État, maître de la garde-robe du roi (ce qui participa grandement à la fâcheuse réputation dudit mignon), il fut disgracié en 1581.
Sans autre titre que la faveur, il remplaça, en 1578, Pomponne de Bellièvre comme surintendant des finances du royaume et maintint le scandaleux système de concussions et de dilapidations de son prédécesseur. On ne voit pas qu’il ait apporté dans ces fonctions d’autre mobile que de servir les prodigalités du roi d'une part, qui l’appelait son grand économiste et sa propre cupidité d'autre part.
Selon lui, les pauvres étaient aussi nécessaires dans un état que les ombres dans un tableau.
Le lendemain de l’assassinat du roi Henri III à Saint-Cloud, d’O se trouvait avec Manou, son frère, Dampierre et quelques autres dans la chambre où le roi venait d’expirer. Henri de Navarre put les entendre comploter à voix haute de se rendre plutôt à toutes sortes d’ennemis que de souffrir un roi huguenot.
Quant à des liens à rechercher entre le marquis d'O et la marquise d'O, il convient d'être extrêmement prudent, car aucun n'en a été démontré. En tout état de cause la réputation de la marquise d'O de n'être qu'une poule d'eau est largement surfaite.
Aussi ne faut-il pas accorder trop de crédit à cette aimable comptine selon laquelle :
Marquise d'O,
Eau de vie,
Vit d'homme,
Homme et lit.
On rapporte que le célèbre Crillon, apprenant la mort du financier, dit :
Si chacun doit rendre là-haut ses comptes, le pauvre d’O se trouvera fort empêché de fournir de bons acquits.
A la violence de son caractère, à la dureté de ses manières, d’O joignait une coquetterie d'une grande bizarrerie et peut être même, peut-on le suggérer, un certain humour.
Ainsi, l’on dispose de lui de signatures de sa main où manque la particule, parce qu’il ne voulait pas doubler la longueur de son nom par l’adjonction d’une lettre !
François d'O, dont ne nom provenait du chäteau d'O à Mortrée, ayant épousé, en 1573, Charlotte Catherine de Villequier, fille unique de René de Villequier, gouverneur de Normandie, l’un des favoris du roi, son beau-père le présenta à la cour et il ne tarda pas à se mettre fort avant dans les bonnes grâces de ce prince.
Secrétaire d’État, maître de la garde-robe du roi (ce qui participa grandement à la fâcheuse réputation dudit mignon), il fut disgracié en 1581.
Sans autre titre que la faveur, il remplaça, en 1578, Pomponne de Bellièvre comme surintendant des finances du royaume et maintint le scandaleux système de concussions et de dilapidations de son prédécesseur. On ne voit pas qu’il ait apporté dans ces fonctions d’autre mobile que de servir les prodigalités du roi d'une part, qui l’appelait son grand économiste et sa propre cupidité d'autre part.
Selon lui, les pauvres étaient aussi nécessaires dans un état que les ombres dans un tableau.
Le lendemain de l’assassinat du roi Henri III à Saint-Cloud, d’O se trouvait avec Manou, son frère, Dampierre et quelques autres dans la chambre où le roi venait d’expirer. Henri de Navarre put les entendre comploter à voix haute de se rendre plutôt à toutes sortes d’ennemis que de souffrir un roi huguenot.
Quant à des liens à rechercher entre le marquis d'O et la marquise d'O, il convient d'être extrêmement prudent, car aucun n'en a été démontré. En tout état de cause la réputation de la marquise d'O de n'être qu'une poule d'eau est largement surfaite.
Aussi ne faut-il pas accorder trop de crédit à cette aimable comptine selon laquelle :
Marquise d'O,
Eau de vie,
Vit d'homme,
Homme et lit.
On rapporte que le célèbre Crillon, apprenant la mort du financier, dit :
Si chacun doit rendre là-haut ses comptes, le pauvre d’O se trouvera fort empêché de fournir de bons acquits.
A la violence de son caractère, à la dureté de ses manières, d’O joignait une coquetterie d'une grande bizarrerie et peut être même, peut-on le suggérer, un certain humour.
Ainsi, l’on dispose de lui de signatures de sa main où manque la particule, parce qu’il ne voulait pas doubler la longueur de son nom par l’adjonction d’une lettre !
Maître Goupil- Membre
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Re: Des histoires de France
Le brave Crillon (évoqué ci-dessus),
Rallié à Henri IV dès 1589, Louis des Balbes de Berton de Crillon (Crillon) participa avec lui, l'année suivante, au combat d'Ivry et au siège de Paris.
Absent, bien malgré lui, de la bataille d'Arques, il reçut du béarnais le célèbre billet, boutade, signe d'amitié du roi qui l'apprécia toujours à sa juste valeur et le surnomma le brave Crillon, le meilleur capitaine du monde :
Pends-toi, brave Crillon ! nous avons combattu à Arques et tu n'y étais pas.
Rallié à Henri IV dès 1589, Louis des Balbes de Berton de Crillon (Crillon) participa avec lui, l'année suivante, au combat d'Ivry et au siège de Paris.
Absent, bien malgré lui, de la bataille d'Arques, il reçut du béarnais le célèbre billet, boutade, signe d'amitié du roi qui l'apprécia toujours à sa juste valeur et le surnomma le brave Crillon, le meilleur capitaine du monde :
Pends-toi, brave Crillon ! nous avons combattu à Arques et tu n'y étais pas.
Maître Goupil- Membre
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Re: Des histoires de France
Pratique ce nom, vu sa condition de mignon. Il pouvait dire : " j'ai mal au d'O " , évitant la triviale expression : " j'ai mal au Q ! "Maître Goupil a écrit: Un de ses mignons, le marquis François d'O
Dana Grolulu- Membre
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Re: Des histoires de France
Maître Goupil a écrit: il reçut du béarnais le célèbre billet, signe d'amitié du roi qui l'apprécia toujours à sa juste valeur et le surnomma le brave Crillon, le meilleur capitaine du monde : Pends-toi, brave Crillon ! nous avons combattu à Arques et tu n'y étais pas.
Belle flèche qu'Henri IV décocha la à Arques.
Dana Grolulu- Membre
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Re: Des histoires de France
La vérité historique est un peu différente. Henri III a en fait reçu une blessure perpétrée avec la pince d'un crustacé aiguisée. Comme cela ne faisait pas très noble, les biographes ont remplacé l'instrument contondant par un couteau. On le comprend aisément. Vous imaginez la réplique royale : Ah ! Méchant, ton homard m'a tué !Maître Goupil a écrit:Nous sommes le 1er août 1589, Jacques de Guesle procureur général du parlement de Paris entre dans la chambre du roi accompagné d’un frère Jacobin Dominicain qui dit être porteur de nouvelles en provenance du Louvre. Le moine s’approche du roi sous prétexte que ces nouvelles sont confidentielles, il fait mine de prendre des lettres, sort un couteau et frappe Henri III au ventre. Ce dernier arrache l’arme de sa blessure et frappant son adversaire par trois fois s’écrie : Ah ! Méchant, tu m’as tué !
Dana Grolulu- Membre
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Re: Des histoires de France
Alors que les facétieux suédois, face aux difficultés rencontrées par Sébastien Loeb pour s'imposer au rallye de Suède sur routes ennéigées, l'ont surnommé le verglas lent.Maître Goupil a écrit: Le bon roi Henri IV, justement affublé du sobriquet de vert galant
Loeb a quand même remporté le rallye de suède en 2004.
Dana Grolulu- Membre
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Re: Des histoires de France
Maître Goupil a écrit:
Cette gueuse n’allait-elle pas pour autant subir le sort de l'amor sur espèce de pièce métallique qui sert à l\'amarage des navires ?
Je m'insurge contre cette pratique scandaleuse de la modération de ce forum, non exempte au reste d'une certaine facétie, qui consiste ici à remplacer un mot par une expression qui ruine complètement l'astucieux jeu de mots du vénérable Maître Goupil sur la gueuse et la mort subite !
Et, en plus, il y a deux r à amarrage !
Dernière édition par Fraissinet le Jeu 10 Mar - 13:02, édité 1 fois
Fraissinet- Membre trop actif
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Re: Des histoires de France
Fraissinet a écrit:Maître Goupil a écrit:
Cette gueuse n’allait-elle pas pour autant subir le sort de l'amor sur l'embout fixe de quai qui sert à l'immobilisation des navires ?
Je m'insurge contre cette pratique scandalieuse de la modération de ce forum, non exempte au reste d'une certaine facétie, qui consiste ici à remplacer un mot par une expression qui ruine complètement l'astucieux jeu de mots du vénérable Maître Goupil sur la gueuse et la mort subite !
Et, en plus, il y a deux r à amarrage !
Ca te va comme ça ?
El Modérator- Nouveau membre
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Re: Des histoires de France
Comme ça, c'est parfait, tout le monde comprend !!!
Fraissinet- Membre trop actif
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