Le café LITTERAIRE
+13
A verdade do privato
Fée Violine
Dana Grolulu
Gina
Maître Goupil
Fraissinet
cilaos
Raoul
kaïou
Piboule
millou
Henri
Surcouf
17 participants
Page 10 sur 21
Page 10 sur 21 • 1 ... 6 ... 9, 10, 11 ... 15 ... 21
Re: Le café LITTERAIRE
On fait sa mijaurée maintenant, tous des gosses bien éduqués.
A verdade do privato- Membre
- Nombre de messages : 687
Age : 34
Points : 6331
Date d'inscription : 25/04/2007
Du même tonneau
A verdade do privato a écrit:Lecteur en devenir
Lecteur neuf
Lecteur occasionnel
Lecteur d'occasion
Lecteur assermenté
Lecteur somnolent
La sieste... Terminée !
La nuit... Terminée !
Rejoignez les auteurs, les libraires indépendants & les acteurs artistiques de ceux-ci.
Allez, remplissez vos encriers, affûtez donc vos plumes, l'oisillon politique & maléfique vient d'accoucher d'un tout nouveau projet concernant le prix du livre & ses nouvelles modalités... Nous serons plus de 68 & au moins 2008, vous êtes tout désigné pour réagir de la manière qui vous convient le mieux.
Pourquoi ?
Encore une turpitude vous me direz, c'est coutumier... Mais voilà, cette fois l'équilibre de la diffusion du livre est réellement menacé, cette nouvelle offensive à l'encontre du "Livre" est celle de trop !
Vous pensez trop, vous réfléchissez trop, vous lisez trop, vous êtes en danger... Nous allons vous abonner à la gazette du cancre inoffensif... adhésion gratuite & immédiate.
Lire ci-après est URGENT
http://www.t-pas-net.com/libr-critique/?p=1087
Ne vous attristez pas après cette lecture, mais réagissez & faites connaître vos Opinions, vos États d'Âme
Belle jactance à toutes & tous,
Montpellier: cri d'alarme des radios associatives inquiètes pour leur avenir
Le 15/06/2008 à 14:28
La confédération nationale des radios associatives (CNRA) a tiré la sonnette d'alarme, dimanche, à l'issue de son congrès à Montpellier, l'avenir de ces medias étant menacé, selon elle, par le "désengagement de l'Etat" et "les risques qui pèsent sur leurs ressources financières".
"On va dans le mur", a déclaré à l'AFP un des organisateurs de ce congrès, Jean-Paul Gambier, qui a déploré l'absence, "pour la première fois en dix ans, des représentants habilités des tutelles: ministère de la Culture et de la Communication et CSA".
La CNRA s'est aussi inquiété que le ministère n'ait toujours pas fixé le barème des aides qui vont être allouées aux radios associatives pour 2008.
Autre crainte: la suppression programmée de la publicité dans l'audiovisuel public, car les ressources de ces radios proviennent du fonds de soutien à l'expression radiophonique, lui-même alimenté par une taxe payée par les régies publicitaires de l'audiovisuel public et privé.
"La perte financière ne sera pas compensée par le transfert de la publicité du public vers le privé, car les régies privées ont déjà atteint le plafond qu'elles doivent verser", selon M. Gambier.
"C'est la survie des radios qui est en jeu", selon lui. La France compte quelque 600 radios associatives -dont 260 adhérentes à la CNRA- qui font vivre en moyenne 2 salariés.
Ce flou financier arrive à un moment où les radios doivent passer au numérique et mobiliser des moyens financiers importants.
Au lieu d'une budgétisation, envisagée, des aides allouées au sein du ministère, "les congressistes ont appelé les pouvoirs publics à la constitution d'un établissement public dédié au soutien et au développement de la +communication sociale de proximité+", a affirmé M. Gambier. Cet établissement serait chargé de collecter la taxe mais aussi d'autres ressources.
Piboule- Faites la taire !
- Nombre de messages : 12225
Points : 11071
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le café LITTERAIRE
La chaleur du sang
de Irène Nemirovsky
éditions Folio
Résumé de l'éditeur :
Dans un hameau du centre de la France, au début des années 1930, un vieil homme, Silvio, se souvient, observant la comédie humaine des campagnes, le cours tranquille des vies paysannes brusquement secoué par la mort et les passions amoureuses. Devant lui, François et Hélène Érard racontent leur première et fugitive rencontre, le mariage d'Hélène avec un vieux et riche propriétaire, son veuvage, leurs retrouvailles. Lorsque leur fille Colette épouse Jean Dorin, la voie d'un bonheur tranquille semble tracée. Mais quelques mois plus tard, la noyade de Jean vient détruire la fausse quiétude de ce milieu provincial. L'un après l'autre, les lourds secrets qui unissent malgré eux les protagonistes de cette intrigue vont resurgir dans le récit de Silvio, jusqu'à une ultime et troublante révélation… Ce drame familial, entrepris dès 1937, conduit comme une enquête policière, raconte la tempête des pulsions dans le vase clos d'une société trop lisse. Ce roman d'Irène Némirovsky refait surface près de soixante-dix ans après sa composition.
C'est un petit roman par le nombre de pages, mais qui dresse un instantanné parfait des amours rurales dans le centre de la France pendant les années 1930. Silvio, qui avait fui cette ambiance de mer des sargasses pour vivre une vie plus épanouie, plus intense et plus tumultueuse, revient parmi les siens. Eux, ils n'aspirent qu'à la tranquilité, c'est à dire, travail, bonnes terres, bonnes récoltes, bons mariages, bonnes dot, beaux enfants et que chacun se mèlent de ses affaires. Mais sous le vernis, sous les jupes lourdes et les corsets serrés de femmes de 20 ans mariées à des vieux de 60, le sang coule et il est chaud. Alors, ce qui doit arriver arrive. Mais il ne faut pas en parler. L'auteur dépeint plus les sentiments et les émotions que le milieu qui lui sert de scène. Comme si François Mauriac s'était débarrassé de ses leçons de morale. Comme si Balzac s'était dévergondé. Comme si Marcel Pagnol était devenu sérieux. Plaisant à lire, ce morceau littérature classique ne vous demandera que quelques heures.
de Irène Nemirovsky
éditions Folio
Résumé de l'éditeur :
Dans un hameau du centre de la France, au début des années 1930, un vieil homme, Silvio, se souvient, observant la comédie humaine des campagnes, le cours tranquille des vies paysannes brusquement secoué par la mort et les passions amoureuses. Devant lui, François et Hélène Érard racontent leur première et fugitive rencontre, le mariage d'Hélène avec un vieux et riche propriétaire, son veuvage, leurs retrouvailles. Lorsque leur fille Colette épouse Jean Dorin, la voie d'un bonheur tranquille semble tracée. Mais quelques mois plus tard, la noyade de Jean vient détruire la fausse quiétude de ce milieu provincial. L'un après l'autre, les lourds secrets qui unissent malgré eux les protagonistes de cette intrigue vont resurgir dans le récit de Silvio, jusqu'à une ultime et troublante révélation… Ce drame familial, entrepris dès 1937, conduit comme une enquête policière, raconte la tempête des pulsions dans le vase clos d'une société trop lisse. Ce roman d'Irène Némirovsky refait surface près de soixante-dix ans après sa composition.
C'est un petit roman par le nombre de pages, mais qui dresse un instantanné parfait des amours rurales dans le centre de la France pendant les années 1930. Silvio, qui avait fui cette ambiance de mer des sargasses pour vivre une vie plus épanouie, plus intense et plus tumultueuse, revient parmi les siens. Eux, ils n'aspirent qu'à la tranquilité, c'est à dire, travail, bonnes terres, bonnes récoltes, bons mariages, bonnes dot, beaux enfants et que chacun se mèlent de ses affaires. Mais sous le vernis, sous les jupes lourdes et les corsets serrés de femmes de 20 ans mariées à des vieux de 60, le sang coule et il est chaud. Alors, ce qui doit arriver arrive. Mais il ne faut pas en parler. L'auteur dépeint plus les sentiments et les émotions que le milieu qui lui sert de scène. Comme si François Mauriac s'était débarrassé de ses leçons de morale. Comme si Balzac s'était dévergondé. Comme si Marcel Pagnol était devenu sérieux. Plaisant à lire, ce morceau littérature classique ne vous demandera que quelques heures.
Surcouf- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2686
Points : 8180
Date d'inscription : 13/02/2007
UNE CASTE AMERICAINE
BOUQUIN
Le mirage de la démocratie américaine expliqué aux Français
Dans « Une caste américaine, les élections aux Etats-Unis expliquées aux Français » (Les Arènes), John R. MacArthur, directeur du « Harper’s magazine », dépèce méthodiquement le cadavre de la démocratie américaine. L’auteur du livre explique en quoi la démocratie états-unienne est une illusion, soigneusement entretenue par les médias.
Pour ceux qui en douteraient encore, aux États-Unis, illustre patrie des libertés, la souveraineté populaire sombre doucement dans les eaux troubles du néolibéralisme et de la grande consommation. Tel est le message qu’adresse MacArthur au lecteur effaré par la longue revue de détails d’une démocratie en perdition. Tout passe sous le scalpel de l’écrivain-journaliste averti : l’impasse concertée du duel démocrate-républicain, les tricheries électorales, l’argent puissant des lobbyistes, les amours vénales entre politiques et grands industriels, l’hyperconsommation, et la mollesse servile des médias. Un peu plus, et l’on penserait que la Birmanie c’est presque mieux, puisque elle, au moins, ne fait pas semblant.
L’auteur montre, de l’intérieur, comment la démocratie américaine fonctionne, ou plutôt comment elle ne fonctionne pas. Dans le chapitre « Démocratie du consommateur » (p.173) est développé un point très inquiétant. L’auteur analyse la concentration et la docilité du secteur de la presse, laquelle, de mèche avec la publicité, participe au doux sommeil de la population.
Des médias complices d’une sous-démocratie
Comme les enseignes de grands magasins, les groupes médiatiques tendent à se concentrer. Un tiers des propriétaires de presse contrôlent quatre titres sur cinq. Pour MacArthur, « le journalisme américain est donc l’objet d’une uniformisation abrutissante qui porte préjudice à l’exercice de la citoyenneté » (p.184), et l’auteur de rappeler le formidable effort des médias : du New York Times, du Washington Post, ou encore de Fox News T.V, pour relayer les mensonges de la maison Bush sur la menace nucléaire irakienne, en mars 2003. Ou encore l’affaire du programme d’écoutes téléphoniques après les événements du 11 septembre, où Bush, jouant les Big Brother, demanda de façon tout à fait illégale aux trois plus grandes compagnies téléphoniques américaines de fournir à la NSA (National Security Agency) les informations concernant les appels téléphoniques internationaux réalisés par chacun de leurs 200 millions de clients. Établi sans mandat de la Cour Suprême et sans supervision du Congrès, ce programme violait donc le code fédéral et surtout les garanties de libertés civiles de la Constitution. Bizarrerie, pendant plus d’un an, le New York Times refusa de publier les révélations du journaliste James Risen sur ce programme.
Ainsi, selon John R. MacArthur, à chaque nouvelle action politique, la grande majorité des médias américains soutient la Maison blanche avec un entêtement et un aveuglement extraordinaires. Caractère quasi-systématique qui relève, à n’en pas douter, bien plus d’une attitude de renard avisé que d’une nature hybride de mule et mouton. Sur cette attitude, les propos du directeur du Chicago Tribune, James Warren en disent long : « Je ne suis pas le rédacteur en chef d’un journal ; je suis le patron d’une entreprise de contenu » [1]. Tout est dit.
Le reste de l’ouvrage conforte cette analyse ; débordant de preuves et de chiffres inquiétants, il révèle l’envers d’une démocratie mythifiée, les artères bouchées d’un pays qui a trop abusé de l’hydromel capitaliste.
[1] Propos cité dans l’article « Journalistes à tout faire de la presse américaine » de E.Klinenberg daté de l’édition Février 1999 du Monde Diplomatique
(tiré de Bakchich / jeudi 3 juillet par Mathilde Fonvillars)
Le mirage de la démocratie américaine expliqué aux Français
Dans « Une caste américaine, les élections aux Etats-Unis expliquées aux Français » (Les Arènes), John R. MacArthur, directeur du « Harper’s magazine », dépèce méthodiquement le cadavre de la démocratie américaine. L’auteur du livre explique en quoi la démocratie états-unienne est une illusion, soigneusement entretenue par les médias.
Pour ceux qui en douteraient encore, aux États-Unis, illustre patrie des libertés, la souveraineté populaire sombre doucement dans les eaux troubles du néolibéralisme et de la grande consommation. Tel est le message qu’adresse MacArthur au lecteur effaré par la longue revue de détails d’une démocratie en perdition. Tout passe sous le scalpel de l’écrivain-journaliste averti : l’impasse concertée du duel démocrate-républicain, les tricheries électorales, l’argent puissant des lobbyistes, les amours vénales entre politiques et grands industriels, l’hyperconsommation, et la mollesse servile des médias. Un peu plus, et l’on penserait que la Birmanie c’est presque mieux, puisque elle, au moins, ne fait pas semblant.
L’auteur montre, de l’intérieur, comment la démocratie américaine fonctionne, ou plutôt comment elle ne fonctionne pas. Dans le chapitre « Démocratie du consommateur » (p.173) est développé un point très inquiétant. L’auteur analyse la concentration et la docilité du secteur de la presse, laquelle, de mèche avec la publicité, participe au doux sommeil de la population.
Des médias complices d’une sous-démocratie
Comme les enseignes de grands magasins, les groupes médiatiques tendent à se concentrer. Un tiers des propriétaires de presse contrôlent quatre titres sur cinq. Pour MacArthur, « le journalisme américain est donc l’objet d’une uniformisation abrutissante qui porte préjudice à l’exercice de la citoyenneté » (p.184), et l’auteur de rappeler le formidable effort des médias : du New York Times, du Washington Post, ou encore de Fox News T.V, pour relayer les mensonges de la maison Bush sur la menace nucléaire irakienne, en mars 2003. Ou encore l’affaire du programme d’écoutes téléphoniques après les événements du 11 septembre, où Bush, jouant les Big Brother, demanda de façon tout à fait illégale aux trois plus grandes compagnies téléphoniques américaines de fournir à la NSA (National Security Agency) les informations concernant les appels téléphoniques internationaux réalisés par chacun de leurs 200 millions de clients. Établi sans mandat de la Cour Suprême et sans supervision du Congrès, ce programme violait donc le code fédéral et surtout les garanties de libertés civiles de la Constitution. Bizarrerie, pendant plus d’un an, le New York Times refusa de publier les révélations du journaliste James Risen sur ce programme.
Ainsi, selon John R. MacArthur, à chaque nouvelle action politique, la grande majorité des médias américains soutient la Maison blanche avec un entêtement et un aveuglement extraordinaires. Caractère quasi-systématique qui relève, à n’en pas douter, bien plus d’une attitude de renard avisé que d’une nature hybride de mule et mouton. Sur cette attitude, les propos du directeur du Chicago Tribune, James Warren en disent long : « Je ne suis pas le rédacteur en chef d’un journal ; je suis le patron d’une entreprise de contenu » [1]. Tout est dit.
Le reste de l’ouvrage conforte cette analyse ; débordant de preuves et de chiffres inquiétants, il révèle l’envers d’une démocratie mythifiée, les artères bouchées d’un pays qui a trop abusé de l’hydromel capitaliste.
[1] Propos cité dans l’article « Journalistes à tout faire de la presse américaine » de E.Klinenberg daté de l’édition Février 1999 du Monde Diplomatique
(tiré de Bakchich / jeudi 3 juillet par Mathilde Fonvillars)
Invité- Invité
PAUL VEYNES HISTOIRE VRAIE ET NON FANTASMEE DE ROME
Le 10 Mai dernier j'ai rendu un hommage à Henri Guillemin l'Historien
passionnant et non conventionnel de notre époque contemporaine et du XIX° siècle.
Aujourd'hui je vous présente :
PAUL VEYNE
Un autre Historien qui, lui , est passionné d' Histoire Romaine et qui renverse allègrement les inepties colportées depuis le dit "Moyen-Age" sur Rome et les prétendues "racines Chrétiennes" de l'Europe qu'on a failli voir gravées dans la Constitution Crétine de l'Europe.
Wikipedia en dit çà :
Issu d'un milieu populaire qu'il définit lui-même comme « inculte », il s'éprend d'archéologie et d'histoire à l'âge de huit ans en découvrant, sur un site celtique, proche du village de Cavaillon, une pointe d'amphore. La civilisation romaine étant, dans le milieu où il grandit, la plus connue, c'est à elle qu'il s'intéresse en particulier.
Tout jeune encore, il fréquente assidûment les collections romaines du musée archéologique de Nîmes, où il se fait repérer par le conservateur qui le prend sous son aile. Il affirme ne pas s'être intéressé aux Grecs ou aux Romains par humanisme, ni même par admiration particulière, mais juste par le hasard de sa découverte d'enfant.
Débarqué à Paris pour entreprendre sa khâgne, il dit avoir subi un choc devant le bas-relief célébrant la libération de la ville en bas du Boul'Mich' et s'inscrit au Parti communiste français, qu'il quittera quatre ans plus tard sans avoir jamais eu de véritable conviction politique.
En revanche, le mauvais traitement des colons envers les Algériens le révolte tout autant que les atrocités commises du nazisme. C'est pour Paul Veyne un nouveau choc, mais une nouvelle fois, le choc n'est pas social, mais moral.
En 1975, il entre au Collège de France grâce à l'appui de Raymond Aron (alors abandonné par son ancien dauphin Pierre Bourdieu) qui veut voir en ce normalien celui qui s'occupera de ses travaux après sa mort. Mais Paul Veyne oublie de citer son nom lors de sa leçon inaugurale, ce que Aron ne lui pardonne pas. « Pour Aron, ce fut un choc terrible, le signe de mon ingratitude. Et à partir de ce jour, il se mit à me persécuter après m'avoir fait élire... ». Il y reste en activité de 1975 à 1998 titulaire de la chaire d'Histoire de Rome.
Paul Veyne vit actuellement à Bédoin, dans le Vaucluse.
Un extrait significatif de sa façon d'analyser l' histoire :
Se réclamer d’un Livre saint (ou du sens qu’une époque lui prête) n’est qu’un facteur historique parmi d’autres. Aucune société, aucune culture, avec son fourmillement et ses contradictions, n’est fondée sur une doctrine. De l’entrecroisement confus de facteurs de tout espèce qui composent une civilisation, la partie qui semble émerger est la religion, ou encore les grands principes affichés, parce que c’est la partie audible, lisible, langagière d’une civilisation, la partie qui saute aux yeux et aux oreilles et d’après laquelle on est porté à la caractériser et à la dénommer. On parle donc de civilisation chrétienne de l’Occident, on attribue son humanitarisme au christianisme. [...] la religion n’est qu’un facteur parmi bien d’autres [...] vouloir privilégier tel ou tel facteur, est un choix partisan et confessionnel. De plus, en notre siècle, les Eglises ont une influence plus réduite dans les sociétés sécularisées. Le christianisme y est enraciné, il n’en est pas pour autant la racine ; encore moins le représentant de ces sociétés devenues différentes de lui, sauf lorsqu’il s’en inspire. L’Europe n’a pas de racines, chrétiennes ou autres, elle s’est faite par étapes imprévisibles, aucune de ses composantes n’étant plus originales qu’une autre. Elle n’est pas préformée dans le christianisme, elle n’est pas le développement d’un germe, mais le résultat d’une épigénèse. Le christianisme également du reste.
.
passionnant et non conventionnel de notre époque contemporaine et du XIX° siècle.
Aujourd'hui je vous présente :
PAUL VEYNE
Un autre Historien qui, lui , est passionné d' Histoire Romaine et qui renverse allègrement les inepties colportées depuis le dit "Moyen-Age" sur Rome et les prétendues "racines Chrétiennes" de l'Europe qu'on a failli voir gravées dans la Constitution Crétine de l'Europe.
Wikipedia en dit çà :
Issu d'un milieu populaire qu'il définit lui-même comme « inculte », il s'éprend d'archéologie et d'histoire à l'âge de huit ans en découvrant, sur un site celtique, proche du village de Cavaillon, une pointe d'amphore. La civilisation romaine étant, dans le milieu où il grandit, la plus connue, c'est à elle qu'il s'intéresse en particulier.
Tout jeune encore, il fréquente assidûment les collections romaines du musée archéologique de Nîmes, où il se fait repérer par le conservateur qui le prend sous son aile. Il affirme ne pas s'être intéressé aux Grecs ou aux Romains par humanisme, ni même par admiration particulière, mais juste par le hasard de sa découverte d'enfant.
Débarqué à Paris pour entreprendre sa khâgne, il dit avoir subi un choc devant le bas-relief célébrant la libération de la ville en bas du Boul'Mich' et s'inscrit au Parti communiste français, qu'il quittera quatre ans plus tard sans avoir jamais eu de véritable conviction politique.
En revanche, le mauvais traitement des colons envers les Algériens le révolte tout autant que les atrocités commises du nazisme. C'est pour Paul Veyne un nouveau choc, mais une nouvelle fois, le choc n'est pas social, mais moral.
En 1975, il entre au Collège de France grâce à l'appui de Raymond Aron (alors abandonné par son ancien dauphin Pierre Bourdieu) qui veut voir en ce normalien celui qui s'occupera de ses travaux après sa mort. Mais Paul Veyne oublie de citer son nom lors de sa leçon inaugurale, ce que Aron ne lui pardonne pas. « Pour Aron, ce fut un choc terrible, le signe de mon ingratitude. Et à partir de ce jour, il se mit à me persécuter après m'avoir fait élire... ». Il y reste en activité de 1975 à 1998 titulaire de la chaire d'Histoire de Rome.
Paul Veyne vit actuellement à Bédoin, dans le Vaucluse.
Un extrait significatif de sa façon d'analyser l' histoire :
Se réclamer d’un Livre saint (ou du sens qu’une époque lui prête) n’est qu’un facteur historique parmi d’autres. Aucune société, aucune culture, avec son fourmillement et ses contradictions, n’est fondée sur une doctrine. De l’entrecroisement confus de facteurs de tout espèce qui composent une civilisation, la partie qui semble émerger est la religion, ou encore les grands principes affichés, parce que c’est la partie audible, lisible, langagière d’une civilisation, la partie qui saute aux yeux et aux oreilles et d’après laquelle on est porté à la caractériser et à la dénommer. On parle donc de civilisation chrétienne de l’Occident, on attribue son humanitarisme au christianisme. [...] la religion n’est qu’un facteur parmi bien d’autres [...] vouloir privilégier tel ou tel facteur, est un choix partisan et confessionnel. De plus, en notre siècle, les Eglises ont une influence plus réduite dans les sociétés sécularisées. Le christianisme y est enraciné, il n’en est pas pour autant la racine ; encore moins le représentant de ces sociétés devenues différentes de lui, sauf lorsqu’il s’en inspire. L’Europe n’a pas de racines, chrétiennes ou autres, elle s’est faite par étapes imprévisibles, aucune de ses composantes n’étant plus originales qu’une autre. Elle n’est pas préformée dans le christianisme, elle n’est pas le développement d’un germe, mais le résultat d’une épigénèse. Le christianisme également du reste.
.
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Merci « loulou gé » de parler de ce livre sur la société américaine. Si je ne suis jamais aller aux « states », j’ai travaillé à Paris presque 10 ans avec des Américains. Je ne suis pas capable à l’ombre de ma modeste expérience de porter un jugement sur cette société, mais j’ai l’impression que nous nous faisons beaucoup d’illusions sur la « démocratie » à l’américaine. Ma fille a vécu là-bas une vie d’étudiante, elle ADORE ce pays, nous en avons discuté souvent. Le mythe de la liberté ?
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Quant à Paul Veyne, on peut être professeur au Collège de France et dire des conneries, même si on les arguments par des discours très savants et judicieux. C’est d’ailleurs ce qui fait le charme de cette noble institution, réunir des sommités qui pensent de façon différente.
À bas la pensée UNIQUE.
À bas la pensée UNIQUE.
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Les dames de nage
Bernard Giraudeau
Editions Métaillé, (et chez Points en poche).
Un très bon livre dédiée aux femmes amantes et aimantes, celles qui protègent, qui sont pleines de douceur et de compréhension, auprès de qui il est bon de se blottir, celles avec qui l’amour prend une autre dimension, celles qu'on oublie jamais. Marc Austère en a connu plusieurs, Amélie la première, celle qui la initié, et plusieurs autres, rencontrées au cours de ces voyages. On va surtout découvrir Josephina dans une Afrique où il n’y a pas de tabou, une Rochelloise avec qui Marc vivra une étrange liaison, Eileen, fille de mère Maorie et de père Irlandais, connue à Wellington. Et puis, il y a la très belle histoire de Juan, chef de Gare à Santa Negra aux portes du désert d’Atacama, qui rencontre Ana, religieuse évangéliste qui vient de manquer l’unique train mensuel. Le livre fini sur la triste vie de Marcia, travesti né Marco que sa mère croit officier dans la marine chilienne alors qu’il est artiste de scène et rève de l’opération qui le rendra définitivement femme. C’est écrit avec beaucoup de sensibilité, de sensualité et de poésie, l’écriture de quelqu’un « qui voulait écrire au monde et qui finalement, s’écrit à lui-même ».
Bernard Giraudeau
Editions Métaillé, (et chez Points en poche).
Un très bon livre dédiée aux femmes amantes et aimantes, celles qui protègent, qui sont pleines de douceur et de compréhension, auprès de qui il est bon de se blottir, celles avec qui l’amour prend une autre dimension, celles qu'on oublie jamais. Marc Austère en a connu plusieurs, Amélie la première, celle qui la initié, et plusieurs autres, rencontrées au cours de ces voyages. On va surtout découvrir Josephina dans une Afrique où il n’y a pas de tabou, une Rochelloise avec qui Marc vivra une étrange liaison, Eileen, fille de mère Maorie et de père Irlandais, connue à Wellington. Et puis, il y a la très belle histoire de Juan, chef de Gare à Santa Negra aux portes du désert d’Atacama, qui rencontre Ana, religieuse évangéliste qui vient de manquer l’unique train mensuel. Le livre fini sur la triste vie de Marcia, travesti né Marco que sa mère croit officier dans la marine chilienne alors qu’il est artiste de scène et rève de l’opération qui le rendra définitivement femme. C’est écrit avec beaucoup de sensibilité, de sensualité et de poésie, l’écriture de quelqu’un « qui voulait écrire au monde et qui finalement, s’écrit à lui-même ».
Surcouf- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2686
Points : 8180
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le café LITTERAIRE
Un roman policier très prenant et passionnant
J'ai terminé L'évangile selon Jacques Lucas il y a qques mois ,dommage qu'il soit fini ...je crois que je l'ai dévoré .. avec une trop grande avidité....
Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un bon policier , je serai tentée de dire un bon thriller psychologique comme j'aime dans les ouvrages de NICCI FRENCH .
Le thème principal : la haine....
J'ai aimé l'humour , l'intrigue rondement bien menée , ,les revirements de situation , le crescendo du récit , les personnages attachants , les détails truculents , quelle imagination débordante , la psychologie complexe des personnages est bien analysée.
Télechargeable gratuitement
http://bateau-ivre.cultureforum.net/contes-et-lectures-f6/l-evangile-selon-jacques-lucas-t6578.htm
J'ai terminé L'évangile selon Jacques Lucas il y a qques mois ,dommage qu'il soit fini ...je crois que je l'ai dévoré .. avec une trop grande avidité....
Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un bon policier , je serai tentée de dire un bon thriller psychologique comme j'aime dans les ouvrages de NICCI FRENCH .
Le thème principal : la haine....
J'ai aimé l'humour , l'intrigue rondement bien menée , ,les revirements de situation , le crescendo du récit , les personnages attachants , les détails truculents , quelle imagination débordante , la psychologie complexe des personnages est bien analysée.
Télechargeable gratuitement
http://bateau-ivre.cultureforum.net/contes-et-lectures-f6/l-evangile-selon-jacques-lucas-t6578.htm
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Des extraits, seulement des extraits, Jonquille ; je n’ai lu qu’en diagonale, je ne connaissais pas, apparemment sympa ce polar qui se passe à Rennes où j'ai vécu qq années.
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Je l'ai commandé directement à l'auteur , et j'ai eu droit en plus à une dédicace
Si çà t'intéresse envoies lui un MP sur le bateau , j'ai procédé ainsi..
Tu as vu ce lien??pour le téléchargement
http://www.lulu.com/content/544209
Si çà t'intéresse envoies lui un MP sur le bateau , j'ai procédé ainsi..
Tu as vu ce lien??pour le téléchargement
http://www.lulu.com/content/544209
Invité- Invité
kaïou- Membre trop actif
- Nombre de messages : 6431
Age : 74
Points : 9813
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le café LITTERAIRE
Envie d'évasion?vous aimez l'Inde?
Vous aimerez ce roman NOCES INDIENNES livre de Poche
A Madras, Savitri, la fille du cuisinier et David, le fils du maître, jurent de s'aimer toujours en dépit de leurs parents qui veulent les séparer. Dans le Tamil Nadu, Nat quitte l'orphelinat, adopté par un médecin blanc qui l'aime et le protège de ses propres démons. En Guyane britannique, Saroj, une jeune fille rebelle, se révolte contre un père violent qui entend lui imposer un mari dont elle ne veut pas. En faisant se rencontrer ces personnages en quête d'identité, Sharon Mass tisse un magnifique et émouvant canevas dans lequel se mêlent trois époques, trois continents et trois histoires d'amour. Un grand roman indien plein de flamme et de couleurs.
D'origine indienne, Sharon Maas est citoyenne britannique. Noces Indiennes est son premier roman.
Vous aimerez ce roman NOCES INDIENNES livre de Poche
A Madras, Savitri, la fille du cuisinier et David, le fils du maître, jurent de s'aimer toujours en dépit de leurs parents qui veulent les séparer. Dans le Tamil Nadu, Nat quitte l'orphelinat, adopté par un médecin blanc qui l'aime et le protège de ses propres démons. En Guyane britannique, Saroj, une jeune fille rebelle, se révolte contre un père violent qui entend lui imposer un mari dont elle ne veut pas. En faisant se rencontrer ces personnages en quête d'identité, Sharon Mass tisse un magnifique et émouvant canevas dans lequel se mêlent trois époques, trois continents et trois histoires d'amour. Un grand roman indien plein de flamme et de couleurs.
D'origine indienne, Sharon Maas est citoyenne britannique. Noces Indiennes est son premier roman.
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Compartiment pour Dames Livre de poche
Lors d'un trajet en train vers le sud du pays, Akhila rencontre 5 autres femmes qui, chacune à leur tour, vont raconter un épisode marquant leur évolution. Akhila, dévouée depuis toujours à sa famille, décide à 45 ans de voler de ses propres ailes et de commencer enfin à vivre.
Un tres beau roman écrit par une femme sur des femmes indiennes partagées entre le modernisme et les traditions, tiraillées entre leur désir de vivre et le regard pesant et omnipresent des autres.
On aimerait pouvoir passer encore quelques moments en compagnie de ces femmes drôles, résignées, lucides et même cruelles.
En tout cas, voila un beau moment de lecture , quand on sait que le sort des femmes en Inde est sous la coupe des hommes...
Lors d'un trajet en train vers le sud du pays, Akhila rencontre 5 autres femmes qui, chacune à leur tour, vont raconter un épisode marquant leur évolution. Akhila, dévouée depuis toujours à sa famille, décide à 45 ans de voler de ses propres ailes et de commencer enfin à vivre.
Un tres beau roman écrit par une femme sur des femmes indiennes partagées entre le modernisme et les traditions, tiraillées entre leur désir de vivre et le regard pesant et omnipresent des autres.
On aimerait pouvoir passer encore quelques moments en compagnie de ces femmes drôles, résignées, lucides et même cruelles.
En tout cas, voila un beau moment de lecture , quand on sait que le sort des femmes en Inde est sous la coupe des hommes...
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Nous avons une jeune voisine, une Indienne de 38 ans, enfin pas vraiment indienne, elle est née à Washington, où son père était attaché d’ambassade. Elle y a vécu jusqu’à la fin de ses études, puis elle a voulu rejoindre les siens en Inde, l’appel des racines sans doute. Un mariage « traditionnel » suivi d’un divorce rapidement, et d’une longue errance, Australie, re-Amérique, et enfin l’Europe, avec second mariage avec un Espagnol et redivorce. Pas facile le mélange des cultures, pas simple d’avoir un double passeport, d’être pris entre deux mondes. Aujourd’hui, c’est une femme charmante mais blessée, comment vivre écartelé entre ce qu’elle ne supporte pas en Inde, sauf à ne pas vouloir voir et sa culture américaine. Elle n’a pas trouvé la réponse.
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Sans le mélange des cultures , c'est déjà pas simple ....mais il y a des mélanges de cultures réussis , celà demande un excellent équilibre , une bonne dose d'adaptation et surtout une grande tolérance ..
Invité- Invité
Le café est-ce Littéraire ?
Parmi vous, lâchant quelques bréviaires historiques, quelques-uns pourraient s'enorgueillir de croiser l'Auteure... Puisqu'il s'agit d'une femme écrivaine, mais aussi comédienne à ses heures.
Elle sera pour un rendez-vous très privé ICI : (7-8 août 2008), Livre Echange de Saint Chély d'Apcher, rencontres et dédicaces.
Pour presque tout connaître de cette auteure, notamment son emploi du temps... Lozèrien aussi. http://www.camilledeperetti.com/
Son dernier roman : "Nous vieillirons ensemble". Editions Stock, 2008. http://lebibliomane.blogspot.com/2008/06/les-bgonias.html
Questions réjouissances, une suggestion : http://www.stchelydarte.com/
Bon caffé à vous chères lectrices & chers lecteurs
Elle sera pour un rendez-vous très privé ICI : (7-8 août 2008), Livre Echange de Saint Chély d'Apcher, rencontres et dédicaces.
Pour presque tout connaître de cette auteure, notamment son emploi du temps... Lozèrien aussi. http://www.camilledeperetti.com/
Son dernier roman : "Nous vieillirons ensemble". Editions Stock, 2008. http://lebibliomane.blogspot.com/2008/06/les-bgonias.html
Questions réjouissances, une suggestion : http://www.stchelydarte.com/
Bon caffé à vous chères lectrices & chers lecteurs
A verdade do privato- Membre
- Nombre de messages : 687
Age : 34
Points : 6331
Date d'inscription : 25/04/2007
Raoul- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2925
Points : 7330
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le café LITTERAIRE
Encore du nordique ! Celui que j'ai préféré.
Dans un tout autre style, 5 nouvelles qui se lisent d'un trait.
Surcouf- Membre trop actif
- Nombre de messages : 2686
Points : 8180
Date d'inscription : 13/02/2007
Page 10 sur 21 • 1 ... 6 ... 9, 10, 11 ... 15 ... 21
Page 10 sur 21
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum