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Chronique d'un promeneur urbain

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Chronique d'un promeneur urbain Empty Chronique d'un promeneur urbain

Message par Henri Ven 17 Aoû - 17:43

Le mobilier urbain.

Sur les trottoirs de villes il y a pire que les crottes de chiens…
Le mobilier urbain. Cette manne sur laquelle ont sauté d’ingénieux ingénieurs au goût de chiotte et surtout à l’irrationalité affligeante.
Les crottes de chiens cela se gèrent. Déjà au niveau du chien : un coup de pompe au bon endroit et au bon moment devraient faire partie de la panoplie indispensable de tout bon éducateur canin. D’autres méthodes plus douces, plus pédagogiques peuvent aussi faire l’affaire…Mais le sujet n’est pas là.
En tous les cas, nos vaillants technocrates urbain devraient pouvoir endiguer la déferlante de merdes canines sans trop de difficulté puisque c’est un sujet très, très lié à la réélection possible ou pas de leur patron.
La merde de chien est politique.
Mais le mobilier urbain lui ne l’est pas. C’est un choix, une option, une philosophie, un courant, une manière de….De quoi d’ailleurs ?
De rendre ton village ou ta ville aussi ressemblante que possible de TOUS les autres villages ou villes…Normal ils ont tous le même catalogue sur le bureau. Après, c’est juste affaire d’agencement.
Bon, mais mon propos n’est pas de critiquer une fois de plus un ordre des choses qui de toute façon s’établira de lui même suivant la bonne loi de l’unification des choses et des êtres. C’est comme ça !
Non, là je voudrais juste que nous allions faire ensemble un tour à Alès, si vous le voulez bien. J’y ai été témoin d’un petit accident que je voudrais vous raconter.
Donc, si vous vous promenez à Alès vous ne pouvez les rater. Qui ?
Les BOULES.
Elles ont été déposées là par on ne sait quel chieur effronté, posant sa merde suivant un jalonnement dont la logique ne peux que nous échapper…Probablement à l’envie. Une envie irrépressible c’est certain.
Coluche disait « …et hop…suivez la ligne jaune ! » Ici nous sommes plutôt dans la trajectoire du boulet. Des boulets. Noirs, mats, d’un métalisme choquant…c’est de l’art. Probablement constipatoire !
La forme dans toute sa sphéricité froide, épurée, sans compromis, lisse, posée là sans condition autre, que celle de montrer une certaine immuabilité intimidante.
Cela pourrait suggérer un retour en ces temps immémoriaux ou des champignons géants mangeurs d’hommes parsemaient des chemins si peu fréquentés qu’ils ont du disparaître d’ennuie ou de faim ou… de ne jamais avoir existé !
Mais là, ces boules, cette floraison de boules sur nos chemins passants à outrance, tient lieu d’égarement au sens de nos pas de contemporains pressés et inattentifs souvent.
Et c’est grave !
C’est déjà chiant de se mouvoir en ville. Cela ne répond à aucune logique naturelle. Si tu veux aller en haut à droite…commence par descendre et par aller à gauche ! Si tu arrives à échapper aux « mangeurs de bitume aveugles » et à survivre à la pollution et bien, de la façon la plus irrationnelle…tu arriveras en haut et à droite contre toute logique. Ne me demande pas comment…La ville c’est comme ça ! C’est EICHER à tous les coins de rue.
Donc survivre et anticiper sont les maîtres mots de ta ballade en ville.
Deux mots qui ont du sortir de l’esprit de la petite souris grise que j’ai retrouvé étalée parterre et complètement sonnée au pied d’une de ces boules urbaines.
L’age où l’angle de vision de tes yeux ne te permet plus de distinguer à la fois la voiture d’enfant qui te jaillit à trois mètres, le rollers qui te pulvérise les réflexes de défense, le grand gars costumé 1,92m qui te frôle sans te voir, les merdes de chiens qui peuvent t’envoyer au rebutoir collectif pour vieux, la maman et ses trois niards qui éliminent tout ce qui bouge sur leur trajectoire, cet age là, fait que tu ne devrais plus être sensible aux efforts artistiques que déploient les municipalités pour te redonner le goût de vivre dans leur mégapole. C’était l’age de la souris grise. Elle aurait pas dut se jeter comme ça dans une logique de vie qui n’est plus pour elle. Sans doute, son regard était parti à l’essentiel, là ou est le vrai danger. Devant elle. Face à elle. Là ou le coup peut faire vraiment mal. Ben non, elle savait pas qu’un artiste en puissance, peut être son petit fils, mettrait sur sa trajectoire de belles boules bien dures, bien brisantes de tibias ou plus. Là, y’a que son esprit qui s’est brisé. Un petit moment seulement. Mais quand même, suffisamment pour qu’elle comprenne que sa place n’est plus parmis les vivants qui savent se déplacer entres les boules, jongler entre les boules, jouer avec les boules, danser avec les boules…
Elles maintenant elle sait qu’ils sont revenus les champignons géants mangeur d’homme. Pourtant elle n’y avait jamais vraiment cru à cette histoire…mais faut bien se rendre à l’évidence. Ils sont là.

Ne venez plus a la piscine. Trop froid. L'hiver est enfin là!
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Message par Piboule Ven 17 Aoû - 19:39

Encore un promeneur va bien mais une épouse qui rejoint son mari aux urgences dans une ville qu'elle ne connait pas !
La clinique du Millénaire, Montpellier, quartier de l'Oddysséum le bien nommé car ce fût vraiment une Oddyssée : Sortie de l'autoroute/Clinique, deux heures (dix, douze kilomètres).
J'ai demandé ma route au moins dix fois, j'ai du tomber sur huit qui ne connaissaient pas mais me renseignaient quand même. Un petit truc quand même celui qui ne sait pas vous envoie toujours au premier terre-plein ou giratoire (greuuu) puis vous fait tourner à droite, celui qui vous envoie à gauche en principe ne le fait pas au hasard, sauf et c'est fréquent chez les hommes, s'il ne distingue pas sa droite de sa gauche.

Bref au bout de deux heures je trouve parmi toute une colonne de pancarte la mention "clinique" sans aucune précision et à deux cents mètres de là l'entrée et là enfin un panneau "clinique du Millénaire" c'est à croire qu'elle travaille au black, qu'elle n'est pas déclarée !

Je me gare donc au parking visiteur et de quatre jours je n'ai plus touché ma voiture je logeais dans un hôtel à un kilomètre et demie que je rejoingnais à pieds. Et c'est vraiment là que je me retrouve dans ta description, dans ce quartier il n'y a pas de giratoire sur les routes, non il y a des bouts de route entre les giratoires !

Je m'en vais donc le premier soir dans la direction de l'hôtel ben bernique au bout du bout du giratoire plus de trottoir pas de passage pour piéton il faut carrément remonter à contre-sens ! Et là giratoire sur giratoire, je pense que l'ingénieur de la ville s'est inspiré des crop circles et que surtout il n'a jamais tenté de rejoindre un point B à pied en partant d'un point A !
Pendant quatre jours je ne suis jamais passée au même endroit et je devais faire en fait entre deux kilomètres et deux kilomètres et demi.

Je traversais chaque fois les rails du tramways et je n'ai jamais trouvé le passage pour piéton, je le franchissais donc avec les voitures au feu vert et sans trottoir, j'étais presque tentée de klaxonner pour marquer ma réprobation.

As-tu remarqué, Henri, combien la facilité de se mouvoir est inversement proportionnelle à la démographie ?
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Message par Henri Ven 17 Aoû - 19:53

Le cheminement de la pensée est le même que celui du promeneur...
Dans le désert allez droit au but avec ses jambe rejoint le fil d'une pensée épurée et claire; C'est vitale.
Dans la foule, le vitale est d'en sortir vivant...comme dans une partie d'échec...
Henri
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