Notre Bete (celle du Gévaudan)
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Notre Bete (celle du Gévaudan)
Et si on parlait de la Bête du Gévaudan au travers de nos lectures, des film visionnés???
On arriverait peut être mais pas sur à une conclusion possible.....
Si vous voulez on essaye
On arriverait peut être mais pas sur à une conclusion possible.....
Si vous voulez on essaye
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Cela ne fera qu'un éniéme sujet sur la bestiole qui a tant effrayé les cathos nordistes
Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
je voulais écrire mais je n'ai pas trouvé de post sérieux...;
De plus je pensai que cela aurai été bien à sa place dans histoire et culture lozerienne
mais bon cela n'était qu'une idée
De plus je pensai que cela aurai été bien à sa place dans histoire et culture lozerienne
mais bon cela n'était qu'une idée
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Les faits.
Après bien des historiens et auteurs divers, nous résumons ce que fut ce phénomène dans l'histoire du Haut-Gévaudan : un monstre, qualifié de "Bête", faisant de nombreuses victimes durant les années 1764 1765 -1766.
Durant l'été et l'automne 1764, des personnes sont attaquées et certaines tuées dans le Vivarais (l'Ardèche actuelle) puis dans le Langonnais et aux abords de la forêt de Mercoire.
A partir d'octobre 1764 et jusqu'en avril 1765, le Capitaine Duhamel, en garnison à Langogne, à la tête d'une quarantaine de dragons, est chargé de poursuivre le monstre et de le tuer. Il organise de nombreuses battues.
En janvier 1765, dans un mandement lu dans les paroisses gévaudanaises, l'évêque de Mende donne une première explication au phénomène : c'est Dieu qui a envoyé un fléau pour punir le peuple de ses péchés.
Le 12 janvier 1765, sept enfants du Villaret d'Apcher, parmi lesquels Jacques Portefaix, sont attaqués par le "monstre". Ils résistent et chassent l'agresseur. Pour leur courage, ils recevront une prime du Roi; Jacques Portefaix bénéficiera d'une bourse royale pour faire des études au Collège de Montpellier.
En mars 1765, le capitaine Duhamel est remplacé par Monsieur Denneval, grand chasseur de loups. Lui aussi organisera de grandes battues qui resteront sans résultats.
Le 13 mars 1765, Jeanne Jouve, du hameau de La Bessière (paroisse de Saint-Alban-sur-Limagnole) est attaquée et défend courageusement ses enfants.
Durant l'année 1765, les attaques continuent, faisant des victimes.
En juin 1765, en raison de ses insuccès, Monsieur Denneval est remplacé par M. Antoine de Beauterne, porte-arquebuse du Roi et organisateur des chasses royales. Il s'établit au château du Besset, au pied du Mont-Mouchet, près de La Besseyre-Saint-Mary où habite la famille Chastel. Lui aussi organise des battues.
Le 16 août 1765, Jean Chastel et ses deux fils sont mis en prison à Saugues. Ils y resteront jusqu'au 7 novembre 1765. Durant cette période, quelques attaques sont signalées.
Le 21 septembre 1765, Monsieur Antoine, dans les bois de l'abbaye des Chazes, près de Saint-Julien des Chazes, en Auvergne, tue un grand loup considéré comme la "Bête du Gévaudan". Le cadavre de l'animal sera amené à Versailles et examiné par M. de Buffon. Monsieur Antoine reçoit la prime promise par le Roi et la Bête sera officiellement considérée comme morte.-
Durant le premier semestre 1766, les crimes se multiplient; surtout des fillettes et tous localisés autour du Mont-Mouchet.
Le 18 juillet 1766, lors du pèlerinage traditionnel à la chapelle de Notre-Dame de Beaulieu (à quelques kilomètres au sud de Paulhac-enMargeride), Jean Chastel fait savoir qu'il va tuer la Bête.à la sogne d'Auvers, sur le flanc est du Mont-Mouchet, il tue un loup qui est considéré comme le véritable monstre.
Après cette date, le phénomène : attaques et crimes cesse.
Après bien des historiens et auteurs divers, nous résumons ce que fut ce phénomène dans l'histoire du Haut-Gévaudan : un monstre, qualifié de "Bête", faisant de nombreuses victimes durant les années 1764 1765 -1766.
Durant l'été et l'automne 1764, des personnes sont attaquées et certaines tuées dans le Vivarais (l'Ardèche actuelle) puis dans le Langonnais et aux abords de la forêt de Mercoire.
A partir d'octobre 1764 et jusqu'en avril 1765, le Capitaine Duhamel, en garnison à Langogne, à la tête d'une quarantaine de dragons, est chargé de poursuivre le monstre et de le tuer. Il organise de nombreuses battues.
En janvier 1765, dans un mandement lu dans les paroisses gévaudanaises, l'évêque de Mende donne une première explication au phénomène : c'est Dieu qui a envoyé un fléau pour punir le peuple de ses péchés.
Le 12 janvier 1765, sept enfants du Villaret d'Apcher, parmi lesquels Jacques Portefaix, sont attaqués par le "monstre". Ils résistent et chassent l'agresseur. Pour leur courage, ils recevront une prime du Roi; Jacques Portefaix bénéficiera d'une bourse royale pour faire des études au Collège de Montpellier.
En mars 1765, le capitaine Duhamel est remplacé par Monsieur Denneval, grand chasseur de loups. Lui aussi organisera de grandes battues qui resteront sans résultats.
Le 13 mars 1765, Jeanne Jouve, du hameau de La Bessière (paroisse de Saint-Alban-sur-Limagnole) est attaquée et défend courageusement ses enfants.
Durant l'année 1765, les attaques continuent, faisant des victimes.
En juin 1765, en raison de ses insuccès, Monsieur Denneval est remplacé par M. Antoine de Beauterne, porte-arquebuse du Roi et organisateur des chasses royales. Il s'établit au château du Besset, au pied du Mont-Mouchet, près de La Besseyre-Saint-Mary où habite la famille Chastel. Lui aussi organise des battues.
Le 16 août 1765, Jean Chastel et ses deux fils sont mis en prison à Saugues. Ils y resteront jusqu'au 7 novembre 1765. Durant cette période, quelques attaques sont signalées.
Le 21 septembre 1765, Monsieur Antoine, dans les bois de l'abbaye des Chazes, près de Saint-Julien des Chazes, en Auvergne, tue un grand loup considéré comme la "Bête du Gévaudan". Le cadavre de l'animal sera amené à Versailles et examiné par M. de Buffon. Monsieur Antoine reçoit la prime promise par le Roi et la Bête sera officiellement considérée comme morte.-
Durant le premier semestre 1766, les crimes se multiplient; surtout des fillettes et tous localisés autour du Mont-Mouchet.
Le 18 juillet 1766, lors du pèlerinage traditionnel à la chapelle de Notre-Dame de Beaulieu (à quelques kilomètres au sud de Paulhac-enMargeride), Jean Chastel fait savoir qu'il va tuer la Bête.à la sogne d'Auvers, sur le flanc est du Mont-Mouchet, il tue un loup qui est considéré comme le véritable monstre.
Après cette date, le phénomène : attaques et crimes cesse.
Dernière édition par baboulaa le Mar 22 Juil - 8:43, édité 1 fois
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
je continue????
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Le phénomène.
Cette succession de dates et de faits rapportés par des documents historiques constitue un évènement historique important ; et non une légende ainsi que le pensent certains.
Les historiens qui l'ont étudié se sont souvent attachés à résoudre I'énigme :
qu'était cette "Bête" ? Un animal, lequel? Un personnage, qui ?
Dans l'état de nos connaissances sur ce sujet après étude de tous les documents rassemblés, il nous semble vain de vouloir découvrir une réponse ferme et définitive à la question ; même avec le secours de l'informatique.
Ce qui nous semble possible et plus intéressant, c'est d'essayer de comprendre ce phénomène collectif et social que fut l'intrusion d'un danger et d'une peur collective, avec l'acceptation des victimes, dans le monde clos que fut le milieu rural et paysan de cette région: le HautGévaudan, durant les années 1764-1765-1766 ; une vingtaine d'années seulement avant la Révolution Française.
Cette succession de dates et de faits rapportés par des documents historiques constitue un évènement historique important ; et non une légende ainsi que le pensent certains.
Les historiens qui l'ont étudié se sont souvent attachés à résoudre I'énigme :
qu'était cette "Bête" ? Un animal, lequel? Un personnage, qui ?
Dans l'état de nos connaissances sur ce sujet après étude de tous les documents rassemblés, il nous semble vain de vouloir découvrir une réponse ferme et définitive à la question ; même avec le secours de l'informatique.
Ce qui nous semble possible et plus intéressant, c'est d'essayer de comprendre ce phénomène collectif et social que fut l'intrusion d'un danger et d'une peur collective, avec l'acceptation des victimes, dans le monde clos que fut le milieu rural et paysan de cette région: le HautGévaudan, durant les années 1764-1765-1766 ; une vingtaine d'années seulement avant la Révolution Française.
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Ce qui est étonnant c'est que les victimes sont des femmes et des enfants.
Une "bête" peut-elle avec tant de discernement faire en sorte d'éviter les hommes ? (costaud )
Moi je suis très terre à terre, je crois à un (des) homme(s) derrière cela.
Puis cela arrangeait bien l'église de faire croire que c'est le bon Dieu qui punissait les pécheurs...
Une "bête" peut-elle avec tant de discernement faire en sorte d'éviter les hommes ? (costaud )
Moi je suis très terre à terre, je crois à un (des) homme(s) derrière cela.
Puis cela arrangeait bien l'église de faire croire que c'est le bon Dieu qui punissait les pécheurs...
Invité- Invité
Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
raisonnement partagé Salhiens...sur la dernière ligne
Dernière édition par baboulaa le Jeu 24 Juil - 18:59, édité 1 fois
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Cinq chemins pour un mystère.
A celui qui désire essayer d'expliquer le phénomène collectif que fut "La Bête du Gévaudan", cinq pistes s'offrent à lui.
1) La piste de l'historien.
Comme pour tout autre évènement, le travail de l'historien consiste d'abord à rassembler tous les documents écrits se rapportant aux évènements relatifs à la Bête : relations et témoignages, articles dans' journaux de l'époque, "canards", correspondance, gravures, chansons et complaintes, poèmes et textes littéraires.
Ce premier travail a déjà été mené à bien par l'abbé Pierre Pourcher qui, étant curé à Saint-Martin-de~Boubaux, s'est appliqué à rassembler la plupart des documents historiques, jusque-là dispersés dans des Archives Départementales, des bibliothèques diverses.
Il les publia sans commentaires dans l'ouvrage qu'il imprima lui-même : Histoire de la Bête du Gévaudan, véritable fléau de Dieu - 1889.
Cet ensemble de documents fut ensuite repris, complété et commenté par :
- Abbé F. Fabre - Histoire de la Bête du Gévaudan - 1901.
- Abbé X. Pic - La Bête qui mangeait le monde - 1968.
- Guy Crouzet - Quand sonnait le glas au pays de la Bête - 1898.
- Serge Colin - Autour de la Bête du Gévaudan - 1990.
Ces documents doivent être traités avec le sens critique de l'historien; et non pris à la lettre comme ils le furent la plupart du temps.
A celui qui désire essayer d'expliquer le phénomène collectif que fut "La Bête du Gévaudan", cinq pistes s'offrent à lui.
1) La piste de l'historien.
Comme pour tout autre évènement, le travail de l'historien consiste d'abord à rassembler tous les documents écrits se rapportant aux évènements relatifs à la Bête : relations et témoignages, articles dans' journaux de l'époque, "canards", correspondance, gravures, chansons et complaintes, poèmes et textes littéraires.
Ce premier travail a déjà été mené à bien par l'abbé Pierre Pourcher qui, étant curé à Saint-Martin-de~Boubaux, s'est appliqué à rassembler la plupart des documents historiques, jusque-là dispersés dans des Archives Départementales, des bibliothèques diverses.
Il les publia sans commentaires dans l'ouvrage qu'il imprima lui-même : Histoire de la Bête du Gévaudan, véritable fléau de Dieu - 1889.
Cet ensemble de documents fut ensuite repris, complété et commenté par :
- Abbé F. Fabre - Histoire de la Bête du Gévaudan - 1901.
- Abbé X. Pic - La Bête qui mangeait le monde - 1968.
- Guy Crouzet - Quand sonnait le glas au pays de la Bête - 1898.
- Serge Colin - Autour de la Bête du Gévaudan - 1990.
Ces documents doivent être traités avec le sens critique de l'historien; et non pris à la lettre comme ils le furent la plupart du temps.
Dernière édition par baboulaa le Mar 22 Juil - 8:40, édité 1 fois
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
2) La piste du géographe.
Pour l'étude d'un sujet de plein-air comme celui-ci, le chercheur se doit de sortir de son cabinet et aller sur les lieux où les évènements ont eu lieu.
Il se doit de visiter les fermes, les hameaux et les villages où les protagonistes ont vécu les évènements.
Il doit parcourir les paysages où les faits ont eu lieu.
Il doit refaire à son tour les itinéraires que les témoins ont parcourus.
Il doit s'intéresser au climat de la région, à son économie ; faire un véritable travail de géographe complétant celui de l'historien.
Pour l'étude d'un sujet de plein-air comme celui-ci, le chercheur se doit de sortir de son cabinet et aller sur les lieux où les évènements ont eu lieu.
Il se doit de visiter les fermes, les hameaux et les villages où les protagonistes ont vécu les évènements.
Il doit parcourir les paysages où les faits ont eu lieu.
Il doit refaire à son tour les itinéraires que les témoins ont parcourus.
Il doit s'intéresser au climat de la région, à son économie ; faire un véritable travail de géographe complétant celui de l'historien.
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Un livre de Jean-Marc Moriceau :
http://www.clionautes.org/spip.php?article1981
... Entre les récits fantastiques, les témoignages recueillis, les longues descriptions de deuxième et de troisième main, Jean-Louis Moriceau mène une véritable enquête. Il élimine d’emblée l’irrationnel ou le crime perpétré par un serial killer se faisant passer pour un loup, pour confronter les sources et en arriver à une explication convaincante. On ne la déflorera pas dans ce compte rendu...
http://www.clionautes.org/spip.php?article1981
... Entre les récits fantastiques, les témoignages recueillis, les longues descriptions de deuxième et de troisième main, Jean-Louis Moriceau mène une véritable enquête. Il élimine d’emblée l’irrationnel ou le crime perpétré par un serial killer se faisant passer pour un loup, pour confronter les sources et en arriver à une explication convaincante. On ne la déflorera pas dans ce compte rendu...
Surcouf- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Merci Surcouf je ne connaissais pas ce livre
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
3) La piste du biologiste.
Puisque la plupart des historiens ont conclu que la Bête devait être un ou plusieurs loups devenus particulièrement agressifs, il convient de faire appel à un biologiste, spécialiste de la vie, des mœurs et de la psychologie du loup.
A la lecture d'un ensemble de documents rapportant un évènement, le biologiste répondra à la question:
l'animal dont le document décrit le comportement vis-à-vis de sa victime est-il; ou n'est-il pas un loup?
Dans son ouvrage: La Bête du Gévaudan - 1976 - G. Ménatory, spécialiste du domaine des loups, étudie quelques documents et, à la lumière de ses connaissances d'ordre biologique, répond par la négative.
A propos de la lutte de Jeanne Jouve (13 mars 1765), il écrit:
"Elle est renversée, griffée au bras, jetée au sol. Pensez-vous que ce soit là le comportement d'un loup qui se bat? Non, un loup qui se bat se sert de sa gueule et il mord. Si cette mère avait eu un loup contre elle, le combat n'aurait pas duré une demi-heure ; quelques coups de crocs et la pauvre femme aurait eu les mains brisées; elle aurait été défigurée "(page 56).
Puisque la plupart des historiens ont conclu que la Bête devait être un ou plusieurs loups devenus particulièrement agressifs, il convient de faire appel à un biologiste, spécialiste de la vie, des mœurs et de la psychologie du loup.
A la lecture d'un ensemble de documents rapportant un évènement, le biologiste répondra à la question:
l'animal dont le document décrit le comportement vis-à-vis de sa victime est-il; ou n'est-il pas un loup?
Dans son ouvrage: La Bête du Gévaudan - 1976 - G. Ménatory, spécialiste du domaine des loups, étudie quelques documents et, à la lumière de ses connaissances d'ordre biologique, répond par la négative.
A propos de la lutte de Jeanne Jouve (13 mars 1765), il écrit:
"Elle est renversée, griffée au bras, jetée au sol. Pensez-vous que ce soit là le comportement d'un loup qui se bat? Non, un loup qui se bat se sert de sa gueule et il mord. Si cette mère avait eu un loup contre elle, le combat n'aurait pas duré une demi-heure ; quelques coups de crocs et la pauvre femme aurait eu les mains brisées; elle aurait été défigurée "(page 56).
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
4) La piste du conteur-romancier.
Le premier qui conta l'histoire de la Bête fut l'écrivain auvergnat Henri Pourrat dans: Histoire fidèle de la Bête du Gévaudan - 1946-1982.
Pour la rédaction de son "conte", il utilisa les documents d'histoire, trouvés principalement dans l'ouvrage de P. Pourcher mais aussi son imagination.
Sans se référer à aucun document historique, il imagine la vie et les œuvres d'Antoine, deuxième fils de Jean Chastel, auquel il attribue une jeunesse aventureuse : Algérie - harem - cirque - retour en compagnie d'une hyène. A cause de son passé : fréquentation des protestants cévenols, castration, il lui donne le rôle du loup-garou, responsable des crimes de la Bête.
G. Crouzet a fait un sort à cette hypothèse hardie en retrouvant dans des documents irréfutables la véritable vie d'Antoine Chastel. Il n'avait que dix-neuf ans au moment des crimes de la Bête ; ayant eu par la suite plusieurs enfants.
Dans ses recherches (Quand sonnait le glas au pays de la Bête - page 56) ; il découvre la condamnation par contumace de Pierre Chastel, frère de Jean Chastel, condamné pour assassinat le 26 mai 1745. Après son crime, il n'a pas reparu. Né en 1714, il a cinquante ans au moment de la Bête. S'il faut trouver un coupable humain à certains crimes de la Bête, des soupçons ne pourraient-ils pas se porter sur lui?
Les intuitions du conteur peuvent être d'un certain recours dans la recherche de la vérité.
En utilisant les travaux des historiens et du conteur, des écrivains ont écrit des romans :
- La Bête du Gévaudan - A. Chevalley - 1934.
- La Bête du Gévaudan - J. Féron - 1988.
- Sept contre la Bête - R. Lagrave - 1991.
Le premier qui conta l'histoire de la Bête fut l'écrivain auvergnat Henri Pourrat dans: Histoire fidèle de la Bête du Gévaudan - 1946-1982.
Pour la rédaction de son "conte", il utilisa les documents d'histoire, trouvés principalement dans l'ouvrage de P. Pourcher mais aussi son imagination.
Sans se référer à aucun document historique, il imagine la vie et les œuvres d'Antoine, deuxième fils de Jean Chastel, auquel il attribue une jeunesse aventureuse : Algérie - harem - cirque - retour en compagnie d'une hyène. A cause de son passé : fréquentation des protestants cévenols, castration, il lui donne le rôle du loup-garou, responsable des crimes de la Bête.
G. Crouzet a fait un sort à cette hypothèse hardie en retrouvant dans des documents irréfutables la véritable vie d'Antoine Chastel. Il n'avait que dix-neuf ans au moment des crimes de la Bête ; ayant eu par la suite plusieurs enfants.
Dans ses recherches (Quand sonnait le glas au pays de la Bête - page 56) ; il découvre la condamnation par contumace de Pierre Chastel, frère de Jean Chastel, condamné pour assassinat le 26 mai 1745. Après son crime, il n'a pas reparu. Né en 1714, il a cinquante ans au moment de la Bête. S'il faut trouver un coupable humain à certains crimes de la Bête, des soupçons ne pourraient-ils pas se porter sur lui?
Les intuitions du conteur peuvent être d'un certain recours dans la recherche de la vérité.
En utilisant les travaux des historiens et du conteur, des écrivains ont écrit des romans :
- La Bête du Gévaudan - A. Chevalley - 1934.
- La Bête du Gévaudan - J. Féron - 1988.
- Sept contre la Bête - R. Lagrave - 1991.
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
5) La piste du psychologue - psychanaliste.
Pour l'explication de l'évènement, le psychologue et le psychanalyste rassembleront, eux-aussi, le maximum d'éléments susceptibles d'éclairer cet évènement collectif que fut l'intrusion d'une grande peur au sein d'une population rurale et paysanne.
Leurs recherches porteront particulièrement sur :
- La santé physique et mentale de la population étudiée ;
- Ses croyances et pratiques religieuses ;
- Ses concepts touchant la vie, la mort, la destinée;
- Ses revendications sociales et politiques, exprimées ou intériorisées ;
- Ses motivations : sens de la famille, appartenance à une collectivité.
Ils essayeront alors d'expliquer l'évènement à la lumière de la psychologie particulière des protagonistes.
Pour l'explication de l'évènement, le psychologue et le psychanalyste rassembleront, eux-aussi, le maximum d'éléments susceptibles d'éclairer cet évènement collectif que fut l'intrusion d'une grande peur au sein d'une population rurale et paysanne.
Leurs recherches porteront particulièrement sur :
- La santé physique et mentale de la population étudiée ;
- Ses croyances et pratiques religieuses ;
- Ses concepts touchant la vie, la mort, la destinée;
- Ses revendications sociales et politiques, exprimées ou intériorisées ;
- Ses motivations : sens de la famille, appartenance à une collectivité.
Ils essayeront alors d'expliquer l'évènement à la lumière de la psychologie particulière des protagonistes.
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Ou sont passé les spécialistes de la bête?????
C'est bien la peine que je me décarcasse et que je questionne le grand sorcier de mon village
Il me l'avait d'ailleurs dit:
"eux tout savoir qu'ils croient
eux ignare
mais eux pas savoir"
C'est bien la peine que je me décarcasse et que je questionne le grand sorcier de mon village
Il me l'avait d'ailleurs dit:
"eux tout savoir qu'ils croient
eux ignare
mais eux pas savoir"
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
-En fait,tu ne poses aucune question,tu donnes des pistes à suivre.
-Et pour s'aventurer sur telle ou telle piste il faut un minimum de documentation.
-Je suis persuadé que tu es trés documenté sur la question.
- "l'élite" ne répondra pas ,ce n'est pas un des leur qui a ouvert le post,on ne se mélange pas.
-conclusion:j'écris des conneries et j'en ai rien à branler.
Salut vieux.
-Et pour s'aventurer sur telle ou telle piste il faut un minimum de documentation.
-Je suis persuadé que tu es trés documenté sur la question.
- "l'élite" ne répondra pas ,ce n'est pas un des leur qui a ouvert le post,on ne se mélange pas.
-conclusion:j'écris des conneries et j'en ai rien à branler.
Salut vieux.
kaïou- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Exemple de l'étude d'un évènement: le combat des enfants.
1) Résumé de l'événement.
Le 12 janvier 1765, sept enfants du Villeret d'Apchier, de la paroisse de Chanaleilles, sont attaqués par la Bête alors qu'ils gardent le bétail de leurs parents. Sur les ordres de Jacques Portefaix (12 ans), ils se défendent et repoussent la Bête.
2) Documents historiques relatifs à cet évènement.
- Relation du petit Portefaix et de ses camarades soutenu contre la Bête féroce, le 12 janvier 1765 - Archives départementales du Puy de-Dôme - P. Pourcher - Page 165.
- Articles dans "Gazette de France" - "Le Courrier d'Avignon".
1) Résumé de l'événement.
Le 12 janvier 1765, sept enfants du Villeret d'Apchier, de la paroisse de Chanaleilles, sont attaqués par la Bête alors qu'ils gardent le bétail de leurs parents. Sur les ordres de Jacques Portefaix (12 ans), ils se défendent et repoussent la Bête.
2) Documents historiques relatifs à cet évènement.
- Relation du petit Portefaix et de ses camarades soutenu contre la Bête féroce, le 12 janvier 1765 - Archives départementales du Puy de-Dôme - P. Pourcher - Page 165.
- Articles dans "Gazette de France" - "Le Courrier d'Avignon".
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
déja l'information était bien pipée!
ils leur faisaient manger des glaçons au troupeau le 12 janvier en haute lozère?
A qui profite le crime?
ils leur faisaient manger des glaçons au troupeau le 12 janvier en haute lozère?
A qui profite le crime?
kaïou- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
kaïou a écrit:
- "l'élite" ne répondra pas ,ce n'est pas un des leur qui a ouvert le post,on ne se mélange pas.
Bravo je vois que tu suis et que le bon sens gabale t'anime.
Oui effectivement tu as mis le doigt sur une question importante
En janvier, mener les vaches en haute Lozère au pré est un peut surprenant sauf si les écolos nous disent qu'à cette époque, la planète s'était réchauffée.
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Surcouf a écrit:Un livre de Jean-Marc Moriceau :
http://www.clionautes.org/spip.php?article1981
... Entre les récits fantastiques, les témoignages recueillis, les longues descriptions de deuxième et de troisième main, Jean-Louis Moriceau mène une véritable enquête. Il élimine d’emblée l’irrationnel ou le crime perpétré par un serial killer se faisant passer pour un loup, pour confronter les sources et en arriver à une explication convaincante. On ne la déflorera pas dans ce compte rendu...
Je viens de l'acheter je vous dirai ce que j'en pense !
Piboule- Faites la taire !
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Quelques remarques-critiques.
- Dans le Haut-Gévaudan, peut-on "sortir" et faire paître du bétail, à la mi-janvier?
- Les enfants auxquels on a raconté les méfaits de la Bête; qui:
le dimanche précédant, à la messe, ont entendu le mandement de l'Évêque,
auxquels on a remis des baïonnettes en les prévenant du danger,
n'auraient-ils pas affabulé ?
- Ils furent les seuls témoins de cette lutte pourtant décrite avec beaucoup de détails.
- Dans le Haut-Gévaudan, peut-on "sortir" et faire paître du bétail, à la mi-janvier?
- Les enfants auxquels on a raconté les méfaits de la Bête; qui:
le dimanche précédant, à la messe, ont entendu le mandement de l'Évêque,
auxquels on a remis des baïonnettes en les prévenant du danger,
n'auraient-ils pas affabulé ?
- Ils furent les seuls témoins de cette lutte pourtant décrite avec beaucoup de détails.
baboulaa- Membre trop actif
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
J'ai vu des vaches dans un pré en janvier/février la neige avait fondu à cause d'un redoux et elles étaient là plus pour prendre l'air que pour autre chose, d'ailleurs une mangeoire était au milieu et des reliefs d'ensilage dedans !
Maintenant en aubrac et margeride c'est certainement une autre histoire !
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Re: Notre Bete (celle du Gévaudan)
Extraits :
La bête féroce frappe à nouveau le samedi 15 décembre... Dans la paroisse de védrines saint loup à une trentaine de kilomètres au nord de saint-chély... à 1200 mètres d'altitude. L'accident signale l'intense activité agricole qui se maintient dans ce rude Gévaudan jusque dans la mauvaise saison, peu rigoureuse cette année-là. (1765)
La bête féroce frappe à nouveau le samedi 15 décembre... Dans la paroisse de védrines saint loup à une trentaine de kilomètres au nord de saint-chély... à 1200 mètres d'altitude. L'accident signale l'intense activité agricole qui se maintient dans ce rude Gévaudan jusque dans la mauvaise saison, peu rigoureuse cette année-là. (1765)
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