La sylviculture de Lozère dans le développement durable
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Fraissinet
Henri
GARRIGUES Bernard
Piboule
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Albanie, détrompe toi...
Tu dis autre part que ton post ne suscite que peux d'intérêt! C'est faux..je l'ai tiré hier pour des amis nouvellement agriculteur en cévennes et qui compte sur "l'élévage des châtaigniers (entre autre...parce qu'ils ont surtout des ânes) pour vivre.
Tu dis autre part que ton post ne suscite que peux d'intérêt! C'est faux..je l'ai tiré hier pour des amis nouvellement agriculteur en cévennes et qui compte sur "l'élévage des châtaigniers (entre autre...parce qu'ils ont surtout des ânes) pour vivre.
Henri- Membre
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Merci de cette bonne nouvelle, Henri ! c'est encourageant pour l'avenir de nos chères forêts...
Concernant le commentaire de Renée sur le "nettoyage" des forêts, un autre aspect concerne le débroussaillage. Il est parfois nécessaire de débroussailler, par exemple dans un verger de châtaigner, ou pour parer aux incendies. Mais le débroussaillage intempestif qui repose uniquement sur l’idée que « ça fera plus propre » peut être catastrophique. Il est bon au contraire de penser à la stratification de la forêt, en quelque sorte à ses divers étages. Et donc de favoriser le développement du sous-bois (sous-étage) et des arbustes qui fournissent de la nourriture et des refuges à la faune. Quand un bout de forêt est difficile et coûteux à exploiter, il vaut mieux l’abandonner à la nature. De plus, les arbres se re-sèment tous seuls, c'est la régénération naturelle, et elle ne coûte rien à l'exploitant.
Concernant le commentaire de Renée sur le "nettoyage" des forêts, un autre aspect concerne le débroussaillage. Il est parfois nécessaire de débroussailler, par exemple dans un verger de châtaigner, ou pour parer aux incendies. Mais le débroussaillage intempestif qui repose uniquement sur l’idée que « ça fera plus propre » peut être catastrophique. Il est bon au contraire de penser à la stratification de la forêt, en quelque sorte à ses divers étages. Et donc de favoriser le développement du sous-bois (sous-étage) et des arbustes qui fournissent de la nourriture et des refuges à la faune. Quand un bout de forêt est difficile et coûteux à exploiter, il vaut mieux l’abandonner à la nature. De plus, les arbres se re-sèment tous seuls, c'est la régénération naturelle, et elle ne coûte rien à l'exploitant.
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Le pire étant la coupe à blanc où rien ne reste que la volonté de semer et engraisser du ray-grass à la place !
Par contre on peut le faire si on reboisse d'autres parcelles, mais c'est rare !
Par contre on peut le faire si on reboisse d'autres parcelles, mais c'est rare !
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Un exemple au hasard : la forêt domaniale de Mende. C'est un bon exemple de ce qu'il ne faut plus faire. Mais corrigez-moi si je me trompe :
C'est une forêt de pins noirs, une espèce non indigène donc à faible potentiel biologique.
Elle est à peu près centenaire. Elle date de l'époque où tout le monde plantait des résineux pour empêcher l'érosion et croyait-on, "retenir l'eau".
C'est une monoculture, c'est à dire qu'on a planté une seule et unique espèce : le pin noir d'Autriche. Ce qui veut dire que toutes les maladies et tous les parasites qui affectent le pin noir sont concentrés ici. Sauf erreur de ma part, cette futaie est atteinte de pourriture rouge (mais sans regarder de très près).
Le sous-bois est pratiquement stérile. Il y a quelques belles digitales en bord de route, et parfois c'est rouge de délicieuses fraises sauvages. Sinon, pas grand-chose.
Si j'étais un sanglier, j'irais pas trop m'y ballader, on me repèrerait à 100 mètres.
Qualités paysagères : presque zéro. Exemple typique de "forêt triste" (comme les Australiens avec leurs monocultures d'Eucalyptus)
C'est une forêt de pins noirs, une espèce non indigène donc à faible potentiel biologique.
Elle est à peu près centenaire. Elle date de l'époque où tout le monde plantait des résineux pour empêcher l'érosion et croyait-on, "retenir l'eau".
C'est une monoculture, c'est à dire qu'on a planté une seule et unique espèce : le pin noir d'Autriche. Ce qui veut dire que toutes les maladies et tous les parasites qui affectent le pin noir sont concentrés ici. Sauf erreur de ma part, cette futaie est atteinte de pourriture rouge (mais sans regarder de très près).
Le sous-bois est pratiquement stérile. Il y a quelques belles digitales en bord de route, et parfois c'est rouge de délicieuses fraises sauvages. Sinon, pas grand-chose.
Si j'étais un sanglier, j'irais pas trop m'y ballader, on me repèrerait à 100 mètres.
Qualités paysagères : presque zéro. Exemple typique de "forêt triste" (comme les Australiens avec leurs monocultures d'Eucalyptus)
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
On a vu d'ailleurs le résultat dans la montée de balsièges vers Molines de la tempête de 99 il y a eut beaucoup d'arbres arrachés.
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Eh oui, parce qu'une futaie non étagée sur plusieurs niveaux, c'est à dire avec des arbres plus petits au-dessous, ça devient un jeu de quille en cas de tempête. Tous les troncs s'abattent les uns sur les autres.
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
ça nous amène à un autre concept élémentaire d'une bonne gestion de la nature et de toute la planète en général, et donc de la sylviculture : la biodiversité. Encore un mot vague qui cache une réalité très simple :
Biodiversité = diversité biologique = variétés et variabilité de toutes les espèces, de leurs associations, de leurs interdépendances.
L'homme dépend totalement de la biodiversité de la planète pour le chauffage, la nourriture, les médicaments etc : fruits, bois, céréales, poissons, gibier, bétail...
En forêt, la biodiversité permet entre autre de lutter contre les invasions de processionnaires du pin (voir le post)
Biodiversité = diversité biologique = variétés et variabilité de toutes les espèces, de leurs associations, de leurs interdépendances.
L'homme dépend totalement de la biodiversité de la planète pour le chauffage, la nourriture, les médicaments etc : fruits, bois, céréales, poissons, gibier, bétail...
En forêt, la biodiversité permet entre autre de lutter contre les invasions de processionnaires du pin (voir le post)
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Finalement tout est fait pour se mélanger le plus possible, autant les animaux que les végétaux.
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Tu vois tout juste Renée ! C'est vrai, tout doit se mélanger jusqu'à ce qu'un certain équilibre soit atteint. Malheureusement, cet équilibre est souvent compromis. Et le plus souvent par l'homme et ses interventions inconsidérées.
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Si l'on pouvait ou voulait retrouver l'ordre naturel des choses tout le monde, planète comprise, aurait a y gagner. Le drame c'est que tout a été modifié par certains hommes pour leurs propres intérêts sans tenir compte de l'intérêt général.
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Eh oui, il y a des gens qui veulent absolument lutter contre la nature, au lieu de travailler avec. Et finalement, ça se retourne contre nous. Dans le cas du châtaigner par exemple, notre arbre à pain, le roi de la Lozère :
Les châtaigniers sur-âgés ou morts ont un fort potentiel biologique entre autres pour les abeilles : nids sauvages dans les cavités, fleurs de châtaignier riches en nectar. Ils permettent donc de fabriquer divers produits qui sont consommés par l’homme.
On peut s'amuser à résumer des chaînes entre le potentiel biologique de l'arbre et la consommation humaine :
Châtaignier > fleurs > abeilles > miel, gelée royale, pollen, antibiotique « propolis »
Le chêne également :
Chênes > glands > sangliers > tourisme vert, chasse
Chênes > racines > truffes > produits alimentaires, industrie hôtelière
Les châtaigniers sur-âgés ou morts ont un fort potentiel biologique entre autres pour les abeilles : nids sauvages dans les cavités, fleurs de châtaignier riches en nectar. Ils permettent donc de fabriquer divers produits qui sont consommés par l’homme.
On peut s'amuser à résumer des chaînes entre le potentiel biologique de l'arbre et la consommation humaine :
Châtaignier > fleurs > abeilles > miel, gelée royale, pollen, antibiotique « propolis »
Le chêne également :
Chênes > glands > sangliers > tourisme vert, chasse
Chênes > racines > truffes > produits alimentaires, industrie hôtelière
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
J'ai l'exemple à Montjézieu d'un agriculteur responsable : Il coupe un bois, sort les fayards, laisse les branches et les souches sur place plusieurs années le temps qu'une bonne repousse soit faite. Il conserve ainsi, l'humus, la terre, les autres espèces végétales.
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Il est intelligent, ton agriculteur. Malheureusement, ce n'est pas partout le cas. En Lozère, la forêt couvre 45% du territoire de la Lozère, et les résineux occupent 70% des surfaces boisées.
Les monoplantations de résineux à grande échelle sont peu favorables à la biodiversité et à l’agrément du paysage, pauvres biologiquement et austères. Une fois à maturité, on les coupe à blanc et alors c'est le désert pour des années...
Apparemment, la Margeride serait mieux lotie. "La Margeride présente des paysages boisés originaux, avec le pin sylvestre largement dominant, dont le port léger favorise la présence d’un sous-bois riche et diversifié, autorisant la cueillette si prisée des myrtilles ou des champignons. Une des valeurs des paysages de la Margeride tient à la souplesse des lisières, principe qui mérite d’être préservé à l’occasion des opérations de reboisement."
Les monoplantations de résineux à grande échelle sont peu favorables à la biodiversité et à l’agrément du paysage, pauvres biologiquement et austères. Une fois à maturité, on les coupe à blanc et alors c'est le désert pour des années...
Apparemment, la Margeride serait mieux lotie. "La Margeride présente des paysages boisés originaux, avec le pin sylvestre largement dominant, dont le port léger favorise la présence d’un sous-bois riche et diversifié, autorisant la cueillette si prisée des myrtilles ou des champignons. Une des valeurs des paysages de la Margeride tient à la souplesse des lisières, principe qui mérite d’être préservé à l’occasion des opérations de reboisement."
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Dans certaines forêts de Margeride c'est tellement beau que tu as envie de te signer. J'ai eu l'occasion d'en découvrir une par temps couvert il y avait un matelas de mousse impressionnant et plein d'amanites des césars chapeaux rouges dont les points blancs délavés par la pluie s'étalaient en dentelles... On aurait dit autant de petits lampadaires nains dans le sous-bois.
Piboule- Faites la taire !
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Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Fais attention ! L'ammanite des césars est orange et sans points, et comestible. L'amanite tue-mouche a des points que la pluie enlève parfois, elle est plus rouge et elle est toxique !
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Albanie a écrit:
On peut s'amuser à résumer des chaînes entre le potentiel biologique de l'arbre et la consommation humaine :
Châtaignier > fleurs > abeilles > miel, gelée royale, pollen, antibiotique « propolis »
Le chêne également :
Chênes > glands > sangliers > tourisme vert, chasse
Chênes > racines > truffes > produits alimentaires, industrie hôtelière
Albanie a effectivement raison de rappeler que au développement de la chênaie est lié l'accroissement du nombre de glands.
Il y aurait en effet beaucoup à dire sur ce sujet...
De même qu'un commentaire s'impose sur l'hyperinforestation des pins en Lozère alors même qu'il est connu de chacun que l'installation des résineux, c'est la Bérésina!
Fraissinet- Membre trop actif
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Date d'inscription : 03/03/2007
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Je te parle bien de la tue-mouche !
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
La tue-mouche et l'amanite des Césars, faut pas confondre, ma poule.
Albanie- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Sur le terrain je ne confonds pas ma poulette, de toute façon comme il est dit que les points blancs peuvent disparaître avec la pluie avec ou sans point je ne touche pas. Dans le gard l'amanite des césars est appelée l'oronge.
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Moi aussi, un jour une copine, elle avait des points rouges avec des taches blanches partout, personne ne voulait la toucher ......
Invité- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Ta copine ou "ta meilleure amie" ?
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Je n'ai pas encore l'honneur d'avoir de meilleure amie féminine (hélas) quoique, difficile de ne rester qu'ami .
Invité- Invité
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Je parlais (honte à moi) de ton popaul !
Piboule- Faites la taire !
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Date d'inscription : 13/02/2007
Re: La sylviculture de Lozère dans le développement durable
Renée (avec l'accent de céline dion), c'est avec moi que tu parles, c'est à moi que tu réponds ??
Heu il n'y a pas de popaul dans ma vie, attend, je me tourne, non personne !!!
Heu il n'y a pas de popaul dans ma vie, attend, je me tourne, non personne !!!
Invité- Invité
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