Le café LITTERAIRE
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Re: Le café LITTERAIRE
"La lecture, c'est comme les auberges espagnoles, on n'y trouve que ce que l'on y apporte."
André Maurois
André Maurois
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Ben je ne vois pas ... ?
Moi quand je lis un livre, c'est pour apprendre quelque chose que je ne savais pas, pour découvrir des personnes différentes, des univers dont je n'avais pas idée. Mais pas pour me retrouver moi-même !
Ou alors je comprends mal cette citation ?
Moi quand je lis un livre, c'est pour apprendre quelque chose que je ne savais pas, pour découvrir des personnes différentes, des univers dont je n'avais pas idée. Mais pas pour me retrouver moi-même !
Ou alors je comprends mal cette citation ?
Re: Le café LITTERAIRE
Je viens de voir ça en librairie :
Les deniers du Gévaudan
Par Laeticia Bourgeois, dans la collection "Grands détectives", éditions 10-18
Résumé de l'éditeur : " En octobre 1363, dans le village cévenol de Marcouls, noyé de brouillard et de givre, les paysans luttent quotidiennement pour leur survie harcelés par les épidémies de peste, la guerre, les pillages, les rigueurs de l’hiver et les lourds tributs auxquels ils sont soumis. Lorsqu’un collecteur d’impôts est porté disparu, toute la communauté est immédiatement soupçonnée. Mais un jeune habitant du village, Barthélemy, sergent de justice obstiné et risque-tout, prend l’affaire en main avec l’aide de son amie, une guérisseuse aussi rebelle que talentueuse, la belle Ysabellis. Ils n’ont qu’une semaine pour découvrir la vérité, sans quoi les habitants de la vallée seront passés à la terrible « question », dans les geôles du château seigneurial… "
Les deniers du Gévaudan
Par Laeticia Bourgeois, dans la collection "Grands détectives", éditions 10-18
Résumé de l'éditeur : " En octobre 1363, dans le village cévenol de Marcouls, noyé de brouillard et de givre, les paysans luttent quotidiennement pour leur survie harcelés par les épidémies de peste, la guerre, les pillages, les rigueurs de l’hiver et les lourds tributs auxquels ils sont soumis. Lorsqu’un collecteur d’impôts est porté disparu, toute la communauté est immédiatement soupçonnée. Mais un jeune habitant du village, Barthélemy, sergent de justice obstiné et risque-tout, prend l’affaire en main avec l’aide de son amie, une guérisseuse aussi rebelle que talentueuse, la belle Ysabellis. Ils n’ont qu’une semaine pour découvrir la vérité, sans quoi les habitants de la vallée seront passés à la terrible « question », dans les geôles du château seigneurial… "
Surcouf- Membre trop actif
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Re: Le café LITTERAIRE
Cévennes et Gévaudan, c'est pareil ? Ou alors c'est juste une question de titre plus vendeur ?
Raoul- Membre trop actif
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Re: Le café LITTERAIRE
Surement pour être plus vendeur ! Le Gévaudan c'est célèbre, tout le monde sait où c'est, en a entendu parler. Les Cévennes, c'est flou, c'est vague, on ne connait même pas la capitale. Forcément, ça attire moins.
Gabalitain -> <- Cévenol
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Surcouf- Membre trop actif
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Re: Le café LITTERAIRE
J’ai parlé plusieurs fois de ce bouquin ici sur ce forum il y a déjà un bout de temps ; elle nous livre une peinture très réaliste de l’époque, la dame a un doctorat d'histoire je crois me souvenir.
P.S.
Une réédition donc, je n’ai pas cette couverture.
Re P.S.
Oui tu te trompes Madame la Fée, on comprend un livre en fonction de sa culture, des analyses que l’on peut en faire, il y a toujours plusieurs niveau de lecture. Et ce que je dis là n’est pas élitiste.
P.S.
Une réédition donc, je n’ai pas cette couverture.
Re P.S.
Oui tu te trompes Madame la Fée, on comprend un livre en fonction de sa culture, des analyses que l’on peut en faire, il y a toujours plusieurs niveau de lecture. Et ce que je dis là n’est pas élitiste.
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Errance a écrit:"La lecture, c'est comme les auberges espagnoles, on n'y trouve que ce que l'on y apporte."
André Maurois
...
on comprend un livre en fonction de sa culture, des analyses que l’on peut en faire, il y a toujours plusieurs niveau de lecture. Et ce que je dis là n’est pas élitiste.
Ouf, suis pas trop bete, car la citation de Malraux je l'avais comprise comme ça et même si je ne lis pas beaucoup
j'adhére à cette vision de la lecture.
Re: Le café LITTERAIRE
Juste un mot sur un livre, « un jour comme un autre » l’auteur raconte la rupture de sa vie de couple et la ruine de sa maison d’édition…. Le même jour.
« …Samedi soir, ma femme m’a annoncé qu’elle me quitterait ce soir, jeudi 16 septembre, jour de mon dépôt de bilan ».
Livre intime, impudique, cruellement vrai.
« …Samedi soir, ma femme m’a annoncé qu’elle me quitterait ce soir, jeudi 16 septembre, jour de mon dépôt de bilan ».
Livre intime, impudique, cruellement vrai.
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Le colonel désaccordé
Olivier Bleys
Editions Gallimard
Napoléon a envahi la péninsule ibérique. Ses troupes sont aux portes de Lisbonne et la ville va tomber d’un jour à l’autre. La cour du Portugal s’exile dans sa colonie brésilienne. Le colonel Eduardo Rymar est convoqué par le roi, non pas pour partir au combat comme il en rêve, mais pour assurer la sécurité pendant leur transport, des pianos qui vont être embarqués dans les bateaux et qui vont eux aussi traverser l’atlantique. Cette mission sans gloire militaire pèse terriblement au colonel, mais fidèle à l’autorité royale, il s’acquitte parfaitement de sa tache. Si bien que pour l’en remercier, le roi le nomme responsable de la réparation et de la construction de nouveaux instruments. Heureusement secondé par son homme de confiance Querubim, Rymar encore une fois contre son gré, satisfait pourtant aux ordres du roi.
Suivant le cours de l’histoire, le livre nous emmène sous le climat exotique du Brésil, chaud et humide, où blancs, métis et noirs se côtoient, d’abord comme maitres et esclaves, puis, suivant l’évolution des mœurs et de la société, comme citoyens libres mais de rangs sociaux différents. Loin de la vieille Europe, Bleys décrit l’émergence du Brésil indépendant et de la société multiethnique qui pointe déjà, et nous plonge avec succès dans la vie et la culture d’un nouveau monde en gestation dans lequel les esclaves, les indiens ou les sans-terres entrent en rebellion. Dans un style très agréable, nous suivons les aigreurs de Rymar envers la musique et ses instruments, sa méfiance envers les noirs et les métis qui fondra peu à peu, et le transfert qu’il fait sur ses fils de la carrière militaire qu’on ne lui pas permis d'avoir. Personnage au caractère trempé et droit comme une lame de Tolède, les personnages féminins qui l’entourent, son épouse Rosalia, la servante noire qui va peu à peu faire partie la famille ou la très chrétienne préceptrice, adoucissent les rancœurs accumulées par le soldat et augmentées par la lourdeur étouffante de Rio. Dernier pied de nez au colonel, le destin de ses fils qui, s’ils porteront l’uniforme de la jeune armée du Brésil, ne se couvriront pas de gloire au sens ou Eduardo Rymar l’espérait.
Olivier Bleys
Editions Gallimard
Napoléon a envahi la péninsule ibérique. Ses troupes sont aux portes de Lisbonne et la ville va tomber d’un jour à l’autre. La cour du Portugal s’exile dans sa colonie brésilienne. Le colonel Eduardo Rymar est convoqué par le roi, non pas pour partir au combat comme il en rêve, mais pour assurer la sécurité pendant leur transport, des pianos qui vont être embarqués dans les bateaux et qui vont eux aussi traverser l’atlantique. Cette mission sans gloire militaire pèse terriblement au colonel, mais fidèle à l’autorité royale, il s’acquitte parfaitement de sa tache. Si bien que pour l’en remercier, le roi le nomme responsable de la réparation et de la construction de nouveaux instruments. Heureusement secondé par son homme de confiance Querubim, Rymar encore une fois contre son gré, satisfait pourtant aux ordres du roi.
Suivant le cours de l’histoire, le livre nous emmène sous le climat exotique du Brésil, chaud et humide, où blancs, métis et noirs se côtoient, d’abord comme maitres et esclaves, puis, suivant l’évolution des mœurs et de la société, comme citoyens libres mais de rangs sociaux différents. Loin de la vieille Europe, Bleys décrit l’émergence du Brésil indépendant et de la société multiethnique qui pointe déjà, et nous plonge avec succès dans la vie et la culture d’un nouveau monde en gestation dans lequel les esclaves, les indiens ou les sans-terres entrent en rebellion. Dans un style très agréable, nous suivons les aigreurs de Rymar envers la musique et ses instruments, sa méfiance envers les noirs et les métis qui fondra peu à peu, et le transfert qu’il fait sur ses fils de la carrière militaire qu’on ne lui pas permis d'avoir. Personnage au caractère trempé et droit comme une lame de Tolède, les personnages féminins qui l’entourent, son épouse Rosalia, la servante noire qui va peu à peu faire partie la famille ou la très chrétienne préceptrice, adoucissent les rancœurs accumulées par le soldat et augmentées par la lourdeur étouffante de Rio. Dernier pied de nez au colonel, le destin de ses fils qui, s’ils porteront l’uniforme de la jeune armée du Brésil, ne se couvriront pas de gloire au sens ou Eduardo Rymar l’espérait.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: Le café LITTERAIRE
L’hiver indien
Frédéric Roux
Le livre de poche
Neah Bay est une réserve indienne dans l’état de Washington, le nord-ouest des Etats-Unis, un petit monde au bout du monde. Là vivent les derniers indiens Makahs, 1500 aujourd’hui, 40 000 à la fin du 19e siècle. Désemparés, chômeurs ou désœuvrés, alcoolique, ils vivent dans la misère ou au mieux la précarité de quelques allocations gouvernementales. Sans place pour eux dans le monde « moderne » des blancs, acculturés et sans avenir, ils s’éteignent lentement. Ceux qui décide de se battre quittent la réserve mais perdent en même temps leur identité. Mais un jour, sortant de prison où il purgeait une peine pour violence sur autrui, l’un d’entre eux, Stud, décide de renouer avec le passé et de refaire ce que faisaient leur ancêtres, pour retrouver leur dignité et leur honneur, à savoir chasser la baleine à partir d’un canoë traditionnel. Il arme donc un équipage. A l’image des sept mercenaires, ces rameurs et harponneurs ont des personnalités hautes en couleurs. Anciens de Wounded Knee, virtuose de la tronçonneuse, poète, gourou new-âge, repris de justice ou play-boy, ils se retrouvent tous sur le désir de rendre aux Makahs la fierté de leurs origines. Ca ne sera pas simple puisqu’ils vont être opposés à d’autres membres de la tribu qui ne les trouvent pas assez respectables ou représentatifs, aux flics à qui ils donnent du fil à retordre mais surtout aux écologistes blancs qui leur reprochent de menacer une espèce protégée.
Le roman est plein d’humour, par le ton et les caractères des personnages. Il est aussi le chant funèbre d’une façon de vivre inadaptée au monde « civilisé ». Il révèle aussi les paradoxes contemporains comme la condamnation par des écologistes blanc bien-pensants et boboïsants de traditions de chasse séculaires uniquement destinée à alimenter le groupe. En matière de sauvegarde de la planète, les occidentaux blancs sont-ils les mieux placés pour faire la leçon aux indiens ? Dans cette version ironique de Mobby Dick, Frédéric Roux décoche quelques flèches bien senties contre les non-sens de la société, les combats dérisoires ou les faux ennemis et les clichés desquels il est bien difficile de sortir, quel que soit le milieux dans lequel on se trouve.
Frédéric Roux
Le livre de poche
Neah Bay est une réserve indienne dans l’état de Washington, le nord-ouest des Etats-Unis, un petit monde au bout du monde. Là vivent les derniers indiens Makahs, 1500 aujourd’hui, 40 000 à la fin du 19e siècle. Désemparés, chômeurs ou désœuvrés, alcoolique, ils vivent dans la misère ou au mieux la précarité de quelques allocations gouvernementales. Sans place pour eux dans le monde « moderne » des blancs, acculturés et sans avenir, ils s’éteignent lentement. Ceux qui décide de se battre quittent la réserve mais perdent en même temps leur identité. Mais un jour, sortant de prison où il purgeait une peine pour violence sur autrui, l’un d’entre eux, Stud, décide de renouer avec le passé et de refaire ce que faisaient leur ancêtres, pour retrouver leur dignité et leur honneur, à savoir chasser la baleine à partir d’un canoë traditionnel. Il arme donc un équipage. A l’image des sept mercenaires, ces rameurs et harponneurs ont des personnalités hautes en couleurs. Anciens de Wounded Knee, virtuose de la tronçonneuse, poète, gourou new-âge, repris de justice ou play-boy, ils se retrouvent tous sur le désir de rendre aux Makahs la fierté de leurs origines. Ca ne sera pas simple puisqu’ils vont être opposés à d’autres membres de la tribu qui ne les trouvent pas assez respectables ou représentatifs, aux flics à qui ils donnent du fil à retordre mais surtout aux écologistes blancs qui leur reprochent de menacer une espèce protégée.
Le roman est plein d’humour, par le ton et les caractères des personnages. Il est aussi le chant funèbre d’une façon de vivre inadaptée au monde « civilisé ». Il révèle aussi les paradoxes contemporains comme la condamnation par des écologistes blanc bien-pensants et boboïsants de traditions de chasse séculaires uniquement destinée à alimenter le groupe. En matière de sauvegarde de la planète, les occidentaux blancs sont-ils les mieux placés pour faire la leçon aux indiens ? Dans cette version ironique de Mobby Dick, Frédéric Roux décoche quelques flèches bien senties contre les non-sens de la société, les combats dérisoires ou les faux ennemis et les clichés desquels il est bien difficile de sortir, quel que soit le milieux dans lequel on se trouve.
Surcouf- Membre trop actif
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Re: Le café LITTERAIRE
J’ai du retard dans mes billets "bouquin", j’avoue une grosse flemme, et pour faire bonne mesure une absence en octobre.
Je fais bref.
-Commençons par un livre d’un ami de Madame la Fée, « Praga magica » d’Angelo Ripellino, j’avoue avoir abandonné avant la fin, bouquin baroque comme il se doit pour Prague, mais aussi très confus, un livre où j’ai retrouvé les traces du brave soldat Svejk mais pas son humour, ni les extrêmes et subtiles contrastes de ce coin d’Europe. Pas trouver la nostalgie chaude et heureuse de mes lectures d'adolescent au pays de Kafka. Un grand livre sans doute puisque dans la collection « Terre Humaine » hélas, je ne suis pas capable aujourd’hui de l’apprécier.
- La prostitution coloniale entre 1830 et 1962 chez Payot de Christelle Taraud, un travail d’historienne, de prof de fac, du lourd, du sérieux. Une étude des documents, rien que les documents, tous les documents. Donc très loin de la littérature post colonial édulcoré. Un bouquin qui fait mal. Vivement déconseillé à Madame Piboule, elle pourrait avoir une attaque cardiaque à sa lecture.
- Pour finir, un petit bouquin de presque rien, justes 100 pages, rien de commun ici avec les livres à scandale des enfants Picasso. Oui Picasso, "Picasso à Vauvenargues", un petit livre qui apporte sa pierre à l’édifice: comprendre ce géant.
Je fais bref.
-Commençons par un livre d’un ami de Madame la Fée, « Praga magica » d’Angelo Ripellino, j’avoue avoir abandonné avant la fin, bouquin baroque comme il se doit pour Prague, mais aussi très confus, un livre où j’ai retrouvé les traces du brave soldat Svejk mais pas son humour, ni les extrêmes et subtiles contrastes de ce coin d’Europe. Pas trouver la nostalgie chaude et heureuse de mes lectures d'adolescent au pays de Kafka. Un grand livre sans doute puisque dans la collection « Terre Humaine » hélas, je ne suis pas capable aujourd’hui de l’apprécier.
- La prostitution coloniale entre 1830 et 1962 chez Payot de Christelle Taraud, un travail d’historienne, de prof de fac, du lourd, du sérieux. Une étude des documents, rien que les documents, tous les documents. Donc très loin de la littérature post colonial édulcoré. Un bouquin qui fait mal. Vivement déconseillé à Madame Piboule, elle pourrait avoir une attaque cardiaque à sa lecture.
- Pour finir, un petit bouquin de presque rien, justes 100 pages, rien de commun ici avec les livres à scandale des enfants Picasso. Oui Picasso, "Picasso à Vauvenargues", un petit livre qui apporte sa pierre à l’édifice: comprendre ce géant.
Invité- Invité
Re: Le café LITTERAIRE
Petit frère
Eric Zemmour
Editions Denoël
Le livre s’ouvre sur une phrase d’Alain Finkielkraut : « l’antiracisme est le communisme du XXIe siècle », façon pour l’auteur d’exposer sa thèse d'entrée, à savoir qu’il est de bon ton pour les intellectuels de s’afficher antiraciste, comme des intellectuels du XXe ont pu le faire avec le communisme. Le ton est donné. Je n’aime pas trop la morgue qu’affiche souvent Zemmour, ni sa suffisance et son omniprésence médiatique. Mais il a un indéniable talent de polémiste et il ose souvent ouvrir sa gueule sur des sujets sensibles voire tabous. A l’heure du débat sur l’identité nationale française, la lecture de son bouquin tombe à point nommé. Il s’est inspiré d’un fait divers de 2006, un jeune beur avait sauvagement assassiné un jeune juif, pourtant son voisin et ami de longue date.
C’est une charge en règle, sabre au clair et lance en avant contre toute une série de décisions, d’actes, de comportements et leurs conséquences dans la société française d’aujourd’hui. C’est un bombardement à l’artillerie de marine des hommes politiques, médiatiques, intellectuels et autres, coupable à ses yeux de renoncement, de lâcheté et de machiavélisme aux effets dramatiquement pervers. C’est l’enfoncement à grands coups de bélier des dogmes utopiques, d’idées irréalistes et de pseudo générosité mal sentie. Zemmour dénonce à travers un roman, les errements politico-philosophiques qui ont décrété que la France était pluriculturelle, multiraciale, multicolore, métissée, blackblancbeur ou pluriethnique. Il s’attache à démontrer que dans les faits on est loin et que c’est même une pure utopie, dangereuse, tant les identités sont installées, tant le refus d’intégration des uns rejoint le refus d’assimilation des autres. Tout le monde en prend pour son grade, les arabes, les juifs, les noirs et surtout les blancs, le tout sous les flonflons ronflants du grand bal des faux-culs, les politiques de droite comme de gauche. Il revient sur les motivations méconnues sur lesquelles on a construit SOS Racisme, le rôle de J. Dray et son papa, l’instrumentalisation au service de la communauté juive contre ce qu’on a appelé à l’époque la Marche pour l’égalité menée par les beurs des Minguettes. Il revient aussi sur le rôle qu’on a fait jouer au FN et à Lepen, dénominateur commun contre lequel on a voulu soudé une large frange de la population autour d’un antifascisme largement artificiel assis sur des bases fantasmagoriques. Il insiste sur le côté dangereux de cette société colorée prétendument homogène car installée aux forceps et imposée. Et son leitmotiv est de rappeler les errements laxistes et permissifs des médias et des politiques qui, du haut de leurs tours d’ivoire, bastions dorés et protégés, décidaient unilatéralement que la paix régnait dans les quartiers alors que les ghettos étaient déjà en gestation. L’histoire de Yazid et Simon, c’est l’histoire quotidienne des religions, tribus, bandes et communautés fermées, repliées sur elles mêmes, pour qui français est devenu l’insulte suprême, à tel point que Kevin Boucher, pauvre gaulois perdu dans cette jungle hostile, va faire le ramadan et programmer sa circoncision afin de gommer ses différences. Il est d’ailleurs recommandé aux pales de peau de « baisser les yeux et tracer ». Accessoirement, il décrit aussi la mentalité dominante des banlieues ou règnent machisme, sexisme et misogynie. Les filles non voilées sont à coup sur des salopes et des « taspées » (pétasses). Mais qu’importe, ces être inférieurs ne sont la que pour servir les fantasmes sexuels des mâles, de purs objets dont on se sert comme dans les vidéos porno. Ajoutons qu’une des activités desdits males est de chasser dans le groupe ethnique ennemi, la relation sexuelle, consentie ou non, et ou les positions dominant/dominée sont de rigueur, prend en plus une dimension de souillure du groupe entier.
Le livre est un cri de révolte et d’amertume contre ce que Zemmour considère comme une immigration sauvage non maitrisée, sans politique d’assimilation ni d’intégration, et surtout, l’abandon programmé du problème par la droite et la gauche, et par la même, l’abandon de chacun au sort qui lui est assigné. D’autant que les nombreux épisodes de repentances diverses et variées dans lesquelles certains se sont vautrés, renforcent chez d’autres le sentiment d’une reconquête à mener ou d’une revanche à prendre. Ce qui ne constitue pas les meilleurs sentiments à l’égard d’un pays qui vous accueille.
Zemmour, peut être que filiation oblige, distribue quand même les rôles de façon un peu manichéenne. Il cite beaucoup, reprenant à son compte la phrase de Raymond Aaron : « je me sens plus proche d’un français antisémite que d’un juif yéménite », ou De Gaulle au grand rabbin de France: « si vous êtes ici pour me parler des français juifs, vous êtes le bienvenu. Si c’est pour me parler d’Israël, j’ai un ministre des affaires étrangères pour ça ».
Bref, à grand coup de hache d’abordage, Zemmour dépèce cet antiracisme dévoyé qui n’est, selon lui, qu’une idéologie mise en place par d’anciens gauchistes ou bobos bien-pensants qui avaient dû renoncer à leurs illusions et qui ont trouvé dans cette tactique une sorte d’idéal révolutionnaire de substitution.
Eric Zemmour
Editions Denoël
Le livre s’ouvre sur une phrase d’Alain Finkielkraut : « l’antiracisme est le communisme du XXIe siècle », façon pour l’auteur d’exposer sa thèse d'entrée, à savoir qu’il est de bon ton pour les intellectuels de s’afficher antiraciste, comme des intellectuels du XXe ont pu le faire avec le communisme. Le ton est donné. Je n’aime pas trop la morgue qu’affiche souvent Zemmour, ni sa suffisance et son omniprésence médiatique. Mais il a un indéniable talent de polémiste et il ose souvent ouvrir sa gueule sur des sujets sensibles voire tabous. A l’heure du débat sur l’identité nationale française, la lecture de son bouquin tombe à point nommé. Il s’est inspiré d’un fait divers de 2006, un jeune beur avait sauvagement assassiné un jeune juif, pourtant son voisin et ami de longue date.
C’est une charge en règle, sabre au clair et lance en avant contre toute une série de décisions, d’actes, de comportements et leurs conséquences dans la société française d’aujourd’hui. C’est un bombardement à l’artillerie de marine des hommes politiques, médiatiques, intellectuels et autres, coupable à ses yeux de renoncement, de lâcheté et de machiavélisme aux effets dramatiquement pervers. C’est l’enfoncement à grands coups de bélier des dogmes utopiques, d’idées irréalistes et de pseudo générosité mal sentie. Zemmour dénonce à travers un roman, les errements politico-philosophiques qui ont décrété que la France était pluriculturelle, multiraciale, multicolore, métissée, blackblancbeur ou pluriethnique. Il s’attache à démontrer que dans les faits on est loin et que c’est même une pure utopie, dangereuse, tant les identités sont installées, tant le refus d’intégration des uns rejoint le refus d’assimilation des autres. Tout le monde en prend pour son grade, les arabes, les juifs, les noirs et surtout les blancs, le tout sous les flonflons ronflants du grand bal des faux-culs, les politiques de droite comme de gauche. Il revient sur les motivations méconnues sur lesquelles on a construit SOS Racisme, le rôle de J. Dray et son papa, l’instrumentalisation au service de la communauté juive contre ce qu’on a appelé à l’époque la Marche pour l’égalité menée par les beurs des Minguettes. Il revient aussi sur le rôle qu’on a fait jouer au FN et à Lepen, dénominateur commun contre lequel on a voulu soudé une large frange de la population autour d’un antifascisme largement artificiel assis sur des bases fantasmagoriques. Il insiste sur le côté dangereux de cette société colorée prétendument homogène car installée aux forceps et imposée. Et son leitmotiv est de rappeler les errements laxistes et permissifs des médias et des politiques qui, du haut de leurs tours d’ivoire, bastions dorés et protégés, décidaient unilatéralement que la paix régnait dans les quartiers alors que les ghettos étaient déjà en gestation. L’histoire de Yazid et Simon, c’est l’histoire quotidienne des religions, tribus, bandes et communautés fermées, repliées sur elles mêmes, pour qui français est devenu l’insulte suprême, à tel point que Kevin Boucher, pauvre gaulois perdu dans cette jungle hostile, va faire le ramadan et programmer sa circoncision afin de gommer ses différences. Il est d’ailleurs recommandé aux pales de peau de « baisser les yeux et tracer ». Accessoirement, il décrit aussi la mentalité dominante des banlieues ou règnent machisme, sexisme et misogynie. Les filles non voilées sont à coup sur des salopes et des « taspées » (pétasses). Mais qu’importe, ces être inférieurs ne sont la que pour servir les fantasmes sexuels des mâles, de purs objets dont on se sert comme dans les vidéos porno. Ajoutons qu’une des activités desdits males est de chasser dans le groupe ethnique ennemi, la relation sexuelle, consentie ou non, et ou les positions dominant/dominée sont de rigueur, prend en plus une dimension de souillure du groupe entier.
Le livre est un cri de révolte et d’amertume contre ce que Zemmour considère comme une immigration sauvage non maitrisée, sans politique d’assimilation ni d’intégration, et surtout, l’abandon programmé du problème par la droite et la gauche, et par la même, l’abandon de chacun au sort qui lui est assigné. D’autant que les nombreux épisodes de repentances diverses et variées dans lesquelles certains se sont vautrés, renforcent chez d’autres le sentiment d’une reconquête à mener ou d’une revanche à prendre. Ce qui ne constitue pas les meilleurs sentiments à l’égard d’un pays qui vous accueille.
Zemmour, peut être que filiation oblige, distribue quand même les rôles de façon un peu manichéenne. Il cite beaucoup, reprenant à son compte la phrase de Raymond Aaron : « je me sens plus proche d’un français antisémite que d’un juif yéménite », ou De Gaulle au grand rabbin de France: « si vous êtes ici pour me parler des français juifs, vous êtes le bienvenu. Si c’est pour me parler d’Israël, j’ai un ministre des affaires étrangères pour ça ».
Bref, à grand coup de hache d’abordage, Zemmour dépèce cet antiracisme dévoyé qui n’est, selon lui, qu’une idéologie mise en place par d’anciens gauchistes ou bobos bien-pensants qui avaient dû renoncer à leurs illusions et qui ont trouvé dans cette tactique une sorte d’idéal révolutionnaire de substitution.
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Re: Le café LITTERAIRE
Gévaudan
Bernard Leonetti
Editions du barbu
Résumé de l’éditeur :
1764… Le Gévaudan. Quatre-vingt-dix-neuf morts.
De nos jours… Julien Ferrand est créatif publicitaire. Pour lui, l’extérieur du périphérique est « terra incognita ». Quand il apprend qu’il hérite d’une ferme en Lozère, Julien ne connaît de la Bête du Gévaudan que les images en cinémascope du Pacte des loups. Qu’importe ! Le voyage sera de courte durée. Juste le temps de mettre en vente l’encombrante succession.
À Saint-Chély-d’Apcher où il débarque, les esprits sont en effervescence. Une femme a été retrouvée égorgée. Une autre, en chemin vers Compostelle, est tombée dans un ravin. Un mystérieux animal aurait été vu rodant près du corps de la seconde victime… Du café du commerce au cabinet feutré du notaire, Julien se met à l’écoute de la mémoire collective. Il découvre la saga historique de la Bête et le tissu de rumeurs entretenant la crainte de son retour. Car qui était le monstre qui endeuilla le Gévaudan au XVIIIe siècle ? Un fauve ramené d’Afrique ? La survivance de quelque animal préhistorique ? À moins qu’il ne s’agisse des oeuvres du « Meneur de loups », personnage diabolique ressemblant trait pour trait à l’oncle dont vient d’hériter Julien…
Le début :
LE GÉVAUDAN. Plus exactement le Haut-Gévaudan, là où le département de la Lozère s’encastre entre le Cantal et la Haute-Loire. L’ancien comté s’est soumis à cette géographie administrative. La montagne, les vallées, les rivières, elles, n’en n’ont que faire. Le pays réel déborde les frontières. Stigmate de la modernité, une cicatrice noire coupe en deux le pays. C’est l’autoroute reliant Clermont-Ferrand à Montpellier. Les viaducs enjambent les précipices, raccourcissent les distances.
Le Gévaudan, donc. Quelque chose suinte de cette terre. Comme une brume qui lève, s’insinue dans les sous-bois, traîne sur les landes, remonte les cours d’eau. De nos jours, les 4×4 empruntent les sentiers jadis marqués au pas des loups. Les kayaks s’enfoncent dans les gorges où trouvèrent refuge les camisards. Les touristes colonisent les sentiers escarpés de la Margeride. Songent-ils alors à la Bête ? Car la légende demeure. Tapie sous les ponts. Cachée dans les forêts. Elle hante encore les esprits comme jadis elle hantait les campagnes.
http://www.polarsetgrimoires.fr/livres/gevaudan.htm
Bernard Leonetti
Editions du barbu
Résumé de l’éditeur :
1764… Le Gévaudan. Quatre-vingt-dix-neuf morts.
De nos jours… Julien Ferrand est créatif publicitaire. Pour lui, l’extérieur du périphérique est « terra incognita ». Quand il apprend qu’il hérite d’une ferme en Lozère, Julien ne connaît de la Bête du Gévaudan que les images en cinémascope du Pacte des loups. Qu’importe ! Le voyage sera de courte durée. Juste le temps de mettre en vente l’encombrante succession.
À Saint-Chély-d’Apcher où il débarque, les esprits sont en effervescence. Une femme a été retrouvée égorgée. Une autre, en chemin vers Compostelle, est tombée dans un ravin. Un mystérieux animal aurait été vu rodant près du corps de la seconde victime… Du café du commerce au cabinet feutré du notaire, Julien se met à l’écoute de la mémoire collective. Il découvre la saga historique de la Bête et le tissu de rumeurs entretenant la crainte de son retour. Car qui était le monstre qui endeuilla le Gévaudan au XVIIIe siècle ? Un fauve ramené d’Afrique ? La survivance de quelque animal préhistorique ? À moins qu’il ne s’agisse des oeuvres du « Meneur de loups », personnage diabolique ressemblant trait pour trait à l’oncle dont vient d’hériter Julien…
Le début :
LE GÉVAUDAN. Plus exactement le Haut-Gévaudan, là où le département de la Lozère s’encastre entre le Cantal et la Haute-Loire. L’ancien comté s’est soumis à cette géographie administrative. La montagne, les vallées, les rivières, elles, n’en n’ont que faire. Le pays réel déborde les frontières. Stigmate de la modernité, une cicatrice noire coupe en deux le pays. C’est l’autoroute reliant Clermont-Ferrand à Montpellier. Les viaducs enjambent les précipices, raccourcissent les distances.
Le Gévaudan, donc. Quelque chose suinte de cette terre. Comme une brume qui lève, s’insinue dans les sous-bois, traîne sur les landes, remonte les cours d’eau. De nos jours, les 4×4 empruntent les sentiers jadis marqués au pas des loups. Les kayaks s’enfoncent dans les gorges où trouvèrent refuge les camisards. Les touristes colonisent les sentiers escarpés de la Margeride. Songent-ils alors à la Bête ? Car la légende demeure. Tapie sous les ponts. Cachée dans les forêts. Elle hante encore les esprits comme jadis elle hantait les campagnes.
http://www.polarsetgrimoires.fr/livres/gevaudan.htm
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Re: Le café LITTERAIRE
Les aventures de Célestin Louise, flic et soldat
par Thierry Bourcy
éditions Folio (poche) ou Nouveau monde (grand format)
Si vous aimez l'ambiance particulière de 14/18, la boue, le froid et la peur dans les tranchées, vous aimerez ces livres mi-historique mi-policier, qui raconte la guerre de Célestin et ses camarades, entrecoupées d'enquètes policières en rapport avec la guerre, ou dans ses décors. Ca se lit facilement. On est loin des chefs d'oeuvre du genre sur le sujet, mais les situations humaines, sur le front ou à l'arrière sont bien senties.
Résumés de l'éditeur :
La côte 512
En novembre 1914, Célestin Louise, jeune enquêteur à la Brigade criminelle de Paris, est affecté au 134e régiment d'infanterie et se retrouve en première ligne à Verdun. Sa petite section est sous les ordres du lieutenant Paul de Mérange, un tout jeune homme issu d'une riche famille de Mayenne. Célestin découvre la folie de la guerre avec son rythme macabre d'assauts et de retraites, de première ligne et de repos à l'arrière, de bombardements et de mitraillages, et aussi de trêves inattendues arrachées à la barbarie, de silences improbables, de rigolades pour tromper la mort, de bravoure et de peur... Et puis un jour, au cours d'un assaut, le petit lieutenant est tué à son tour. Célestin, qui se trouvait à ses côtés pendant l'attaque, se rend compte qu'il a reçu une balle dans le dos. Une balle venant de son propre camp. Par amitié posthume pour son supérieur, et aussi parce qu'un flic reste un flic, même au milieu de la guerre la plus impitoyable, Célestin va mener, dans les circonstances les plus invraisemblables, une enquête qui le mènera peu à peu loin du front, dans un petit village de Mayenne où il découvrira la terrible vérité et pourquoi, parmi les centaines de milliers de morts au front, celle-là n'est pas comme les autres...
Le chateau d'Ambertville
Juin 1916. La guerre des tranchées s'éternise ; Célestin Louise, le flic devenu soldat regagne le front... Mais après une attaque meurtrière, il est grièvement blessé et transporté dans une vieille demeure reconvertie en hôpital de campagne : le château d' Amberville. C'est un univers étrange où résident le vieux comte d'Amberville et sa fille Laure, une jeune femme d'une grande beauté, toujours mélancolique. Sous la direction du docteur Dorique, quelques soeurs infirmières se dévouent aux soins, avec l'aide de Laure, magnifique de courage et d'abnégation. Tous les poilus convalescents tombent amoureux d'elle, et Célestin n'échappe pas à la règle. S'abat alors sur le château une vague de terreur : en deux semaines, cinq soldats blessés sont retrouvés morts dans leur lit : tués par balles, égorgés ou empoisonnés... un meurtrier en série semble avoir pris pour cible la petite communauté. Est-ce un ennemi personnel du vieux comte, un espion allemand ou bien le Diable bleu, le déserteur réfugié dans la forêt et qui terrorise les habitants.
L'arme secrète de Louis Renault
Hiver 1915. Le front s'est figé. Célestin, "flic-soldat", a la surprise d'obtenir une nouvelle permission, pendant une semaine. Mais à son arrivée à Paris, l'attend une affaire d'espionnage... Les plans du char Renault F 17, encore au stade du prototype mais qui devait devenir une arme redoutable aux mains des soldats français, ont été volés. Des ouvriers de l'usine Renault aux danseuses de l'opéra, des généraux français aux valets et femmes de chambre, le jeune homme intelligent et intuitif, recueille des confidences, des rumeurs, des plaintes. De courses poursuites en bagarres musclées, le flic soldat finira par découvrir la vérité dans un Paris truffé d'espions, d'affairistes, de planqués et d'escrocs en tous genres.
Le gendarme scalpé
Juillet 1918. Les Américains sont venus soutenir les positions françaises. En retrait du front, Célestin se voit confier une enquête sur un crime étrange: un gendarme a été assassiné puis scalpé. Célestin enquête dans le camp américain... Il y rencontre un Indien, premier suspect. Mais sa culpabilité semble douteuse. En revanche, la victime, gendarme à Montdidier, fut à l'origine de l'arrestation de Benoît Vilain, un des trois voyous auteurs d'un cambriolage resté fameux en 1910. Lucien Gatoy, l'un des voyous court toujours avec le magot. Marolles, le gendarme avait pu établir que Gatoy, sous un faux nom, s'était embarqué pour les Etats-Unis... Mais que faisait le gendarme dans la petite église de Domart ? L'enquête se révèle compliquée, les meurtres se multiplient. La situation se corse d'autant que toutes les unités sont engagées dans la contre-attaque lancée par Foch pour réduire la poche de Montdidier.
par Thierry Bourcy
éditions Folio (poche) ou Nouveau monde (grand format)
Si vous aimez l'ambiance particulière de 14/18, la boue, le froid et la peur dans les tranchées, vous aimerez ces livres mi-historique mi-policier, qui raconte la guerre de Célestin et ses camarades, entrecoupées d'enquètes policières en rapport avec la guerre, ou dans ses décors. Ca se lit facilement. On est loin des chefs d'oeuvre du genre sur le sujet, mais les situations humaines, sur le front ou à l'arrière sont bien senties.
Résumés de l'éditeur :
La côte 512
En novembre 1914, Célestin Louise, jeune enquêteur à la Brigade criminelle de Paris, est affecté au 134e régiment d'infanterie et se retrouve en première ligne à Verdun. Sa petite section est sous les ordres du lieutenant Paul de Mérange, un tout jeune homme issu d'une riche famille de Mayenne. Célestin découvre la folie de la guerre avec son rythme macabre d'assauts et de retraites, de première ligne et de repos à l'arrière, de bombardements et de mitraillages, et aussi de trêves inattendues arrachées à la barbarie, de silences improbables, de rigolades pour tromper la mort, de bravoure et de peur... Et puis un jour, au cours d'un assaut, le petit lieutenant est tué à son tour. Célestin, qui se trouvait à ses côtés pendant l'attaque, se rend compte qu'il a reçu une balle dans le dos. Une balle venant de son propre camp. Par amitié posthume pour son supérieur, et aussi parce qu'un flic reste un flic, même au milieu de la guerre la plus impitoyable, Célestin va mener, dans les circonstances les plus invraisemblables, une enquête qui le mènera peu à peu loin du front, dans un petit village de Mayenne où il découvrira la terrible vérité et pourquoi, parmi les centaines de milliers de morts au front, celle-là n'est pas comme les autres...
Le chateau d'Ambertville
Juin 1916. La guerre des tranchées s'éternise ; Célestin Louise, le flic devenu soldat regagne le front... Mais après une attaque meurtrière, il est grièvement blessé et transporté dans une vieille demeure reconvertie en hôpital de campagne : le château d' Amberville. C'est un univers étrange où résident le vieux comte d'Amberville et sa fille Laure, une jeune femme d'une grande beauté, toujours mélancolique. Sous la direction du docteur Dorique, quelques soeurs infirmières se dévouent aux soins, avec l'aide de Laure, magnifique de courage et d'abnégation. Tous les poilus convalescents tombent amoureux d'elle, et Célestin n'échappe pas à la règle. S'abat alors sur le château une vague de terreur : en deux semaines, cinq soldats blessés sont retrouvés morts dans leur lit : tués par balles, égorgés ou empoisonnés... un meurtrier en série semble avoir pris pour cible la petite communauté. Est-ce un ennemi personnel du vieux comte, un espion allemand ou bien le Diable bleu, le déserteur réfugié dans la forêt et qui terrorise les habitants.
L'arme secrète de Louis Renault
Hiver 1915. Le front s'est figé. Célestin, "flic-soldat", a la surprise d'obtenir une nouvelle permission, pendant une semaine. Mais à son arrivée à Paris, l'attend une affaire d'espionnage... Les plans du char Renault F 17, encore au stade du prototype mais qui devait devenir une arme redoutable aux mains des soldats français, ont été volés. Des ouvriers de l'usine Renault aux danseuses de l'opéra, des généraux français aux valets et femmes de chambre, le jeune homme intelligent et intuitif, recueille des confidences, des rumeurs, des plaintes. De courses poursuites en bagarres musclées, le flic soldat finira par découvrir la vérité dans un Paris truffé d'espions, d'affairistes, de planqués et d'escrocs en tous genres.
Le gendarme scalpé
Juillet 1918. Les Américains sont venus soutenir les positions françaises. En retrait du front, Célestin se voit confier une enquête sur un crime étrange: un gendarme a été assassiné puis scalpé. Célestin enquête dans le camp américain... Il y rencontre un Indien, premier suspect. Mais sa culpabilité semble douteuse. En revanche, la victime, gendarme à Montdidier, fut à l'origine de l'arrestation de Benoît Vilain, un des trois voyous auteurs d'un cambriolage resté fameux en 1910. Lucien Gatoy, l'un des voyous court toujours avec le magot. Marolles, le gendarme avait pu établir que Gatoy, sous un faux nom, s'était embarqué pour les Etats-Unis... Mais que faisait le gendarme dans la petite église de Domart ? L'enquête se révèle compliquée, les meurtres se multiplient. La situation se corse d'autant que toutes les unités sont engagées dans la contre-attaque lancée par Foch pour réduire la poche de Montdidier.
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Re: Le café LITTERAIRE
C'est seulement aujourd'hui que je découvre ce message !Invité a écrit:Commençons par un livre d’un ami de Madame la Fée, « Praga magica » d’Angelo Ripellino, j’avoue avoir abandonné avant la fin, bouquin baroque comme il se doit pour Prague, mais aussi très confus, un livre où j’ai retrouvé les traces du brave soldat Svejk mais pas son humour, ni les extrêmes et subtiles contrastes de ce coin d’Europe. Pas trouver la nostalgie chaude et heureuse de mes lectures d'adolescent au pays de Kafka. Un grand livre sans doute puisque dans la collection « Terre Humaine » hélas, je ne suis pas capable aujourd’hui de l’apprécier.
Je précise que ce livre n'a pas été écrit par un de mes amis, il m'a seulement été offert par un ami, et je l'ai envoyé à "Invité" parce que je pensais que ça l'intéresserait. Moi j'ai dévoré ce livre en peu de temps, c'est vrai qu'il est baroque et confus, et pas très gai, il décrit en long et en large tous les aspects glauques et angoissants de Prague, les histoires de fantômes, de bourreaux, les alchimistes, le golem et tout ça. Quant à l'humour tchèque, il me semble assez spécial et Angelo Ripellino n'y est pour rien!
Re: Le café LITTERAIRE
Travail soigné
Pierre Lemaitre
éditions du masque
Histoire originale. Bon style, bonne intrigue, bon suspens, bon final. Bon bouquin.
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Re: Le café LITTERAIRE
Porteurs d'âmes
Pierre Bordage
Le livre de poche
Un peu de science-fiction, un peu d’anticipation, une bonne dose de roman noir, un soupçon d’espionnage, on mélange le tout et on obtient un roman polymorphe très bien ficelé. Des bas fonds de l’Afrique aux squats parisiens, d’une fillette perdue à l’élite sociale, Pierre Bordage dresse un saisissant portrait du monde contemporain et d’un possible futur. Un très bon cru de cet auteur prolixe.
Pierre Bordage
Le livre de poche
Un peu de science-fiction, un peu d’anticipation, une bonne dose de roman noir, un soupçon d’espionnage, on mélange le tout et on obtient un roman polymorphe très bien ficelé. Des bas fonds de l’Afrique aux squats parisiens, d’une fillette perdue à l’élite sociale, Pierre Bordage dresse un saisissant portrait du monde contemporain et d’un possible futur. Un très bon cru de cet auteur prolixe.
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Re: Le café LITTERAIRE
Le cantique de l'apocalypse joyeuse
Arto Paasilinna
éditions Folio
Un vieux bolchevik sent qu'il va passer de vie à trépas. Il demande donc à ce que ses héritiers fasse batir une église qui lui sera dédiée. Ce sera chose faite grace à la bienveillance et à l'efficacité de son petit fils Eemeli. Oui, mais ce n'est pas si simple : pour batir une église, il faut l'aval du clergé finnois. Or la personnalité du mandataire ne cadre pas avec les saintes écritures. Qu'importe, Eemeli trouvera bien un curé adéquat. D'autant que l'affaire marche du feu de Dieu ! La paroisse devient petit à petit une communauté importante, car autour, le monde part en vrille. On connaissait Paasilinna cocasse, ironique, savoureux, lyyrique ... On le découvre visionnaire. Ecrit en 1992, son livre décrit la grande crise qui débute en 2010 et l'écroulement progressif de tous les équilibres. Les monnaies, l'Europe, les technologies, tout se détraque et la 3eme guerre mondiale éclate. Seul havre de paix, la paroisse de Toropainen qui perdure, grace à un retour aux valeurs simples, au bon sens, à l'autarcie et à une vie tournée vers l'utilisation raisonnable de la nature et non son exploitation forcenée tournée uniquement vers le profit.
Arto Paasilinna
éditions Folio
Un vieux bolchevik sent qu'il va passer de vie à trépas. Il demande donc à ce que ses héritiers fasse batir une église qui lui sera dédiée. Ce sera chose faite grace à la bienveillance et à l'efficacité de son petit fils Eemeli. Oui, mais ce n'est pas si simple : pour batir une église, il faut l'aval du clergé finnois. Or la personnalité du mandataire ne cadre pas avec les saintes écritures. Qu'importe, Eemeli trouvera bien un curé adéquat. D'autant que l'affaire marche du feu de Dieu ! La paroisse devient petit à petit une communauté importante, car autour, le monde part en vrille. On connaissait Paasilinna cocasse, ironique, savoureux, lyyrique ... On le découvre visionnaire. Ecrit en 1992, son livre décrit la grande crise qui débute en 2010 et l'écroulement progressif de tous les équilibres. Les monnaies, l'Europe, les technologies, tout se détraque et la 3eme guerre mondiale éclate. Seul havre de paix, la paroisse de Toropainen qui perdure, grace à un retour aux valeurs simples, au bon sens, à l'autarcie et à une vie tournée vers l'utilisation raisonnable de la nature et non son exploitation forcenée tournée uniquement vers le profit.
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Re: Le café LITTERAIRE
Les morsures de l'ombre
Karine Giebel
éditions Pocket
Huis clos entre une victime et son bourreau. Un type est séquestré par une femme dont la folie apparait au fil de la situation. Flic, il ne peut compter que sur ses collègues pour le retrouver. Mais sa vie, en apparence normale, recèle des surprises qui vont brouiller les pistes. Pendant ce temps, la goelière sombre de plus en plus dans ses délires. Une ambiance à la Misery de Stephen King, même si on est assez loin du maitre. Ca reste assez captivant et plausible.
Karine Giebel
éditions Pocket
Huis clos entre une victime et son bourreau. Un type est séquestré par une femme dont la folie apparait au fil de la situation. Flic, il ne peut compter que sur ses collègues pour le retrouver. Mais sa vie, en apparence normale, recèle des surprises qui vont brouiller les pistes. Pendant ce temps, la goelière sombre de plus en plus dans ses délires. Une ambiance à la Misery de Stephen King, même si on est assez loin du maitre. Ca reste assez captivant et plausible.
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Re: Le café LITTERAIRE
La part de l’autre
Eric-Emmanuel Schmitt
Editions Le livre de poche
Après l’évangile selon Pilate, EES s’est attaqué à une nouvelle biographie revisité. Détournant un évènement majeur de la vie de son personnage, il réécrit l’histoire. Dans ce roman, Adolf Hitler est reçu à l’école des beaux arts de Vienne. Et la face du monde change. L’exercice a manifestement été difficile, il le dit d’ailleurs dans les dernières pages du livre. On ne parle pas d’Hitler aussi facilement, même pour en faire un être totalement différent. On suit en parallèle le destin de l’artiste, qui en plus d’un succès professionnel sera un amant exceptionnel. L’autre reste celui qu’on connait, un timide, un frustré, végétarien, puceau, bourré de complexes … EES s’inscrit dans la ligne freudienne des choses. Son Adolf artiste réussit car il sert avant tout très bien de son pénis. L’autre, le refoulé, considère cet appareil comme une source de faiblesse et le méprise totalement. Le livre est indéniablement intéressant mais traine en longueur, malgré la multiplicité de personnages que va rencontrer le peintre, à l’opposé de la carrière du führer. L’auteur en fait trop, plaçant son héros aux côté de ceux que l’histoire a retenu, se plaçant se faisant plusieurs fois dans des situations moins que problable.
Eric-Emmanuel Schmitt
Editions Le livre de poche
Après l’évangile selon Pilate, EES s’est attaqué à une nouvelle biographie revisité. Détournant un évènement majeur de la vie de son personnage, il réécrit l’histoire. Dans ce roman, Adolf Hitler est reçu à l’école des beaux arts de Vienne. Et la face du monde change. L’exercice a manifestement été difficile, il le dit d’ailleurs dans les dernières pages du livre. On ne parle pas d’Hitler aussi facilement, même pour en faire un être totalement différent. On suit en parallèle le destin de l’artiste, qui en plus d’un succès professionnel sera un amant exceptionnel. L’autre reste celui qu’on connait, un timide, un frustré, végétarien, puceau, bourré de complexes … EES s’inscrit dans la ligne freudienne des choses. Son Adolf artiste réussit car il sert avant tout très bien de son pénis. L’autre, le refoulé, considère cet appareil comme une source de faiblesse et le méprise totalement. Le livre est indéniablement intéressant mais traine en longueur, malgré la multiplicité de personnages que va rencontrer le peintre, à l’opposé de la carrière du führer. L’auteur en fait trop, plaçant son héros aux côté de ceux que l’histoire a retenu, se plaçant se faisant plusieurs fois dans des situations moins que problable.
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