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Message par Piboule Dim 12 Avr - 22:09

http://www.apophtegme.com/COURRIER/usa.htm

J'ai trouvé ce site qui en parle mais il a l'air bizare de chez bizare pour tout dire étrange !
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Message par Piboule Dim 12 Avr - 22:24

http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?f=41&t=8802&start=0&st=0&sk=t&sd=a

Ce deuxième site semble plus intéressant vu l'heure j'ai lu en diagonale et il semble que ce soit la fameuse catherine qui s'exprime il y a aussi d'autres intervenants
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Message par Invité Lun 13 Avr - 7:07

Piboule a écrit:http://www.apophtegme.com/COURRIER/usa.htm

J'ai trouvé ce site qui en parle mais il a l'air bizare de chez bizare pour tout dire étrange !

Non, cette femme n'est pas bizarre, c'est simplement une affabulatrice, elle devrait écrire des romans de science-fiction puisqu'elle a de l'imagination.
Tous les Français qui font la navette depuis des années entre Paris et l'Amérique vous diront la même chose. Oui la crise est effectivement plus grave là-bas, mais la situation ne correspond pas à ce que décrit cette femme. Des rues entièrement à vendre, oui, mais aux EU on pouvait filmer cela il y a vingt ans, des centres ville déserts, oui, mais c’est un mouvement qui date des années 70, des banlieues de caravanes, ça a toujours existé. La Louisiane en piteux état, oui, comme toujours, dans les années 80 le salaire horaire dans les ateliers textiles était 50 % inférieur à celui de la France. Je peux continuer longtemps cette énumération.

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Message par Raoul Lun 13 Avr - 9:28

Donc, globalement, t'es d'accord avec elle.
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Message par Invité Lun 13 Avr - 12:39

Non, elle dit « maintenant » ou «aujourd'hui », Alors que ce qu'elle dit, est une constante dans la société US. Juste un exemple, il y a des millions de maisons non raccordée à un réseau électrique, tout simplement parce que tirer une ligne pour une ou deux maisons n’intéresse aucune compagnie distribuant de l’électricité. rien à vvoir avec la crise.

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Message par Raoul Lun 13 Avr - 14:08

En fait, c'est bien ce qu'elle écrit sur le forum dont il y a le lien plus haut, exactement, mots pour mots.

(bienvenu ici au passage)
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Message par Piboule Lun 13 Avr - 14:51

Ben oui quand il n'y a pas de service public le public n'est pas servi partout pareil Smile ça c'est pas de l'anticipation c'est de la pure logique libérale de base !
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Message par Invité Lun 13 Avr - 15:15

Dans tout Manhattan, à ma connaissance il n’y a pas plus de trois bureaux de poste, ça ne surprend que les touristes !
elle n’a pas du vivre si longtemps que cela là-bas pour écrire des propos comme les siens.

Merci Raoul, mais quand à moi, je ne suis ici que de passage.

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Message par Piboule Lun 13 Avr - 15:43

Bref je relis et je vois qu'il faut en retenir que le merdier aux US ne date pas de la crise mais de bien avant, c'est juste un peu ou beaucoup plus accentué depuis Smile
ça donne pas envie d'aller y vivre !
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Message par Invité Lun 13 Avr - 15:48

Malade et pauvre, il vaut mieux s’abstenir, mais avec une bonne retraite, la vie y est formidable.

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Message par Piboule Lun 13 Avr - 16:00

C'est quoi le niveau de retraite en euros pour deux pour pouvoir y vivre une vie formidable.
Ensuite c'est quoi une vie formidable en terme de couverture sociale, accès aux soins ect...
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Message par Invité Lun 13 Avr - 17:03

Impossible de répondre à toutes vos questions. On peut vivre heureux avec juste une petite maison en faisant un bridge deux fois par semaine avec les voisins. On peut être malheureux sur un Yacht… Pour faire simple, un couple qui a travaillé dans une grande entreprise, qui bénéficie ainsi de toutes les assurances, s’ils sont propriétaires de leur maison, ils peuvent bien vivre, en voyageant une ou deux fois par an, en sortant assez régulièrement. Ensuite avec disons 3000$ ils seront aisés en Louisiane, mais juste dans une grande ville de Californie. Avec 2500$ dans un bourg du Montana en cultivant ses fleurs et son jardin on peut avoir une vie sympa aussi. Par contre pour vivre dans un bon quartier de Boston, c’est une autre histoire. En France dans un village du Cantal ou d'Ariège avec 1500€ on peut vivre sans souci, à Paris locataire c’est infiniment plus difficile.

Je vous dis au revoir, peut-être à une autre fois.

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Message par Piboule Lun 13 Avr - 17:13

Dommage que vous partiez rien ne vaut le témoignage direct !
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Message par Raoul Lun 13 Avr - 18:29

Joanet a écrit:Malade et pauvre, il vaut mieux s’abstenir, mais avec une bonne retraite, la vie y est formidable.

Au moins c'est clair.
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Message par kaïou Lun 13 Avr - 18:37

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Message par Piboule Lun 13 Avr - 18:38

J'avais pas relevé même avec un bon salaire (plus ou moins sujet a être aléatoire) vaut mieux ne pas tenter !
Tiens ce qui serait intéressant de comparer c'est le niveau des salaires déduction faite de la même couverture sociale, maladie, chômage, retraite, part patronale et salariale. Il ne faut pas oublier que les charges patronales ne sont que des salaires différés donc si aux us il n'ont pas la couverture faut rajouter à nos salaires le montant de ces dites charges !

Kaiou tu m'as manqué !
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Message par GARRIGUES Bernard Mar 14 Avr - 20:07

Tu dois trouver ce que tu cherches dans les stats de l'OIT : coût horaire comparé du travail par pays. Il y a longtemps que je ne suis pas allé voir. Par exemple, il semblerait que l'Allemagne ait beaucoup réagi aux possibilités de délocalisation en réduisant pas mal les salaires moyens : elle a peut-être perdu quelques places dans le classement des coûts horaires mais j'ignore l'ampleur réelle du processus.

Ces stats sont intéressantes parce qu'elles remettent en cause les cris de hyènes poussés par les syndicats patronaux. Par exemple, en France, les charges sociales obèrent pas du tout* le coût du travail ; par contre beaucoup les salaires. Ce qui est assez grave depuis que la redistribution opérées par les charges sociales est devenues négatives (vers 1990) ; c'est à dire que les charges sociales retenues sur les salaires les plus faibles profitent aux salariés les mieux payés.

* je dis "pas du tout" comparé au coût du travail dans des pays où il est plus élevé (allemagne, luxembourg, hollande) ou où les charges sont plus faibles (E.U. , Angleterre)


Dernière édition par GARRIGUES Bernard le Mar 14 Avr - 21:20, édité 1 fois
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Message par Piboule Mar 14 Avr - 20:18

T'as raison oui, maintenant avec les presque vingt cinq pour cent de charges salariales bientôt les patronales seront en dessous ! En attendant bien sûr que les salariés côtisent pour assurer leurs patrons, on n'en est pas loin !
Tu veux que je te dise Bernard, pas fâchée de me garer des voitures si je devais retourner au turbin je pense que je tirerai dans le tas Smile
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Message par GARRIGUES Bernard Mar 14 Avr - 21:32

Les charges (qu'elles soient part patronale ou part salariale) pèsent exclusivement sur les salaires. C'est à dire, sur le coût du travail. Le truc français, c'est vraiment bidon de tous les points de vue.

Par contre, ce qui risque de devenir explosif dans les années à venir, c'est le fait que les plus démunis ne parviendront plus à se soigner alors qu'ils paieront des cotisations sociales afin que les plus riches soient de mieux en mieux soignés et aient des retraites de plus en plus plantureuses.
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Message par GARRIGUES Bernard Mar 14 Avr - 21:37

Le schéma USA décrit par la présumée prénommée Catherine
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Message par Piboule Mar 14 Avr - 21:47

Pourquoi bidon je ne pige pas ?
Au moment du conseil supérieur de la résistance constatant que les pauvres gens ne pouvaient épargner pour leur maladie, leur chômage, leur retraite il a été décidé de constituer des réserves où chacun participerait selon ses possibilités et recevrait selon ses besoins... Je trouve le système très citoyen.
Les charges patronales et salariales ne pèsent pas sur le coût du travail car ce sont des salaires différés tout simplement et je suis persuadée que si on les ajoute aux salaires on ne dépasse encore pas le niveau de la moyenne des pays industrialisés.
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Message par GARRIGUES Bernard Ven 29 Mai - 21:35

Reçu par internet :

Que faire des banques ?

Par Marc Delepouve (*), secrétaire général d’ATTAC
http://www.france.attac.org/spip.php?article9907

Fin 2010, le chiffre officiel du chômage s’élèverait à 10,7 %, selon une prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), publiée le 20 avril 2009. Huit cent mille emplois seraient perdus en deux ans. Ainsi la crise sociale ne serait aujourd’hui qu’à ses débuts. Combien de familles seront frappées de plein fouet ? Combien de femmes et d’hommes désoeuvrés, plongés dans la misère ? Combien se détacheront d’une société qui les délaisse, les abandonne ? Quel impact sur l’« insécurité » qu’exploite notre président de la République à chaque campagne électorale ?

À qui la faute ? Nous ne remonterons pas aux causes de la crise financière déclenchée aux États-Unis, et limiterons nos observations aux deux dernières années. Dès l’été 2007, le système financier souffrait d’une crise de liquidité consécutive à une perte de confiance entre les banques : chacune d’elles soupçonnait les autres de détenir des masses de produits toxiques, ce qui rendait plus difficile et plus coûteux les prêts interbancaires. Début août, la prime de liquidité (surcoût payé par les banques pour emprunter entre elles) grimpa à 0,70 %, ce qui est à comparer à une fluctuation classique située entre 0,15 % et tout au plus 0,45 %. D’où des crédits aux particuliers et aux entreprises plus coûteux et plus difficilement accordés. Dès lors, nous savions que le système bancaire, plombé par des produits toxiques dont l’opacité empêchait d’en mesurer le volume, menaçait d’entrer dans une crise majeure débouchant sur une crise économique, aux conséquences sociales incalculables.

Toutefois, rien ne fut fait, si ce n’est parer au plus pressé en évitant les spirales infernales immédiates liées aux interactions entre la finance et l’ensemble de l’économie. Ainsi le 9 août 2007 la Banque centrale européenne (BCE) dut injecter 94,8 milliards d’euros dans le système financier européen. Puis, le mal n’étant pas attaqué, les choses iront de mal en pis, jusqu’à la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, suivie d’un effondrement financier international. En octobre, la prime de liquidité monta en Europe au environ de 1,50 %. Le crédit devenu trop onéreux et trop rare, l’économie à son tour plongeait dans une crise.

La spirale de la crise économique et financière entrait en action. Acculés sur le bord du précipice, les gouvernements européens prirent une première mesure conséquente, faire bénéficier les prêts interbancaires de la signature d’État, cela dans le cadre d’un coûteux plan de sauvetage des banques. Par ailleurs, le 8 octobre, la BCE amorça la baisse de son taux directeur.

Cette signature d’État signifie que les risques sont désormais portés par la sphère publique, alors que les profits, mais aussi la politique bancaire, restent du domaine privé. Cela se passe de commentaire. Pour autant la situation n’est pas rétablie, et, comme le montre le Rapport sur la stabilité financière dans le monde publié par le Fonds monétaire international (FMI) en avril 2009 : le ralentissement de l’activité économique pèse encore plus lourdement sur les bilans des banques, dont les actifs continuent de se dévaloriser, compromettant ainsi leurs ratios de fonds propres et l’ouverture de nouveaux crédits. La croissance du crédit marque le pas, ou devient même négative, ce qui freine davantage l’activité économique. Ce rapport indique que, pour la seule zone euro, les besoins en capital des banques pourraient s’élever à 725 milliards d’euros.

Dans le même temps, une autre crise nous oblige à repenser l’activité économique : la détérioration de l’environnement s’aggrave et notre système climatique présente les symptômes de plus en plus inquiétants d’un bouleversement qui pourrait s’emballer. Des choix politiques majeurs doivent être faits au plus vite. La sortie de la crise économique ne peut se concevoir sans être croisée avec la sortie de la crise écologique. La sortie de l’une ne peut s’effectuer au détriment de l’autre. Ainsi les mesures radicales portant sur le système financier, le « nerf de la guerre », doivent d’un seul mouvement apporter une réponse économique et environnementale. Dès l’été 2007, sinon au plus tard à l’automne 2008, il aurait fallu une prise en main du système bancaire par le politique et imposer des règles sur le crédit afin de répondre aux besoins de la société, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux. Un principe général devait être appliqué : fixer les taux d’intérêt et accorder les facilités de crédit en fonction de ces seuls besoins. Ainsi, lorsque se présente un risque de développement du chômage, en moyenne les taux d’intérêt proposés aux consommateurs et aux entreprises doivent être abaissés et les crédits facilités. C’est l’exact inverse qui s’est produit en 2008. Par ailleurs, le crédit à la consommation doit être plus rare et plus onéreux s’il est destiné à des achats sources de pollution plutôt qu’à des achats respectueux de l’environnement. Ce principe doit s’élargir aux critères sociaux et aux crédits accordés aux entreprises.

Le crédit, instrument politique au service de la société, se doit d’être solide, souple et indépendant d’intérêts privés (par exemple ceux d’actionnaires). Chacun de ces trois critères est incompatible avec le modèle néolibéral des banques privées obéissant à la loi du profit. Avant le néolibéralisme introduit en France dans les années quatre-vingt, le système bancaire était largement soit public, soit mutualiste. Cela ne posait pas de problème. Aujourd’hui, la preuve de la nocivité de la logique capitaliste dans le secteur bancaire a été faite, pour le pire. Un nouveau modèle bancaire est indispensable, qui ne soit ni néolibéral ni celui d’avant le néolibéralisme. C’est une urgence environnementale, sociale, économique. Un modèle reposant sur des règles de crédit dont nous avons ici posé les grands principes. Ce modèle ne peut qu’être public. Mais une classe de privilégiés cupides, amie en France de Nicolas Sarkozy, ne voit pas les choses de cette façon. Sa soif de fortune et de pouvoir pousse à toujours plus de privatisation et de soumission au monde de l’entreprise capitaliste. Ce qui s’exprime par ailleurs dans l’acharnement du gouvernement contre la liberté intellectuelle défendue avec détermination par les chercheurs et l’ensemble des universitaires.


(*) Mathématicien, universitaire
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Crise financière - Page 10 Empty Qui fabrique la monnaie de la crise ?

Message par GARRIGUES Bernard Dim 31 Mai - 21:40

Reçu par internet :



Dans un récent document, Jean-Marie Harribey apporte son éclairage à quelques documents qui circulent, au sein et en dehors d'Attac, à propos de la production monétaire.
Merci à lui d'avoir fait l'effort de reprendre point par point tout ce qu'il considère comme erroné dans les documents en question.
Peut être, néanmoins, faut-il, en plus, s'interroger sur le succès de textes si médiocres selon son analyse.. et de bien d'autres économistes ?
Une raison, celle donnée par exemple par Frédéric Lordon, dans une de ses chroniques du Monde Diplomatique, tiendrait à l'"amateurisme" des auteurs de ces textes.
> L'argument est recevable et peut expliquer les nombreuses erreurs. Mais explique-t-il le succès ? N'est ce pas plutôt la forme qui est responsable de cet engouement ?
> Que ce soit le DVD "l'argent et la dette", le livre "La dette publique une affaire rentable, À qui profite le système ?" ou le document d'ATTAC 78, tous partent d'une volonté disons...pédagogique, cherchant à intéresser les lecteurs en faisant le lien entre l'analyse de fond: le processus de création monétaire, et ses conséquences pratiques : l'endettement public, la crise financière, le pouvoir des banques etc...
> Plutôt que de pédagogie, certains parleront de sensationnalisme, de conspirationisme, voir de populisme, selon leur degré d'adhésion aux thèses défendues...
> Certes, mais la plupart des productions d'Attac ne risquent pas d'être ainsi maltraitées, tant elles sont rédigées de façon si peu accessible au grand public !
>
> Pour illustrer mon propos : JM Harribey rappelle, mais d'autres l'ont fait avant lui, que si la création monétaire repose pour l'essentiel sur les banques privées par l'intermédiaire du crédit, c'est une connaissance élémentaire de l'économie. Il a raison de dire qu'il n'y a aucune conspiration derrière cela. Pour autant, est-ce que la majorité de nos concitoyens le sait ? Et est-ce important qu'ils ne le sachent pas ? Je ne pense pas m'avancer beaucoup en estimant que 99% de nos concitoyens sont persuadés de deux choses : -1- que la seule façon de produire de la monnaie, c'est la planche à billet et -2- que les banques ne nous prêtent que l'argent des dépôts.
> Est-il important que nos compatriotes commettent de telles erreurs ? Je suis persuadé que oui car cette erreur n'est pas neutre et est consciencieusement entretenue par tous ceux qui ont intérêt à ce que cette confusion perdure : financiers d'abord, hommes politiques ensuite qui raisonnent tous comme si la monnaie était une marchandise comme les autres, produite uniquement dans ces sortes de mines que serait l'imprimerie des banques centrales et que l'on peut louer dans les banques comme une perceuse chez Kiloutou.
> Cette méconnaissance populaire entretenue vise à justifier la nécessité de tous les plans d'économie ( il n'y a plus d'argent), les privatisations ( il n'y a plus d'argent public à dépenser) les bénéfices des banques et la spéculation ( l'argent travaille, disent-ils).
>
> Il me semble donc indispensable qu'Attac adapte son vocabulaire pour que les notions élémentaires d'économies pénètrent le grand public... J.M Haribey cite nombre de publications qui sont sensée le faire. Comme elles circulent beaucoup moins sur Internet que les documents qu'il critique, c'est qu'il reste beaucoup à faire, au moins au niveau de la forme.
>
> Cela dit, je pense que JM Harribey commet une méprise dans une partie de son analyse. Je cite le passage, qu'il souligne lui même comme important :
>
> sans doute le point le plus important et l'erreur la plus importante : l'incompréhension que la création monétaire est une anticipation par le système bancaire de l'acte productif qui suivra le crédit ; si cet acte productif (c'est-à-dire le travail) est validé par la vente des marchandises, l'entreprise réalise monétairement la plus-value produite par le travail, dont les intérêts sont une partie. .....
>
> - l'erreur précédente en entraîne une autre : la citation de Bernard Maris (qui aurait mieux fait de se relire avant d'écrire) : "on peut créer de la monnaie à l'infini" (p. 53). Non, la limite est donnée par le système productif et la monnaie n'est pas extensible à l'infini car elle ne vaudrait rien. C'est d'ailleurs ce que dit Maris trois lignes avant, sans qu'il s'aperçoive de la contradiction.
>
> A mon avis de béotien, Il y a méprise sur les mots. Jean-Marie a raison de rappeler que seul le travail est créateur de richesse,. Mais, pour autant, ne peut-il pas y avoir création monétaire provisoire sans contrepartie productive ? Il me semble que oui, même si c'est quelque peu pathologique.
> A mon avis de toujours tout autant béotien, cela peut se faire de deux façons : soit par l'inflation -et là ce n'est plus provisoire-, soit par bulle financière. Dans le premier cas la création monétaire est plus importante que la croissance économique et comme cet argent sert à acheter un total constant de marchandise, il perd de la valeur..jusqu'à la caricature de l'hyper inflation du genre de celle de l'Allemagne des années 20. Le second cas me semble le seul moyen d'expliquer comment, depuis une quinzaine d'années, la croissance monétaire dans notre pays est de l'ordre de 10% quand PNB + inflation n'augmentent le besoin de monnaie que de 6% au mieux. Ou vont les 4% excédentaires annuels ? D'où viennent-ils ? Fondamentalement de l'augmentation des crédits... mais si ces crédits servaient à acheter des biens réellement produits, cela devrait se traduire par une hausse équivalente du PNB. Ce n'est pas le cas et il me semble que cela ne peut s'expliquer que par l'attribution de crédits visant à acheter des produits financiers, des actions, brefs des biens capables, en quelque sorte de se multiplier sans intervention du travail humain... ou si peu.
> Quand les actions d'une entreprise sont multipliées par 10 et qu'elles sont négociées, la nécessité des échanges exige que l'argent pour les acheter soit créé. Il y a bien, dans ce cas, création monétaire sans acte productif en contre partie. Certes c'est provisoire car si tous les détenteurs d'action ou de produits financiers exigeait de récupérer leur argent et le transformaient en marchandise, la balance serait rétablie et Jean-Marie aurait à nouveau raison...Mais il a provisoirement tort !
> Le processus est probablement en marche avec la crise actuelle et, au final il me semble qu'il n'y a que deux façon de rétablir l'équilibre : soit la destruction de monnaie : certaines dettes ne valent plus rien, merci M. Madof, merci les "créances toxiques", soit l'inflation redémarre.
>
> Il me semble que le système financier a fait la preuve qu'il n'avait jamais lu JM Harribey ... ni les manuels élémentaires d'économie. Ou, du moins fait-il semblant. Il tente de nous persuadere, qu'il peut créer de l'argent sans contre partie productive. Compte tenu de la dimension prise par la crise et l'importance de la création monétaire des banques privées, création sans contrepartie productive pour une bonne part, il me semble intéressant de l'expliquer à nos concitoyens, en s'appuyant sur les arguments de JM harribey et de la plupart des économistes, non pas pour nier l'existence du phénomène, mais pour montrer son caractère provisoire et franchement... casse gueule car cet argent créé artificiellement dans la poche de certains fondra demain dans la poche de ceux qui auront cru au mirage monétaire... ou dans toutes les poches si c'est la voie inflationniste qui l'emporte.
>
> A quelques mois de la nouvelle AG , je suis persuadé que la seule façon de relancer la machine ATTAC est de développer la communication populaire autour de ses fondamentaux. Expliquer en terme simples les mécanisme monétaires, en dégager des mots d'ordre comme le retour de la création monétaire au secteur public me semble un des piliers de cette ré-orientation.
>
> Je ne suis pas sur que mes réflexions soit assez claires pour cela, mais le travail collectif devrait y parvenir si la volonté politique y est.
>
> Jean-Pierre Gaillet
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Message par GARRIGUES Bernard Lun 6 Juil - 14:57

L'économie financière spéculative n'en a pas fini de nous en faire baver :

Dominique Mariette

Journaliste spécialiste des questions financières. Ancienne rédactrice en Chef de la Tribune.

Un nouveau cataclysme financier se profile à l'horizon

La crainte d'un nouveau tsunami financier prend de l'ampleur. Il ne
trouvera pas ses origines dans des prêts immobiliers attribués à des
particuliers insolvables, comme ce fut le cas avec les "subprime"
américains, mais dans les prêts accordés aux fonds d'investissements
pour racheter des entreprises. En Europe, 150 milliards d'euros de
crédit pourraient se traduire par des pertes sèches pour les banques.
Il s'agit de la fameuse dette LBO (leveraged buy out) du nom de la
technique qui permet d'acquérir une entreprise avec effet de levier:
peu de capital initial mais beaucoup d'endettement.
Depuis le début des années 2000 et jusqu'à l'année dernière, les fonds
spécialisés dans les LBO ont levé des capitaux en masse et obtenu des
banques tous les prêts qu'ils désiraient à des taux avantageux assortis
de clauses de moins en moins restrictives. A la belle époque, les
banquiers se précipitaient pour être retenus parmi les prêteurs. Il
aurait été du dernier ringard de ne pas être admis dans le cercle des
élus. Les fonds d'investissement spécialisés dans les LBO ont fort bien
vécu. En revendant les entreprises 4 ou 5 ans après leur acquisition,
ils réalisaient de confortables plus-values qui permettaient de
rembourser l'endettement et de rémunérer les investisseurs entre 15 et
20% par an, parfois davantage. Sur le plan financier tout le monde y
trouvait son compte. Les perspectives de gains étaient si attrayantes
que les fonds d'investissement ont élargi leur champ d'intervention des
sociétés non cotées aux entreprises cotées en Bourse. Pour nombre
d'experts, les fonds LBO ont permis au capital-investissement d'accéder
au rang des acteurs incontournables du financement des entreprises des
plus petites aux plus grandes.
La crise financière et la récession économique qu'elle a provoqué
donnent aujourd'hui de sueurs froides aux princes des LBO et surtout
aux banquiers, leurs pourvoyeurs de fonds. Car les prévisions sont de
plus en plus pessimistes. L'agence de notation Fitch estime que les
taux de défaut pourraient passer de 10% à 15% d'ici 12 à 18 mois. Mais
le plus dur reste à venir. Selon Fitch, 50% des 250 milliards d'euros
de dette notée par ses soins sont en risque de défaillance. En France à
la fin de l'année dernière, les banques avaient inscrits à leur bilan
environ 60 milliards d'euros de dette dont 28 milliards recèlent des
pertes potentielles d'après les experts. BNP Paribas a prêté 8,4
milliards d'euros et la Société Générale 5,4 milliards.
Comme d'habitude les banquiers se veulent rassurants. Baudouin Prot le
directeur général de BNP Paribas affirmait récemment que le
portefeuille LBO de sa banque était de bonne qualité. L'heure est donc
à la sérénité. Une voix s'est pourtant élevée la semaine dernière pour
mettre en garde les banquiers contre "le syndrome du retour à la
normale". En s'exprimant ainsi, Christian Noyer le gouverneur de la
Banque de France est sorti de sa prudence de chat devenue légendaire.
Il a insisté sur les risques de "second tour" de la crise en
particulier sur les dérivés de crédit et les financements à effet de
levier. La dette LBO fait partie de cette dernière catégorie.
Jusqu'à présent les banques ont tout fait pour ne pas afficher de
pertes sur les financements LBO. Lorsque les entreprises éprouvent des
difficultés à rembourser la dette, les banquiers proposent des
rééchelonnements. Si la situation devient plus grave les banquiers
acceptent de transformer de la dette en capital et d'injecter des
capitaux. Le fabricant de toitures Monier, qui était propriété du fonds
PAI vient d'être sauvé par un pool bancaire et un consortium de fonds.
Il croulait sous 1,8 milliard d'euro de dette et était dans
l'incapacité de rembourser. Materis, fabricant de matériaux pour la
construction, filiale de la société d'investissement Wendel va
bénéficier d'un rééchelonnement de sa dette qui avait atteint la somme
astronomique de 2 milliards d'euros... Pour le moment les banques
passent à travers les gouttes, mais pour combien de temps? Elles ne
pourront multiplier à l'infini les restructurations de dettes ni la
transformation de dette en capital. Un jour ou l'autre elles devront
bien passer par pertes et profits certaines de leurs créances. Les
fonds spécialisés dans le rachat d'entreprises en difficulté ayant fait
l'objet d'un LBO, qualifiés aussi de fonds de retournement sont à
l'affut. Ils espèrent réaliser de bonnes affaires car ils rachètent les
entreprises en demandant aux banques d'abandonner 50% de la dette et de
convertir le reste en capital. Mais cette technique entraine fatalement
des pertes pour les créanciers. Les banques françaises ont évoqué en
France, l'idée d'une "bad bank" ou banque poubelle qui aurait repris
les dettes à effet de levier mais le projet n' a pas abouti.
Une chose est sûre la sphère financière redoute que la dette LBO ne
mette sur le flan des banques que l'on croyait revigorées ou carrément
sorties d'affaire. S'il y a vraiment péril en la demeure, pourquoi les
gouvernants, les régulateurs et les dirigeants de banques ne
prennent-ils pas les devants pour trouver les moyens d'amortir le choc?
Il ne suffit pas de faire la politique de l'autruche ou de miser sur
une reprise de la croissance économique plus rapide que prévu pour
éviter les risques
GARRIGUES Bernard
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Message par GARRIGUES Bernard Lun 31 Aoû - 10:04

Il me paraît évident que lorsque Christine LAGARDE ou SARKO reçoivent les banquiers, en pratique, c'est pour écouter leurs directives ; non pour être tancés.
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