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Le café LITTERAIRE

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Message par Surcouf Ven 24 Avr - 7:53

La mort en dédicace
Didier Daeninckx

Editions Folio (poche)

Le café LITTERAIRE - Page 15 Mortde10

Le livre réunit deux nouvelles à la fin tragique. Dans la première, pour se changer les idées après la mort de sa femme, un homme s’offre un séjour de remise en forme dans un institut de thalasso en Bretagne. En faisant un peu de tourisme, il tombe sur une fête ou deux chanteurs se succèdent au ka han diskan, quant un petit vieux s’immisce dans la chanson. Il est viré manu militari. Le lendemain il est retrouvé noyé. Notre touriste, pour passer le temps se lance alors à la recherche du passé du vieux, sans savoir qu’il remonterait jusqu’au Bezen Perrot, aux trafics divers d’avant la guerre de 1939, et aux profits juteux faits par certains à cette époque et réinvestis et blanchis dans l’économie locale.
La seconde est l’histoire d’un militant anarchiste qui pense que seule la violence permettra un changement de société. Il va donc fréquenter assidument un groupe clandestin, ce qui lui convient d’autant plus qu’il est animé par Fiona, une superbe créature pour laquelle il est prêt à tout. Son histoire est celle d’un amour aveugle, d’une passion irraisonnée et d’une surprise finale dramatique, le tout a pour arrière plan le parcours de Jacques Mesrine, considéré par certains comme acteur politique de son époque.

Le style est fluide, percutant, sans temps mort. Ca se lit très bien.
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Message par kaïou Dim 26 Avr - 7:39

Le café LITTERAIRE - Page 15 14498






Résumé : Le Chant du pluvierSuite au décès de sa mère, Guilhem rentre dans son Béarn natal pour des
retrouvailles douloureuses. Lui qui n'a jamais été proche ni de son
père ni de sa soeur n'a désormais plus sa place là-bas. Après les
funérailles, il repart sans un au revoir, mais propose à son père,
contre toute attente, de le rejoindre au Groenland. Celui-ci accepte,
ne mesurant pas encore la portée d'une telle décision...

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Message par Surcouf Lun 27 Avr - 12:19

Antártida
Francisco Coloane
Editions Points (poche)

Le café LITTERAIRE - Page 15 9782757813492

Coloane est l’écrivain de l’extrême, au sens géographique du terme. Natif de l’ile de Chiloé au Chili, tous ses romans et nouvelles ont pour cadre ces espaces maritimes et les côtes découpées de la Terre de feu à la Patagonie. Dans ces confins de la mer australe, Coloane nous transporte sur les canaux du Beagle, dans les fjords qui parsèment les environs du détroit de Magellan et autour du Cap Horn où les éléments, terrestres, maritimes et aérien se rejoignent et se déchainent. Avec Antardida, nous embarquons sur le cotre Agamaca avec Félix, un vieil indien Yaghan, Ulloa, un sergent de l’armée chilienne, et Manuel le frère du radio transmetteur Alejandro Silva, héros du magnifique roman « Le dernier mousse ». Les quatre hommes partent à la recherche de l’Antártida et de ses trésors. Ce récit est fidèle aux sources d’inspirations de Coloane. La mer et ses tempêtes, les montagnes acérées, le froid, la faune de Patagonie avec les huemuls, les guanaco, des bovins à moitié sauvage, les manchots, les baleines, les crabes, les araignées de mer géantes, les éléphants et les lions des mers, sans oublier les légendes de ces hommes du bout du monde que sont les indiens Yaghans et Alakalufs (ou Kaweskars), forment l’univers de ce court roman. Comme souvent chez Coloane, l’amitié la camaraderie et la solidarité tiennent une grande place, d’autant qu’une fois de plus, les marins auront à affronter une fortune de mer, pris dans un chenal ou la glace va les retenir prisonniers.
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Le café LITTERAIRE - Page 15 Empty Bouquiniste à Vialas

Message par Fée Violine Mer 29 Avr - 20:51

Une info pour les Cévenols :

aujourd'hui, chez Florence la sympathique bouquiniste de "Mille pages" à Mende (où j'étais en train d'acheter un volume de nouvelles de Tchékhov Le café LITTERAIRE - Page 15 818809 pour 1 euro), j'ai fait la connaissance d'un gars qui va ouvrir samedi prochain, à Vialas, le même genre de boutique. Il m'a donné une affiche annonçant l'inauguration :

Vialas, samedi 2 mai, à partir de 17 heures,

ouverture de la bouquinerie de Dominique Delafontaine

invitation pour tous, autour d'un verre.
+ autour d'un plat chez Christiane 15 euros (places limitées)

Bis'art Galerie
Expo "vignes, vins, visages", photographies de Daniel Faure (projection-reportage à 17h)
Peintures et photos de Patrick Pages
"Énergies", peintures de Jacques Plan
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Message par Surcouf Mer 6 Mai - 7:59

Duel en enfer
Bob Garcia

éditions du Rocher

Le café LITTERAIRE - Page 15 53760

Sherlock Holmes est mort. Son éditeur voit ses revenus baisser considérablement. Parallèlement, l'association de lectrices des nouvelles du Dr Watson, le rédacteur des aventures du détective, exige de nouvelles publications. L'éditeur va contacter Watson et pousser celui-ci à rédiger la dernière enquête de Holmes. Il s'agit de celle qui débute en aout 1888 avec l'assassinat de Mary Ann Nichols, première (?) victime de celui qui deviendra célèbre sous le sobriquet de Jack l'Eventreur. Le livre est un hommage à Conan Doyle, dans le style utilisé et dans la psychologie des personnages. Mais l'auteur y adjoint de nombreux traits d'humour, notamment sur la personnalité du Dr Watson et son succès auprès des femmes, et dans les dialogues quand Sherlock Holmes interroge les habitants de Whitechapel, échanges qui mettent à mal les nerfs de l'enquéteur tant les réponses, pourtant d'une implacable logique, des témoins le déroutent. Thriller agréable qui décrit bien les conditions effroyables de la vie dans les quartiers populaires de Londres au XIXe, et qui développe une théorie qui sort des sentiers battus en ce que les suspects habituels (Dr Gull, Duc de Clarence, l'acteur R. Mansfield, le peintre Sickert) laissent la place à un coupable original.
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Message par cilaos Mar 12 Mai - 20:36

Raoul a écrit:En même temps des premiers éléments du 4ème tome existent vraiment dans l'ordi portable de l'auteur.
Seulement sa compagne ne veut pas les lacher avant d'être sûre d'en toucher quelques royalties puis qu'elle n'est pas héritière.

http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2009/05/12/millenium-tome-4-la-veuve-de-stieg-larsson-explique
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Message par Surcouf Mer 13 Mai - 7:52

L’origine du mal
Gilles Haumont

éditions Livre de Poche

Le café LITTERAIRE - Page 15 9782253125327-G

Un virus foudroyant a éradiqué la race humaine sur tout le continent nord et centroaméricain, des confins du Canada au canal de Panama. Suite à cette catastrophe a été fondé l’INGEN, Institut de génétique, qui monopolise et surveille toute l’activité sur la génétique de la planète et dédié à la conservation de la pureté de la race humaine, c'est-à-dire qu’il est absolument interdit de travailler et à fortiori tripoter le génome humain, même si pour cela il faut laisser les malades de maladies génétiques sans traitement et les empêcher de se reproduire. On leur tatoue même un petit delta au dessus du pubis. Un jeune français, Guillaume Beaumont, va intégrer cette prestigieuse institution internationale, et va être affecté à l’équipe de à l’équipe de Van Helmont, aux côtés d’une belle Russe. Etonnant scientifique que ce Van Helmont, qui est plus intéressé par les théories ésotériques, alchimiques ou kabbalistiques que par les résultats de ses recherches. Des assassinats sont perpétrés au rythme de l’apocalypse de Saint Jean l’Evangéliste et il va échoir à la jeune recrue de comprendre le pourquoi du comment, qui assassine qui et pourquoi, le tout sur fond de révolte des mutants et de lutte entre les conservateurs religieux, les états qui financent l’INGEN et les gardiens du temple scientifique.

Le roman est une enquête qui oscille entre partisans du darwinisme pur, évolutionnistes raisonnables, créationnistes religieux et cartésiens, ces derniers étant moins bien représentés que les autres. Haumont nous embarque à travers son thriller scientifico-esotérico-mystique dans un monde aseptisé, ou les préoccupations fondées sur l’inaltérabilité du génome humain ont des relents d’eugénisme néonazi. Malheureusement, la personnalité du héros, naïf, maladroit et somme toute un peu fragile, qui parvient en quelques jours à démasquer et contrer un beau complot aux ramifications diverses est peu crédible. On retiendra quand même quelques passages intéressant sur l’évolution de la théorie de Darwin, mais pas le vague crédit laissé au créationnisme, même si c’était pour les besoins du livre. Au final, on ressent un certain amateurisme quant à la gestion de la trame du roman, mais les détails qui en font l’ambiance sont indéniablement intéressants, notamment tout ce qui tourne autour des manipulations génétiques et le danger qu’il y a à ne pas sévèrement encadrer ces activités.
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Message par Surcouf Mer 13 Mai - 7:59

Le café LITTERAIRE - Page 15 FIRN-promo-CMJNweb

Festival International du Roman Noir – Frontignan La Peyrade (34) – 22 au 28 juin 2009
Il y aura, entre autres, Patrick Bard, auteur du « Chien de Dieu », roman sur la Bête du Gévaudan, qui sort en poche le 15 mai (8€).

Le café LITTERAIRE - Page 15 Yeti-002
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Message par Fée Violine Mer 13 Mai - 12:40

Surcouf a écrit:Antártida
Francisco Coloane
Editions Points (poche)

Le café LITTERAIRE - Page 15 9782757813492

Coloane est l’écrivain de l’extrême, au sens géographique du terme. Natif de l’ile de Chiloé au Chili, tous ses romans et nouvelles ont pour cadre ces espaces maritimes et les côtes découpées de la Terre de feu à la Patagonie. Dans ces confins de la mer australe, Coloane nous transporte sur les canaux du Beagle, dans les fjords qui parsèment les environs du détroit de Magellan et autour du Cap Horn où les éléments, terrestres, maritimes et aérien se rejoignent et se déchainent. Avec Antardida, nous embarquons sur le cotre Agamaca avec Félix, un vieil indien Yaghan, Ulloa, un sergent de l’armée chilienne, et Manuel le frère du radio transmetteur Alejandro Silva, héros du magnifique roman « Le dernier mousse ». Les quatre hommes partent à la recherche de l’Antártida et de ses trésors. Ce récit est fidèle aux sources d’inspirations de Coloane. La mer et ses tempêtes, les montagnes acérées, le froid, la faune de Patagonie avec les huemuls, les guanaco, des bovins à moitié sauvage, les manchots, les baleines, les crabes, les araignées de mer géantes, les éléphants et les lions des mers, sans oublier les légendes de ces hommes du bout du monde que sont les indiens Yaghans et Alakalufs (ou Kaweskars), forment l’univers de ce court roman. Comme souvent chez Coloane, l’amitié la camaraderie et la solidarité tiennent une grande place, d’autant qu’une fois de plus, les marins auront à affronter une fortune de mer, pris dans un chenal ou la glace va les retenir prisonniers.

Je n'ai pas lu celui-là mais j'ai lu un autre livre du même auteur, "Tierra del fuego", un recueil de nouvelles, et c'est vrai que ça ressemble à ce que dit Surcouf. Ça m'a bien plu.
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Message par Surcouf Mar 19 Mai - 7:52

Hiver arctique
Arnaldur Indridason
éditions Métaillié

Le café LITTERAIRE - Page 15 Hiver+Arctique

L’islandais devient incontournable dans le monde du polar et du roman gris. Incontournable car c’est bien écrit, le ton est juste, l’équilibre parfait entre intrigue policière et chronique sociale. Dans le roman gris car son univers est celui de chacun d’entre nous. Pas de noirceur établie donc mais une ambiance froide, humide, un peu triste, d’un monde en mutation vers un inconnu que l’on pressent difficile et dans lequel beaucoup auront du mal à s’adapter. Ce sont ces quotidiens que l'auteur explore. Gris car on est en Islande pendant les long mois d'hiver. A chaque livre Indridason développe un peu plus la personnalité de ses personnages principaux. Erlendur, le commissaire en proie à ses souvenirs et son mariage manqué, mais qui renoue peu à peu avec ses enfants ou Sigurdur Oli qui est à un tournant avec son épouse. Dans Hiver arctique, Indridason relate le quotidien des immigrés thaïlandais en Islande, à travers un fait divers tragique, l’assassinat d’un enfant. Il nous promène des banlieues pauvres de Reykjavik aux écoles où la nouvelle mixité raciale n’est pas évidente, des vies difficiles de ses nouveaux arrivants qui subissent un choc climatique et culturel aux existences tranquilles des bourgeois islandais. Tranquilité qui, quand elle dérive en désoeuvrement, traduit aussi une perte de repère et de valeurs.
Loin de tout manichéisme ou leçon de morale, ce livre décrit des conséquences des mutations du monde et en dénonce habilement les paradoxes.
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Message par Surcouf Lun 25 Mai - 7:46

Miserere
Jean-Christophe Grangé
Editions Albin Michel

Dans une église arménienne, Lionel Kasdan, commandant en retraite, découvre un chef de chorale de jeunes garçons assassiné et mutilé. Parce qu’il est chilien, homo et au contact des enfants, les pistes d’abord suivies sont politiques et pédophiles. Après d’autres meurtres aussi singuliers, Kasdan reçoit le renfort de Cédric Volokine, jeune flic à la personnalité assez perturbé, mais dont le passé, l’expérience et le sens du contact avec les enfants va enfin orienter l’enquête du bon côté. Difficile d'y voir clair dans ce milieu d'enfants chanteurs, surtout lorsque les empreintes laissées par le ou les coupables font du 36. Mais peu à peu, avec les deux policiers, on va explorer les réseaux d’anciens nazis ayant quitté le Chili après la mort de Pinochet et ceux des anciens militaires français qui en vertu d’accords avec des pays d’Amérique Latine avaient donné un coup de main aux dictatures dans le cadre du plan condor, tous frais de leur savoir-faire acquis en Algérie. Cet aspect historique est d’ailleurs très intéressant, bien documenté et n’est pas sans rappeler que la commission d’enquête demandé par des députés sur cette collaboration française pour former des tortionnaires a toujours été enterrée, la dernière fois par Dominique de Villepin.

Grangé retrouve dans ce livre l’efficacité dont il avait fait preuve dans Les rivières pourpres ou La ligne noire, sens du détail, histoire bien menée et suspense garanti. Le clin d’œil est qu’une partie du thriller se passe sur le causse Méjean où se cacherait une secte dirigée par des médecins à l'éthique en toc. Il n’en dit pas grand-chose d’ailleurs du causse, sauf que c’est la partie la plus déserte de la France, et que la vraie ville la plus proche est Florac. Vu que Florac n’est qu’un gros village, moi j’aurais dit Mende mais bon. Y a pas de quoi fouetter un cheval de Prewalski, seuls habitants du causse selon Grangé. Laughing

Le café LITTERAIRE - Page 15 Miserere_grange
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Message par kaïou Lun 1 Juin - 5:17

«Et ça vous fait rire ?» de Hugleikur Dagsson (Sonatine, traduit de l'anglais par Mona Claro, 192 p., 12 euros) présente des gags en une page, terrifiants d'humour glauque. Proches du nonsense britannique, ils dépassent néanmoins ce genre en osant aller jusqu'aux franges les plus taboues... Une découverte décoiffante !Le café LITTERAIRE - Page 15 Bd_110
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Message par Surcouf Mar 2 Juin - 9:28

Un homme heureux
Arto Paasilinna
Editions Folio (poche)

L’ingénieur Jaatinen est chargé de construire un pont, à l’endroit même ou en 1918 pendant la guerre civile Blancs et Rouges s’affrontèrent et qui garde de cette époque le nom de « La Tuerie ». Jaatinen est quelqu’un d’ouvert, c'est-à-dire qu’il n’exhibe ni sa fonction ni son statut social, se comportant avec ses ouvriers comme avec les édiles communales avec la même politesse simple. Et cette attitude va peu à peu heurter les habitants du bourg, à commencer par son maire, puis le commissaire et le pasteur. A tel point que ceux-ci vont ourdir un complot visant à le faire remplacer par de nombreuses délations auprès de sa hiérarchie. Sa carrière ruinée ainsi que ses projets amoureux, Jaatinen décide de se venger de ces villageois si obtus.

Toujours en verve, Paasilinna nous emmène une fois de plus dans une communauté villageoise à la tranquillité de cimetière. Son attitude enjouée, joviale et affable déstabilise les habitants. Il est copains avec les ouvriers, coureurs de jupons et s’oppose sans vergogne à l’ordre établi. Autant de raison pour s’en débarrasser. Mais il sera tenace et sa vengeance terrible, mais fidèle à son habitude, Paasilinna n’en fait pas un méchant. La générosité même dans la victoire fait de son héros un personnage éminemment sympathique. Et son affrontement contre les villageois relève plus d’un Doncamillisme nordique que de drames interethniques balkaniques. C’est une épopée homérique dans laquelle l’esprit libéral (le livre est de 1976) met en déroute le conservatisme. Les héros y sont placides mais butés, querelleurs mais braves, parfois méchants mais repentants. L’alcool dans sa dimension conviviale y tient une bonne place, ainsi que l’amour, rabelaisien et sybarite à l’extrême. C’est un peu l’esprit de La Fontaine qui souffle sur cette fable légère.

Le café LITTERAIRE - Page 15 Paasilinna-5
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Message par Invité Jeu 4 Juin - 9:46

Etonnant le livre dont tu nous parles, J’ai lu un autre auteur qui racontait une histoire très proche. Lui ne construisait pas un pont mais un barrage. Je ne me souviens pas du nom ; il arrivait jeune ingénieur, environ 35 ans dans un coin paumé du côté du Portugal ; Issu de la moyenne bourgeoisie il était quelqu’un sans préjugé, « c'est-à-dire qu’il n’exhibe ni sa fonction ni son statut social, se comportant avec ses ouvriers comme avec les édiles communaux avec la même politesse simple», je peux reprendre ta phrase mot pour mot.

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Message par Surcouf Mar 9 Juin - 9:12

Le Der des Der
Didier Daeninckx

Editions Folio

Le colonel Fantin de Larsaudière, ancien commandant du 296 RI, le régiment le plus décoré de France fait appel à un détective privé afin qu’il prouve les nombreux manquements de son épouse à l’éthique conjugale. De fait, la dame passe plus de temps dans les bras de vigoureux aviateurs à se faire du bien au fond de bordels glauques, qu’au plumard avec son mari. Mais apparemment, le colonel a d’autres intérêts à démontrer cette cocufiction, situation sur laquelle un héros tel que lui devrait d’ailleurs discret.

Daeninckx, écrivain engagé, aime à rappeler les horreurs de 14-18. Son histoire se déroule dans les années 1920, et met en scène son privé, ancien poilu dont le sommeil reste peuplé de cauchemars, et un colonel dont la réputation ne va pas sortit sans tache de l’enquête. On ne peut pas avoir été un de ces grands pourvoyeurs de chair humaine jeune et fraiche à la « patrie cannibale » et en sortir honorable. C’est aussi l’occasion pour lui de parler des conditions de vie des ouvriers, des gueules-cassées, des veuves de guerre et des jeunes femmes privées d’hommes et des prémices des mouvements sociaux initiés par d’anciens anars. Daeninckx revient également sur des épisodes oubliés de 14-18, comme le sort des Russes, oubliés par la révolution de 1917, et regroupés au camp de la Courtine. C’est aussi une promenade dans la banlieue de Paris, déjà pourrie, décrite avec des accents céliniens. Il y a une note matérialiste inattendue chez cet auteur qui s’attarde plusieurs fois sur le parc automobile de l’époque. Le détective est très attentionné avec sa Packard flambant neuve, le colonel roule en Vauxhall, les taxis en guimbardes rescapées de la Marne, c’est l’arrivée des Cardens, véritables baignoire à roulette, et les « citrons » commencent à envahir le marché. Au final un petit roman noir très plaisant malgré quelques enchainements qui manquent un peu de fluidité.

Le café LITTERAIRE - Page 15 Le%20der%20des%20ders


Le livre a été adapté en BD sur des dessins de Tardi aux éditions Casterman.

Le café LITTERAIRE - Page 15 Le%20der%20des%20ders%20-%20Tardi
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Message par Invité Ven 12 Juin - 15:29

Excellent bouquin et la Bd est du même niveau, Tardi au top comme toujours.
un petit lien pour aller plus loin.
http://www.amnistia.net/news/articles/prem-mai/prem-mai.htm

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Message par Surcouf Lun 15 Juin - 12:09

Henri a écrit:"Je, françois Villon" de J. Teulé (historien)
Un superbe livre pour la plage. Bien écrit juste comme il faut. Un peu comme un roman auto-biographique du cher Villon. "Cher"...hum plein d'idées un peu romantiques sur le personnage vont disparaitre. Le cher "Ange" avait le diable au corps et ne s'arrêtait pas sur les cas de conscience que lui procuraient les bonnes occas de tutoyer le diable. Une vision aussi sur ce moyen age qui puait la merde, le sang, la souffrance et la justice rendue au fil des lames diverses mais aussi des ébouillantages, découpages et autres pendaisons...
Un livre qui laissera des traces sur le sable de vos vacances. Des fois je l'ai lu que d'un oeil. L'autre disait "non c'est pas vrai il va pas faire ça!!!" Et ben si, il le faisait. Sacré François va!

Je, François Villon
Jean Teulé

Editions Pocket

Mes souvenirs de François Villon dataient de la classe de seconde et du Lagarde et Michard consacré au XVe – XVI siècle. On étudiait rapidos une petite ballade. Brassens était plus efficace au niveau diffusion en reprenant la Ballade des dames du temps jadis ou d’autres la Ballade du pendu. L’image du poète restait celle d’un mauvais garçon mais avec un bon fond, un peu rebelle, insoumis, anticonformiste, anarchiste avant l’heure qui servira plus ou moins de modèle à Verlaine et Rimbaud. Patatras, le livre de Jean Teulé remet les pendules à l’heure. On découvre que ce triste sire était un voleur, menteur, ivrogne, criminel et un assassin multirécidiviste. Il est vrai que sa vie commence à l’ombre du gibet où son père est pendu avant que sa mère ne soit enterrée vive. Pourtant, l’éducation que lui prodigue généreusement son oncle aurait pu le sortir de ces traces. Mais, rapidement, il va glisser des blagues de potaches aux méfaits les plus immoraux, après quoi il rejoindra les coquillards, surnom que se donnaient les écorcheurs et autres bandits de grands chemins. On est en 1431, Jeanne d’Arc vient d’être grillée et le royaume se remet très doucement de la guerre de cent ans, avec un pouvoir royal encore loin d’avoir autorité partout. L’époque est rude, surtout pour les pauvres. Le livre décrit très bien la justice sommaire, expéditive et brutale du moment, et les pouvoirs exorbitants des prévôts et féodaux. Quant aux sanctions, elles sont d’une violence inouïe et la plupart du temps précédées de séance de tortures. On appréciera l’inventivité de l’esprit humain dans ce genre d’activité. Il semble aussi que quelques charcutiers de l'époque aient eu des sources d'approvisionnement assez spéciales. Reste que Villon, s’il manie bien la plume, a fini par basculer, choix assumé, dans le brigandage. Il ne s’agit en rien d’un encanaillement passager propre à assouvir son inspiration, mais bien d’une immersion totale dans le crime organisé, allant jusqu’à livrer sa fiancée aux mains des soudards les plus brutaux. Sauvé deux fois de la potence par son protecteur qui a le bras long, il disparait, banni de Paris, sans formuler ou à peine de remords. Finalement, son talent d’écrivain et poète sera suffisant pour que la force de ses textes cache la vilénie de ses actes.
En parsemant cet excellent roman historique de textes originaux, appuyé sur de nombreuses sources et avec un style très agréable, Teulé refait un portrait réaliste de Villon, à charge comme à décharge, alternant le ton des ses chapitres au rythme des activités de Villon, passant des études aux bordels, de la rue aux prisons, de la ville à la campagne, de la raison à l’absence de sentiments, du génie littéraire au génie du mal.

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Message par Surcouf Mer 17 Juin - 12:16

Camarades de classe
Didier Daeninckx

éditions Gallimard

Dominique, épouse de François, lis un jour par hasard un mail destiné à son mari. Un ancien copain de classe lui demande d’être le parrain de son fils. Comme ils ne se sont pas vus depuis presque 40 ans, elle trouve cette demande étrange. Poussée par la curiosité, elle va usurper l’identité électronique de son mari et répondre à sa place. Elle va alors surfer sur le site camaradesdeclasse.com avec les copains de promotion de la classe de 3eme de son mari. Et comme ce dernier est dans une étape délicate de sa carrière professionnelle, elle pense en même temps le protéger en lui évitant d’avoir à dévoiler un éventuel échec.

C’est un changement de style total que ce livre de Didier Daeninckx. Jusqu’ici, il faisait dans la littérature sociale, engagée, militante, noire, policière ou historique. Il mêlait souvent tous ces styles. Cette fois, c’est l’histoire d’un couple pris dans les incertitudes de la vie, et qui pour oublier un temps les aléas de l’avenir se penche sur le passé à travers un site internet où se donnent rendez-vous les copains ou simples connaissances voire ennemis d’avant. C’est une série de portrait d’adolescents qui ont grandi et suivi des chemins divers et variés. Dont certains sont absents à cause d’une mort prématurée. C’est la description d’une communauté sur le net et du comportement de chacun. Les expressifs qui ne cachent rien de leur identité ni de leur vie, ceux qui avancent prudemment, ceux qui s’abritent derrière un pseudo et bien sur les inévitables trolls ou squatters de forum. Au niveau de l’histoire, il n’y a rien de bien palpitant. C’est une tranche de vie vue par plusieurs protagonistes. La psychologie collective du réseau social est banale, sans surprise, à l’image de la réalité. Une fois qu’on s’est inscrit sur ce style de site, qu’on a échangé trois messages avec de vielles connaissances et constaté qu’on avait plus grand-chose à se dire, on zappe. Le seul élément perturbateur, l’identité du troll est devinée assez vite. Il n’y a que le dernier paragraphe qui surprend. Ce bouquin n’est pas fondamental dans l’œuvre de Daeninckx. Par contre, ce qui est remarquable c’est son glissement continu vers un style littéraire de qualité. Il a toujours bien écrit, mais on sent qu’il progresse vers le très bon. Ca doit être ça le talent, raconter des choses par forcément trépidantes tout en suscitant l’attention par la façon dont ces choses sont écrites.

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Message par Surcouf Mar 23 Juin - 14:39

Amitiés mortelles
Ben Elton

éditions Le livre de poche

A Londres, des crimes violents se succèdent. Ils suivent tous une mise en scène déroutante. Le petit inspecteur Ed Newson, est chargé de l’enquête, avec sa collaboratrice Natasha Wilkie.
Fait du hasard, ce livre, comme celui dont je vous parlais juste avant (Camarades de classe) tourne aussi autour d’un site internet, le temps des copains, à rapprocher de la version française Copains d’avant. Thriller et roman à tendances psychologiques, le livre se base sur le comportement de certains de ces internautes qui fréquentent ce style de site. S’il est possible de retrouver de vieilles connaissances amicales, c’est aussi le terrain idéal pour être à nouveau face à de vieilles inimitiés voire de franches animosités ou d’anciens ennemis. La lecture est très plaisante, le rythme est enlevé, le profil des héros sympathique et l’intrigue parait plausible. L’auteur en profite pour peindre en traits féroces la société anglaise des années 2000. Cela va parfois assez loin et si quelques chapitres de Q se passent bien, on a droit aussi à une scène franchement trash. Mais quand on accumulé des années de brimades voire de tortures, difficile de garder l’esprit équilibré. L’ambiance se tend un peu plus lorsque les victimes sont d’anciennes amies de l’inspecteur, qu’il renoue avec l’une d’entre elles, et qu’en plus il s’aperçoit que sa collègue se fait tabasser par son petit copain. D’un côté comme de l’autre il va devoir mettre les tourmenteurs hors d’état de nuire, sans suivre les nombreuses fausses-piste possibles.
Pour Amitiés mortelles, Ben Helton a obtenu le prix international du polar en 2007. Prix amplement à mon avis.

Le café LITTERAIRE - Page 15 Amiti%C3%A9s+mortelles
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Message par cilaos Dim 28 Juin - 22:18

Le journaliste montpellérien Pierre Daum publie ce livre sur l'histoire oubliée des indochinois que l'on a fait
venir de force pour planter du riz en Camargue.

Le café LITTERAIRE - Page 15 Riz10

Auteur(s) : DAUM PIERRE
Éditeur : Actes Sud
Collection : SOLIN
Genre : DOCUMENT - ACTUALITE
EAN : 9782742782222


pas encore lu mais commandé ce soir .
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Message par Invité Lun 29 Juin - 17:46

la quatrième de couverture:

"Après soixante-dix années de silence, voici enfin mise en lumière une page enfouie de l’histoire coloniale française : le recours, pour travailler dans l’Hexagone, à une main-d’oeuvre immigrée de force. Déjà, en 2006, le film Indigènes, de Rachid Bouchareb, avait révélé un aspect peu connu de l’utilisation des peuples colonisés lors de la Seconde Guerre mondiale. Or, à cette époque, la France n’avait pas seulement besoin de soldats, mais aussi d’ouvriers, afin de remplacer les Français mobilisés.
Pour les travaux les plus pénibles, comme ceux du maniement des poudres dans les usines d’armement, la France fit venir en 1939 vingt mille Indochinois de sa lointaine colonie d’Extrême-Orient. Recrutés pour la plupart de force, débarqués à la prison des Baumettes à Marseille, ces hommes furent répartis à travers la France dans les entreprises relevant de la Défense nationale. Bloqués en Métropole pendant toute la durée de l’occupation allemande, logés dans des camps à la discipline très sévère, ils furent loués, pendant plusieurs années, par l’Etat français à des sociétés publiques ou privées – on leur doit le riz de Camargue –, sans qu’aucun réel salaire ne leur soit versé.
Ce scandale se prolongea bien après la Libération. Renvoyés vers le Viêtnam au compte-gouttes à partir de 1946, ce n’est qu’en 1952 que les derniers de ces hommes purent enfin revoir leur patrie. Un millier fit le choix de rester en France.
Après trois ans de recherches en archives et d’enquête, menée dans les banlieues de Paris et de Marseille, et jusqu’à Hanoi et aux villages les plus reculés du Viêtnam, Pierre Daum a réussi à retrouver vingt-cinq des derniers acteurs encore vivants de cet épisode si peu “positif” de l’histoire coloniale française. C’est leurs récits qu’il nous restitue dans ce livre."

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Message par Invité Lun 29 Juin - 17:53

Suis pas un spécialiste de l'Indochine, donc je ne ferais aucun commentaire, mais si ce fleuron de l’Empire Colonial vous intéresse, je vous invite à faire quelques recherches via Google sur l’histoire de la Piastre et la banque française en Indochine, ce n'est pas triste.

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Message par cilaos Lun 29 Juin - 18:16

Deux pages dans " La Gazette de Nimes" consacrées à ce livre et à sa genése m'ont vraiment donné envie de lire ce livre, d'autant
que mon oncle a travaillé dur dans ses nouvelles riziéres créees à cette époque.
Il n'est plus de ce monde pour m'en parler mais il a surement travailler avec ces "embauchés de force" .
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Message par Surcouf Mar 30 Juin - 9:43

France Bleue-Hérault a consacré un reportage à ce bouquin sur ces travailleurs asiatiques il y a quelques semaines.
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Message par Surcouf Mar 30 Juin - 9:45

Hot Line – Yacaré
Luis Sepulveda

Editions Métailié

Deux courtes nouvelles se succèdent dans ce remarquable petit bouquin. Luis Sepulveda y retrouve cette sincérité, cette simplicité, cette fluidité qui avaient fait le succès planétaire de « Le vieux qui lisait des romans d’amour ». Dans Hot Line, il raconte les aventures urbaines d’un indien mapuche, obligé d’abandonner son poste de gendarme rural en Patagonie où il chassait les trafiquants de bétails, pour se retrouver muté à Santiago dans un service de police en charge des excès de consommation téléphonique due au téléphone rose. En 70 courtes pages, Sepulveda nous entraine des confins patagons soumis à l’ordre naturel aux zones urbaines ou règne violence, corruption, pollution et loi du plus fort. Mais finalement, l’inspecteur rural Caucaman, de son prénom Georges Washington, en appliquant en ville ses méthodes éprouvées face aux voleurs de bétail, sera également efficace. Muté pour avoir sanctionné un fils de général, il se rend compte qu’il a bien fait de ne pas se soumettre à une décision injuste, et que son instincts et son bon sens sont les meilleurs moyens de résister à l’iniquité.
Les yacarés sont de petits caïmans à la peau précieuse. Un trafic s’organise donc entre le Brésil et l’Italie pour fournir les marchés en peaux à meilleurs prix que celles issues des pays habituels comme l’Egypte ou Cuba. Ces petits crocodiliens vivent au Pantanal, au fin fond de l’Amazonie, sur le territoire normalement protégé des indiens Anarés. Lorsque le patron de l’organisation profitant de la contrebande décède, l’inspecteur des assurances, Dany Contreras va enquêter sur cette mort. Il arrive alors sur la piste du sorcier Anaré et de son peuple, bien décidés à protéger les yacarés, animaux totémiques piliers de leur mythologie. Dans cette bataille entre la vie et le profit, Sepulveda choisi de dénoncer à travers cette nouvelle écologique toutes ces menaces qui pèsent sur l’environnement, la faune, la flore et les peuples premiers, directement menacés dans leur existence même par la course effrénée à la richesse. Mais on ne maltraite pas impunément des gens qui ont partie liée avec les Dieux.

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