Le coin des JARDINIERS
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Le coin des JARDINIERS
Je propose un Post-It de jardinage pour que nous puissions en discuter au fil des saisons, chacun dans son petit coin de planète, de la Lozère à la Réunion en passant par les British Isles.
Mais je suis en plein bagages car nous partons justement pour Florac demain avec 1000 km devant nous. Alors je triche un peu et pour lancer le sujet, je vous remets une couche avec mon post sur les haricots (qui n'était pas si mal, even if I say so myself).
PS : le Grand Schtroumpf il a dit qu'il le mettrai en Post-It. Et le Grand Schtroumpf il a toujours raison.
Mais je suis en plein bagages car nous partons justement pour Florac demain avec 1000 km devant nous. Alors je triche un peu et pour lancer le sujet, je vous remets une couche avec mon post sur les haricots (qui n'était pas si mal, even if I say so myself).
PS : le Grand Schtroumpf il a dit qu'il le mettrai en Post-It. Et le Grand Schtroumpf il a toujours raison.
Dernière édition par le Mer 29 Aoû - 17:31, édité 2 fois
???- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
J’ai entendu récemment : « J’ai pas envie de regarder pousser mes légumes ! »
Mon Dieu, quel dommage ! Si vous saviez comme j’aime, comme j’adore regarder pousser les légumes !
Laissons pour l’instant le cas des citrouilles, qui se sont fait des mamours entre fleurs mâles et femelles, par abeille interposée, pendant de délicieux matins d’été tièdes et douillets, et qui enflent paisiblement comme des femmes en cloque sous leur feuillage luxuriant.
Et parlons des haricots verts. Des haricots verts grimpants.
Vous les avez planté sous abri, dans des godets, ces petits délicats. Vous les avez protégés des limaces, des oiseaux, du gel, de la sécheresse. Et surtout vous les avez tuteurés avec des grands échalats de bambous.
Et voilà le haricot qui pousse, qui pousse. Il a déjà plusieurs étages de feuilles, et sa petite tête chercheuse se tourne à droite, à gauche, reniflant, cherchant le support. Enfin, il le trouve. Il lui fait comme un câlin, il s’appuie doucement sur le bambou, et il vire, très légèrement. Et le lendemain, quand vous revenez, ça y est ! la petite pousse est enroulée sur le bambou ! Mais attention ! pas dans n’importe quel sens. Lévogyre, messieurs-dames, nous sommes lévogyres, les haricots, faut pas confondre avec le liseron ou la belle de jour qui sont dextrogyres. Vous voulez plaisanter. Vous déroulez doucettement la pousse, vous l’enroulez dans le sens des aiguilles d’une montre. Le lendemain, grosse colère. Il y a des angles partout. Lévogyre je suis, merde, il vous dit le haricot. Il darde sa tige à droite et à gauche comme une vipère coléreuse, retrouve son support, l'enlace dans le bon sens et repart aussi sec. Dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Et à partir de là, si vous le laissez tranquille, il s’éclate. Il grimpe, grimpe, lévogyre toujours, il se hisse comme un minot tout faraud à la corde lisse, en quelques jours il arrive au sommet du bambou, il vous domine de la tête et des épaules… et brusquement il est paumé. Plus de support.
Ciel, où aller ? Sa tête fine tâtonne, à droite, à gauche, flûte y a plus rien. Alors, il s’incline. La pousse apicale se courbe, tournicotte à droite à gauche, redescend un peu. Et son hormone végétale entre en piste. Tu te courbes, bonhomme ? lui dit-elle. Bon, s’agit plus de traîner, faut procréer. Envoyez les fleurs. Et le haricot se lance dans la floraison. Selon sa variété, les fleurs seront blanches, roses, oranges, bigarrées ou non, et toujours belles. Et ayant fleuri, le pauvret n’a plus qu’une option, c’est de fructifier et faire des graines. Alors il fabrique des haricots, des haricots, des haricots. Et Tante Albanie sait que si elle laisse une seule cosse « faire le parchemin », une autre hormone viendra dire au haricot de les mettre en veilleuse, et le haricot n’aura plus de raison d’être et séchera. Et ce sera la fin des haricots. Alors, elle cueille, elle cuisine, elle fait des conserves, elle met au congélo. Et le haricot continue à produire.
Finalement, un jardin potager, c’est un peu comme une piscine, vous ne trouvez pas ?
Mon Dieu, quel dommage ! Si vous saviez comme j’aime, comme j’adore regarder pousser les légumes !
Laissons pour l’instant le cas des citrouilles, qui se sont fait des mamours entre fleurs mâles et femelles, par abeille interposée, pendant de délicieux matins d’été tièdes et douillets, et qui enflent paisiblement comme des femmes en cloque sous leur feuillage luxuriant.
Et parlons des haricots verts. Des haricots verts grimpants.
Vous les avez planté sous abri, dans des godets, ces petits délicats. Vous les avez protégés des limaces, des oiseaux, du gel, de la sécheresse. Et surtout vous les avez tuteurés avec des grands échalats de bambous.
Et voilà le haricot qui pousse, qui pousse. Il a déjà plusieurs étages de feuilles, et sa petite tête chercheuse se tourne à droite, à gauche, reniflant, cherchant le support. Enfin, il le trouve. Il lui fait comme un câlin, il s’appuie doucement sur le bambou, et il vire, très légèrement. Et le lendemain, quand vous revenez, ça y est ! la petite pousse est enroulée sur le bambou ! Mais attention ! pas dans n’importe quel sens. Lévogyre, messieurs-dames, nous sommes lévogyres, les haricots, faut pas confondre avec le liseron ou la belle de jour qui sont dextrogyres. Vous voulez plaisanter. Vous déroulez doucettement la pousse, vous l’enroulez dans le sens des aiguilles d’une montre. Le lendemain, grosse colère. Il y a des angles partout. Lévogyre je suis, merde, il vous dit le haricot. Il darde sa tige à droite et à gauche comme une vipère coléreuse, retrouve son support, l'enlace dans le bon sens et repart aussi sec. Dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Et à partir de là, si vous le laissez tranquille, il s’éclate. Il grimpe, grimpe, lévogyre toujours, il se hisse comme un minot tout faraud à la corde lisse, en quelques jours il arrive au sommet du bambou, il vous domine de la tête et des épaules… et brusquement il est paumé. Plus de support.
Ciel, où aller ? Sa tête fine tâtonne, à droite, à gauche, flûte y a plus rien. Alors, il s’incline. La pousse apicale se courbe, tournicotte à droite à gauche, redescend un peu. Et son hormone végétale entre en piste. Tu te courbes, bonhomme ? lui dit-elle. Bon, s’agit plus de traîner, faut procréer. Envoyez les fleurs. Et le haricot se lance dans la floraison. Selon sa variété, les fleurs seront blanches, roses, oranges, bigarrées ou non, et toujours belles. Et ayant fleuri, le pauvret n’a plus qu’une option, c’est de fructifier et faire des graines. Alors il fabrique des haricots, des haricots, des haricots. Et Tante Albanie sait que si elle laisse une seule cosse « faire le parchemin », une autre hormone viendra dire au haricot de les mettre en veilleuse, et le haricot n’aura plus de raison d’être et séchera. Et ce sera la fin des haricots. Alors, elle cueille, elle cuisine, elle fait des conserves, elle met au congélo. Et le haricot continue à produire.
Finalement, un jardin potager, c’est un peu comme une piscine, vous ne trouvez pas ?
???- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
Il faut bien que je te le dise albanie tu avais entendu "si ça continue je vais me contenter d'écouter pousser mes légumes" c'est pas tout à fait pareil vu que je ne renoncerai JAMAIS a faire pousser mes légumes ! Bonne idée ton message mais l'orage approche il se peut que je coupe brutalement.
Piboule- Faites la taire !
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Re: Le coin des JARDINIERS
Tu as bien raison, avoir son petit carré potager, c'est un des plus grands plaisirs de la vie.
???- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
Il y a de la philosophie derrière chaque travail au jardin. De la jouissance pure à voir le résultat de celui-ci et la terre est toujours reconnaissante.
Piboule- Faites la taire !
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Re: Le coin des JARDINIERS
Un conte qui renoue avec les joies du potager…
Oscar, le lapin, se sent une âme de jardinier. Il creuse, sème, arrose, et connaît le plaisir de voir pousser ses légumes. Mais voilà qu’à peine mûrs, ceux-ci se font dévorer par des animaux sans-gêne indélicats… Oscar devient alors furieux…
Oscar le lapin
conte pour enfants
Depuis toujours, Oscar le lapin avait envie de créer un potager. Un peu par gourmandise, Oscar adorait les carottes et les navets, mais surtout par plaisir : planter une petite graine, la voir pousser, grandir, prendre des forces et enfin, donner son fruit…
Ce long travail de la nature l’émerveillait. Alors un jour, il alla chercher des outils, choisit un carré de terre, près d’un cours d’eau, et décida de se lancer. Là, il ferait une rangée de pommes de terre, là, il planterait des salades, et là, bien sûr, une belle ligne de carottes. Pour les navets, ce serait dans le coin, au fond, avec les tomates.
Voilà, tout était prêt. Oscar fit ses premiers trous, et y sema soigneusement toutes ses graines.
Puis, il reboucha, et, avec un bel arrosoir à jet, mouilla tout ça.
Oscar travaillait avec amour, et patiemment, il attendit de voir émerger de jeunes tiges toutes frêles.
Un jour, par un beau soleil, Ô surprise, elles étaient là ! Oh, pas encore toutes, mais quelques-unes, qui pointaient fièrement leurs petites feuilles vert tendre. Oscar était ravi :
-« C’est le plus beau jour de ma vie ! » dit-il enthousiaste.
Il les caressait doucement, les couvait du regard, les visitait plusieurs fois par jour.
Quelle merveille ! La nature lui faisait le plus beau des cadeaux, et il était heureux ! Chaque jour donnait son lot de contentement : là une nouvelle feuille, là une fleur, et là un jeune fruit qui poussait.
Que de joies amenait ce potager !
Oscar surveillait tout ça de près. Ses légumes étaient maintenant presque mûrs et il allait bientôt pouvoir récolter.
Mais, voilà qu’un coquin de moineau vint tourner autour de ses tomates.
-« Mmmmmmh, elles m’ont l’air à point ces tomates. Goûtons voir un peu ! Mmmmmmh, délicieuses, un régal ! »
-« Et toi, dis donc, veux-tu bien filer de là ! Ce sont mes tomates ! Tu n’as pas le droit de les toucher, elles m’appartiennent ! » dit vivement Oscar.
Le moineau continua néanmoins sa besogne.
-« Non mais, tu ne m’écoutes pas, tu vas voir de quel bois je me chauffe ! » Et il s’approcha, menaçant l’oiseau.
Il n’avait pas fait un pas qu’il vit un pompon vert de carottes s’agiter :
-« Mais que se passe-t-il ? » se demanda-t-il.
Il s’approcha alors de ses carottes et, à sa grande surprise, en vit disparaître deux dans la terre.
Il mit sa tête dans le trou, et découvrit un tunnel, au fond duquel creusait une taupe.
-« Hé arrête ! » lui cria Oscar, « tu manges mes carottes ! C’est moi qui les ai faites pousser ! »
Mais voilà maintenant que les salades rapetissaient sous ses yeux ! Allons bon, que se passait-il encore ? Oscar s’approcha et vit sur une petite feuille une chenille qui mâchait goulûment.
-« Alors là c’est trop fort ! » dit Oscar très en colère, « ça suffit maintenant ! Vous allez déguerpir et plus vite que ça ! »
Et il sauta, rua, hurla, tant et si bien que le potager redevint bientôt désert. Mais quels dégâts ! Ses tomates étaient trouées de multiples coups de bec, les carottes grignotées, et les salades ratatinées… Pauvre Oscar ! Il contemplait cela avec beaucoup de tristesse. Tout ce travail pour ça ! Ah ben c’était bien la peine ! A quoi ça servait de se décarcasser, et puis mince, zut, rideau ! Puisque c’était comme ça, terminé, fini le potager, il abandonnait…
Il repartit, triste et ronchon, dans la forêt et y croisa Malataverne l’escargot.
-« Hé bien, Oscar, ça n’a pas l’air d’aller ? Que t’arrive-t-il ? »
-« J’ai travaillé de longs mois pour rien, voilà ce qu’il m’arrive ! »
-« Pour rien ? En es-tu sûr ? Et d’abord de quoi s’agit-il ? »
Oscar raconta ses mésaventures à Malataverne qui l’écouta attentivement.
-« Ah, je comprends » lui répondit celui-ci. « Veux-tu bien m’amener sur les lieux ? »
Oscar le regarda, étonné, et lui dit :
-« Il n’y a plus rien à voir là-bas, et puis je ne suis pas sûr d’avoir envie d’y retourner… »
-« Allons, s’il te plaît, j’aimerais tellement y aller ! Un petit effort ! »
Oscar se laissa finalement convaincre. Le cœur battant, il conduisit Malataverne à ce qui fut son potager.
-« Franchement Oscar, je ne vois rien là de dramatique ! Je trouve ce potager plein de charme et d’une très bonne tenue, je t’en félicite d’ailleurs Oscar ! »
Oscar le regarda avec des yeux écarquillés :
-« Mais tu n’as pas bien vu : les tomates abîmées, les carottes rongées, et les salades en charpie… »
-« Oh ça, mais ce n’est pas bien grave ! C’est l’œuvre de la nature, c’est tout ! Les moineaux, les taupes, les chenilles… ont besoin de se nourrir, eux aussi, et se servent dans la nature, il n’y a rien à redire là-dessus, ne crois-tu pas ? »
Oscar médita un instant. Malataverne enchaîna :
-« Et puis, regarde, il en reste suffisamment… Et si tu m’invites, je veux bien goûter ces salades qui m’ont l’air, ma foi, bien appétissantes ! »
Et Malataverne s’installa sur une mousse confortable, un carré de serviette autour du cou.
-« Tout cela m’a donné faim ! A table ! »
Oscar, dont la bonne humeur commençait à revenir, s’installa à côté de l’escargot : salade, tomates, carottes…constituèrent leur repas. Un vrai délice, aux dires de Malataverne, et Oscar ne put le contredire : lui aussi s’était régalé, jamais des légumes ne lui avaient paru aussi bons. Et puis, ils avaient même goûté en dessert aux navets et pommes de terre, savoureux !
L’escargot remercia le lapin et lui dit :
-« Oscar, j’ai été très heureux de partager ces légumes délicieux avec toi. Ton potager est une réussite, tu as indéniablement de vrais talents de jardinier. Alors, si je peux me permettre, je crois que tu devrais continuer dans cette voie. La nature a besoin d’un coup de main pour produire de la nourriture encore plus belle. Et toi Oscar, tu es un maître ! »
A ces mots, Oscar rosit de plaisir. Oui, Malataverne avait raison : le potager était sa passion. Et le résultat finalement n’était pas si important. Comment avait-il pu oublier tous ces moments de bonheur à voir grandir les plantes ?
Oscar se remit au travail de tout son cœur. Et quand le printemps revint, avec les légumes tout neufs, il ne prit plus ombrage des miettes que chacun lui prenait.
Tous étaient désormais ses invités, et son potager était devenu le goûter de la nature…
Quel plus beau cadeau pouvait-on lui faire que de lui dire que ses légumes étaient des chefs-d’œuvre ?
Oscar, le lapin, se sent une âme de jardinier. Il creuse, sème, arrose, et connaît le plaisir de voir pousser ses légumes. Mais voilà qu’à peine mûrs, ceux-ci se font dévorer par des animaux sans-gêne indélicats… Oscar devient alors furieux…
Oscar le lapin
conte pour enfants
Depuis toujours, Oscar le lapin avait envie de créer un potager. Un peu par gourmandise, Oscar adorait les carottes et les navets, mais surtout par plaisir : planter une petite graine, la voir pousser, grandir, prendre des forces et enfin, donner son fruit…
Ce long travail de la nature l’émerveillait. Alors un jour, il alla chercher des outils, choisit un carré de terre, près d’un cours d’eau, et décida de se lancer. Là, il ferait une rangée de pommes de terre, là, il planterait des salades, et là, bien sûr, une belle ligne de carottes. Pour les navets, ce serait dans le coin, au fond, avec les tomates.
Voilà, tout était prêt. Oscar fit ses premiers trous, et y sema soigneusement toutes ses graines.
Puis, il reboucha, et, avec un bel arrosoir à jet, mouilla tout ça.
Oscar travaillait avec amour, et patiemment, il attendit de voir émerger de jeunes tiges toutes frêles.
Un jour, par un beau soleil, Ô surprise, elles étaient là ! Oh, pas encore toutes, mais quelques-unes, qui pointaient fièrement leurs petites feuilles vert tendre. Oscar était ravi :
-« C’est le plus beau jour de ma vie ! » dit-il enthousiaste.
Il les caressait doucement, les couvait du regard, les visitait plusieurs fois par jour.
Quelle merveille ! La nature lui faisait le plus beau des cadeaux, et il était heureux ! Chaque jour donnait son lot de contentement : là une nouvelle feuille, là une fleur, et là un jeune fruit qui poussait.
Que de joies amenait ce potager !
Oscar surveillait tout ça de près. Ses légumes étaient maintenant presque mûrs et il allait bientôt pouvoir récolter.
Mais, voilà qu’un coquin de moineau vint tourner autour de ses tomates.
-« Mmmmmmh, elles m’ont l’air à point ces tomates. Goûtons voir un peu ! Mmmmmmh, délicieuses, un régal ! »
-« Et toi, dis donc, veux-tu bien filer de là ! Ce sont mes tomates ! Tu n’as pas le droit de les toucher, elles m’appartiennent ! » dit vivement Oscar.
Le moineau continua néanmoins sa besogne.
-« Non mais, tu ne m’écoutes pas, tu vas voir de quel bois je me chauffe ! » Et il s’approcha, menaçant l’oiseau.
Il n’avait pas fait un pas qu’il vit un pompon vert de carottes s’agiter :
-« Mais que se passe-t-il ? » se demanda-t-il.
Il s’approcha alors de ses carottes et, à sa grande surprise, en vit disparaître deux dans la terre.
Il mit sa tête dans le trou, et découvrit un tunnel, au fond duquel creusait une taupe.
-« Hé arrête ! » lui cria Oscar, « tu manges mes carottes ! C’est moi qui les ai faites pousser ! »
Mais voilà maintenant que les salades rapetissaient sous ses yeux ! Allons bon, que se passait-il encore ? Oscar s’approcha et vit sur une petite feuille une chenille qui mâchait goulûment.
-« Alors là c’est trop fort ! » dit Oscar très en colère, « ça suffit maintenant ! Vous allez déguerpir et plus vite que ça ! »
Et il sauta, rua, hurla, tant et si bien que le potager redevint bientôt désert. Mais quels dégâts ! Ses tomates étaient trouées de multiples coups de bec, les carottes grignotées, et les salades ratatinées… Pauvre Oscar ! Il contemplait cela avec beaucoup de tristesse. Tout ce travail pour ça ! Ah ben c’était bien la peine ! A quoi ça servait de se décarcasser, et puis mince, zut, rideau ! Puisque c’était comme ça, terminé, fini le potager, il abandonnait…
Il repartit, triste et ronchon, dans la forêt et y croisa Malataverne l’escargot.
-« Hé bien, Oscar, ça n’a pas l’air d’aller ? Que t’arrive-t-il ? »
-« J’ai travaillé de longs mois pour rien, voilà ce qu’il m’arrive ! »
-« Pour rien ? En es-tu sûr ? Et d’abord de quoi s’agit-il ? »
Oscar raconta ses mésaventures à Malataverne qui l’écouta attentivement.
-« Ah, je comprends » lui répondit celui-ci. « Veux-tu bien m’amener sur les lieux ? »
Oscar le regarda, étonné, et lui dit :
-« Il n’y a plus rien à voir là-bas, et puis je ne suis pas sûr d’avoir envie d’y retourner… »
-« Allons, s’il te plaît, j’aimerais tellement y aller ! Un petit effort ! »
Oscar se laissa finalement convaincre. Le cœur battant, il conduisit Malataverne à ce qui fut son potager.
-« Franchement Oscar, je ne vois rien là de dramatique ! Je trouve ce potager plein de charme et d’une très bonne tenue, je t’en félicite d’ailleurs Oscar ! »
Oscar le regarda avec des yeux écarquillés :
-« Mais tu n’as pas bien vu : les tomates abîmées, les carottes rongées, et les salades en charpie… »
-« Oh ça, mais ce n’est pas bien grave ! C’est l’œuvre de la nature, c’est tout ! Les moineaux, les taupes, les chenilles… ont besoin de se nourrir, eux aussi, et se servent dans la nature, il n’y a rien à redire là-dessus, ne crois-tu pas ? »
Oscar médita un instant. Malataverne enchaîna :
-« Et puis, regarde, il en reste suffisamment… Et si tu m’invites, je veux bien goûter ces salades qui m’ont l’air, ma foi, bien appétissantes ! »
Et Malataverne s’installa sur une mousse confortable, un carré de serviette autour du cou.
-« Tout cela m’a donné faim ! A table ! »
Oscar, dont la bonne humeur commençait à revenir, s’installa à côté de l’escargot : salade, tomates, carottes…constituèrent leur repas. Un vrai délice, aux dires de Malataverne, et Oscar ne put le contredire : lui aussi s’était régalé, jamais des légumes ne lui avaient paru aussi bons. Et puis, ils avaient même goûté en dessert aux navets et pommes de terre, savoureux !
L’escargot remercia le lapin et lui dit :
-« Oscar, j’ai été très heureux de partager ces légumes délicieux avec toi. Ton potager est une réussite, tu as indéniablement de vrais talents de jardinier. Alors, si je peux me permettre, je crois que tu devrais continuer dans cette voie. La nature a besoin d’un coup de main pour produire de la nourriture encore plus belle. Et toi Oscar, tu es un maître ! »
A ces mots, Oscar rosit de plaisir. Oui, Malataverne avait raison : le potager était sa passion. Et le résultat finalement n’était pas si important. Comment avait-il pu oublier tous ces moments de bonheur à voir grandir les plantes ?
Oscar se remit au travail de tout son cœur. Et quand le printemps revint, avec les légumes tout neufs, il ne prit plus ombrage des miettes que chacun lui prenait.
Tous étaient désormais ses invités, et son potager était devenu le goûter de la nature…
Quel plus beau cadeau pouvait-on lui faire que de lui dire que ses légumes étaient des chefs-d’œuvre ?
Dernière édition par le Mer 29 Aoû - 18:58, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
Mon grand père avait un immense jardin potager, et vos expériences en matière de jardinage, font remonter en moi des souvenirs de la petite enfance, quand nous suivions mon frère et moi nôtre grand -père au jardin, que de merveilleux souvenirs
Il possédait aussi , poules , coq et lapins et un cochon...
Il possédait aussi , poules , coq et lapins et un cochon...
Invité- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
UN LIEN à découvrir , le jardin potager du château de Valmer
http://www.aujardin.org/ntopic75898.html
http://www.aujardin.org/ntopic75898.html
Invité- Invité
kaïou- Membre trop actif
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Re: Le coin des JARDINIERS
La pourriture sur les pommes de terre c'est le mildiou je pense, il y a bien la bouillie bordelaise mais c'est beaucoup trop tard, elles devraint déjà être récoltée non ? Remarque en Aubrac ils ramassent plein champs en octobre.
Piboule- Faites la taire !
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kaïou- Membre trop actif
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Re: Le coin des JARDINIERS
Kaiou , pour le château tu t'en construits un en carton pâte lol et le tour est joué
Bon revenons aux pdt et leur pourriture, un lien intéressant
http://www.afsca.be/sp/pv_phyto/maladie_pdt_fr.asp
Un autre
http://environnement.ecoles.free.fr/Jardin_jardinage/pomme_de_terre.htm
Bon revenons aux pdt et leur pourriture, un lien intéressant
http://www.afsca.be/sp/pv_phyto/maladie_pdt_fr.asp
Un autre
http://environnement.ecoles.free.fr/Jardin_jardinage/pomme_de_terre.htm
Invité- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
Hélas, trois fois hélas ... cette année, au moins 90% de mes pommes de terre ont succombé à cette f.... pourriture. Le mot vous dit tout. On essaie de récolter un plant qui a les taches, on soulève ... trois malheureuses pommes de terre intactes, le reste une espèce de pulpe à peine encore contenue par la peau, infecte, puante. C'est ça qui a tué je ne sais pas combien d'Irlandais. La bouillie bordelaise ça marche en prévention, mais dès qu'il y a les taches, malhérouss ! c'est foutu.
???- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
Les graines qui marchent très bien : tu laisses tes laitues, tes épinards, tes blettes etc monter en graine, c'est tout. Pas toutes, juste une ou deux. Tu laisses le soleil bien les mûrir, puis tu récoltes quand c'est sec, tu mets dans une enveloppe au frigo jusqu'à la saison prochaine. Sinon, tu peux aussi laisser tes légumes se ressémer tout seuls, et quand ça fait de jolis petits plants, tu les transplantes là où tu veux.
Tout simple !
Tout simple !
Albanie- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
Il y a dans mon jardin, des poireaux, des betteraves, des salades, des aubergines, des poivrons, des courgettes, des concombres, des cornichons, de l'oseille, de la rhubarbe, du persil, de la sauge, du céleri perpétuel, du thym, de la menthe, du laurier, de l'estragon, de la ciboulette, des haricots verts, beurre, des tomates, des blettes, des fraises, du basilic, des potirons !
Et vous ?
Et vous ?
Piboule- Faites la taire !
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Re: Le coin des JARDINIERS
Il y a dans mon jardin, des poireaux, des betteraves, des salades, PAS D'aubergines, NI de poivrons, mais des courgettes, des concombres OUI, PAS de cornichons, PLEIN d'oseille et de rhubarbe, du persil = NON, de la sauge= OUI, du céleri perpétuel, du thym, de la menthe =OUI, du laurier, de l'estragon, =NON de la ciboulette, des haricots verts, beurre, des tomates, des blettes, des fraises, du basilic, des potirons = tout ça oui!
PLUS, des framboises, des groseilles à maquereau, des pois de senteur, des légumes chinois (Pak Choi, Mizuma etc...), de la roquette, des mûres (cultivées), du cerfeuil, des tas de fleurs (rhudbeckia, roses, oeillets ...)
Et pour les pommes de terre, voir plus haut ...
PLUS, des framboises, des groseilles à maquereau, des pois de senteur, des légumes chinois (Pak Choi, Mizuma etc...), de la roquette, des mûres (cultivées), du cerfeuil, des tas de fleurs (rhudbeckia, roses, oeillets ...)
Et pour les pommes de terre, voir plus haut ...
???- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
ces groseilles maquerelles,c'est bon?
T'en fais quoi?
T'en fais quoi?
kaïou- Membre trop actif
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Re: Le coin des JARDINIERS
Le trop de pluie de cette année et un des principaux facteurs de la pourriture des pommes de terre. Partout ce phénomène. De plus à compter du 1er janvier la poudre versée pour empêcher la germination sera retirée de la vente.( je ne sais comment elle se nomme du fait que je ne l'utilise pas)
cet hiver il sera dur de faire la soupe . espérons que les raves viendront nous sauver de la famine.
cet hiver il sera dur de faire la soupe . espérons que les raves viendront nous sauver de la famine.
baboulaa- Membre trop actif
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Points : 8728
Date d'inscription : 13/02/2007
Re: Le coin des JARDINIERS
savez vous qu'il est relativement facile de faire un plan d'aubergine greffée.
baboulaa- Membre trop actif
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Points : 8728
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Re: Le coin des JARDINIERS
Moi j'ai planté l'année dernière 12 plans de fraises.
cette années j'ai eu 6 fraises.
Et pas des haribo. Des vrais. Certe pas mures, un peu pourries mais c'est déjà un résultat...
cette années j'ai eu 6 fraises.
Et pas des haribo. Des vrais. Certe pas mures, un peu pourries mais c'est déjà un résultat...
Henri- Membre
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Date d'inscription : 14/02/2007
Re: Le coin des JARDINIERS
J'ai essayé un tas de fois de planter des fraises. Si c'est pas les écureuils qui les mangent, c'est les rats, les souris, les limaces, les oiseaux, les cloportes, les guèpes. Et puis elles pourrisent, ou sont envahies de mauvaises herbes. Et un jour j'ai "hérité" de quelques pneus de voiture hors d'usage. J'ai mis du bon terreau dedans, j'ai planté 3 ou 4 plants dans chaque pneu selon la taille du pneu, et j'ai protégé avec un filet. On a enfin des fraises ! Elles aiment être un peu surélevées, il y a moins de pourriture, c'est plus facile pour contrôler les mauvaises herbes, et si on met de l'anti-limace autour du pneu (en bas, pas autour des fraises, et derrière le filet), on ne risque pas de bouffer du méthadéhyde et les oiseaux non plus. Il ne faut pas oublier de leur donner de l'engrais liquide régulièrement : si vous êtes bio, de la soupe de consoude, mais attention à ramasser d'abord les fraises mûres parce que ça pue pendant quelques jours. Sinon, de l'engrais à tomate. Il est facile aussi de protéger la rangée de pneu sous plastique pour avoir des fraises précoces. Quand les fraises commencent à se former, vous les paillez pour pas qu'elles touchent la terre ou le caoutchouc du pneu. C'est pas vilain, d'ailleurs. J'essaie de choisir des variétés précoces et des variétés tardives. Une de mes préférées c'est Mara des Bois.
???- Invité
Re: Le coin des JARDINIERS
Albanie a écrit:Je propose un Post-It de jardinage pour que nous puissions en discuter au fil des saisons.
PS : le Grand Schtroumpf il a dit qu'il le mettrai en Post-It. Et le Grand Schtroumpf il a toujours raison.
Je m'insurge contre cette pratique discriminatoire qui consiste à mettre en post-it l'activité de jardin en laissant de côté ceux qui s'acharnent à les défoncer, en l'occurence les travailleurs de la terre, j'ai nommé les rugbymen!
Le Grand Schtroumpf, dans son infinie équité, aura à coeur de rétablir cette injustice et d'attribuer à la prochaine coupe du monde de rugby le statut infiniment envié, qu'elle mérite, de post-it!
Fraissinet- Membre trop actif
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kaïou- Membre trop actif
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Re: Le coin des JARDINIERS
C'est une excellente idée, ce post se partager les petites astuces de jardinnage. Moi j'ai tout à apprendre.
Invité- Invité
kaïou- Membre trop actif
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