La sylviculture de Lozère dans le développement durable
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La sylviculture de Lozère dans le développement durable
J'ai assisté récemment à Auroux une rencontre de propriétaires forestiers, encadrés entre autres par le Centre Régional de la Propriété Forestière, l'ALEPE, le réseau Natura 2000 etc sur une gestion forestière durable en Lozère. S'il y en a qui sont intéressés : On a parlé entre autres de la biodiversité (le châtaignier, ayant un potentiel biologique élevé, pouvant jouer un rôle primordial à cet égard), la structure et stratification des peuplements, la faune sauvage, l'importance des arbres sénescents (milieu de plus en plus rare et d'une grande richesse), l'eau dans les forêts (ripisylves et mares forestières, tourbières, très menacées, qui hébergent des espèces très particulières), l'exploitation (pas d'abattage à blanc, débardage sans abîmer les sols) ... j'en passe ...
Dernière édition par le Mar 14 Aoû - 12:10, édité 1 fois
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Il va sans dire Albanie que je suis pour la protection de la forêt pour diverses raisons.
Les arbres maintiennent l'humus l'humidité au sol et la fraîcheur, fraîcheur qu'il fait qu'il pleut plus sur les parcelles boisées que sur les autres.
Des forêts entre les parcelles cultivées et les cours d'eau ce serait le top car les arbres premièrement maintiennent l'eau à une bonne température et deuxièmement absorbent les pesticides avant que les ruisellements atteignent les rivières.
Les arbres maintiennent l'humus l'humidité au sol et la fraîcheur, fraîcheur qu'il fait qu'il pleut plus sur les parcelles boisées que sur les autres.
Des forêts entre les parcelles cultivées et les cours d'eau ce serait le top car les arbres premièrement maintiennent l'eau à une bonne température et deuxièmement absorbent les pesticides avant que les ruisellements atteignent les rivières.
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Pour les tourbières et zones humides je te mets un extrait d'un article de Michel Quiot
Des zones humides pour seules réserves !
Heureusement, l'imperméabilité du socle cristallin force l'eau à rester en surface et le relief rend son écoulement difficile. Dans les zones de fonds de vallée ou les aléas du relief, l'eau stagnante crée un milieu peu propice à la décomposition des matières organiques. Des sols tourbeux ou paratourbeux se sont crées au fil des siècles, voire des millénaires. La matière organique ainsi accumulée piège des quantités considérables d'eau lors des épisodes pluvieux et la restitue au bassin versant lors des périodes de sécheresse. A titre d'exemple une tourbière renferme 2000 à 3000 m3 d'eau par ha. Un barrage au naturel et sans investissement. Les autres zones humides jouent ce rôle à des degrés divers en fonction de la masse organique présente. Actuellement le Conservatoire Départemental des Sites Lozériens a établi la carte des zones humides du département et estime à environ 16900 ha.
Pour ne pas tourner autour du pot il faut faire état de l'importance des surfaces drainées depuis les années 1970. Elles atteignent 8260 ha en 2005, soit près de 49 % des zones humides du département (Pour l'Aubrac, le drainage concerne 239 sites pour 2991 ha (sur les 4191 cartographiés) et affecte donc plus de 71% des surfaces de zones humides inventoriées (c'est à dire encore existantes à ce jour). Pour la Margeride (crêtes + plateau est + une partie du plateau Ouest et Charpal), nous arrivons à 58,6% des surfaces inventoriées affectées par drainage (3437,78 ha).(Source CDSL)
6429 ha drainés pour les seuls massifs de la Margeride et de l'Aubrac.
Aux drainages agricoles, faut-il encore ajouter les assainissements urbains et les aménagements routiers, industriels...
Pour en conclure avec la ressource, il est peut être encore temps de préserver ce qu'il reste alors que s'annoncent des changements climatiques importants pour les décennies à venir. Le département de la Lozère subventionne toujours en 2006 les « investissements » de drainages agricoles... à quand la prise de conscience ?
Des zones humides pour seules réserves !
Heureusement, l'imperméabilité du socle cristallin force l'eau à rester en surface et le relief rend son écoulement difficile. Dans les zones de fonds de vallée ou les aléas du relief, l'eau stagnante crée un milieu peu propice à la décomposition des matières organiques. Des sols tourbeux ou paratourbeux se sont crées au fil des siècles, voire des millénaires. La matière organique ainsi accumulée piège des quantités considérables d'eau lors des épisodes pluvieux et la restitue au bassin versant lors des périodes de sécheresse. A titre d'exemple une tourbière renferme 2000 à 3000 m3 d'eau par ha. Un barrage au naturel et sans investissement. Les autres zones humides jouent ce rôle à des degrés divers en fonction de la masse organique présente. Actuellement le Conservatoire Départemental des Sites Lozériens a établi la carte des zones humides du département et estime à environ 16900 ha.
Pour ne pas tourner autour du pot il faut faire état de l'importance des surfaces drainées depuis les années 1970. Elles atteignent 8260 ha en 2005, soit près de 49 % des zones humides du département (Pour l'Aubrac, le drainage concerne 239 sites pour 2991 ha (sur les 4191 cartographiés) et affecte donc plus de 71% des surfaces de zones humides inventoriées (c'est à dire encore existantes à ce jour). Pour la Margeride (crêtes + plateau est + une partie du plateau Ouest et Charpal), nous arrivons à 58,6% des surfaces inventoriées affectées par drainage (3437,78 ha).(Source CDSL)
6429 ha drainés pour les seuls massifs de la Margeride et de l'Aubrac.
Aux drainages agricoles, faut-il encore ajouter les assainissements urbains et les aménagements routiers, industriels...
Pour en conclure avec la ressource, il est peut être encore temps de préserver ce qu'il reste alors que s'annoncent des changements climatiques importants pour les décennies à venir. Le département de la Lozère subventionne toujours en 2006 les « investissements » de drainages agricoles... à quand la prise de conscience ?
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
On peut même rajouter que la forêt retient le sol surtout sur les marnes bleues (n'est-il pas ). Beaucoup de glissements de terrains seraient évités si l'on n'avait pas touché aux forêts.
Le changement d'essences aussi provoque quelques désagréments fort gênants pour ne pas dire dramatique. Chez-nous en provence la forêt d'origine était en grande partie du chêne liège et du temps des romains (ça ne date pas d'hier) on a trouvé génial le pîn d'alep qui pousse sans eau et sans terre. Résultat l'eau s'est raréfiée et les incendies ravagent nos forêts. Les racines ne s'étendent pas et plongent en profondeur ce qui rend peut-être les arbres plus résistants au vent mais laisse l'érosion des sols se faire même en plein bois.
Les aiguilles de pîn empêchent aussi toute verte végétation de survivre dans arridité des sols, imflammabilité des sous-bois essentiellements composés de genêts, cystes, sparagus chardons.
Le changement d'essences aussi provoque quelques désagréments fort gênants pour ne pas dire dramatique. Chez-nous en provence la forêt d'origine était en grande partie du chêne liège et du temps des romains (ça ne date pas d'hier) on a trouvé génial le pîn d'alep qui pousse sans eau et sans terre. Résultat l'eau s'est raréfiée et les incendies ravagent nos forêts. Les racines ne s'étendent pas et plongent en profondeur ce qui rend peut-être les arbres plus résistants au vent mais laisse l'érosion des sols se faire même en plein bois.
Les aiguilles de pîn empêchent aussi toute verte végétation de survivre dans arridité des sols, imflammabilité des sous-bois essentiellements composés de genêts, cystes, sparagus chardons.
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Pour l'intervention sur la forêt, l'expo d'Albanie est à la fois clair pour ceux qui sont un peu au jus et vague pour ceux qui ne sont pas du tout au courant. Je crois qu'il existe maintenant à l'ONF de plus en plus de patriciens qui réflexionnent sur le sujet. Personnellement, je coince sur le terme d'écologie forestière : l'Administration des Eaux et Forêts, qui a été lancée par une ordonnance de Louis XIV le 13 août 1669, est plutôt de logique policière et a conditionné la sylviculture en France depuis 450 ans pour le meilleur mais aussi pour le pire. Cf le site de l'ONF Auvergne pour comprendre ce que je dis.
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Il y a une gymnastique intellectuelle à faire sur la sylviculture en France pour les écologues : nous habitons un pays d'aforestation continue depuis environ 450 ans (pour ceux qui n'en serait pas convaincu, il faudrait qu'ils consultent les cartes Cassini, dressées entre 1686 et 1812 de l'ensemble du territoire) alors que le problème essentiel de la forêt mondiale est est la déforestation.
La logique (policière) de l'aforestation française repose sur les besoins en bois de la marine royale ; donc une production stratégique. L'idée était de mener la forêt afin qu'elle produise la qualité de bois d'oeuvre dont avait besoin la marine de guerre.
C'est la raison principale pour laquelle la forêt de chataîgnaies a été non seulement peu soumis au régime forestier mais encore méprisée. Ce bois n'avait pas d'utilisation stratégique militaire possible.
La logique (policière) de l'aforestation française repose sur les besoins en bois de la marine royale ; donc une production stratégique. L'idée était de mener la forêt afin qu'elle produise la qualité de bois d'oeuvre dont avait besoin la marine de guerre.
C'est la raison principale pour laquelle la forêt de chataîgnaies a été non seulement peu soumis au régime forestier mais encore méprisée. Ce bois n'avait pas d'utilisation stratégique militaire possible.
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Mais le chataîgnier est l'une des espèces forestières répandues les plus productives. Des rendements de 20 m3 équivalents de bois par hectare et par an en situation favorable et sur quarante à cinquante ans sont assez normale avec le taux actuel de CO2 dans l'air.
Reste à convaincre les cévenols d'entretenir plutôt leurs chataigniers que de planter des pins.
Reste à convaincre les cévenols d'entretenir plutôt leurs chataigniers que de planter des pins.
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Merci pour vos précisions.
Renée, j'ai fait un copié-collé du texte de Quiot sur les tourbières. Dans quoi ce texte est paru ?
Bernard, pour éviter d'asséner au forumeurs un long discours sur des présentations et discussions qui ont duré 6 heures, j'ai préféré simplement citer quelques mots-clefs pour voir ce qui vous intéressait. Donc oui, mon post est à la fois clair et vague.
Le potentiel biologique d'un arbre, c'est le nombre d'organismes animaux et végétaux qui lui sont liés. Par exemple : végétaux : lichens, champignons, fougères etc, animaux : depuis les insectes, fourmis, papillons forestiers jusqu'aux écureuils.
Bref toute la faune et la flore qui dépend d'un arbre particulier.
De façon général, les feuillus comme le châtaignier, le hêtre, le bouleau ont un potentiel biologique (donc capacité s'assurer la survie d'espèces animales et végétales) très élevé, les résineux comme le sapin ont un potentiel biologique faible.
Le potentiel biologique des essences d'arbres est un aspect fondamental d'une sylviculture écologique.
Renée, j'ai fait un copié-collé du texte de Quiot sur les tourbières. Dans quoi ce texte est paru ?
Bernard, pour éviter d'asséner au forumeurs un long discours sur des présentations et discussions qui ont duré 6 heures, j'ai préféré simplement citer quelques mots-clefs pour voir ce qui vous intéressait. Donc oui, mon post est à la fois clair et vague.
Le potentiel biologique d'un arbre, c'est le nombre d'organismes animaux et végétaux qui lui sont liés. Par exemple : végétaux : lichens, champignons, fougères etc, animaux : depuis les insectes, fourmis, papillons forestiers jusqu'aux écureuils.
Bref toute la faune et la flore qui dépend d'un arbre particulier.
De façon général, les feuillus comme le châtaignier, le hêtre, le bouleau ont un potentiel biologique (donc capacité s'assurer la survie d'espèces animales et végétales) très élevé, les résineux comme le sapin ont un potentiel biologique faible.
Le potentiel biologique des essences d'arbres est un aspect fondamental d'une sylviculture écologique.
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
C'est sur notre site rubrique les incontournables le titre "lozère pays des sources... Oui mais !
adresse
http://sdue-lozere.org
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Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Merci Renée ! J'ai là encore fait un copié-collé de son texte, très intéressant. Mais il parle de déneignement par salage des routes, qui contribue à la pollution de nos rivières. Il ajoute qu' d'autres solutions moins nocives seraient possibles. Lesquelles ?
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Le budget pour l'achat du sel est énorme on pourrait très largement le consacrer à un déneigement mécanique. De plus il nous faudrait peut-être apprendre à rouler dans un peu de neige comme dans les pays nordiques qui font très bien avec.
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Mais en général, le déneignement mécanique s'accompagne d'un sablage, non ? Une fois j'ai suivi un chasse-neige pendant des kilomètres vers le col de Montmirat, il poussait la neige par devant et il sablait par derrière. Les pays nordiques, ils doivent faire avec comme tu dis, mais comment ? Ils n'utilisent pas de sel ?
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Non absolument pas, déneigement mécanique. On arrive l'hiver a avoir certains cours d'eau plus salés que la mer et cela gêne la reproduction des salmonidés. De plus le sel rend les terres complètement arides les romains répandaient du sel dans les prairies de leurs ennemis pour les affamer. Les arbres le long de l'A 75 en ont pris un coup sur les bananes.
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
La notion de potentiel biologique des espèces d'arbre me plaît bien. Ce serait intéressant à creuser.
Ce serait bien de trouver une définition équivalente pour les femmes et les hommes politiques !
Ce serait bien de trouver une définition équivalente pour les femmes et les hommes politiques !
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Bernard tu me fais rire on parle du potentiel des arbres à faire vivre pas à faire crever...
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
C'est sûr que je voulais faire rire : va expliquer à nos politiques qu'ils font crever. Si nous arrivons à définir un potentiel biologique ; du même coup nous définissons aussi le potentiel biologique négatif.
C'est comme la redistribution :
Redistribution positive : vers plus d'équité
Redistribution négative : vers plus d'inégalités
C'est comme la redistribution :
Redistribution positive : vers plus d'équité
Redistribution négative : vers plus d'inégalités
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Car le chêne et le cyprès ne croissent pas dans l'ombre l'un de l'autre (Khalil Gilbran)
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Vivre dans nos ombres ? En vérité, à l'extrême pointe chevelue les racines diffusent quelque toxine fabriquée de nos propres passés. Tué en m'émerveillant, j'en revendique le privilège ; non la surprise car les limites de ma connaissance, nul besoin d'en poursuivre la quête, tu les croises, telle la grille de fer forgée exacerbante d'espères.
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Cette notion de potentiel biologique est d’une extrême simplicité. Vous examinez un arbre, et vous essayez de deviner combien d’autres espèces, animales et végétales, dépendent de cet arbre. Vous partez des racines (par exemple, fourmis, fougères, symbiose entre les racines de chataignier et le cèpe, martre dans un terrier à la base du tronc), vous remontez le tronc : lichens, lierre, multitudes d’insectes tels que scarabés, plus haut essaim d’abeilles nichant dans un trou, pivert, chauve-souris, vous arrivez à la cime : papillons forestiers, libellules, rapaces etc.
Voici quelques chiffres ne concernant que les insectes :
Potentiel biologique du chêne pour les insectes : 284 espèces d’insectes
Le bouleau : … 229 espèces d’insectes
Le hêtre : … 64
Le tilleul : … 31
Par contre, le marronnier d’Inde et beaucoup de résineux ont un potentiel biologique très pauvre. Les résineux attirent surtout les chenilles processionnaires…
Donc cette notion de potentiel biologique est extrêmement simple, très méconnue, et d’une importance énorme en matière de gestion forestière durable.
Voici quelques chiffres ne concernant que les insectes :
Potentiel biologique du chêne pour les insectes : 284 espèces d’insectes
Le bouleau : … 229 espèces d’insectes
Le hêtre : … 64
Le tilleul : … 31
Par contre, le marronnier d’Inde et beaucoup de résineux ont un potentiel biologique très pauvre. Les résineux attirent surtout les chenilles processionnaires…
Donc cette notion de potentiel biologique est extrêmement simple, très méconnue, et d’une importance énorme en matière de gestion forestière durable.
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Ce que tu exposes me paraît non seulement très intéressant mais ouvre un tas de pistes par analogie.
Plus des constats qui donnent à réfléchir :
Le bouleau est une espèce précurseur de la forêt en terrain non calcaire ; le hêtre est une espèce de fin d'évolution de la forêt.
Par contre, le pin sylvestre est une espèce précurseur en terrain calcaire : elle permet l'implantation du chêne, par exemple.
Il faudrait sans doute établir le potentiel biologique par rapport à la création du sol qui représente 90% de la masse de la biosphère. La plupart des cultures humaines sont mortes de la destruction de leur sol.
Plus des constats qui donnent à réfléchir :
Le bouleau est une espèce précurseur de la forêt en terrain non calcaire ; le hêtre est une espèce de fin d'évolution de la forêt.
Par contre, le pin sylvestre est une espèce précurseur en terrain calcaire : elle permet l'implantation du chêne, par exemple.
Il faudrait sans doute établir le potentiel biologique par rapport à la création du sol qui représente 90% de la masse de la biosphère. La plupart des cultures humaines sont mortes de la destruction de leur sol.
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Justement, une chose intéressante que j'ai apprise récemment : le châtaigner est une espèce indigène en Cévennes : apparemment ce ne sont ni les Romains ni les Capucins qui l'ont importé comme on le croit souvent, on en a trouvé des fossiles datant de bien avant leur arrivée (peux pas vous dire quand). Il a comme on l'a dit un fort potentiel biologique en Lozère. Par contre, en Angleterre où il aurait vraiment été importé, son potentiel biologique est pauvre, très peu d'espèces lui sont inféodées.
(Par contre, on trouve quand même des cèpes dessous... hmmm)
Par contre, les Romains et les Capucins nous auraient bien appris à le cultiver correctement.
(Par contre, on trouve quand même des cèpes dessous... hmmm)
Par contre, les Romains et les Capucins nous auraient bien appris à le cultiver correctement.
Dernière édition par le Jeu 16 Aoû - 12:23, édité 1 fois
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Oui, j'ai pas pris les références mais des fossiles aurait été retrouvé dans les marnes en Ardéche. Mais l'ére d'extension peut varier de manière sensible d'un siècle à l'autre. Avant le "petit âge glaciaire" (avant 1500 pour fixer les idées) les terrasses à châtaignier en Cévennes étaient plutôt des terrasses à vigne.
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Je ne sais pas si vous avez abordé le sujet Albanie mais un Monsieur des Cévennes me disait un jour qu'un trop grand nettoyage des sous-bois n'était pas bon.
S'il a son utilité en lisières par rapport aux incendies par contre il empêche l'humus de se former de retenir l'eau et les terrains et à terme sur douze millénaires il empêche la formation des zones humides et des tourbières.
S'il a son utilité en lisières par rapport aux incendies par contre il empêche l'humus de se former de retenir l'eau et les terrains et à terme sur douze millénaires il empêche la formation des zones humides et des tourbières.
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
En plein dans le mille, Renée ! C’est effectivement une question primordiale en gestion forestière durable.
Voici déjà un premier élément de réponse :
- les vieux arbres (dits «arbres sénescents ») et les arbres morts (qu’ils soient couchés ou encore debout (et alors on les appelle des « chandelles ») ont justement un potentiel biologique très élevé. Ils abritent, logent et nourrissent toutes sortes d’espèces animales et végétales, de la mousse à la chauve-souris en passant par la salamandre etc. Malheureusement, on s’empresse si possible de les enlever (parfois à juste titre s’ils sont dangereusement instables). Mais ce faisant, on détruit toutes ses espèces commensales (espèces qui en dépendent). Ça fait partie des phrases toutes faites qu’on entend tous les jours « Il faut nettoyer tout ça » « il faut que ça fasse propre ». Le résultat, c’est que ces habitats fournis par les arbres morts ou sénescents sont devenus très rares, et que beaucoup d’espèces sont menacées par leur disparition.
Voici déjà un premier élément de réponse :
- les vieux arbres (dits «arbres sénescents ») et les arbres morts (qu’ils soient couchés ou encore debout (et alors on les appelle des « chandelles ») ont justement un potentiel biologique très élevé. Ils abritent, logent et nourrissent toutes sortes d’espèces animales et végétales, de la mousse à la chauve-souris en passant par la salamandre etc. Malheureusement, on s’empresse si possible de les enlever (parfois à juste titre s’ils sont dangereusement instables). Mais ce faisant, on détruit toutes ses espèces commensales (espèces qui en dépendent). Ça fait partie des phrases toutes faites qu’on entend tous les jours « Il faut nettoyer tout ça » « il faut que ça fasse propre ». Le résultat, c’est que ces habitats fournis par les arbres morts ou sénescents sont devenus très rares, et que beaucoup d’espèces sont menacées par leur disparition.
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
D'ailleurs quand il ne pleut pas assez où trouve t'on les premiers champignons ? Justement le long des souches mortes qui ont retenu l'humidité.
Piboule- Faites la taire !
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