l'Euthanasie en question
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Re: l'Euthanasie en question
SANTE
La loi sur la fin de vie instaure le "droit au laisser mourir"
(27/04/05)
Récemment parue au Journal officiel, la loi sur les droits des malades et sur la fin de vie autorise désormais la suspension des soins médicaux dès lors qu’ils apparaissent "inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie". Des traitements anti-douleurs efficaces peuvent être administrés au malade "en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable" même si ces anti-douleurs ont pour effet secondaire de provoquer le décès plus rapide du malade.
C’est ce qu’indique notamment la loi n° 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie publiée au Journal officiel du samedi 23 avril 2005.
Il me semble que si texte est correctement appliqué tout le monde devrait y trouver son compte, le malade, la famille, le médecin et ... La calotte !
Tu as sans doute raison dans ce que tu évoques baboulaa, c'est vrai que je suis ignorante de ces choses-là, je sais que cela existe mais c'est tout.
La loi sur la fin de vie instaure le "droit au laisser mourir"
(27/04/05)
Récemment parue au Journal officiel, la loi sur les droits des malades et sur la fin de vie autorise désormais la suspension des soins médicaux dès lors qu’ils apparaissent "inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie". Des traitements anti-douleurs efficaces peuvent être administrés au malade "en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable" même si ces anti-douleurs ont pour effet secondaire de provoquer le décès plus rapide du malade.
C’est ce qu’indique notamment la loi n° 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie publiée au Journal officiel du samedi 23 avril 2005.
Il me semble que si texte est correctement appliqué tout le monde devrait y trouver son compte, le malade, la famille, le médecin et ... La calotte !
Tu as sans doute raison dans ce que tu évoques baboulaa, c'est vrai que je suis ignorante de ces choses-là, je sais que cela existe mais c'est tout.
Piboule- Faites la taire !
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Re: l'Euthanasie en question
vous etes vous imaginés 5 minutes dans la peau de cette pauvre femme !! aveugle ! avec la douleur ! incurable ! plus les déformations du visage !! qu'il y ai un curaillon qui vienne me dire : "non il faut pas l'aider à mourir !! c'est pas bien " la je crois que j'aurais le poing qui me démangera!!
totoke- Membre actif
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Re: l'Euthanasie en question
TEXTE de lois sur l'euthanasie en France
http://www.linternaute.com/actualite/savoir/06/euthanasie/lois-francaises.shtml
http://www.yanous.com/pratique/droits/droits060203.html
http://www.linternaute.com/actualite/savoir/06/euthanasie/lois-francaises.shtml
http://www.yanous.com/pratique/droits/droits060203.html
Dernière édition par Velvet le Jeu 13 Mar - 19:49, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
Lis mieux le texte et tu verras que la solution existe, elle la refuse elle veut qu'on lui reconnaisse le droit de décider d'en finir. Je l'ai encore vue ce soir elle n'a rien d'une personne à bout de douleur, de colère oui.
Piboule- Faites la taire !
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Re: l'Euthanasie en question
Lire ceci , je connais ce médecin qui est l'auteur de cette loi, il était cardiologue au CH d'ANTIBES
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20080313.OBS4852/la_demande_de_chantal_sebire_nentre_pas_dans_le_cadre_d.html
Extrait:
La loi sur la fin de vie du 22 avril 2005 tend à instaurer un droit au "laisser mourir", sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active.
"La loi autorise l'utilisation de sédatifs, de calmants et d'antalgiques à des doses nécessaires pour supprimer toutes douleurs physiques ou morales, même si l'utilisation de ces médicaments abrègent la vie.
Or, Mme Sébire refuse les sédatifs. Elle demande qu'on lui donne la mort", souligne Jean Léonetti.
"Le suicide est une liberté, pas un droit revendiqué"
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20080313.OBS4852/la_demande_de_chantal_sebire_nentre_pas_dans_le_cadre_d.html
Extrait:
La loi sur la fin de vie du 22 avril 2005 tend à instaurer un droit au "laisser mourir", sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active.
"La loi autorise l'utilisation de sédatifs, de calmants et d'antalgiques à des doses nécessaires pour supprimer toutes douleurs physiques ou morales, même si l'utilisation de ces médicaments abrègent la vie.
Or, Mme Sébire refuse les sédatifs. Elle demande qu'on lui donne la mort", souligne Jean Léonetti.
"Le suicide est une liberté, pas un droit revendiqué"
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
Très intéressant cet article Velvet ça confirme l'impression que j'ai, elle refuse le secours des drogues et exige qu'on la tue en pleine possession de ses moyens intellectuels, je pense que sa demande est parfaitement irrecevable même si on peut comprendre la souffrance morale qu'elle endure.
Piboule- Faites la taire !
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Re: l'Euthanasie en question
je ne comprends pas Renée au non de quoi, de quel ordre, sa demande est irrecevable.
Le suicide est une liberté
Par sa demande si je comprends bien, elle demande,seulement que la personne qui l'aidera, ne soit pas poursuivi pour assassina comme se fut le cas précédemment
Le suicide est une liberté
Par sa demande si je comprends bien, elle demande,seulement que la personne qui l'aidera, ne soit pas poursuivi pour assassina comme se fut le cas précédemment
baboulaa- Membre trop actif
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Re: l'Euthanasie en question
Le suicide est recevable mais pas donné par un tiers. Je te dis "irrecevable" surtout de part nos textes de lois, elle a refusé les solutions proposées y compris le fait de pouvoir la plonger dans le coma !
De plus pour réagir comme cela je pense qu'elle n'est pas complètement en fin de vie, elle se bat encore et avec beaucoup de conviction.
Tu sais j'ai eu l'occasion pour avoir eu un proche concerné de lire assez régulièrement le forum cancer de doctissimo, ben je peux te dire que le propos n'est pas du tout là.
L'essentiel du problème est de trouver une médication adaptée, les malades qui demandent autre chose se comptent sur les doigts d'une main. Je te l'accorde peut-être parce qu'ils ont l'assurance d'être aidés au moment opportun.
De plus pour réagir comme cela je pense qu'elle n'est pas complètement en fin de vie, elle se bat encore et avec beaucoup de conviction.
Tu sais j'ai eu l'occasion pour avoir eu un proche concerné de lire assez régulièrement le forum cancer de doctissimo, ben je peux te dire que le propos n'est pas du tout là.
L'essentiel du problème est de trouver une médication adaptée, les malades qui demandent autre chose se comptent sur les doigts d'une main. Je te l'accorde peut-être parce qu'ils ont l'assurance d'être aidés au moment opportun.
Piboule- Faites la taire !
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Re: l'Euthanasie en question
Et pourqui ne pourrait-on pas déider de terminer une vie qui ne nous apporte plus aucun espoir, aucun réconfort, aucune satisfaction ? La mort ne fait-elle pas partie de notre vie ? Qu'est-ce qui vous choque tant ? Le fait qu'un individu puisse disposer de sa volonté d'en finir au lieu d'attendre la volonté céleste ?
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Re: l'Euthanasie en question
au secour,la boutin ma froissé les oreilles comme pas deux?.....
fluke- Membre
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Re: l'Euthanasie en question
Myriam, chacun est libre de décider d'en finir, le suicide est une liberté, en effet.
Celà ne me choque point du tout.
Cette femme a encore tous ses moyens, il me semble , pour le faire elle-même , sa demande est un suicide assisté par un médecin.
Celà ne me choque point du tout.
Cette femme a encore tous ses moyens, il me semble , pour le faire elle-même , sa demande est un suicide assisté par un médecin.
Dernière édition par Velvet le Ven 14 Mar - 14:37, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
Si on a le droit de décider de la vie ou de la mort d'un foetus pourquoi ne pourrait-on pas décider de sa propre mort lorsque la vie est devenue insupportable et faire cela avec une aide médicalisée ? Je ne vois pas pourquoi cela serait différent si ce n'est que dans le 2ème cas, on décide de sa propre vie et non de celle de quelqu'un d'autre. Je pense que le choix appartient à chacun.
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
Si le suicide est un droit pourquoi le faire exécuter par un autre, comme le souligne velvet elle est parfaitement à même de le faire toute seule.
Si les partisans de l'euthanasie veulent ouvrir le débat ce n'est pas avec son cas qu'ils obtiendrons une avancée, cette personne refuse d'aller au bout des traitements médicaux qu'on lui propose !
Si les partisans de l'euthanasie veulent ouvrir le débat ce n'est pas avec son cas qu'ils obtiendrons une avancée, cette personne refuse d'aller au bout des traitements médicaux qu'on lui propose !
Piboule- Faites la taire !
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Juste plus précis
Qui sait mieux que l'intéressée & les soignants concernés...
Qu'il est curieux de ce "savoir" entouré de mages & de voyants à distance...
France malade n'est pas forcément celui ou celle qu'on croit ? ou !
L'humilité de nombre de malades cachent souvent beaucoup de douleurs, & nous sommes souvent incapable de les soulager, quelquefois nos mots présents apportent quelques chaleurs bienfaitrices.
Qu'il est curieux de ce "savoir" entouré de mages & de voyants à distance...
France malade n'est pas forcément celui ou celle qu'on croit ? ou !
L'humilité de nombre de malades cachent souvent beaucoup de douleurs, & nous sommes souvent incapable de les soulager, quelquefois nos mots présents apportent quelques chaleurs bienfaitrices.
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
Nous qui avons la chance d’être presque en bonne santé comment savoir comment nous nous comporterons à ce moment-là ?
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
Tout dépendra de notre seuil de tolérable dans notre déchéance , ou souffrance physique , psychique, faut être réaliste et ne pas se voiler la face...
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
De 9 à 12 semaines
Les principaux organes internes fonctionnent (coeur, poumons, reins, foie et estomac) Votre bébé-embryon a maintenant des oreilles et un nez et son sexe est identifiable. Il possède même ses propres paupières qui se ferment sur ses yeux.
Au bout de 12 semaines, bébé mesure environ 8 cm et pèse 30 gr.
Il bouge, ouvre la bouche, parfois suce son pouce!
A l'extérieur sur votre corps, quelques signes apparaissent parfois : une ligne marron au milieu de votre abdomen, une pigmentation accentuée sur certaines parties du corps. Ne vous étonnez pas si vous avez encore parfois des nausées et si vous êtes d'humeur lunatique.
Comment peut-on d'un côté autoriser l'avortement jusqu'à 12 semaines et de l'autre refuser à une personne ayant toutes ses facultés mentales de mettre fin avec une aide médicale à la déchéance due à une maladie incurable ?
Cela me rappelle le temps où les femmes étaient obligées d'avoir recours aux aiguilles à tricoter ou autres monstruosités qui mettaient leur vie en danger ou provoquaient des malformations au bébé. Il faut arrêter cette hypocrisie mal placée et donner à chacun la liberté de mourir dignement.
De plus, oui, la personne a toujours le choix de se suicider mais en cas d'assurance vie en faveur d'un proche aimé pour lequel on a cotisé pendant de nombreuses années, vous savez qu'en cas de suicide, l'assurance vie est caduque. Est-ce normal selon vous ? Non seulement la personne tombe gravement malade mais en plus elle est obligée d'attendre la mort en souffrant la déchéance sous peine de voir son assurance vie invalidée. Franchement, cela me révolte et j'espère ne jamais être confrontée à ce genre de situation.
De plus nous savons que l'euthanasie existe depuis longtemps dans notre pays car heureusement il y a des médecins qui prennent des risques pour abréger les souffrances de leur patient alors il vaudrait mieux pour tout le monde de légaliser cette pratique comme cela a été le cas, après de nombreux combats et souffrances, pour l'avortement.
Les principaux organes internes fonctionnent (coeur, poumons, reins, foie et estomac) Votre bébé-embryon a maintenant des oreilles et un nez et son sexe est identifiable. Il possède même ses propres paupières qui se ferment sur ses yeux.
Au bout de 12 semaines, bébé mesure environ 8 cm et pèse 30 gr.
Il bouge, ouvre la bouche, parfois suce son pouce!
A l'extérieur sur votre corps, quelques signes apparaissent parfois : une ligne marron au milieu de votre abdomen, une pigmentation accentuée sur certaines parties du corps. Ne vous étonnez pas si vous avez encore parfois des nausées et si vous êtes d'humeur lunatique.
Comment peut-on d'un côté autoriser l'avortement jusqu'à 12 semaines et de l'autre refuser à une personne ayant toutes ses facultés mentales de mettre fin avec une aide médicale à la déchéance due à une maladie incurable ?
Cela me rappelle le temps où les femmes étaient obligées d'avoir recours aux aiguilles à tricoter ou autres monstruosités qui mettaient leur vie en danger ou provoquaient des malformations au bébé. Il faut arrêter cette hypocrisie mal placée et donner à chacun la liberté de mourir dignement.
De plus, oui, la personne a toujours le choix de se suicider mais en cas d'assurance vie en faveur d'un proche aimé pour lequel on a cotisé pendant de nombreuses années, vous savez qu'en cas de suicide, l'assurance vie est caduque. Est-ce normal selon vous ? Non seulement la personne tombe gravement malade mais en plus elle est obligée d'attendre la mort en souffrant la déchéance sous peine de voir son assurance vie invalidée. Franchement, cela me révolte et j'espère ne jamais être confrontée à ce genre de situation.
De plus nous savons que l'euthanasie existe depuis longtemps dans notre pays car heureusement il y a des médecins qui prennent des risques pour abréger les souffrances de leur patient alors il vaudrait mieux pour tout le monde de légaliser cette pratique comme cela a été le cas, après de nombreux combats et souffrances, pour l'avortement.
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
arguments partagés Myriam il faudra bien un jour légiférer tant pour celui qui choisi sa fin, que pour les personnels de santé qui l'aideront
baboulaa- Membre trop actif
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Re: l'Euthanasie en question
Le nord de l'Europe serait-il moins hypocrite que le sud ? Aurait-il plus de compassion pour le malade et plus de respect pour une vie dans la dignité ?
PAYS-BAS
La loi du 12 avril 2001 relative au contrôle de l'interruption de vie pratiquée sur demande et au contrôle de l'assistance au suicide, et portant modification du code pénal ainsi que de la loi sur les pompes funèbres dépénalise, dans certaines conditions, l'euthanasie, y compris lorsque la requête émane d'un mineur.
Cette loi résulte d'un projet présenté le 6 août 1999 par le ministre de la Justice ainsi que par celui de la Santé, et identique à une proposition de loi déposée en avril 1998. Elle est entrée en vigueur le 1er avril 2002. Elle pérennise une pratique déjà ancienne, que des aménagements législatifs et réglementaires adoptés en 1993 et entrés en vigueur en 1994 (2(*)), avaient entérinée. Cependant, à l'époque, le code pénal n'avait pas été modifié.
En outre, la loi du 12 avril 2001 reconnaît explicitement la validité des demandes anticipées d'euthanasie, lorsqu'elles ont été formulées par des patients âgés d'au moins seize ans.
1) La dépénalisation de l'euthanasie
a) La reconnaissance législative de l'euthanasie
Aux Pays-Bas, le mot « euthanasie » n'est employé que pour désigner les interventions médicales destinées à mettre fin à la vie d'une personne à sa demande expresse.
La loi du 12 avril 2001 a modifié les articles 293 et 294 du code pénal, qui concernent respectivement l'homicide commis sur demande de la victime et l'assistance au suicide. Elle a ajouté un second alinéa à chacun de ces articles.
L'article 293, tel qu'il résulte de la loi du 12 avril 2001, énonce :
« 1. Celui qui met fin aux jours d'un autre, à la demande expresse et sérieuse de ce dernier, est puni d'une peine de prison d'une durée maximale de douze ans ou d'une amende de cinquième catégorie (3(*)).
» 2. L'action visée à l'alinéa précédent n'est pas punissable, dans la mesure où elle est réalisée par un médecin qui satisfait aux critères de minutie mentionnés à l'article 2 de la loi relative au contrôle de l'interruption de vie pratiquée sur demande et de l'aide au suicide et qui en donne communication au médecin légiste de la commune, conformément au deuxième alinéa de l'article 7 de la loi sur les pompes funèbres. »
L'article 294, tel qu'il résulte de la loi du 12 avril 2001, est ainsi formulé :
« 1. Celui qui pousse intentionnellement autrui au suicide est, en cas de décès, puni d'une peine de prison d'une durée maximale de trois ans ou d'une amende de quatrième catégorie.
» 2. Celui qui, intentionnellement, aide autrui à se suicider ou lui procure les moyens lui permettant de se suicider est, en cas de décès, puni d'une peine de prison d'une durée maximale de trois ans ou d'une amende de quatrième catégorie. Le second alinéa de l'article 293 est applicable. »
Dans les deux cas, l'absence de poursuites est donc soumise à deux conditions :
- que le médecin ait satisfait aux critères de minutie ;
- qu'il ait fait part de son intervention au médecin légiste de la commune, lequel transmet ensuite l'information à une commission de contrôle spécialisée.
b) Les conditions de la dépénalisation
L'euthanasie ne constitue pas une infraction lorsque le médecin agit dans le respect des critères de minutie mentionnés à l'article 293 du code pénal et définis à l'article 2 de la loi relative au contrôle de l'interruption de la vie pratiquée sur demande et de l'aide au suicide.
Au nombre de six, ils sont considérés comme remplis lorsque le médecin :
« a) a acquis la conviction que le patient a formulé sa demande librement, de façon mûrement réfléchie et constante ;
» b) a acquis la conviction que les souffrances du patient étaient sans perspectives d'amélioration et insupportables ;
» c) a informé le patient de sa situation et de ses perspectives ;
» d) est parvenu, en concertation avec le patient et compte tenu de la situation de ce dernier, à la conviction qu'aucune autre solution n'était envisageable ;
» e) a consulté au moins un autre médecin indépendant qui a examiné le patient et s'est fait une opinion quant aux critères de minutie visés aux alinéas a) à d) ;
» f) a pratiqué l'interruption de la vie avec toute la rigueur médicalement requise. »
PAYS-BAS
La loi du 12 avril 2001 relative au contrôle de l'interruption de vie pratiquée sur demande et au contrôle de l'assistance au suicide, et portant modification du code pénal ainsi que de la loi sur les pompes funèbres dépénalise, dans certaines conditions, l'euthanasie, y compris lorsque la requête émane d'un mineur.
Cette loi résulte d'un projet présenté le 6 août 1999 par le ministre de la Justice ainsi que par celui de la Santé, et identique à une proposition de loi déposée en avril 1998. Elle est entrée en vigueur le 1er avril 2002. Elle pérennise une pratique déjà ancienne, que des aménagements législatifs et réglementaires adoptés en 1993 et entrés en vigueur en 1994 (2(*)), avaient entérinée. Cependant, à l'époque, le code pénal n'avait pas été modifié.
En outre, la loi du 12 avril 2001 reconnaît explicitement la validité des demandes anticipées d'euthanasie, lorsqu'elles ont été formulées par des patients âgés d'au moins seize ans.
1) La dépénalisation de l'euthanasie
a) La reconnaissance législative de l'euthanasie
Aux Pays-Bas, le mot « euthanasie » n'est employé que pour désigner les interventions médicales destinées à mettre fin à la vie d'une personne à sa demande expresse.
La loi du 12 avril 2001 a modifié les articles 293 et 294 du code pénal, qui concernent respectivement l'homicide commis sur demande de la victime et l'assistance au suicide. Elle a ajouté un second alinéa à chacun de ces articles.
L'article 293, tel qu'il résulte de la loi du 12 avril 2001, énonce :
« 1. Celui qui met fin aux jours d'un autre, à la demande expresse et sérieuse de ce dernier, est puni d'une peine de prison d'une durée maximale de douze ans ou d'une amende de cinquième catégorie (3(*)).
» 2. L'action visée à l'alinéa précédent n'est pas punissable, dans la mesure où elle est réalisée par un médecin qui satisfait aux critères de minutie mentionnés à l'article 2 de la loi relative au contrôle de l'interruption de vie pratiquée sur demande et de l'aide au suicide et qui en donne communication au médecin légiste de la commune, conformément au deuxième alinéa de l'article 7 de la loi sur les pompes funèbres. »
L'article 294, tel qu'il résulte de la loi du 12 avril 2001, est ainsi formulé :
« 1. Celui qui pousse intentionnellement autrui au suicide est, en cas de décès, puni d'une peine de prison d'une durée maximale de trois ans ou d'une amende de quatrième catégorie.
» 2. Celui qui, intentionnellement, aide autrui à se suicider ou lui procure les moyens lui permettant de se suicider est, en cas de décès, puni d'une peine de prison d'une durée maximale de trois ans ou d'une amende de quatrième catégorie. Le second alinéa de l'article 293 est applicable. »
Dans les deux cas, l'absence de poursuites est donc soumise à deux conditions :
- que le médecin ait satisfait aux critères de minutie ;
- qu'il ait fait part de son intervention au médecin légiste de la commune, lequel transmet ensuite l'information à une commission de contrôle spécialisée.
b) Les conditions de la dépénalisation
L'euthanasie ne constitue pas une infraction lorsque le médecin agit dans le respect des critères de minutie mentionnés à l'article 293 du code pénal et définis à l'article 2 de la loi relative au contrôle de l'interruption de la vie pratiquée sur demande et de l'aide au suicide.
Au nombre de six, ils sont considérés comme remplis lorsque le médecin :
« a) a acquis la conviction que le patient a formulé sa demande librement, de façon mûrement réfléchie et constante ;
» b) a acquis la conviction que les souffrances du patient étaient sans perspectives d'amélioration et insupportables ;
» c) a informé le patient de sa situation et de ses perspectives ;
» d) est parvenu, en concertation avec le patient et compte tenu de la situation de ce dernier, à la conviction qu'aucune autre solution n'était envisageable ;
» e) a consulté au moins un autre médecin indépendant qui a examiné le patient et s'est fait une opinion quant aux critères de minutie visés aux alinéas a) à d) ;
» f) a pratiqué l'interruption de la vie avec toute la rigueur médicalement requise. »
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
Je ne suis pas un calotin comme pourrais le croire Baboula, mais un avortement à 12 semaines, j’ai du mal à l'envisager. Légifère sur l’euthanasie ? pourquoi pas, mais je crois qu’il existera toujours un cas non prévu par cette loi. Banaliser la fin de vie c’est peut-être dangereux. Le droit de Mourir dans la dignité, nous sommes tous d’accord. Mais attention aux dérives, n’ouvrons pas la porte à eugénisme ou à je ne sais quoi de pas très propre. Demain je ne voudrai pas qu’on nous explique qu’au non de la dignité de vie on euthanasiste pas les enfants cancéreux, ou les trisomiques.
Invité- Invité
Re: l'Euthanasie en question
C'est vrai qu'il y a un grand problème à ce niveau, déjà si on obtenait que plus personne ne puisse souffrir physiquement s'il le refuse et dans le cas où c'est incurable. Cette loi existe et vraiment je n'ai pas la certitude que tout le monde obtienne satisfaction.
Piboule- Faites la taire !
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Re: l'Euthanasie en question
lavalette a écrit:Je ne suis pas un calotin comme pourrais le croire Baboula,
Et l'ami ou amie Baboulaa ne crois en rien
sauf à ce qu'il touche comme un certain Thomas.....(pas d'Asquin, l'autre, celui d'avant)
Tu as tout à fait raison de dire qu'il peut y avoir des abus et la, la loi est une nécessite
( à mes yeux et non à mon goupillon)
baboulaa- Membre trop actif
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Re: l'Euthanasie en question
Je pense qu'aux Pays-Bas, il n'y a pas plus d'abus qu'en France et ils ont opté pour la légalisation et l'encadrement de l'euthanasie.
Invité- Invité
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